Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
65. Longueville an Mazarin Münster 1647 Juli 22
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Münster 1647 Juli 22
Ausfertigung: AE , CP All. 84 fol. 251–252 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 101 fol.
168–169’.
Drängen der protestantischen Reichsstände bei den Schweden auf den Friedensschluß; keine
nachdrückliche Unterstützung der französischen Interessen; Haltung Salvius’ und Oxen-
stiernas . Bestätigung des Wunsches nach einer persönlichen Aussprache mit Mazarin.
Encore que |:Trautmansdorf soit party, nous ne sommes pas sans affaires,
les protestans estans continuellement auprès des ambassadeurs de Suède
pour leur faire achever leur traicté, et bien qu’ilz n’osent dire que ce soit
sans la France, ilz veulent:| néantmoins |:qu’ilz en usent plus mal mesme
que les Holandois, concluans tout, et mettans seulement un article qui
déclare que le traicté n’aura effet que lorsque celuy de la France sera ache-
vé . Hyer les ambassadeurs de Brandebourg en vinrent faire la proposition.
Je ne pus m’empescher de m’emporter et de leur déclarer que les Espa-
gnolz ne pouvoient rien proposer de pire, ilz jettoient mesme quelques
discours de suspension entre les Impériaux et les Suédois et que nous au-
rions liberté d’y entrer. Lesdicts Suédois:| à ce qu’on nous a asseuré |:ont
déclaré de ne vouloir rien faire sans nous. Mais eux et les estatz de l’ Em-
pire parlent si foiblement de nos intérestz que cela donne lieu aux Impé-
riaux de résister à tout ce qui regarde la France, n’y ayant un seul poinct
où ilz ne fassent quelque difficulté, et sur celuy de n’assister point le roy
d’Espagne ilz disent hautement qu’ilz ne le feront jamais. Nos alliez traic-
tent :| néantmoins |:avec eux pour adjuster les intérestz des moindres de
l’Empire, et semble que les seulz de la France ne méritent pas d’estre
considérez. Nous nous aydons pour y remédier de tous les moyens que
nous pouvons.
Il faut que bientost nous voyons
abandonnément à la conclusion et il n’y a que monsieur Oxenstiern qui
ayt encore quelque retenue, mais nulle fermeté. A toute heure nous les
voyons pour empescher ou retarder le mal, et comme les Espagnolz sont
industrieux à faire courre à chaque moment des nouvelles désadvantageu-
ses pour nous, les Suédois:| au mesme temps |:perdent tout cœur et crai-
gnent de hazarder:| les grands advantages qu’ilz ont obtenus |:dans le
traicté quoyqu’ilz ayent leur secours venu de Suède, le corps de Konigs-
mark et toutes les troupes de Madame la Lantgrave libres, Vidembruk
Rhinfeld estans rendus.
Nous essayerons de parer ce coup, et après cela puisque:| le partement de
monsieur de Trautmensdorff m’en laisse la liberté s’il y a quelque relasche
aux affaires, je le prendray pour avoir l’honneur de vous voir, l’asseurance
qu’il vous plaist de me donner que vous aurez agréable de vous ouvrir
entièrement avec moy m’en augmente le désir […].