Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
Sur la première remarque commençant par ces mots ‘il semble de prime abord’ etc.:
Nous nous sommes conformés à cette première remarque et avons remédié à l’inconvé-
nient allégué en usant mesmes des propres termes qui nous sont indiqués, qui sont ‘si
après la paix conlue avec l’Empereur et le roy d’Espagne’ etc.
Sur la seconde commançant ‘Il semble que l’article’ etc.: Nous avons mis l’article des
prisonniers selon qu’il est porté par la remarque, et les plénipotentiaires de Portugal
seront très satisfaicts de ce que la liberté du prince Edouard frère du roy de Portugal est
demandée par messieurs les ambassadeurs de Suède et par nous. |:L’on pourra faire
valloir par delà au comte Vidiguera que voylà desjà deux grandes:| déclarations qu’ils
ont receues de nous, l’une le traittement que nous leur faisons, et l’autre cette liberté
proposée. A la vérité messieurs les ambassadeurs de Suède s’estoient desjà portés
d’eux-mesmes à faire mention du roy de Portugal à l’endroit où ils nommoient ceux qui
seroient compris dans le traitté, |:mais nous leur remontrâmes que ce n’estoit pas luy
faire un grand office estant le lieu où l’on a accoustumé de mettre jusques à des princes
indifférens lesquelz d’ordinaire sont nommez de part et d’autre:|. Le véritable lieu où
nous entendons parler de luy est le 14 article et en son temps nous le déclarerons,
n’ayans mis pour le présent la chose qu’en termes généraux.
Sur la 3 e commançant ‘On représente’ etc.: Cella a esté mis a couvert parce que nous
nous sommes esclaircis plus d’une fois sur ce sujet avec messieurs les ambassadeurs de
Suède lesquels ont fort bien compris et nous en ont mesmes fait plainte depuis peu de
jours que cela tesmoignoit trop grande disposition à nous relascher. Enfin nous vous
asseurons qu’avant avoir mis cette clause nous avions convenu de la mesme chose avec
les ambassadeurs de Suède à sçavoir que ces propositions |:ne seroient point obligatoi-
res entre nous et pourrions-nous en relascher:| selon l’occasion des affaires. Nous vous
l’avons mandé en son temps et vous supplions de bien remarquer cette convention
parce qu’elle nous doit servir à l’esgard des Suédois et autres alliés pendant le cours de
la négotiation et que nous n’eussions pas fait beaucoup de demandes comprises dans
cette proposition |:si nous n’avions pas la liberté de nous en retrancher:|. L’escrit n’a
servy que de preuve de ce qui avoit esté convenu. En un mot cette convention a précédé
tous nos concerts avec eux et en a esté le fondement.
Sur la 4 e commançant ‘Cet article à part’ etc.: Nous nous sommes conformés sur celle-là
ayant osté entièrement l’article, les Suédois et les autres en ont fait du bruit, s’en sont
plaints à nous par monsieur de Rosenhane et à monsieur de Rorté comme vous verrés
par la copie de la lettre de ce dernier . Pour la chose faitte nous tascherons bien
tousjours de la deffendre leur ayant fait communiquer nostre proposition par monsieur
de Saint Romain avant que de la délivrer aux médiateurs et avec cette intention résolue
entre nous que si messieurs les ambassadeurs de Suède s’y fussent opposés formelle-
ment nous y aurions mis l’article présupposans qu’en ce cas la Reyne ne l’auroit pas eu
désagréable. Cela nous fait croire que les |:plainctes qu’ilz nous en font ne viennent pas
si directement d’eulx comme des instigations de depputtez de l’Empire qui sont auprès
d’eulx:|. Il nous reste de sçavoir comment nous aurons à nous régler quand il sera parlé
en vertu de l’article que les Suédois de leur costé en ont mis dans leur proposition.
Nous avons bien sujet de croire |:aussy que cette plaincte des Suédois est en partie un
effect de leur adresse pour prévenir les nostres puisque nous avons plus de subject de
nous plaindre des addittions et changemens qu’ilz ont faict au préjudice de nostre
concert:|. Quand nous en avons parlé à monsieur Rosenhane il nous a respondu que ce
ne sont pas choses essentielles, ce que nous croyons au contraire et cela se jugera par la
copie de leur proposition qui est barrée aux lieux où ils ont apporté du changement.
Sur la 5 e commançant ‘Puisque les Suédois’ etc.: L’on verra qu’il est satisfait à
l’advertissement donné en cette remarque |:n’ayant esté faict aucune mention des
Calvinistes dans la proposition:|.
Sur la 6 e commançant ‘Il semble qu’il ne soit pas’ etc.: Nous avons punctuellement
suivy ce mémoire pour la forme de parler de la seureté du traitté |:mais aussy ne vous
devons-nous pas celler que les alliez, les médiateurs et les parties en font esgallement
plainctes, surtout les Suédois disent que cette proposition de ligue d’Allemagne leur
ayant esté faitte par nous:| pour l’observation du traitté qui interviendra. Ils s’eston-
nent que nous n’en ayons pas parlé comme eux. Mandés-nous s’il vous plaist que nous
nous en expliquions, ne trouvans pas grand inconvénient de nous en laisser entendre
aux médiateurs puisqu’aussy bien les Suédois qui vont de concert avec nous ont déclaré
par escrit l’intention que nous avons sur ce point laquelle mesmes ne sera pas
désagréable aux princes de l’Empire selon ce que nous pouvons juger du discours de
plusieurs députez.
Sur la 7 e commençant ‘Il faut prendre garde’ etc.: Nul péril de ce costé-là |:tant s’en
fault l’on ne s’est pas jusques icy tant estonné ny plaint que nous ayons demandé la
satisfaction de deux couronnes, comme de ce que nous n’avons pas déclaré que nous
prétendons:|.