Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen

25
Je serois très malheureux si Son Eminence avoit creu que j’aye jusqu’à
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présent retardé par mes advis ou autrement en quelque façon que ce soit
27
l’avancement de la paix de l’Empyre. J’ay bien creu luy devoir expliquer
28
mes sentimentz avec la liberté qu’il luy a pleu de me donner pour satis-
29
faire à mon devoir et décharger ma conscience envers elle. Mais je vous
30
suplie d’estre asseuré qu’au lieu de souhaiter que mes opinions soient sui-
31
vies j’ayme beaucoup mieux travailler à l’exéquution de celles d’autruy,
32
parce qu’au moins je ne puis jamais recevoir aucun reproche si l’événe-
33
ment n’est pas favorable, mais je 〈crois〉 à plus forte raison avoir resenti-
34
ment envers ceux qui ont pouvoir de me comender et ausquels je dois
35
toute sorte de respect et d’obéissance.

36
Mon advis a tousjours esté de faire s’il est possible les deux paix ensemble
37
tant pour le bien de la crestienté que pour les rendre plus durable l’une et
38
l’autre. Il me semble qu’il a aussy esté auctorisé par celluy de Son Emi-
39
nence. Si l’on ne peut pas ajuster tant de différends ressorts pour les faire
40
jouer en mesme temps, j’avois estimé qu’il eust esté moins præjudiciable
41
de comencer par la paix d’Espagne. Principalement si celle de l’Empyre
42
est reculée par les trop grandes prætentions ou puissances des protestantz
43
et des Suédois parce qu’ayant recogneu que leur plus grande apréhension
44
est que les affaires ne s’acommodent entre les deux couronnes avant la
45
conclusion des leurs, j’ay jugé ce moyen plus honeste et plus efficace
46
pour les ramener à la raison que d’estre contraint de retourner aux mena-
47
ces ou de manquer à l’alliance. Peut-estre ce conseil ne seroit pas bon si
48
les difficultez viennent des Impériaux (comm’elles font à présent) et que

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1
leurs affaires soient dans quelque prospérité, parce que les assistances que
2
l’Empereur espéreroit de recevoir des Espagnols quand ils seroient déli-
3
vrés de la guerre de France le rend〈ront〉 encor plus haut et plus difficile.
4
Je n’ay jamais esté d’advis pour cela que si celle d’Espagne tiroit en trop
5
de longueur, il ne fallust pas conclure celle de l’Empyre. J’ay bien creu
6
〈que〉 la guerre de l’Empyre ne nous estoit pas si désavantageuse tant
7
que l’autre dureroit, qu’il fallust y achepter 〈la paix〉 par des conditions
8
præjudiciables 〈et〉 céder aux chicaneries très déraisonables que les Im-
9
périaux nous font aujourd’huy sur des points de très grande importance
10
comme sont ceux du duc Charles et des Trois-Eveschez où il semble
11
qu’ilz veullent mettre en compromis non seulement ce qui a esté acordé,
12
mais les anciens droits de la couronne sur lesditz éveschez. J’ay encor creu
13
pour la raison que j’ay quelquefois pris l’hardiesse de repræsenter

41
Vgl. Servien an Mazarin, Den Haag 1647 April 2 (Text: APW II B 5/2 nr. 204, hier 971 Z.
42
19–27); Servien an Longueville und d’Avaux, [Den Haag] 1647 Mai 16 (Text: ebd. nr. 275,
43
hier 1301 Z. 20–26).
, que le
14
progrès et les conquestes contre l’Espagne ne seront pas si faciles à faire
15
quand elle poura estre assistée aux Pays-Bas et en Italie des forces de
16
l’Empereur que tandis qu’il est occupé dans l’Allemagne par les armes
17
des Suédois et des protestants parce que présentement il faut moins de
18
renfort pour estre en estat de deffense qu’il n’en faut pour se mettre en
19
estat d’attaquer avec heureux succès et en second lieu parce que les assis-
20
tances que nous pourrions tirer de noz alliez d’Allemagne, præsupposé
21
mesme qu’on puisse avoir au service du Roy toutes les troupes des Sué-
22
dois et de Madame la Lantgrave, nous cousteroient sans compa〈raison〉
23
plus dans les Pays-Bas et dans l’Italie où il faudroit payer reiglément
24
qu’elles ne font à présent dans l’Allemagne où elles subsistent en partie
25
par les contributions qu’elles tirent du pays et où l’armée du Roy comen-
26
dée par monsieur de Turenne pourroit faire la mesme chose maintenant
27
que nous avons une grande estendue de quartiers si nous estions aussy
28
œconomes que les étrangères et qu’on ostast un peu à nos principaux of-
29
ficiers de guerre et gouverneurs des places l’opinion qu’ils semblent avoir
30
que la guerre ne se fait que pour leur utilité particulière.

31
J’avois encor estimé que s’il faut parer la diversion de Messieurs les Estats
32
dont nous sommes à la veille et dont la seule espérance a desjà rendu les
33
Espagnols plus glorieux et plus difficiles, il sera beaucoup plus aisé de les
34
réduire à la raison en continuant de presser vigoureusement l’Empereur
35
duquel ils ont tant d’intérêt d’empescher la ruyne, qu’en faisant tous les
36
efforts contre l’Espagne seulle qui ne peuvent aboutir qu’à prendre une
37
place ou deux en toute une année, præsupposé mesme qu’on soit favorisé
38
de la fortune, au lieu qu’on peut faire en Allemagne des choses généralles
39
et décisions où il s’agit de divers royaumes tout à la fois et mesme de
40
l’Empyre.

[p. 470] [scan. 582]


1
Si les Impériaux nous tiennent parolle et demeurent de bonne foy dans
2
l’observance des choses acordées, je serois bien marry d’avoir eu la pensée
3
de différer un moment la paix de l’Empyre, mais encor qu’on se soit laissé
4
entendre qu’on prendra des tempéremments raisonables sur les difficultés
5
qui s’estoient præsentées touchant l’assistance que l’Empereur veut don-
6
ner aux Espagnols comme archiduc, nous ne sommes point encor asseu-
7
rez qu’on abandonne le duc Charles ny qu’on nous laisse les Trois-Eves-
8
chez entiers, pas mesme les droits qu’on a tousjours prætendus en France
9
sur les terres possédées par la maison de Lorraine qui relèvent desdits
10
éveschez, qui est un point de grande considération et sur lequel on nous
11
fait aujourd’huy plus de difficulté.

12
Il y a très grand subjet de croire que les subtilitez qu’on cherche pour
13
anéantir les articles qui furent acordez le 13 septembre de l’année derniè-
14
re

43
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ).
ne sont qu’un prætexte dont se servent les Impériaux pour exéquuter
15
la résolution que les Espagnolz les ont forcé de prendre de n’avancer pas
16
le traité de l’Empyre et d’y continuer la guerre.

17
Cela est estrange que le prince de toute l’Allemagne qui a le plus d’inté-
18
rest à la prompte conclusion du traité de l’Empyre et qui en effet le sou-
19
haite le plus est certainement celluy qui le recule aujourd’huy par la con-
20
duite qu’il tient. Si monsieur de Bavière avoit observé religieusement et
21
constemment le traité d’Ulm et qu’il n’eust point donné d’espérance aux
22
Impériaux de rompre la neutralité pour se rejoindre à eux, ilz n’auroient
23
jamais ozé penser à tous les vastes desseins qu’ilz forment à l’instigation
24
des Espagnolz et seroient demeurés syncèrement de tous costez dans
25
〈l’observation〉 des choses acordées.

26
Il ne se faut point tromper, ce ne sont pas maintenant les Suédois qui se
27
reculent de la paix ou il faut qu’ilz m’ayent bien trompé par tous leurs
28
discours et leurs actions, ou ilz la désirent pour le moins autant que
29
nous jusques là que je n’ay pas voulu faire esclater la bonne disposition
30
où je les ay treuvez en mon voyage d’Osnabruc, de peur que les Impé-
31
riaux selon leur bonne coustume ne s’adressassent aussytost à eux pour leur
32
donner leur compte en particulier à condition d’abandonner la France et
33
que peut-estre ilz ne les y treuvassent disposez dans la peyne où ilz sont
34
de voir leur armée sy engagée. Il ne leur reste plus rien que le point de
35
leur milice pour laquelle ils m’ont avoué que leur demande est excessive,
36
mais que quand on traitera avec eux sur ce subjet, ils fairont voir qu’ef-
37
fectivement ilz veullent sortir d’affaires, qu’il ne faut pas s’effaroucher des
38
demandes ny rompre pour cela une négotiation si avancée.

39
Il n’y a point de doute que les Impériaux la retardent aujourd’huy visible-
40
ment. Monsieur Contarini en est demeuré d’accord avec moy et a receu
41
de bons advis de la cour impériale qui portent qu’on y songe beaucoup
42
plus à la guerre qu’à la paix et que Trautmensdorf mesme qui estoit si

[p. 471] [scan. 583]


1
pacifique en ce pays est devenu tout militaire. Depuis son retour auprès
2
de son maistre il n’a point encor fait sçavoir les intentions de l’Empereur
3
sur les difficultés qui restoient lorsqu’il partit d’icy et les ministres de
4
deçà déclarent de ne pouvoir traiter jusqu’à ce qu’ilz les ayent receues.
5
Cependant les estatz catholiques en leurs délibérations sur les griefz révo-
6
quent tout ce qui avoit esté acordé par Trautmensdorf et rebrouillent
7
mesme tout ce qui avoit esté résolu pour la satisfaction des couronnes et
8
des autres princes qu’il a fallu dédomager.

9
Tout cela se fait par les menées de l’évesque d’Osnabruc, qui tasche par
10
toutes voyes de rompre un acomodement

40
Gemeint sind wahrscheinlich die erzielten Vereinbarungen bezüglich der Hst.e Osnabrück
41
und Minden (s. [nr. 8 Anm. 10] und [nr. 158 Anm. 3] ).
où il n’a pas treuvé son compte
11
selon son désir et ne considère pas que pour son intérest particulier il met
12
ceux de toute sa maison en très grand péril. On ne sçait pas au vray s’il
13
fait tout cela pour monstrer que Trausmensdorf s’est trop avancé. Quel-
14
ques-uns ont cette opinion, d’autres que les Impériaux mesmes le font
15
remuer soubs main, mais tous croyent sans hésiter que cet évesque agist
16
de concert avec les Espagnolz et qu’ils luy ont donné quelque somme
17
d’argent

42
Vgl. hierzu insbes. die Schreiben Peñarandas an Castel Rodrigo, Münster 1647 September 2
43
und 9 (Texte: CDI 83, 439–443, hier 439f, bzw. ebd., 453–457, hier 455), und an Philipp
44
IV., Münster 1647 September 11 (Text: ebd., 472–475, hier 474).
. Les Jésuites et autres mo〈ines〉 s’en meslent aussy fort avant
18
par un zèle indiscret de 〈r〉eligion quoyqu’elle reçoive plus de præjudice
19
en six mois de guerre qu’elle n’eust peu faire par quelques articles qui
20
avoient esté acordés aux protestants pour restablir la paix. Ce qui est de
21
fascheux est que la principale raison dont ils se servent est que si on
22
acorde aux protestants ce qui leur a esté offert, on n’est plus excusable
23
par la nécessité puisqu’on a maintenant avantage sur eux, que la France
24
n’a plus de forces dans l’Empyre et qu’il est aisé de les détruire si mon-
25
sieur de Bavière veut faire ce qu’il peut dans une conjuncture sy favorable,
26
à quoy ilz essayent d’intéresser sa conscience aussy bien que celle de
27
l’Empereur pour la continuation de la guerre par le moyen des Jésuites
28
qui sont leurs confesseurs.

29
Cependant le parti contraire prend de nouveaux ombrages, la confiance et
30
l’amitié qu’on avoit establies avec grande peyne entre les deux partis se va
31
détruisant, la ligue catholique qu’on veut former dont l’évesque d’Osna-
32
bruc espère d’estre un des principaux dir〈ecteurs〉 ne produira autre fruit
33
dans l’Empyre qu’une ligue protestante, et l’assemblage de ces deux con-
34
traires sera plus propre à engendrer de nouveaux troubles qu’un favorable
35
repoz.

36
J’en reviens là que l’unique remède est entre les mains de monsieur de
37
Bavière et que s’il veut agir avec sa prudence ordinaire sans se laisser
38
éblouyr aux illusions qu’on luy præsente, il faira faire la paix de l’Empyre
39
dans trois sepmaines 〈en〉 parlant seulement comm’il faut à l’Empereur

[p. 472] [scan. 584]


1
pour le détourner des conseils violents que les Espagnols 〈luy〉 donnent
2
pour 〈la〉 continuation de la guerre et en demeurant ferme dans l’obser-
3
vation des traités qui ont esté faits avec luy

43
Gemeint ist sicherlich der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [nr. 7 Anm. 14] ).
dont on a treuvé moyen de
4
luy rendre l’exéquution favorable par les places qu’on laisse entre ses
5
mains qu’il seroit obligé de rendre.

6
Entre autres choses s’il veut parler et agir comm’il faut, il peut faire cesser
7
les difficultez que les Impériaux font sur les principaux pointz de la satis-
8
faction du Roy et aussy empescher qu’on ne recherche sans cesse
9
comm’on fait les Suédois et protestantz pour les obliger à se séparer de
10
la France, puisqu’un traité particulier avec eux n’establiroit pas la paix
11
dans l’Empyre et ne seroit avantageux ny à la religion ny à la maison de
12
Bavière, qui doit tousjours se prometre un puissant appuy de la France.
13
Ce procédé des Impériaux plein d’aversion contre la France est ce qui
14
nous a tousjours osté les moyens de nous employer vivement comme
15
nous eussions peu faire pour faire contenter noz alliez de la raison, parce
16
qu’aussytost que nous avons eu la moindre contestation avec eux pour
17
cela, on s’est servi du mescontentement que nous leur avons donné, pour
18
les détacher de nous.

19
Monsieur de Bavière ne peut pas refuser d’agir fortement sur ces deux
20
pointz puisqu’en l’un la religion y est intéressée et en l’autre sa gratitude
21
qui ne luy permet pas de laisser 〈les〉 intérestz de la France en arière
22
après qu’ell’a si puissement travaillé 〈pour〉 mettre les siens à couvert
23
selon son désir, mais s’il se laisse attirer ny par l’espérance de pouvoir
24
demeurer en paix avec la France en recomençant les hostilités contre la
25
Suède et les autres alliez, ny par les vaines propositions de restablir la
26
ligue catholique dont on luy offre la direction, ny par les passions de
27
l’évesque d’Osnabruc, qui dispose entièrement de monsieur l’électeur de
28
Coloigne et luy déguise les affaires comm’il luy plaist, ny par les persua-
29
sions des Jésuites qui le veullent engager à la ruyne des Suédois, il remetra
30
certainement toutes les affaires de l’Empyre en confusion et celles de sa
31
maison en très grande incertitude.

32
La méthode qu’il faut tenir selon mon foyble advis envers luy et ses mi-
33
nistres est de se plaindre hautement à eux du manquement des Impériaux,
34
demander son entremise pour faire cesser les difficultés qu’on nous fait et
35
déclarer nettement que hors le point de l’assistance où nous conviendrons
36
des tempéremmentz raisonables, nous ne relascherons jamais rien de tous
37
les autres qui nous ont esté acordés et ne souffrirons point les interpréta-
38
tions captieuses qu’on y veut aporter pour les anéantir.

39
Je vous envoye un mémoire que j’ay dressé sur ce subjet où vous verrez
40
les principales raisons dont on se peut servir pour appuyer la prætention
41
du Roy touchant les Trois-Eveschez et les terres de Lorraine, mais il im-
42
porte d’en parler fortement aux ministres étrangers et leur oster toute es-

[p. 473] [scan. 585]


1
pérance de relaschement parce qu’il n’y en a pas un qui ne souhaitast dans
2
son âme que le Roy n’eust du tout rien dans l’Empyre et qui ne favorisast
3
le moindre petit prince d’Allemagne au præjudice de Sa Majesté, mais il
4
n’y en a pas un aussy qui ne croye et ne déclare enfin qu’il vaut mieux
5
acorder à Sa Majesté ce qu’elle prætend que de continuer la guerre pour
6
ce subjet.

7
Il ne seroit pas aussy hors de propoz de se plaindre à monsieur de Bavière
8
de la conduite de l’évesque d’Osnabruc, qui se rend exéquute[u]r dans
9
l’assemblée de toutes les passions des Espagnolz et de cette sorte consi-
10
dère bien peu les inclinations et intérests de la maison dont il est sorti, si
11
toutefois il a subjet de croire que les inclinations de ladite maison soient
12
pour la France.

13
On pourroit néantmoins à mon sens prendre divers tempéraments sur ce
14
qui concerne les Trois-Eveschez, le premier d’exempter de nostre præten-
15
tion ce qui relève desdits éveschez qui se treuve situé dans le Lucsem-
16
bourg et apartient au roy d’Espagne, mais il faudra sçavoir auparavant
17
en quoy cela consiste et réserver s’il est possible l’ancien droit de protec-
18
tion que la couronne y avoit avant ces troubles, en cas qu’ell’en ayt autre-
19
fois jouy, car il seroit fascheux de le diminuer dans un traité qui nous doit
20
estre avantageux.

21
Le second tempérament pourroit estre d’offrir que le Roy consentira que
22
ce qui doit demeurer à Sa Majesté par là par traité qui a autrefois relevé de
23
l’Empyre tant en Lorraine, Alsace qu’aux Trois-Eveschez demeure mem-
24
bre de l’Empyre sans en relever comm’il fust fait pour le cercle de Bour-
25
goigne par la transaction de l’année 1548

33
Gemeint ist der am 26. Juni 1548 in Augsburg geschlossene sog. Burgundische Vertrag
34
(Text (dt.): Gross, Urkunden, nr. 445, 439–447), in dem die burgundischen und ndl. Be-
35
sitzungen Ks. Karls V. als Burgundischer Reichskreis dem Schutz des Reiches unterstellt
36
wurden; dafür zahlten sie als Reichssteuer den doppelten, im Falle eines Türkenkrieges
37
den dreifachen Anschlag eines Kf.en. Sie unterstanden nicht der Jurisdiktion des RKG
38
und waren nicht verpflichtet, an Reichsversammlungen teilzunehmen.
qui est demeuré membre de
26
l’Empyre sans en relever quoyqu’il en dépendist auparavant.

27
Le troisième pourroit estre d’offrir une contribution pour la nécessité de
28
l’Empyre pareille à celle d’un électeur comm’il a esté fait aussy pour le
29
cercle de Bourgoigne par ladite transaction de l’année 1548 et pour toutes
30
les dépendances de la Lorraine par la transaction de l’année 1542

39
Gemeint ist die sog. Transactio Lotharingica, der Nürnberger Vertrag vom 26. August 1542
40
(Text (lat.): DuMont IV.2, 235–238) zwischen Kg. Ferdinand I. (1503–1564; 1531 Kg.,
41
1558 Ks.) im Namen Ks. Karls V. und Hg. Anton II. von Lothringen (1489–1544; 1508
42
Hg.), in dem das Hgt. Lothringen als Teil des Oberrheinischen Reichskreises in den Schutz
43
des Reiches aufgenommen wurde; dafür zahlte es als Reichssteuer zwei Drittel des An-
44
schlags eines Kf.en. Ferner wurde festgelegt, daß das Hgt. kein Reichslehen war, das heim-
45
fallen konnte, und daß die Zuständigkeit des RKG in lothringischen Rechtsangelegenheiten
46
aufgehoben war.
. Cela
31
mettra l’Empyre hors d’intérest parce qu’on se chargera des mesmes con-
32
tributions et plus grandes que tous ce[s] pays ne payoient auparavant, qui

[p. 474] [scan. 586]


1
néantmoins ne sont point considérables pour une si grande acquisition.
2
Mais il faudroit que ce fust à condition que les députez qui seroient en-
3
voyez de la part du Roy pour lesdits terres auroient à l’avenir séance et
4
voix délibérative dans les diètes et que les contributions ne pourroient
5
estre ordonnées que de leur consentement après y avoir esté deuement
6
apellé.

7
Tout ce que je crains est que dans le peu de disposition que les Impériaux
8
témoignent pour l’avancement de la paix, les simples offices de monsieur
9
de Bavière, quand mesme il les employero〈it〉 syncèrement, ne soient pas
10
si puissan〈s〉 que les persuasions contraires des Espagnolz, car l’Empe-
11
reur ne veut rien faire qui leur déplaise. Monsieur de Bavière ne veut
12
s’obliger à rien contre l’Empereur et allègue son serment pour s’en exempter
13
si bien que les Espagnols demeureront les maistres de tous les intérests de
14
l’Empyre pour y faire la paix ou la guerre comm’il leur plaira et monsieur
15
de Bavière doit bien estre asseuré que si leurs desseins et leurs maximes
16
réussissoient dans l’Allemagne, il seroit le premier qui en recevroit du
17
præjudice. D’ailleurs il est à propoz qu’il soit adverti que s’il se déclaroit
18
aujourd’huy contre les Suédois outre que par la rupture d’un traité qui
19
vient d’estre fait avec luy, qui a garenti ses Estats d’une ruyne asseurée,
20
il détruiroit pour jamais la confiance que l’on pouroit prendre en luy, il ne
21
fairoit par cette déclaration que rappeller l’armée du Roy dans l’Alle-
22
magne et nous oste le moyen de l’employer contre les Espagnolz pour
23
les réduire à la paix, à laquelle toute l’assemblée confesse aujourd’huy
24
que nous sommes aussy véritablement enclins que les Espagnols par un
25
aveuglement fatal s’en reculent.

26
Il est bien à propos que l’on sçache aussy que le nonce Chigy a eu grande
27
part aux desseins qui ont esté formés pour rétablir la ligue catholique et
28
par ce moyen empescher la conclusion du traité de l’Empyre, en quoy
29
certes nous recevons un præjudice notable, que le premier des Médiateurs
30
en certaines choses demeure plus ennemy et passionné que les parties
31
mesme et qu’il ne considère pas qu’un zèle rempli d’indiscrétion est capa-
32
ble de rendre les maux de l’Allemagne sans remède et d’y ruyner la reli-
33
gion catholique, comm’un semblable procédé d’un autre ministre

37
Gemeint ist sicherlich Giovanni Battista Rinuccini (1592–1653), seit 1625 Ebf. von Fermo,
38
1645–1649 a.o. Nuntius in Irland ( ABI I 849, 193–199; BBA I 932, 65–68; Hynes)
de Sa
34
Sainteté vient de la ruyner en Irlande pour avoir empesché l’effet d’un
35
accord

39
Gemeint ist sicherlich der Friedensvertrag von Dublin vom 25. März 1646 (Text (frz. ÜS):
40
DuMont VI.1, 335–340; datiert 1646 März 6 und 28), der zwischen Vertretern der auf-
41
ständischen irischen Katholiken einerseits und James Butler, 12. earl und (ab 1661) 1. duke
42
of Ormonde (1610–1688), einem aus Irland stammenden Diplomaten, Militär und Roya-
43
listen, für den engl. Kg. Karl I. andererseits ausgehandelt, dessen Umsetzung jedoch in der
44
Folgezeit auf Betreiben Rinuccinis verhindert worden war ( Hynes, 36–146).
assez raisonable qui avoit esté fait entre les catholiques et pro-
36
testantz.

[p. 475] [scan. 587]


1
Il me semble de recognoistre qu’on souhaiteroit bien à la cour n’estre plus
2
obligé d’avoir une puissante armée en Allemagne. Mais Son Eminence me
3
permetra de luy repræsenter que quand le traité général seroit au-
4
jourd’huy conclud tant avec l’Empereur qu’avec l’Espagne, nous aurions
5
plus besoin de forces de ce costé-là qu’en aucun autre endroit. L’exéquu-
6
tion du traité y sera longue et douteuse quelques præcautions qu’on y
7
aporte, à cause des restitutions des places, des liscentiementz des armées
8
et autres choses semblables. D’ailleurs quand tout seroit exéquuté de
9
bonne foy, l’on a tousjours veu en Allemagne après les grandes guerres
10
que des princes particuliers ont ramassé les soldats liscentiés qui n’ont
11
autre mestier que la guerre et en ont composé des armées qui les ont ren-
12
dus formidables. Le comte de Mansfeld

33
Gf. Ernst II. von Mansfeld (um 1580–1626); seit 1610 in Diensten der Union stehend,
34
hatte er mit seinen Söldnertruppen nach Ausbruch des böhmischen Aufstandes 1618 auf
35
seiten Kf. Friedrichs V. von der Pfalz gekämpft. Im Februar 1619 wurde die Reichsacht
36
gegen ihn verkündet; daraufhin trat er als Condottiere in den Dienst der Gst., Frk.s und F.
37
Béthlen Gábors von Siebenbürgen (1580–1629; 1613 F.) ( DBA I 801, 223ff; 275–285; II
38
851, 434–440; Heinisch, Mansfeld).
en a usé de la sorte de nostre
13
temps, et un marquis Albert de Brandebourg

39
Mgf. Albrecht Alkibiades von Bg.-Kulmbach (1522–1557); er hatte seit 1543 in ksl. Dien-
40
sten gestanden, war dann jedoch als Parteigänger Kf. Moritz’ von Sachsen gegen Ks. Karl
41
V. aufgetreten und hatte 1552 den Vertrag von Chambord vermittelt; im Anschluß hatte
42
er im sog. Markgräfler Krieg Franken sowie Mainzer und Trierer Stiftslande verwüstet,
43
woraufhin die Reichsacht über ihn verhängt wurde ( DBA I 13, 311–320; Guttenberg).
après la guerre de Charles
14
Quint

44
Ks. Karl V. (1500–1558), 1519/1530–1556 Ks. (DBA I 449, 45–101; 627, 282f; II 681, 309–
45
355; Kohler; Schulin; Chaunu/ Escamilla; Soisson).
ravagea tout l’Empyre de cette sorte. Quelques-uns murmurent
15
sourdement que c’est l’intention du duc Charles et que c’est à ce dessein
16
qu’il veut employer l’argent qu’il a en réserve, à quoy nous avons plus
17
d’intérest de prendre garde que personne. C’est pourquoy il nous importe
18
extrêmement si nous voulions jouir de l’effet de la paix lorsqu’elle sera
19
conclue d’avoir des forces considérables dans la frontière d’Allemagne
20
pour nous garentir des entreprises dudit duc aussy bien que sur la mer
21
pour estre en estat d’assister le Portugal.

22
Vous aurez veu par noz dépesches præcédentes que s’estant rencontré
23
quelque difficulté sur la déclaration que les Médiateurs nous doivent don-
24
ner pour l’expliquation du 3 e article, il nous a fallu nécessairement con-
25
sentir pour n’interrompre pas toute la négotiation, de passer outre aux
26
autres articles, en attendant qu’on soit entièrement d’acord sur celluy-là.
27
Nous aprenons de bon lieu que Pigneran〈da〉 a intention de faire encor
28
des difficultés sur cet article jusqu’à la rupture quand il sera remis sur le
29
tapis et qu’il se promet de mettre les Hollandois contre nous quand il
30
〈n’y〉 aura plus que l’intérest du Portugal qui retarde〈ra〉 la paix. Je ne
31
sçay si Son Eminence jugera qu’on se puisse contenter de l’article comm’il
32
est sans aucune déclaration en cas qu’on n’en puisse pas convenir, ou de

[p. 476] [scan. 588]


1
rompre plustost le traité pour ce subjet et laisser conclurre celluy de Mes-
2
sieurs les Estat〈s〉 sans le nostre.

3
Si les bruits qui courent de la rupture de monsieur de Bavière contre les
4
Suédois est [!] véritable, nous serons doublement malheureux, car outre
5
que c’est un des plus grands præjudices qui pouroient arriver aux affai-
6
[res] d’Allemagne dans la conjuncture présente, la pluspart des protestantz
7
s’imagineront qu’il n’au〈ra〉 pas pris cette résolution que par le consen-
8
tement tacite de la France. Un des principaux et plus intelligents d’entre
9
eux

43
Konnte nicht ermittelt werden.
m’a dit franchement aujourd’huy qu’il n’y aura personne qui ne
10
croye qu’il n’y ayt en cela de la connivence de la France. Je suplie très
11
humblement Son Eminence de ne treuver pas mauvais que je luy repræ-
12
sente que nous avons très grand besoin 〈d’e〉ffacer cette impression.
13
Nous avons beau désirer la paix dans l’Empyre, si nous ne sommes en
14
estat de contraindre l’Empereur à nous tenir parolle, nous ne l’aurons ja-
15
mais. Je croy mesme qu’il est inutile voire præjudiciable de parler de paix
16
lorsque nos ennemis n’en veullent point et ne songent plus qu’aux præ-
17
paratifs de la guerre. Je vous asseure que depuis sa naissance on n’a point
18
eu tant de besoin de travailler puissemment à relever noz affaires que
19
maintenant. Outre que nous serons mesprisés si nous sommes foybles,
20
noz alliés ne nous voyant pas en estat de les assister pourroient bien s’ac-
21
comoder sans nous, à quoy les Impériaux seront tousjours plus disposés
22
qu’à nous faire raison. Il me semble que comm’ils travaillent de leur costé
23
à faire de grands præparatifs, nous en devons autant faire du nostre pour
24
relever le courage presque abbatu de tous noz amys, et comm’ils pro-
25
posent des ligues nouvelles entre eux, nous devons aussy faire des réu-
26
nions nouvelles entre nos alliés et y attirer ceux qui voudront y entrer,
27
quand ce ne seroit que pour preuver que nous n’avons pas la pensée
28
d’abandonner le parti que nous avons tenu jusqu’à présent de peur d’en
29
estre abandonné nous-mesme[s].

30
Je fairois scrupule d’importuner si souvent Son Eminence de propositions
31
et raisonementz fascheux si je ne croyois absolument nécessaire de l’in-
32
former naïfvement de tout et à bonne heure affin qu’on ayt le temps d’y
33
pourvoir, et si avec cela je n’avois considéré deux choses, l’une qu’ayant
34
maintenant une grande estendue de pays 〈dans〉 l’Allemagne, il ne seroit
35
pas difficile d’y faire de nouvelles levées si noz chefs de guerre vouloient
36
user de la mesme œconomie que les ennemis et les Suédois, l’autre que
37
voyant la réputation et les affaires du Roy si hautement restablies partout
38
ailleurs et voyant partout que les soins incomparables de Son Eminence
39
produisent des effets qui surpassent les espérances tant en Italie qu’en
40
Flandres, je m’émancipe d’auta〈nt〉 plus voluntiers à repræsenter ce qui
41
pourroit estre fait en d’autres endroitz si chacun secondoit les peynes et
42
les prævoyances sans exemple de Son Eminence.

[p. 477] [scan. 589]


1
Je ne doubte point que monsieur de La Thuillerie n’ayt donné advis que
2
la Hollande est résolue d’entrer en conférence avec l’ambassadeur de Por-
3
tugal

31
Gemeint ist Sousa Coutinho.
, mais que toutes les aultres provinces y résistent. Quelques-uns qui
4
ayment le service du Roy estiment qu’il seroit bien à propos que la Reyne
5
escrivist une lettre à Messieurs les Estatz pour seconder la province de
6
Hollande affin que l’on pust plus tost entrer en cette conférence.

7
Je ne sçay sy on a donné advis à la cour pendant que je n’estois pas icy
8
d’une poursuite que font avec instance dans les estatz de l’Empire les dix
9
villes de l’Alsace pour n’estre point soubz la protection [d]u Roy comme
10
elles estoient soubz celle de l’Empereur . C’est une menée qui est con-
11
duicte par la ville de Colmar qui donne en cette rencontre le branle à
12
toutes les aultres. Il me semble que cela mérite bien que le gouverneur

33
Charles de Sainte-Maure, marquis, 1664 duc de Montausier (1610–1690), 1665 pair de
34
France; 1635 maître de camp, seit 1638 Gouverneur des Oberelsaß und von Colmar,
35
1643 maréchal de camp, 1649–1686 lieutenant général im Ober- und Unterelsaß, 1650
36
lieutenant général des armées du Roi, 1661 chevalier des ordres du Roi ( ABF I 753, 372–
37
387; II 473, 230f; Halter / Schmitt; Stein, 406 Anm. 94, 585; Levantal, 761ff).

13
de cette place prenne garde à luy, parce qu’il seroit à craindre que dans
14
une décadence d’affaire elle ne nous fist le mesme tour qu’elle fit aultres-
15
fois

38
Die Bürger Colmars hatten am 19. Dezember 1632 die ksl. Besatzungstruppen der Stadt
39
gefangengenommen und Colmar daraufhin den schwed. Truppen unter dem Kommando
40
Gustav Horns übergeben ( Ellerbach II, 418–434).
à la garnison impéria〈le〉 qui estoit dedans.

16
Je vous diray encor qu’une lettre de la Ro〈yne〉 fort pressante à Mes-
17
sieurs les Estatz en faveur du roy de Portugal pour les obliger à continuer
18
la conférence qui a esté commencée avec son ambassadeur, produir〈a〉 un
19
très bon effect, ledict ambassadeur se mettant de la part de son maître à
20
toute sorte de raison dont les Espagnolz commencent d’estre bien en
21
peine appréhen〈dant〉 extrêmement que ledict roy fasse son accommode-
22
ment avec lesdictz Estatz.

23
J’ay esté prié par le sieur d’Eudo

41
Gemeint ist sehr wahrscheinlich Pietro Duodo (Lebensdaten konnten nicht ermittelt wer-
42
den), ein Edelmann aus dem Gefolge Contarinis, der im Umfeld der frz.-span. Verhand-
43
lungen dieser Zeit nachweisbar ist (vgl. APW III C 1/1, 365, 1647 IX 21). Freundlicher
44
Hinweis von Konrad Repgen.
et autres gentilzhommes

45
Konnten nicht ermittelt werden.
de monsieur
24
Contariny de vous faire souvenir de la promesse que Son Eminence a
25
faicte plusieurs fois à monsieur Nani de faire rendre quelques hardes qui
26
leur appart〈iennent〉 et qui furent prises l’année passée sur un vaisseau
27
hollandois dans lequel il se treuva quelques balotz pour le marquis de
28
Castelrodrigo. Il nous importe extrêmement de faire rendre ce qui apar-
29
tie〈nt〉 à monsieur Contarini et à ceux de sa maison ou pour le moins la
30
valeur qui ne monte qu’à trois ou quatre cent risdales.

[p. 478] [scan. 590]


1
Monsieur de Niderhost agist icy admirablement bien auprès des ministres
2
de l’assemblée pour leur faire prendre le chemin qu’il fault pour parvenir
3
à la paix. Certes c’est un digne gentilhomme à qui l’on a grandes obliga-
4
tions. Il a dict aujourd’huy à un des ministres d’Espagne nommé Noir-
5
mon

28
Gemeint ist sicherlich Antonio Galla de Salamanca, seigneur de Noirmont (Lebensdaten
29
konnten nicht ermittelt werden); er war seit den frühen 1640er Jahren span. Agent in den
30
Gst. und seit 1645/1646 mehrfach nach Münster gereist ( Poelhekke, Vrede, 185 mit
31
Anm. 2; Israel, Hispanic World, 358).
qui le pressoit sur le subjet de la mairie de Bos-le-Duc que sy on
6
désiroit de porter les Provinces à quelque tempérament là-dessus, il n’y
7
avoit qu’à ajuster les affaires de la France auparavant après quoy les Pro-
8
vinces deviendroient plus faciles sur ce point.

9
Überlegungen Sannazaros zu einem schnellen Erwerb Cremonas

32
Cremona, nordit. Stadt, im Süden der Lombardei gelegen.
für
10
Frankreich.

11
Je vous envoye une lettre que Promontorio escript à Son Eminence. Il
12
auroit intention d’estre envoyé résident en France. Il me semble qu’estant
13
affectionné et industrieux comme il est il seroit meilleur qu’il eust cet
14
employ qu’un autre, veu les habitudes qu’on a desjà avec luy, et l’on pou-
15
voit mesnager cela avec le sieur Justiniany

33
Giannettino Giustiniani (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden), marchese, seit
34
1643 frz. Ges. in Genua ( Driault, 181f).
qui est à Gennes. Il croid
16
qu’une recommendation de Son Eminence produiroit aysément cest effet.
17
J’apprens de très bon lieu que les Espagnolz ne feront point de difficulté
18
sur les conquestes y comprenant mesme Piombino et Portolongone qui
19
est un grand point, et que la plus grande difficulté se rencontrera sur la
20
forme de l’assistance du Portugal

35
Die dem Datierungsvermerk AE , CP All. 103 fol. 467’ zu entnehmende Zugehörigkeit
36
des hier abgedruckten letzten Absatzes ( ebd. fol. 467) zu vorliegendem Memorandum ist
37
nicht gesichert. Weder findet sich eine inhaltliche Entsprechung in dem Antwortschreiben
38
Lionnes (s. nr. 201) noch, wie bei den anderen Konzeptteilen dieses Memorandums, am
39
Kopf von fol. 467 eine entsprechende Numerierung, die zur Kenntlichmachung der Rei-
40
henfolge der einzelnen Konzeptteile diente.
.

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