Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
Son Eminence a leu elle-mesme vos trois mémoires apportez par le courrier
Héron . |:On presse monsieur de La Barde de partir:|. Il ne fault pas que
|:Rorté espère de pouvoir faire changer la résolution de son rappel.
Cérisantes avoit eu une lettre de Rosenhan pour s’y employer, mais:| me
l’ayant communiqué je luy ay dict |:ce qu’il falloit qu’il y respondist, il n’en
a point eu des autres ministres:| sur ce sujet. Cependant il sera bon s’il vous
plaist que |:vous gardiez le secret affin de luy conserver crédit, monsieur
d’Avaux desjà entre en meffiance de luy:|.
On a escript en Piedmont pour |:se plaindre du marquis de Saint Maurice et
presser la résolution de Belletia:|. On a aussi inséré l’article que vous verrez
dans le mémoire du Roy sur ce suject. Cependant il faudra que |:vous
advertissiez soubz main par advance ledit marquis:|, affin que |:la farce soit
mieux jouée et qu’il ne s’estonne pas de ce que vous luy direz, et:| il sera
bien à propos que vous exaggériés |:encore plus que les aultres en luy
faisant les plainctes que l’on vous ordonne:|.
Son Eminence recommande de mettre grande peine à |:gagner Prioleau:|. Il
faudroit essayer de faire que |:il dist à monsieur de Longueville ce que vous
mandez, que luy ont dict les médiateurs, que monsieur d’Avaux s’estoit
laissé entendre à eux qu’on le voulloit rappeller:|, parce que |:il n’estoit pas
homme à tout faire et qu’icy on ne vouloit pas la paix:|. Mon oncle, l’abbé
vous mandera les esclaircissemens que j’ay eus avec |:monsieur de La
Croisette:|. Je suis certain que |:après ce que Son Eminence faict escrire cet
ordinaire à monsieur Longueville par ledict La Croisette que, quand il vous
auroit donné subjet de mauvaise satisfaction, il ne sera pas longtemps sans
le réparer.
Cérisantes:| n’a pas feinct de dire que |:leurs [!] plénipotentiaires n’estoient
pas satisfaictz de monsieur d’Avaux sur le faict de la religion et qu’ilz
voyoient bien que ses prétentions à Rome luy estoient plus chères que
toute autre chose. Monsieur d’Avaux a escript icy que vous luy aviez refusé
place dans vostre carrosse pour aller à la rencontre de monsieur de
Longueville:|. J’ay reparty tout ce que vous me mandiés qui s’estoit passé
sur ce sujet . |:Il a aussy mandé que vous avez faict dire aux plénipotentiai-
res de Suède sur l’article de la religion que c’ettoient des bigotteries
ordinaires de monsieur d’Avaux:|.
On a extrêmement appliqué à ce que vous avés mandé de |:l’intelligence de
Chigy avec monsieur d’Avaux:|, et que cela peut |:avoir son origine de
Rome mesme et que Pansirolle:| pourroit bien y estre meslé. Cela a
produict de fort bons effectz. Je vous prie de continuer à esclaircir le plus
qu’il se pourra cette matière, |:c’est une chose capable sy elle se treuvoit
véritable de le perdre:|.
Il ne fault point, s’il vous plaist, |:contester avec monsieur le nonce sur le
subject de la promotion du père Mazarini:|, dont on ne se soucie pas. Je ne
vous diray mot sur |:la lettre que vous avez escripte à Rorté:|, parce que je
n’en ay point ouÿ parler. J’appréhende bien pourtant que |:elle n’ayt suite
d’escriptures ou d’aultres procéders:|.