Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach

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Je dois réponse à deux de vos lettres parce que la semaine dernière celle dont
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vous m’aviez favorisé

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APW II B 2 nr. 261.
ne put estre déchiffrée à temps.

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Il ne se peut certainement négocier, ny plus adroitement, ny avec plus d’avan-
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tage que vous avez fait les députez de monsieur de Bavière, et je vous avoue
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que j’ay esté ravy de voir ce que vous m’en avez mandé, parce que je persiste
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tousjours dans la croyance que nous tirerons plus d’utilité de l’entremise de ce
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prince que de celle des médiateurs. Cependant on a très bien fait d’imprimer
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quelque crainte dans l’esprit de ses ministres. Je tiens le mesme stile avec le
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maistre par le moyen de monsieur Bagni.

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Il a esté très à propos de faire insérer, comme vous fistes dans l’autre dépesche
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commune

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APW II B 2 nr. 264.
, quelque chose touchant les médiateurs, et le désavantage que vous
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recevriez si on parloit icy à leurs collègues d’autre façon que vous ne fassiez à
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Munster. Je ne voudrois pourtant pas répondre qu’encore que je ne cesse de
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prescher continuellement cette doctrine, on puisse assez bien la persuader.
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Car mesme j’appris hier que le bruit estoit tout public à Paris, que l’on fait la
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paix dans l’Empire, et une trêve avec Espagne, et cela parce que dernièrement
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on toucha un mot incidemment dans le conseil de ce parti. Je vous avoue,
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Monsieur, que je perds mon escrime avec Monsieur le Prince

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Henri II de Bourbon (1588–1646), prince de Condé, gen. Monsieur le Prince ( NBG XI
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Sp. 401f.).
à qui j’en fais
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de continuelles plaintes, apportant seulement ce que je puis pour faire qu’il
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n’en arrive que le moins de préjudice qu’il se peut; mais ce sont des malheurs
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du temps, ausquels il est malaisé de remédier tout à fait.

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Je vous prie, Monsieur, de prendre bien garde que le mécontentement que
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monsieur Contarini témoigne de monsieur Salvius, ne soit affecté, persistant
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tousjours à croire que son voyage n’ayt eu autre fin que de quelque entreveue
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avec les ministres impériaux et d’Espagne, en suitte de la négociation intro-
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duite par Rosenhan.

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Au reste il ne se peut rien adjouster à tout ce qui a esté répondu de vostre part
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aux discours qu’a tenu ledit Contarini, et je me réjouis extrêmement de voir
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que tout le monde tombe d’accord de ne pas s’arrester aux petites choses, si
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une fois on peut convenir des grandes. Je ne sçaurois assez louer là vostre
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retenue avec les médiateurs. Il a pourtant esté fort à propos de s’expliquer de
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nostre satisfaction pour l’Allemagne, et je m’asseure que vous aurez bien re-
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marqué dans les restrictions qu’il y a voulu apporter, que je ne me trompe pas
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quand je dis que l’entremise de Bavière nous sera plus utile que la leur, puis-
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que l’on consent de nous la faire donner comme nous demandons, et Conta-
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rini propose de nous bien asseurer la possession des trois éveschez, laquelle je
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ne vois pas que personne puisse mettre en doute.

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Et pour ce qu’il a dit que l’Alsace appartenoit à des mineurs, si on a songé à
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donner pour la Poméranie que la Suède prétend, une récompence à celuy à
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qui elle appartient, on pourra bien penser à faire le mesme pour l’Alsace.

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Quand le nonce et l’ambassadeur de Venise qui sont icy se sont plaints des
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continuelles dilations de Messieurs les Estats touchant le départ de leurs dé-
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putez pour Munster, et ont dit qu’ils estoient asseurez que lesdits Sieurs
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Estats n’avoient aucune envie de les y envoyer, je leur ay répondu que nous
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estions asseurez du contraire; mais qu’en cas qu’ils déclarassent de ne le vou-
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loir pas faire, on donnera les ordres nécessaires afin qu’il parût que de nostre
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costé on n’oublie rien pour ne pas retarder le repos de la chrestienté, de façon
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que je vous supplie, Monsieur, une fois pour toutes, quoy que vous puissent
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dire ces messieurs de delà, de repartir tousjours dans les termes que vous esti-
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merez plus à propos, et de vous asseurer qu’il sera fort approuvé de Leurs
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Majestez.

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D’Estrades, der gerade angekommen ist, hat mir im Namen des Prinzen von
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Oranien sagen lassen, daß die holländischen Gesandten unfehlbar abreisen wer-
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den.

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Il m’a fait instance de la part dudit prince de procurer près de Leurs Majestez
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certaines grâces à trois desdits députez, afin de les rendre plus dépendans de
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luy, et plus affectionnez à la France, ce que je ne manqueray pas de faire, et de
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vous en avertir en détail aussy bien que de tout le reste que m’aura dit le sieur
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d’Estrade par l’ordinaire prochain

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Offenbar nicht erfolgt; s. erst nr. 58.
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C’est une application digne de vous et de messieurs vos collègues de songer à
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tous les moyens pour gagner des députez qui peuvent contribuer à l’accom-
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plissement heureux de vostre négociation avec beaucoup d’avantage pour
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cette couronne.

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Ich wundere mich über die Halsstarrigkeit der Mediatoren in der Frage Ihres
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Titels, hoffe aber auf ihr endliches Einlenken und werde mein Möglichstes dazu
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beitragen.

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Je ne me suis point réjouy de voir que monsieur Salvius ayt consenti à la
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médiation de Contarini nonobstant qu’il eût esté résolu au contraire à Osna-
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bruk par luy et par son collègue, et cette particularité fournit une nouvelle
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matière au soupçon que je vous ay marqué cy-dessus, et me fait croire qu’il
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ayt quelque connoissance de la négociation de Rosenhan. Outre cela nous ne
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devons révocquer nullement en doute que les médiateurs ne remuent touttes
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les pièces qu’ils pourront pour nous

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33 remettre] Konzept ( AE , CP All. 45): mettre
remettre en peine, et qu’ils croiront nous
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pouvoir porter à faire ce qu’ils désireront de nous, dont cette nouvelle média-
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tion pourroit bien leur donner aussy quelques nouveaux moyens.

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