Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
21. Longueville und d’Avaux an Brienne Münster 1645 Dezember 9
Münster 1645 Dezember 9
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 338–343’ = Druckvorlage. Duplikat für Mazarin: AE , CP
All. 45 fol. 230–233’. Kopie: AE , CP All. 53 fol. 401–403’. Druck: Nég. secr. II, 2
S. 221–222; Gärtner V II S. 44–52.
Bedenken gegen die Überlassung von Plätzen an Trier. Aushebungen Bönninghausens und Ahle-
feldts . Dank für nr. 267. Notwendigkeit ausreichender Feldzugsvorbereitungen. Lob der Erklä-
rung des Kanzlers Séguier gegenüber Bagni. Reise Serviens nach Osnabrück. Seine Aufträge:
Drängen auf Konferenz mit den Schweden über die Replik der Kronen an den Kaiser; Aufklä-
rung über die Spannungen zwischen Schweden und Brandenburg; Vermittlung zwischen Luthe-
ranern und Kalvinisten; Modifikation des Gutachtens der Osnabrücker Stände zur kaiserlichen
Responsion. Meinungsänderung der Schweden hinsichtlich der Form der Replik. Visite Trautt-
mansdorffs . Drängen der Mediatoren auf Abgabe der Replik. Antrag der Kaiserlichen auf Zulas-
sung Lothringens zum Kongreß. Abschlägige bzw. ausweichende Antwort der Gesandten; Bitte
um Weisung. Spanische Rüstungen in Flandern.
Nous avons esté bien aises d’apprendre par vostre lettre du 25 du mois passé
le favorable traictement que l’on faict à monsieur l’électeur de Trèves, cela
produira de bons effectz. Mais autant qu’il est avantageux d’user de démon-
stration d’amitié envers luy, aussy est-il à considérer que nous ne devons pas
facilement |:quitter les places que nous tenons en Allemagne:| puisqu’il im-
porte que nous en ayons |:beaucoup à rendre pour pouvoir obtenir la satiffac-
tion que nous prétendons:|, veu mesmes que la couronne de Suède aura plu-
sieures |:bonnes villes et des provinces entières à restituer:| sans demander
néantmoins |:une plus grande satiffaction que celle de France:|.
Bez. der Aushebung Bönninghausens haben wir schon in Ihrem Sinn an Beaure-
gard geschrieben. Gegen die Sammlung der Truppen in Hessen haben wir nichts
einzuwenden, in allen übrigen Punkten soll Beauregard auf den Abmachungen
bestehen. Bönninghausen war zeitweise krank. Jetzt geht es ihm wieder gut, und
er soll auch in Hamburg um Anwerbung entlassener dänischer Truppen bemüht
sein. Wir werden unser Möglichstes in dieser Sache tun. Zu den Vorschlägen Ahle-
feldts s. nr. 12.
Nous réservons au partement du courrier à vous mander ce que nous aurons
faict en exécution du mémoire qui nous a esté envoie qui est sy ample, sy
judicieux et plein de |:tant d’expédients et de différens partis:| que nous ne
pouvons sinon rendre grâces très humbles à la Royne et à messieurs du con-
seil des soings qu’ils ont eu agréable de prendre de nous donner tant de lu-
mières et de sages instructions. Nous ne manquerons pas de nous conduire
ainsy qu’il nous est ordonné, et d’essaier de faire réussir les choses au mieux
qu’il nous sera possible pour la gloire de Leurs Majestez et le bien du roy-
aume . Mais autant que |:cette saincte disposition de la Reyne au restablisse-
ment de la paix est digne d’honneur et de louange, autant seroit-il dangereux
de se reposer sur le besoing:| que les Espagnolz en ont et de rallentir pour
peu que ce fût les préparatifs nécessaires pour la prochaine campagne. Ceux
que font desjà les ennemis et en Alemagne et en Flandre obligent aussy Sa
Majesté à ne prévenir point le temps de la paix |:et à fermer les yeux à la
despense, faisant cedder la passion qu’elle a de descharger bientost les peuples
à la nécessité d’attendre le grand et asseuré remède à tous leurs maux:|.
Vous nous aves bien obligé de nous envoier copie de ce que monsieur le chan-
celier a respondu à monsieur le nonce par ordre de Leurs Majestez
S. [ nr. 14 Anm. 7 ] .
des plus belles pièces et des mieux concertées qui se soient veues depuis long-
temps . Elle faict voir sy évidemment la mauvaise conduite du pape envers le
Roy et le respect de Sa Majesté envers le Sainct-Siège qu’il est impossible de la
lire sans blasmer la passion et partialité de ceux qui gouvernent aujourd’huy à
Rome. Il importoit bien aussy que la vigueur et fermeté de la régence y parût,
comme elle faict, accompagnée de tant de prudence et de modération qu’il est
malaisé après cela que le pape ne prenne de meilleurs conseilz et ne perde
l’espérance qu’on pourroit luy avoir donnée d’entreprendre impunément con-
tre la France durant ceste minorité.
Monsieur Servien est allé à Osnabrug pour presser la conférence entre les
ambassadeurs de Suède et nous, suivant ce qui fut icy arresté dernièrement
avec monsieur Salvius
teurs et toutte ceste assemblée qui nous tesmoigne tous les jours un désir im-
patient de voir la réplique des couronnes, afin qu’on entre tout de bon en
matière. L’instance qu’il en fera aux plénipotentiaires de Suède, luy donnera
lieu de descouvrir s’il est vray comme beaucoup de gens le croient et que
monsieur Contariny l’a assuré que |:le subject de leur retardement n’est autre
que pour recevoir nouveaux ordres sur la mauvaise intelligence qui esclatte
entre eux et les depputtez de Brandebourg touchant la Poméranie:|, auquel
cas nous aurions un peu |:occasion de nous plaindre que cella fust cognu des
autres sans que les Suédois nous en eussent donné communication:|. Mon-
sieur Servien fera cet office et ceste plainte comme il trouvera à propos.
Il travaillera aussy à l’accommodement |:d’un différend qui est entre les lu-
thériens et les calvinistes:|. Ces derniers se plaignent de ce que dans le project
de l’advis des estatz qui sont à Osnabrug il n’a point esté parlé d’eux, et encor
que depuis on aie ajousté quelque chose dans ledict project, cela ne les a pas
satisfaict. Leur désunion nous seroit préjudiciable |:quant à présant:| et les
ennemis s’en sçauroient bien prévaloir. Les ambassadeurs de Suède s’ em-
ploient à les mettre d’accord et nous avons creu qu’il n’estoit pas bon de les
laisser faire tous seulz, et que nous y devions mettre la main pour acquérir
quelque croiance parmy eux et obliger les estatz. On estime que les uns et les
autres se pourront contenter qu’il soit mis dans lesdicts advis, que les pléni-
potentiaires de Suède et les Impériaux aians parlé assez en général |:des calvi-
nistes :| les estatz attendront plus d’esclaircissement et que cependant ils veu-
lent bien que |:les calvinistes jouissent de la paix de la religion faicte en l’ an-
née :| 1555
empeschant que les choses ne viennent dans l’aigreur, les estatz auront subject
de nous sçavoir gré ou de l’effect ou de la bonne volonté.
Il essaiera par mesme moien que le sentiment desdicts estatz qui a esté mis
par escrit soit envoie icy au plutost à leurs collègues, mais réformé en une
chose que nous y avons trouvé à redire. C’est que |:la proposition des ambas-
sadeurs de Suède est examinée en tous les articles auparavant la nostre et eux
nommez avant nous:| en quelques endroicts; ce que nous pourrions souffrir
quand les Suédois parlent, mais que des princes estrangers qui ont tousjours
reconnu |:la préséance de la France parlassent de la mesme sorte, ce luy seroit
trop de préjudice:|. Nous nous en sommes laissez entendre au sieur Wultejus,
député de Madame la Langrave, qui a trouvé nostre plainte fort raisonnable et
en a informé son collègue qui est à Osnabrug
Reinhard Scheffer; s. [ nr. 3 Anm. 3 ] .
part à monsieur de La Barde et avons sceu depuis que les estatz y cherchoient
quelque tempérament, à quoy la présence de monsieur Servien les obligera
encor plus et empeschera qu’il ne nous soit désavantageux.
Monsieur Salvius estant icy il y a quinze jours tesmoigna de la disposition à
ne point mettre les répliques par escrit, et mesmes il s’en laissa entendre à
monsieur Wolmar, mais depuis son retour à Osnabrug on nous mande qu’il
est d’un autre sentiment, à cause que les protestans désirent fort qu’on escrive
encor pour ceste fois. C’est un des poincts dont il sera traicté dans la confé-
rence que nous aurons avec les ambassadeurs de Suède.
Le comte de Transmantorff nous a rendu la visite immédiatement après mon-
sieur le nonce ainsy que nous l’avions stipulé de luy. Il ne s’y est rien passé
hors les complimens sinon qu’en parlant des choses passées il insinua assez
adroictement que l’Empereur aiant occupé une bonne partie des Estatz du roy
de Dannemarch luy avoit tout restitué en faisant la paix
de mesme envers monsieur de Mantoue
Zu Hg. Karl I. von Mantua s. [ nr. 17 Anm. 13 ] . Ferdinand II. und Ludwig XIII. einigten sich
über die Erbfolge in Mantua in dem von Frk. später nicht ratifizierten Frieden von Regensburg
vom 13. X. 1630 (s. [ nr. 17 Anm. 6 ] ); Art. 9 legte den Abzug der ksl. Truppen und die Restitu-
tion aller Gebiete fest.
venir des causes qui portèrent l’Empereur à en user de la sorte, voians bien
qu’il nous vouloit préparer à ne rien retenir des conquestes de la France.
Les médiateurs nous ont veu et après nous avoir faict instance de donner
nostre réplique et qu’il leur a esté dict que monsieur de Servien estoit allé à
Osnabrug exprez pour presser les plénipotentiaires de Suède d’entrer en con-
férence avec nous sur ce subject, ils ont demandé de la part des Impériaux
|:un passeport pour les députtez de monsieur de Lorraine
esté que par divers traictés
In einem Geheimartikel zum Vertrag von Vic vom 6. I. 1632 (Druck: Du Mont VI, 1 S. 28f.)
hatte Lothringen auf jegliche Allianz mit dem Hause Habsburg verzichtet; diese Verzichtser-
klärung wurde im Vertrag von Nancy vom 6. IX. 1633 (Druck: Du Mont VI,1 S. 54–56)
bestätigt ( d ’ Haussonville I S. 231–233). Hg. Karl IV. brach den Vertrag und mußte 1634
zugunsten seines Bruders Nikolaus Franz (s. [ nr. 166 Anm. 8 ] ) abtreten. Im Vertrag von Paris
vom 29. III. 1641 (Druck: Du Mont VI,1 S. 211f.) wurde Karl wieder eingesetzt, wofür er
Frk. einige Plätze überließ und die Verzichtserklärung erneuerte, wandte sich dann aber er-
neut Spanien zu ( d ’ Haussonville II S. 89ff.).
cé aux alliances de la maison d’Austriche:| laquelle ne pouvant prendre au-
cun intérest |:en ce qui touche ledict duc, en vain elle demandoit passeport
pour ses depputez:| et que c’estoit chercher des longueurs au traicté et y faire
naistre des difficultés de gayeté de cœur. Ilz repartirent qu’encores que
|:monsieur de Lorraine eust renoncé en un temps aux alliances de la maison
d’Austriche:|, il pouvoit avoir faict depuis |:de nouveaux traictez avec elle et
quant mesmes il ne seroit pas leur allié qu’il estoit adhérent:|. «Ceste ques-
tion , dismes-nous, a esté traictée et terminée dans les préliminaires
Hamburger Präliminarvertrag vom 25. XII. 1641 zwischen dem Ks., Spanien, Frk. und
Schweden (Druck: Meiern I S. 8 –10).
luy a esté accordé |:aucun passeport:|.» «Pourquoy donc, répliquèrent-ils, en
avés-vous |:demandé pour le Ragoski:| et déclaré en faisant ceste instance
que vous en |:demanderiez pour autant de princes qui se voudroient joindre à
vous, encor que lors des préliminaires ilz ne fussent pas voz alliez?»:| Il fut
aisé de respondre que les préliminaires |:n’excluent pas les princes qui pour-
roient se joindre à l’un ou à l’autre des partis:|, et que sy |:l’Empereur désire
passeport pour quelqu’un de ses alliez ou adhérens quand ilz ne le seroient
que depuis trois jours, nous n’en ferions poinct de difficulté, mais pour ce qui
regarde le particullier de monsieur de Lorraine, que c’est une affaire décidée
et que les Impériaux et Espagnolz ayans une fois acquiescé aux raisons qu’on
a de luy reffuser la faculté d’envoyer en cette assemblée, ilz ne peuvent au-
jourd ’huy prétendre de nouveau la mesme chose sans se contrarier eux- mes-
mes :| et contrevenir au traicté des préliminaires; et comme ils nous pressoi-
ent tousjours et insistoient |:sur le mot d’adhérent et sur les exemples du
prince de Transsilvanie et autres non compris aux premiers traictez:|, nous
dismes que quand monsieur Servien seroit de retour nous en communique-
rions avec luy et leur rendrions response. Et parce que ceste affaire se peut
mettre plus d’une fois sur le tapis nous vous supplions Monsieur, de faire
résoudre de quelle façon nous aurons à nous y conduire quand il s’en parlera
après.
Parmy divers propos que nous avons eu avec les mediateurs, ils ont dict qu’on
|:se préparoit puissamment en Flandre pour l’année qui vient et que les Es-
pagnolz semblent estre résoluz d’accepter l’offre que le païs leur a faict de
lever jusqu’à quarante mil hommes à condition qu’ilz seront paiez par les
estatz du païs:|.