Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
J’ay esté si fort occupé toute la journée à dresser le mémoire du Roy et la
lettre de Monseigneur le Cardinal pour vous autres Messieurs que vous me
pardonnerez bien si je suis un peu succinct dans celle-cy, n’ayant pas
mesme la teste fort bien faicte. |:Monseigneur le Cardinal m’a renouvellé sa
parolle de faire payer secrettement vostre aiusto di costo
la Reyne:| à quoy je tiendray la main ces jours-cy |:mais je désespère quasi
d’en pouvoir tirer plus de deux mil escuz.
J’ay faict résouldre par about l’envoy de monsieur de Rorté en Suède et de
monsieur de Saint Romain à Oznabrug ce qui:| ne sera pas |:une petite
mortiffication à vostre collègue et luy pourra faire veoir la vérité des bruictz
qui ont couru que l’on vous rappelloit.
Son Eminence m’a commandé de vous prier de vous lier:| particulièrement
|:avec le marquis de Sainct Maurice et de passer par-dessus:| toutes les
raisons que vous pourriez avoir de vous plaindre de luy dans ce qui se passa
à vostre sortie de la cour:|. Je ne sçay ce que c’est, et peut-estre n’y
auriés-vous pas pensé si je ne vous l’avois dict, |:Son Eminence luy a dict la
mesme chose:| pour ce qui vous regarde.
|:Son Eminence m’a parlé elle-mesme qu’il vous seroit advantageux d’avoir
monsieur de Longueville à cause de monsieur de Retz
possible pour |:faire qu’il mène monsieur Chappelain
|:on pourroit renvoyer Brasset
que vous auriez une personne aultant à vous que je le pourrois estre
moy-mesme et qui porteroit son maistre en toutes occasions à estre de
vostre party.
J’anime fort Brégi contre Saint Romain et s’il retourne par delà je pense
qu’il sera à vous si sa légèreté et sa vanité ne le changent.
Monsieur de Brienne m’a asseuré de vous avoir envoyé l’ordre de la façon
de travailler aux dépesches :|. J’ay esté ravy que |:vous ayez repris la plume
avec tant de facilité sur:| le premier advis que je vous en avois donné |:ce
que j’ay bien faict valoir près de Son Eminence à laquelle:| je n’ay pas
manqué de |:faire sçavoir que vous n’aviez jamais songé d’avoir aulcune
contestation avec monsieur d’Avaux sur le subjet du [!] monsieur de
Longueville et qu’elle estoit une chimère qu’on s’est forgée pour la
deffaire.