Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider

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Komplimente.

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Nous estions encores à Osnabrug quand j’ay receu celle dont il vous a pleu
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m’honorer le 21 de septembre; je fis lecture à monsieur Salvius de l’article qui
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touche monsieur le comte de La Garde.

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13–15 Il n’est […] Suède.] fehlt in der Kopie.
Il n’est pas croyable combien il en fut
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content, et combien de fois il dit que l’avis en seroit agréable à la reyne de
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Suède. |:Il est tout attaché à ce parti-là et laditte reine luy a fait sçavoir que le
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chancelier Oxenstiern n’est pas son ami:|.

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Je suis asseuré que les raisons dont Vostre Eminence s’est servie pour faire
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cognestre à monsieur de La Garde l’intérest que la couronne de Suède avoit
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de faciliter la paix, auront fait une forte impression sur son esprit. Cella vau-
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dra mieux que nostre voiage d’Osnabrug ny toutes les lettres que nous escri-
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vons en Suède.

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Quand à ma prétendue conversation avec monsieur de Trautmansdorff

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Siehe S. XLVIIIff.
je ne
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puis rien adjouster à ce que j’en ay cy-devant escrit à Vostre Eminence ny au
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désaveu formel qu’il m’en a fait par la bouche du comte de Nassau. |:La
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trefve de vingt-cinq ans que les plénipotentiaires d’Espagne nous offrent à
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présent pour la Catalongne:| est une autre preuve qui destruit leur artifice et
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qui fait bien voir qu’ilz ne croyent pas eux-mesmes à ce qu’ilz ont publié.

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|:Monsieur Pau vient de nous redire:| plus distinctement qu’il ne fit hier que
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les Espagnolz luy ayans tesmoigné qu’il falloit au moins faire quelque chose
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pour le duc Charles, il leur demanda si cella se devoit entendre pour une
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pension ou pour des terres, et qu’ilz répliquèrent qu’il le faudroit ouïr là-
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dessus. Il me souvient que Trautmansdorff n’a pas aussy voulu se faire fort
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dudit duc dont il n’a point de procuration, tellement, Monseigneur, que |:si
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vous renvoiez l’affaire à Munster:| (comme à mon sens il y aura de l’avantage)
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il seroit nécessaire en ce cas que |:les Impériaux ou Espagnols traittassent

[p. 506] [scan. 578]


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pour luy, car autrement:| la chose iroit en longueur. Mais j’aymerois mieux
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les premiers, d’autant que |:s’il est compris dans la paix de Allemagne tous:|
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les princes de l’Empire et la couronne de Suède seront garens de ce qui sera
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accordé |:avec luy, et d’ailleurs il y a beaucoup plus d’apparence que la paix
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d’Allemagne sera de plus longue durée que non pas celle d’Espagne:|. C’est
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pourquoy pour tenir en mesure l’esprit remuant de ce prince je trouverois
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plus à propos de |:l’associer à ceux qui sont plus pacifiques et bien moins
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ennemis de la France:|. Enfin si Trautmansdorff |:veut traitter pour le duc
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Charles à bonnes conditions:| comme je vois que les affaires y sont disposées,
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je ne ferois nul doute qu’il faudroit |:profiter de ce costé-là aussi bien que des
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autres:| et jouir tout ensemble du bénéfice de la paix générale et de la seureté
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d’un traitté solennel, |:plustost que d’avoir encores unne guerre sur les bras
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qui à la longue pouroit devenir bien dangereuse ou de traitter cette affaire à la
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cour parmi les parens et amis dudit duc:|.

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Je m’explique, Monseigneur, avec une liberté et une confiance toute entière
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sur ce qu’il vous a pleu me proposer, et je ne doute point que Vostre Emi-
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nence ne l’ayt agréable puisqu’elle me l’a ainsy commandé.

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J’ay esté chargé de travailler à la despêche que nous allons envoyer en Suède.
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Cella me dispensera s’il vous plaist de faire celle-cy plus longue, veu mesmes
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que nous passons maintenant tous les jours en conférences, et que pour mon
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particulier je suis si fort au-dessous de toutes les grandes qualitez de Vostre
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Eminence qu’à peine puis-je suffire à deux affaires. Souffrés donc, je vous
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supplie, Monseigneur, que vous envoie copie de nostre lettre à la reyne de
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Suède pour supplément de la présente.

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