Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
264. Brienne an d’Avaux und Servien Fontainebleau 1644 Oktober 8
Fontainebleau 1644 Oktober 8
Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 128–131’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 31
fol 33–36; AE , CP All. 34 fol. 35–36. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 146f.; Gärtner III
S. 496–500.
Auf nr. 256. Friedensbereitschaft. Vermittlung zwischen Dänemark und Schweden. Komplikation
der Verhandlungen in Ostfriesland. Eroberung von Landau. Ratsbeschlüsse. Genesung Mazarins.
Sicherung der Post.
Le 4 e du courant vostre dépesche du 24 e du passé m’a esté rendue. Elle
m’apprend que les ennemis n’ont pas encores changé leur façon de faire,
mais vous tirerez de la vostre du proffit et de la gloire, et vous aurez l’Empire
pour tesmoing que nous y souhaittons la paix et en faire jouir la Chrestienté.
Après les avances que vous avez faittes c’est aux autres à parler, et les
Médiateurs sont en droict de les presser et en nécessité de recognoistre que
vous marchez de bon pied en touttes les affaires. Celle [s] d’entre le Danne-
marck et la Suède sont en bons termes, la médiation de Leurs Majestéz est
acceptée, et je voy qu’on y joint celle de Messieurs les Estatz |:que j’en
croiois exclus de droit par les différens qu’ilz ont avec le Roy de Danne-
march . Mais il ne les a pas voulu rejetter et n’a pas sceu le faire faire à Mon-
sieur de La Thuillerie:| qui a eu une conduicte très prudente en tout le cours
de sa négotiation. C’est à luy à en avancer l’effect et essayer d’assoupir cette
guerre très dommageable au public. Si de vostre costé vous pouvez y con-
tribuer quelque chose, c’est un office qu’on attend de voz prudences; et pour
nous, nous y employerons noz persuasions et nostre puissance et tout nous
paroistra juste qui produira un si bon effect. Je ne doubte point que Monsieur
de La Thuillerie ne vous ayt escrit |:et qu’il ne conserve correspondance
avec Monsieur de Brégy tant qu’il sera en Polongne:|, puisqu’il juge que
présentement un ministre de cette Cour est absoluement nécessaire en
celle là.
Ceux que nous avons à La Haye aussy bien que Monsieur le Baron de Rorté
nous ont donné avis des difficultés nouvelles qui se rencontrent au traitté
qui se propose entre Madame la Langrave et le Comte d’Ostfrize, mais il
faut dissimuler plusieurs choses et s’advancer avec chaleur pour tirer les
advantages que le public pourroit recevoir si les armes de cette Princesse
estoient exploictées dans l’Empire. Il est certain que la disposition des affaires
l’y appellent et qu’il y a des pais entiers à soubzmettre à contribution des-
quelz elle tireroit bien plus de proffict que de ceux de la Frize. |:Tous les
soubçons que vous avez, soit de Messieurs les Estatz ou de Monsieur le
Prince d’Orange et de la liaison que ledit Comte a tousjours eue avec
l’Empereur sont tous bien fondéz et donnent lieu de craindre que ce Comte
ne cherche qu’à venir à une rupture. Toutesfois, les lettres de Monsieur
d’Estrades semblent asseurer que c’est à tort qu’on y comprend ledit Prince:|,
lequel a mandé qu’il falloit terminer ce différent et y renvoyer en toute
diligence les députéz de Messieurs les Estatz. Et affin que la presse que
nous luy donnons y contribue encores quelque chose, présentement je luy
fais response et l’exhorte à continuer, et j’envoye une lettre au secrétaire
Brasset pour Messieurs les Estatz exhortative à cela mesme, avec ordre
pourtant de ne la pas présenter si ledit Prince n’en est d’avis et qu’il ne juge
qu’elle produira un bon effect. Je souhaitte que voz remonstrances animées
du discours de Monsieur de Beauregard |:disposent Madame la Landgrave
avant que d’estre sortie de cette affaire de s’employer à une autre et qu’elle
s’establisse si puissamment dans l’Empire qu’elle y puisse continuer la
guerre:|. Je doubte quand elle entreroit dans ce sentiment |:que son Général
le suivist:|. Je m’apperçoy qu’il fait la plus grande partie des choses qui luy
plaisent |:et qu’il n’obéit pas aveuglement aux ordres de sa maistresse:|.
Ceux que j’ay envoyéz à Monsieur de Rorté ont esté bien meseuréz. Si son
intervention reculoit le traitté l’on auroit tort de la désirer, |:mais si simple-
ment la gloire de Messieurs les Estatz les porte à l’en exclurre, cela est bien
offenceant et bien rude. Il faudra dissimuler avec eux, ignorer de sçavoir
que leurs députéz ont passé et repassé par Embden sans avoir fait faire un
compliment à Monsieur de Rorté, mais comme luy s’en plaint de son costé
les autres en font autant du leur:|. Je comprendz la raison de Monsieur de
Rorté, celle des autres me passe.
Soeben erhalten wir Nachricht, daß Landau erobert ist . Ratsbeschlüsse: |: Unter-
stützung der Landgräfin; Barberini wird das Protektorat entzogen
Vgl. dazu [ nr. 260 ] und [ 261. ]
semble du tout esloigné des affaires que vous avez à charge, je ne laisse de
vous en tenir informéz, affin que vous en puissiez faire part à Monsieur le
Nunce qui peut estre s’y intéressera, et que vous luy laissiez entendre qu’on
n’a sçeu esviter de prendre cette résolution. A l’exaltation du Pape qui a esté
promeu par celuy qui luy devoit faire exclusion et à laquelle nous nous
estions engagéz à sa prière, le Cardinal Grimaldi:| n’a pas concouru et deux
autres Italiens qui se faisoient chemin pour y parvenir. Quand vous dirés
cela à Monsieur le Nonce il s’adoucira, quand bien auparavant il en auroit
esté esmeu.
Versicherung der Ärzte, Mazarin werde bald genesen. Je m’oubliois de vous dire
qu’il faut faire plaincte aux Médiateurs de ce que la foy se viole et n’est
gardée aux courriers, et que les Espagnolz continuant sans en faire faire
justice, que nous userons de réprésailles, et asseurant par la voye de la mer
et de La Haye le port des nostres, nous leur refuserons le transit par le
Royaume. De deçà nous ne nous en tairons pas, qui vous prions d’establir
un bureau à Coulongne où noz dépesches seront directement adressées,
affin qu’elles passent |:soubz le nom du maistre et non pas soubz une autre
couverture. Je croy qu’à Anvers:| il faudra faire le semblable, mais on s’y
résoudra et à faire quelque despence, affin que nous évitions les inconvéniens
èzquelz nous sommes tombéz. Si pourtant vous jugez qu’il soit plus expé-
dient de continuer comme l’on a commencé, nous nous y accommoderons
aisément pour moy.