Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Nous avons esté sy fort occupés pendant ces derniers jours pour essaier
d’empescher la signature des artic〈les〉 accordez entre les plénipotentiai-
res d’Espagne et ceux de M〈essieurs〉 les Estatz , qu’il ne nous a resté
aucun temps, sinon pou〈r〉 escrire à monsieur de Servien, ayans jugé né-
cessaire de l’avertir souvent et exactement de touttes choses.
Lesdictz articles furent signés le soir du mardy 8 de ce mois, quoy que
nous ayons pu dire et remonstrer au contraire. La copie des deux escritz
que nous avons délivrez aux ambassadeurs des Provinces-Unies en fera
voir une partie, et nous ajousterons icy la desduction du faict, afin que
Leurs Majestez, voyans co〈mme〉 le tout s’est passé, puissent commander
sur cela ce qu’e〈lles〉 jugeront estre de leur service.
Schilderung der Ereignisse im Zusammenhang mit der Unterzeichnung
der spanisch-niederländischen Provisional-Artikel, von der französischen
Bitte an die staatischen Gesandten um deren Aufschub nach ihrer Eini-
gung mit den Spaniern bis zu ihrem Besuch bei den Franzosen am Tag
nach der Artikel-Unterzeichnung ; darin Verweis auf Beilage 2.
Ils nous ont donné copie de l’article ajousté au bas des leurs, qui sera avec
la présente, et ont promis de communiquer le surplus aussytost qu’il sera
mis au net.
Reste maintenant à respondre aux mémoires du Roy du 21 et 28 de l’autre
mois. Le premier poinct est celuy de la satisfaction de la couronne de
Suède. Un de nous s’en va à Osnabrug pour y servir. Il essaiera de faire
en sorte qu’elle se |:puisse ajuster avec le consentement de l’eslecteur de
Brandebourg:|, dont le comte de Trautmansdorff, nous venant dire adieu
pour aller audict lieu
puis, il nous a faict sçavoir que touttes choses estoient disposées entre les
Impériaux et Suédois, de sorte qu’on |:n’auroit peut-estre pas le temps
d’attendre des nouvelles dudict eslecteur:|, les uns et les autres se persua-
dans que c’estoit assés d’avoir député vers luy solemnellement de la part
de toutte l’assemblée comme l’on fist l’autre jour .
Il a esté fort bien remarqué par lesdictz mémoires que l’escrit des am-
bassadeurs de Messieurs les Estatz , |:touchant la ligue d’Italie, est un
nouveau titre que nous avons pour prétendre que les princes d’Italie
s’engagent à la manutention du traicté général entre les deux couronnes:|,
et nous espérons bien de nous en prévaloir; mais le sieur |:Pau veillant
continuellement, comme il faict, à procurer les avantages des Espa-
gnolz:|, s’est advisé en ceste récapitulation de ce qu’il a négotié entre
eux et nous, dont il a esté parlé cy-dessus , |:d’altérer le sens et les pa-
rolles de cette première response, réduisant ladicte ligue à la manuten-
tion de la paix en ce qui regarde l’Italie seullement:|. Nous avons esté sy
occupés tous ces jours passez à leur faire des remonstrances de bouche et
par escrit , et à chercher remède à un mal pressant, qu’il a esté jugé à
propos |:de dissimuler cette autre faute:| pour un peu de temps. Mais, à
présent, nous faisons estat de leur en parler comme il faut, et de prier
|:monsieur Pau:|, quand il voudra faire quelque chose d’office, sans en
estre requis par les parties, qu’il prenne |:garde de demeurer précisément
dans les termes dont l’on est convenu:|. Et après luy avoir monstré la
différence de ce dernier papier aux autres, nous luy ferons connestre
qu’il doit agir conformément à ce qui en a esté cy-devant arresté par
son propre ministère.
Nous y avons remarqué un |:autre préjudice, en ce qu’il a aussy changé le
tiltre:|, et qu’au lieu de mettre «Poincts plus importans de ce qui est à
traicter entre les plénipotentiaires de France et d’Espagne», qui sont les
termes du premier escrit que nous luy donnasmes à Osnabrug
purement et simplement «Demandes de la France», afin de |:taxer de nou-
veauté les autres poinctz, dont nous avons depuis faict instance, tant par
ordre de la cour, que par la rencontre des affaires:|. En effect, on verra
qu’en plusieurs endroicts de ceste pièce, il a mis «adjousté», jusques-là
qu’il a emploié le mesme mot en des choses dont nous nous sommes re-
laschez.
Nous voyons les bonnes suittes de la prévoyance qu’on a eu pour la Ca-
talogne, qui a donné moien à monsieur le comte d’Harcourt de reprendre
les postes que les ennemys avoient occupé dans la plaine d’Urgel, de quoy
nous avions esté en peine par deçà; et nous avons aussy remarqué l’ordre
qui est donné de |:fortiffier les lieux qui peuvent estendre les limites de ce
qui demeurera au Roy en cette principauté:|. Nous essayerons icy de mes-
nager les choses qui seront possibles à |:l’avantage des Catalans:|, dont
nous avons exactement considéré le mémoire , et mesme |:dressé de nou-
veaux articles sur les poinctz:| qui nous ont semblé les plus importans et
les plus raisonnables, et n’avons pas obmis d’insérer expressément dans
les articles |:la faculté de fortiffier de part et d’autre dans les lieux dont
on demeurera en possession par la trefve :|.
Nous avons osté aux ministres de Mantoue qui sont icy, toutte espérance
de rien |:faire sur la lésion qu’ilz prétendent, ny de changer ou altérer
directement ny indirectement le traicté de Queresque [!]:| en aucune de
ses parties. S’ils font quelque proposition où chacun |:puisse trouver son
compte:|, ainsy que porte le mémoire , nous en donnerons advis.
Nous travaillerons avec grand soing à trouver les moyens de faire donner
|:quelque apanage au prince Edouart, Palatin:|, et celuy de nous qui va à
Osnabrug, prendra garde de près aux occasions qui s’en pourront offrir.
Nous ne voyons pas encor les choses en termes |:d’acomodement particu-
lier entre Madame la Langrave et le landgrave de Darmstat:|, et nous re-
garderons de profiter de l’advis qui nous est donné sur ce suject, pour
empescher, autant qu’il dépendra de nous, ce qui pourra aller contre le
service du Roy.
L’article touchant |:le prince de Monaco:| a esté dressé suivant qu’il est
mandé par ledict mémoire , et l’on n’a pas oublié d’y demander la resti-
tution et libre jouissance de ses biens qui sont dans les Estatz du roy
d’Espagne .
En suitte de l’advis qui nous est donné touchant les sieurs Oxenstiern et
Salvius:|, nous en avons escrit au sieur Chanut en sorte que nous en es-
pérons quelque fruict. Mais à ce que nous voyons par les deux dernières
dépesches qu’il nous a faictes
Wahrscheinlich: erstens Chanut an Longueville, d’Avaux und Servien, Stockholm 1646
Dezember 15; Duplikat [für Brienne]: AE , CP Suède 9 fol. 137–138’ – zweitens ders. an
dies., [Stockholm] 1646 Dezember 22 (s. Anm. 11 zu nr. 47); Eingang sehr wahrscheinlich,
nach nr. 47: 1647 Januar 7. Bei einem Postweg von 16 Tagen ( Dickmann, 192) dürfte
folgendes Schreiben noch nicht eingegangen sein: ders. an dies., Stockholm 1646 Dezember
29 (s. Anm. 6 zu nr. 63).
lesdictz ambassadeurs à Osnabrug, il semble qu’il ne ser〈a〉 plus guières
besoing de nouveaux offices de ce costé-là, et qu’on y a |:pris goust
d’avoir la Poméranie entière, sans se mettre en peine du consentement
des intéressez:|.
Nous avons tenu à poinct nommé la conduite qui nous est ordonnée lors-
que monsieur de Servien est party pour La Haie et depuis son partement;
et nous voyons que cela produit l’effect qu’on s’en est promis, n’y ayant à
présent guières personne en ceste assemblée qui ne juge bien que |:ce
voyage est dirigé à la paix, et qui ne croye aussy que sans la garentie,
l’on pourroit prendre d’autres conseilz:|. Nous avons pris soing particu-
lièrement de donner |:l’une et l’autre impression à monsieur Contarini:|
parce que la république de Venise a grand intérest que la paix se fasse
entre France et Espagne, sans quoy elle ne tireroit pas grand secours d’au-
cun autre traicté de paix qui se fist.
Nous avons envoié à monsieur de Servien une copie de l’article du mé-
moire touchant |:la garentie:| , et l’avons informé de quelques discours
qui nous en ont esté tenus par |:monsieur de Riperda et, depuis, par mon-
sieur de Niderhost:|
qu’ils croyent que |:Messieurs les Estatz se pourroient disposer à s’obliger
à la garentie de tout le royaume de France, avec ce qui a esté nouvelle-
ment conquis et qui doit demeurer par la paix, tant au Roussillon, que
dans les Païs-Bas et comté de Bourgougne [!]:|, ajoustans mesme qu’on y
pourroit |:aussy comprendre Pignerol:|, moiennant quoy la France garan-
tiroit touttes leurs provinces et places du Païs-Bas. Et |:pour la Catalogne,
les places de Toscane et Cazal:|, comme aussy respectivement pour ce que
|:Messieurs les Estatz tiennent aux Indes, il seroit convenu d’une assis-
tance mutuelle:| qu’ils font entendre de leur part pouvoir estre |:d’un bon
nombre de vaisseaux de guerre, le tout en cas que l’agression vienne de la
part du roy d’Espagne:|. Ce ne sont que les sentimens de ceux qui nous
ont parlé, sur quoy l’on ne peut se fonder seurement, quoyqu’ilz nous
ayent dict d’en avoir aussy conféré |:avec monsieur de Mathenez:|, et de
l’avoir trouvé dans ceste mesme opinion.
|:Monsieur Contarini:| est assés persuadé de luy-mesme de l’avantage que
|:les Vénitiens recevroient d’une trefve en Portugal:|, et nous sçavons qu’il
a esté autrefois |:brouillé avec Penaranda sur ce faict:|. Nous agirons
néantmoins |:auprès de luy et de Monsieur le Nonce:| pour tenter encores
tous moiens possibles. Mais |:les Hollandois ruinent cette affaire tous les
jours de plus en plus par l’avidité qu’ilz ont d’en proffiter:|.
Wir haben mit großem Schmerz vom Tode Condés erfahren, der in der
Tat einen großen Verlust für den König bedeutet, dessen Trauerbezeigun-
gen wir nichts hinzuzufügen haben.