Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
104. Servien an Lionne [Münster] 1646 August 6

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Servien an Lionne


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[Münster] 1646 August 6

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Konzept, teilweise eigenhändig: AE , CP All. 77 fol. 228–229’ = Druckvorlage.

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Krankheit Serviens aufgrund unnützer und unbequemer Reise nach Wesel. Unzufriedenheit Lon-
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guevilles ; gefährliche Annäherung zwischen diesem und d’Avaux. Laut Mitteilung Longuevilles
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Einvernehmen zwischen den Herzögen von Orléans und Enghien sowie freundlicher Empfang
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Chavignys am Hof. Bitte Serviens um Geheimhaltung.

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Dank für das Porträt Mazarins. – Brief von Mesmes an d’Avaux.

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Je suis travaillé depuis douze jours d’une espèce de rumatisme qui m’a retenu
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dans le lict. C’a esté tout le fruict que j’ay rapporté du voyage de Vezel qu’il
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fallut faire contre toute raison par la seule opiniastreté de monsieur d’Avaux.
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Monsieur Oxenstiern estoit icy que cette résolution obligea de se retenir plus-
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tost qu’il n’eust faict, nous abandonnasmes toutes les affaires qui estoient
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alors dans une chaude négotiation pour aller faire un compliment qui n’eust
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pas esté moins bien receu à deux lieues d’icy qu’à trois journées. Les excessi-
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ves chaleurs, l’incommodité des logemens et le peu de satisfaction que j’ay
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receu en ce voyage m’ont mis en l’estat où je suis.

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Monsieur d’Avaux s’empresse extraordinairement dans toute cette maison; ce
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sont perpétuelles confiances avec les uns et avec les autres, et à vous dire le
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vray depuis la mort du duc de Brézé j’ay remarqué une liaison plus estroitte
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entre monsieur de Longueville et luy, et je croy que monsieur d’Avaux n’a pas
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esté fasché du mescontentement que monsieur de Longueville croid avoir re-
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ceu en cette vaccance pour prendre cette occasion de s’unir plus particulière-
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ment avec luy en adhérant à ses plaintes et approuvant la justice de ses pré-
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tentions pour avoir un jour son appuy et sa protection.

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Un des confidens de monsieur de Longueville a dict icy que pour l’embarquer
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dans cet employ on luy avoit promis oultre le ministériat la première charge
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de la couronne qui viendroit à vaquer, et qu’on ne luy a pas tenu parolle.

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Soyez asseuré qu’il y a maintenant très grande intelligence entre monsieur
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d’Avaux et toute la maison de monsieur de Longueville, et qu’à peine m’y
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peult-on souffrir. Je vous puis asseurer devant Dieu que ce n’est pas pour
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avoir manqué à aucune sorte de repect, mais pour avoir recognu en toutes
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occasions que je n’ay autre intérest devant les yeux que celuy de l’Estat, du
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service de la Reine et celuy de Son Eminence dont je me suis expliqué assez
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librement. Je ne sçay sy les autres ont tous de mesme objet, mais il est certain
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que monsieur d’Avaux songe beaucoup plus à sa conservation qu’au public, et
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qu’il n’oublie aucune sorte de cabale pour se maintenir, ne croyant pas que
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Son Eminence soit de ses amis. Je vous prie de ne doubter point de cette
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vérité, et Dieu veulle que le temps ne la fasse pas cognoistre selon le désir des
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ennemis de Son Eminence. Je souffre et dissimule tout ce que je puis, mais sy

[p. 308] [scan. 380]


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je croyois qu’il falust estre encor longtemps en l’estat où je suis icy, il n’y a
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rien que je ne préférasse à la contrainte où il y fault vivre et à la continuelle
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persécution qu’il y fault endurer.

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S’il ne falloit que travailler avec assiduité, servir fidellement

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4–5 et […] fortune] Einschub am Rand; daran anschließend im Text: aux. Wahrscheinlich unter-
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blieb irrtümlich die Streichung, und der Satz sollte zunächst anders fortgeführt werden.
et dépenser son
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bien en méprisant sa santé et sa fortune, je le ferois bien gayement sans songer
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à la durée du temps qu’il y a que je suis hors de la cour, mais de 〈vivre〉 si
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longuement parmy des personnes qui me considèrent comm’attaché à un
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parti contraire comme prenant garde à leurs actions, et qui agissent incesse-
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ment contre moy, il y a de quoy se laisser après trois ans. Monsieur de Lon-
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gueville avoit esté neutre pendant quelque temps, mais à présent cela n’est
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plus, quoyqu’en aparence et dans les affaires il ne me mesprise pas. Si j’avois
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esté seul auprès de luy, j’aurois bien voulu répondre de sa personne, c’est un
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prince qui a naturellement les inclinations au bien, mais selon l’humeur de
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tous ceux de sa condition il est facile, léger et dissimulé; le dernier qui luy
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parle l’emporte principalement en le flattant dans ses intérests comme fait
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sans cesse monsieur d’Avaux. J’avois assez bien vescu avec monsieur de Lon-
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gueville jusqu’au subjet de l’admirauté où je n’eusse peu le flatter dans sa
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praetention sans trahyr mes sentiments et mes inclinations.

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Monsieur de Longueville estant venu travailler à la dépesche commune chez
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moy m’a rompu d’abord en visière en me disant qu’il avoit deux bonnes nou-
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velles , l’une que l’union ne sçauroit estre jamais plus grande entre deux per-
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sonnes qu’ell’est entre Son Altesse Royale

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Gaston d’Orléans (s. [ nr. 3 Anm. 4 ] ).
et monsieur d’Anguien, l’autre que
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monsieur de Chavigny contre l’opinion de plusieurs avoit esté admirablement
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receu à la cour. J’ay respondu que je me réjouissois de l’une et de l’autre. Je
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vous 〈conjure〉 qu’[o]n ne découvre rien de tout ce que je vous escris, car
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tout ce qui vient de delà m’est imputé.

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