Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
292. Longueville an Mazarin Münster 1647 Mai 27
Münster 1647 Mai 27
Ausfertigung: AE , CP All. 83 fol. 213–214. Kopie: AE , CP All. 100 fol. 167–168’.
Ungewißheit über das künftige Verhalten der Herzogin von Mantua; deren Konzessions-
bereitschaft im Falle des Erwerbs Felissanos. Lob für Mazarins Politik gegenüber den fran-
zösischen Offizieren. Aussetzung der Verhandlungen mit den Spaniern während der für sie
erfolgversprechenden Phase der Belagerung Armentières’; keine Aussicht auf einen Friedens-
schluß mit ihnen trotz des neuen französischen Angebots an die Mediatoren.
Je ne sçaurois pas bien vous dire si |:madame de Mantoue se croiroit assez
puissante avec les autres princes pour se déclarer, si le Grand-Duc ne le
faisoit pas, et si l’opinion qu’elle peut avoir qu’il est asseuré à la France ne
contribue pas à la hardiesse que je voy présentement à ses ministres:|.
Comme j’avois ordre de |:ne jetter ce discours qu’en passant, je ne m’y
suis pas arresté, et ainsi je n’ay pas eu moyen de m’esclaircir entièrement
de leurs intentions:|.
Pour |:l’advance de l’argent:| qu’il vous plaist de me mander |:que l’on fera
pour la fortiffication de Felissano, je les voy dans le sentiment, si ce
lieu-là et les autres qui en dépendent demeurent par la paix à la maison
de Mantoue, non seulement de se désister de la lésion prétendue en ce qui
a esté adjugé à la maison de Savoye
céder aussi entièrement les cinq cens mil escus que le Roy doit :|.
C’est un mal si ordinaire en France que la négligence des officiers, que
j’ay admiré bien des fois que cela n’a point apporté plus de préjudice et
que vostre prévoyance ayt esté jusques à remédier au deffaut de nostre
nation.
Les plénipotentiaires d’Espagne ont eu un si grand transport de joye du
siège d’Armentières, qu’au mesme moment qu’ilz l’ont dit attaqué, ilz en
ont publié la prise; |:comme cette conjoncture n’estoit pas propre pour la
négotiation, si ilz ont paru s’en retirer, nous avons de nostre costé mon-
stré plus de fermeté, et que jamais dans les mauvais succez on ne devoit
espérer de traicter avec nous:|. Durant tout ce temps|:-là, nous n’avons
pas seulement voulu voir les Médiateurs. Mais quand nous avons sceu
que les espérances des Espagnolz estoient fort diminuées par la forte ré-
sistance qu’ilz ont rencontrée au siège qu’ilz ont entrepris, et que leurs
craintes estoient grandes pour la Catalogne, nous avons cru ne devoir pas
différer:| davantage |:de nous ouvrir aux Médiateurs en:| la manière con-
tenue en nostre dépesche , |:ce qui produira tousjours un bon effect.
Quelque succès qui en arrive, ce ne sera pas:| à mon oppinion |:la paix,
puisque de l’humeur qu’est Pennaranda, il n’y a pas beaucoup d’ appa-
rence qu’il puisse venir à la conclusion d’une affaire si remplye de diffi-
cultez , et qui vont estre augmentées par les divers événemens de cette
campagne:|.