Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen

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Vostre lettre du 28 e du passé qui me fust rendue le 9 e du courant m’a
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confirmé la bonne nouvelle que d’ailleurs j’avois eue et dont par ma
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précédente

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nr. 97.
je vous fis part de la délivrance de monsieur l’archevesque de
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Trèves. Aux raisons contenues en la mienne et en la vostre du motif qu’a
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peu avoir l’Empereur de luy rendre la liberté de laquelle il avoit esté privé
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depuis un si long tempz, l’on y en joinct une autre, sçavoir est l’impossibi-
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lité qu’il a recogneu de nous empescher de prendre la capitalle de ses
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Estatz, qui sera préservée de cette sorte, la restituant à un prince allié lequel
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a bien mérité du public et de cette couronne, Sa Majesté l’estimant et pour
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sa vertu et pour ses dignités le fera révérer, servir et honorer de tous ceux
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qui la recognoissent, de sorte que si les places de son pais sont en noz
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mains, il n’y sera pas moins obéy que si elles luy avoient esté remises, et Sa
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Majesté n’y prétend de puissance que pour les conserver en la subjection de
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leur vray et légitime seigneur, qui en avoit esté spolié avec tant d’injustice
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que ç’a esté le seul et premier motif de cette longue guerre qui dure encores
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entre l’Empereur et nous. Desjà les ordres ont esté donnez et dans la
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sepmaine seront envoyez aux gouverneurs de Spire, Philipsbourg

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Zu dem Kommandanten von Speyer wurde nichts ermittelt. Kommandant von Philippsburg
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war seit der Einnahme der Festung (1644) Roger de Bassot (gest. 1646), comte d’Espenan,
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1637 maréchal de camp. Er behielt diese Stellung bis zu seinem Tode; gleichzeitig war er
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gouverneur et lieutenant général im Stift Speyer, in Baden und in der unteren Pfalz ( DBF VI
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Sp. 1150).
et au
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mareschal de Thurenne, affin qu’ezdictes places et en touttes celles qui
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recognoissent Sa Majesté ledict prince soit receu, respecté et accueilly de la
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sorte qu’il l’a mérité et qu’il est deub à un prince ecclésiastique et électeur
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de l’Empire.

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Celuy de Bavières doibt estre demeuré très satisfait des bonnes parolles qui
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ont esté données à son confesseur et les alliez de la conduicte de Sa Majesté
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qui remarque bien que les Suédois n’usent pas d’autant de circonspection
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en son endroict qu’ilz font au leur, prenant la liberté d’entrer en négoti-
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ation avec l’électeur de Saxe, luy proposer une neutralité parce que cela est
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utile au bon party et avance leurs affaires sans luy en faire communiquer,
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qui pouvoit usant du mesme droict, escouter et résoudre ce qui luy seroit
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proposé par ledict de Bavières, et cela avec d’autant plus de raison, qu’il est
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le seul qui peut ayder à soustenir la deschéante fortune de l’Empereur, à

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quoy Sa Majesté ne s’est peu résoudre pour d’un costé convier les Suédois à
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une réciproque defférence et faire cognoistre aux alliez qu’elle ne veut se
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séparer d’eux ny entrer en aucun traitté que par leur participation, ce que
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vous ferez valoir ainsy qu’on le peut attendre de vostre grande suffisance.

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|:Il fauldra bien que les Portugais souffrent la contradiction qui est apportée
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à leurs désirs, puisque vous y remarquez tant d’inconvéniens, et il seroit à
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désirer que vous les en rendissiez capables, car pour nous nostre peine est
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inutile:|. Ceux qui sont esloignez du péril y jettent volontiers les autres et
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sur des raisonnemens politiques prennent de belles pensées qui souvent
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s’évanouissent et traînent après soy des maux qu’il est malaisé de réparer.
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|:Présentement le marquis de Rouillac

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Louis de Goth (1584–1662), marquis de Rouillac (vgl. Prestage S. 3–15).
est en Portugal. Nous pouvons par
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son entremise rallentir:| la vive poursuicte qui nous est faicte par les
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ministres de ce roy, mais c’est un remède qui [!] ne fault tenter qu’après que
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tous les autres auront manqué y aiant lieu de craindre, que le prince plein
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de sa propre grandeur et considérant les périlz qu’on luy essayera de faire
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paroistre légers comme très esloignez de luy, ne sera pas pour bien recevoir
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les advis qu’on luy donnera, mais compatissant avec luy et ses ministres
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|:promettant d’escrire et l’effectuant l’on gagnera insensiblement le temps
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auquel par raison et par prudence on pourra proposer ses intérestz, et lors
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on entrera dans le parti que la prudence conseillera, ledict roy et celuy
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d’Espagne:| dans ceux que la nécessité inspire, et ainsy l’on pourra
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rencontrer le tempérament et l’ajustement de cette affaire.

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Ce sera par le premier courrier que je vous envoieray l’extraict des poinctz
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dont l’instruction de monsieur de Brégy a esté chargée, ce que j’ay différé
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jusques à ce qu’il soit party, crainte d’estre nécessité de vous en importuner
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à diverses reprises, y ayant lieu d’y changer selon les advis qu’on reçoit.

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Il a esté pleinement esclaircy |:que la proposition de mariage du roy de
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Pologne et la reyne de Suède a esté de sorte rejettée qu’il nous importe de
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publier que nous n’en avons pas faict faire aucune ouverture, et monsieur
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de La Thuillerie qui a mesnagé la chose avec une délicatesse extraordinaire
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a treuvé un esprit sy délicat sur la matière qu’il a eu crainte de luy en avoir
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trop dict, bien que il se soit contenté de luy demander conseil et qu’il luy
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eust protesté avoir un ordre exacte [!] et précis de suivre ses mouvemens.
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Ceux de cette nation sont si haults et leurs prospéritez les eslèvent à un
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poinct qu’ilz n’ont point craint de demander la plus grande partie du
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Dannemarck pour en laisser l’aultre au roy, et monsieur de La Thuillerie
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avoit treuvé leurs demandes sy esloignées de raison, qu’il avoit esté tenté de
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rompre les conférences, et lorsqu’il m’a escript il ne luy restoit qu’une
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légère espérance qu’ilz en pourroient diminuer quelqu’une, ce qui luy
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donneroit lieu de les proposer aux Dannois qui aymeront mieux s’exposer
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aux derniers périlz que se soubzmettre volontairement à une honteuse et

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ruyneuse paix. Et les députez de Messieurs les Estatz

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Die Gesandten der Generalstaaten waren Gerard Schaep, Albert Sonck und Johan van
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Woude ( Heringa S. 635).
ne sont pas à se
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repentir des offices qu’ilz ont peu rendre envers leurs maistres en faveur des
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Suédois desquelz la trop grande puissance leur donne subjet de craindre et
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qu’une fois devenuz les maistres du Zund ilz auroient plus de peine
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d’obtenir d’eux des conditions tollérables qu’ilz n’en auront d’en avoir de
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justes des Danois:|. En peu nous serons esclaircis de ce qui aura succédé en
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la conférence, si Dieu qui est le Dieu de paix, les y aura disposez, ou si son
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ire continuant sur l’un et l’autre royaume, ilz renouvelleront leur guerre qui
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traîne après soy tant de mal pour le public, que Sa Majesté ne peut
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consentir que monsieur de La Thuillerie abandonne le pays qu’après qu’il
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aura fait de nouvelles tentatives pour les mieux disposer, quoyqu’il aye
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grande passion de revenir, voir la court, ses parents et sa maison. Aushebun-
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gen
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