Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
58. Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig XIV Münster 1647 Januar 14
Münster 1647 Januar 14
Ausfertigung : Ass.Nat. 277 fol. 1–6’ = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All.
80 fol. 234–238’. Kopie: AE , CP All. 98 fol. 94–96. Druck, mit Abweichungen: NS IV,
73–74; CDI 83, 36–40 (spanische Übersetzung).
Drängen der niederländischen Gesandten auf Übergabe des vollständigen französischen
Vertragsentwurfes für den Frieden mit Spanien; ihnen vorgetragene Erklärung der von
Frankreich erstrebten Einfügung der Waffenstillstandsbedingungen für Katalonien in den
Artikel zur Überlassung der Eroberungen; Aushändigung entweder zunächst nur der Be-
stimmungen zu Katalonien oder des gesamten Vertragsentwurfes an die Niederländer beab-
sichtigt ; harte Formulierung des Artikels zur Überlassung der Eroberungen mangels genauer
Kenntnis der besetzten Orte. Nutzen der erteilten Anweisungen zur Vorbereitung des kom-
menden Feldzuges für die französische Verhandlungsposition gegenüber Niederländern und
Spaniern. Nachrichten über ein geheimes Einvernehmen zwischen einigen niederländischen
und den spanischen Gesandten zutreffend. Zu Piombino und Porto Longone: wechselnde
Haltung der Mediatoren angesichts der französischen Forderung nach deren Abtretung;
schließlich Drängen ihrer und Trauttmansdorffs auf spanische Zustimmung; Warten der Spa-
nier selbst auf neue Anweisungen bei grundsätzlicher Neigung zum Einlenken; daher bis
zum Fehlverhalten der Niederländer kein Zweifel an der Zession; beabsichtigte anweisungs-
gemäße Erklärungen gegenüber Chigi in dieser Sache. Begrüßenswerte Anwerbung pol-
nischer Truppen; vorläufiges Zurückstellen der Vorschläge zur Unterstützung des Königs
von Polen. Entrüstung mehrerer Kongreßgesandter über die vollzogene Unterzeichnung
der spanisch-niederländischen Provisional-Artikel durch die niederländischen Gesandten;
trotz dieses Schrittes kein französisches Nachgeben gegenüber den Spaniern. Abreise vier
niederländischer Gesandter nach Osnabrück; ihre Bitte um französische Fürsprache bei den
Schweden zugunsten des Kurfürsten von Brandenburg und des Prinzen von Oranien; als
Antwort hierauf Betonung der sich aus der Unterzeichnung der spanisch-niederländischen
Provisional-Artikel für Schweden ergebenden Notwendigkeit zu einem schnellen Abschluß
auf Grundlage des kaiserlichen Satisfaktionsangebotes; angesichts der zu erwartenden mili-
tärischen Schwächung Frankreichs und Schwedens durch das niederländische Verhalten Dar-
stellung der entschlossenen französischen Kriegführung seit der Übereinkunft über die Satis-
faktionsartikel mit den Kaiserlichen am 13. September 1646; des weiteren Hervorhebung der
oftmals ausgesprochenen Aufforderung an die kurbrandenburgischen Gesandten zu einer
frühzeitigen Einigung mit Schweden mit französischer Hilfe.
Depuis quelque temps les ambassadeurs de Messieurs les Estatz |:nous
pressent de leur mettre ès mains le project entier du traicté:|
différends que nous avons eu ces jours passés avec eux, |:nous le leur au-
rions desjà deslivré:|, ainsy qu’il a esté résolu entre nous, avant mesmes
que monsieur de Servien fust party de Munster.
Quand nous leur proposasmes qu’en faisant arrester l’article de la réten-
tion des conquestes nous souffririons la signature des leurs , nous com-
prenions dans ledict article les conventions pour la trefve de Catalogne, ce
qui leur fut ainsy expressément déclaré
que l’on aura pu dire aux Catalans que tout a esté faict en mesme temps:|.
se〈ra〉 celuy qui touche |:le faict de ladicte province, si ce n’est que l’on
donne le tout ensemble
gnols veulent terminer le traicté.
Nous avons esté obligés de concevoir cet article de la rétention des con-
questes |:en des termes qui véritablement sont un peu fortz:|, parce que
n’ayans pas une connoissance assez exacte des lieux occupés par les armes
du Roy dans le Païs-Bas et ailleurs, et de leurs dépendances, nous crai-
gnions de faire quelque préjudice à Sa Majesté. Il sera malaisé que |:les
Espaignolz les passent comme ilz sont et qu’on ne soit obligé de se relas-
cher en quelque chose, principallement en la manière de s’exprimer:|.
Jamais rien ne s’est pu faire sy à propos que d’avoir donné ordre aux pré-
paratifs de la campagne prochaine. On essaiera de |:le faire valloir icy aux
amis et aux ennemis:|. Et il est bien certain que dans le |:manquement que
les Holandois ont faict, rien n’est capable de soustenir les affaires, et em-
pescher que les Espagnolz ne prennent de nouvelles résolutions:|, que
lorsqu’ils nous verront estre en estat de les réduire par force où la raison
ne les peut amener. Il est à espérer qu’une sy prudente conduite réparera
le mal que nous peut causer |:le mauvais proceddé de noz alliez, et forcera
noz parties à demeurer dans les termes où nous en estions avec eux:|.
Les advis contenus audict mémoire |:de l’intelligence de quelques-uns des
ambassadeurs d’Holande avec les ministres d’Espagne:| sont sy véritables
qu’on aura veu qu’au mesme temps qu’on nous en escrivoit de la cour,
nous en faisions d’icy les plaintes. Ce qui s’est passé en la signature des
articles, |:et les menaces que nous avons mandé avoir esté faictes par les
Espagnolz, en font foy:|, l’estat de leurs affaires ne leur permettant pas de
|:parler si hault s’ilz n’eussent sceu le pouvoir faire sans péril. Mais ilz ont
esté advertis à propos et ont tenu la conduicte qu’il falloit pour faire ced-
der ceux d’entre lesdictz députtez qui ne pèchent que par foiblesse; des-
quelz ilz ont emporté les voix et le consentement par les artiffices de Pau
et Cnut et la viollance de Menerzvict.
Quand on a parlé la première fois |:à Monsieur le Nonce de l’affaire de
Porto Longone et Piombino:| , on le trouva dans des sentimens tels qu’on
les pouvoit désirer, approuvant fort que la France retînt ces places pour la
seureté de toutte l’Italie. On prit garde qu’il |:changea de langage quelque
temps:| après, et nous croyons véritablement que |:luy et monsieur Con-
tarini peuvent avoir traversé nostre dessein. Mais ilz ont cognu en nous
une telle fermeté sur ce poinct et ont perdu si fort l’espérance que le
traicté se pust achever si ces lieux ne demeuroient à la France comme
tout le reste des conquestes:|, que tout ce qui s’en est pu voir depuis a
esté qu’ilz ont travaillé |:avec le comte de Transmandorf pour porter les
Espagnolz à y consentir. Monsieur Contarini, sans doubte, a faict office à
cette fin:|, et l’affaire a esté portée jusqu’au poinct que les |:Espagnolz
mesmes ont donné toutes les apparances de voulloir céder et de n’attendre
qu’un ordre pour cet effect, et hors les parolles formelles, ilz s’en sont
assez laissez entendre aux Hollandois:|, ayans dict que le roy leur maistre
leur avoit bien donné pouvoir de laisser touttes les conquestes, mais que
c’estoit en un temps que Porto Longone et Piombino n’estoient pas au
pouvoir des François. Ils ont dict de plus que le voyage de Brun estoit
pour conférer avec le marquis de Castel-Rodrigo et avoir son consente-
ment sur la cession desdictes places; avec lequel ils avoient résolu de pas-
ser outre quand ils n’auroient pas autre ordre d’Espagne. Et l’on peut
assurer |:que sans le manquement des Hollandois, il n’y avoit pas lieu de
doutter en cette affaire:|. En parlant |:au Nonce:|, ainsy qu’il est prescrit,
on |:évitera de luy faire connoistre que nous croyons qu’il y ait difficulté
en cella, parce que:| de la façon que les Espagnols en ont parlé aux Média-
teurs et Holandois et qu’eux nous en ont faict le rapport, ils ne pourroient
|:avec justice rejetter sur nous la rupture du traicté si elle arrivoit pour
raison desdictes places:|.
L’ordre qui a esté donné de se |:prévalloir des trouppes qui se doivent
licentier en Pologne:|, et d’empescher par mesme moien que les ennemys
n’en profittent, est un effect de la prévoiance qui faict prospérer touttes
l〈es〉 affaires du Roy. Quant à l’assistance qui se peut donner au roy de
Pologne, c’est une pensée qui véritablement est saincte et généreuse. Mais
il semble qu’on peut différer de s’en descouvrir jusqu’au temps que les
affaires seront icy finies, ce qui pa〈roist〉 ne pouvoir plus guières tarder,
soit d’une façon ou d’autre.
On ne sçait pas encor icy de quelle façon l’action des plénipotentiaires de
Messieurs les Estatz aura esté receue à La Haie. Mais dans l’assemblée,
quoyque |:nous ne nous en soyons pas plaincts bien ouvertement, et que
nous ayons dict à ceux qui nous en ont mis en propos qu’ilz avoient dé-
claré que rien ne s’entendoit estre faict:| sy l’on ne tomboit aussy d’accord
avec la France , plusieurs néantmoins |:tesmoignent indignation contre
eux et les blasment grandement:|. Nous ne rabatons rien |:de nostre fer-
metté ny de noz prétentions envers les Espagnolz:| quand on nous en
parle, estans bien résolus de les porter |:plus hault que jamais, de ne faire
paroistre aucune crainte et de ne diminuer rien dans noz demandes:|.
Lesdictz plénipotentiaires nous ont veu une fois depuis pour nous donner
part que quatre d’entr’eux alloient à Osnabrug
Clant, Meinerswijk, Knuyt und Ripperda; sie reisten am 12. Januar 1647 nach Osnabrück,
wo sie sich vom 13. bis 23. Januar aufhielten ( UA IV, 492); ihre Relation von 1647 Fe-
bruar 3, praes. 1647 Februar 15, ist abgedruckt: UA III, 15–37. – Vgl. zu dieser Mission
auch: Instruction des Estats Généraux des Provinces-Unies à leurs plénipotentiaires à
Munster, comme quoy ils s’auront à régler auprez de messieurs les plénipotentiaires et
ambassadeurs extraordinaires de la couronne de Suède, pour l’avancement de l’affaire de
son altesse électorale de Brandebourg, touchant les pays de Poméranie; frz. Kopie: AE ,
CP Prusse 1 fol. 404–405, datiert Den Haag 1647 Januar 3 (am Kopf, fol. 404; am Ende,
fol. 405, und im Dorsal von der Hand Alards, fol. 405’, aber: 1647 Januar 5); ndl. Druck:
UA III, 12ff., datiert Den Haag 1646 Dezember 29; vgl. auch ebd. , 15.
mesme temps de contribuer nos offices envers les Suédois pour les porter
à changer la déclaration qu’ils ont faicte de vouloir retenir toutte la Po-
méranie
Vgl. Beilage 1 zu nr. 20 und, zur immer dringenderen Forderung der schwed. Ges. nach
Abtretung ganz Pommerns angesichts des Widerstandes Kurbg.s gegen eine Teilabtretung
Anfang Januar 1647, Johan Oxenstierna und Salvius an Rosenhane, Osnabrück 1646 De-
zember 24/1647 Januar 3 (Druck: APW II C 3 nr. 96); dies. an Kg.in Christina, Osna-
brück 1646 Dezember 28/1647 Januar 7 (Druck: ebd. nr. 101); darauf die billigende Ant-
wort der Kg.in, Stockholm 1647 Januar 16/26 (Druck: ebd. nr. 118), und die erneute Be-
stätigung ihrer Präferenz der Abtretung ganz Pommerns ggb. den beiden Ges. , Stockholm
1647 Januar 30/Februar 9 (Druck: ebd. nr. 126).
despouillé. Ils nous ont aussy représenté quelques intérestz de monsieur
le prince d’Orange en certaines seigneuries que les Suédois, à ce qu’ilz
disoient, veulent comprendre dans leur satisfaction .
Il leur fut respondu qu’ayans signé leurs articles avec les Espagnols, |:ilz
obligeoient en quelque façon la couronne de Suède à terminer prompte-
ment son traicté et à se contenter de ce qui luy estoit offert par l’ Empe-
reur :|, d’autant que le roy d’Espagne, estant libre de leur costé, pourroit
|:envoyer de grandes forces dans l’Allemagne, et nous, au contraire, n’y
pourrions assister si puissamment le bon parti, et qu’ainsy ny la France
ny la Suède:| ne seroient pas en estat de |:mesnager pour les amis com-
muns :| tous les avantages que l’on eût pu faire |:s’ilz n’eussent pas préci-
pité leur accommodement:|.
Qu’ils devoient considérer ce que nous avions faict depuis que nos inté-
rests particuliers estoient ajustés avec les Impériaux
de continuer vigoureusement la guerre, et de porter nos armes contre le
duc de Bavières, et plus avant dans l’Empire que nous n’avions point en-
core faict cy-devan〈t〉.
Qu’au surplus, nous avions donné souvent conseil aux ministres de Bran-
debourg de n’attendre pas l’extrém〈ité〉 où ils se sont laissés réduire, mais
de traicter de bonne heure avec les Suédois, auprès desquels nous ne lais-
serions pas d’agir, tant pour la considération dudict sieur électeur, que par
celle de Messieurs les Estatz, et de favoriser ses intérests autant qu’il nous
sera possible.