Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
|:Monsieur le Cardinal leut entièrement hyer au soir en se couchant le
mémoire particulier que vous m’avez addressé du 15 e, mais comme je n’y
estois pas présent et que:| je ne luy en ay pu parler aujourd’huy qu’à
reprises |:je ne vous en manderay pas pour cette fois-cy tous ses senti-
mens:|.
Vous verrez par la dépesche de Son Eminence quel |:fondement il a faict sur
l’advis que vous avez donné de la négotiation des Suédois en Angleter-
re:|.
J’escriray |:aussy demain à Rome pour faire instance au pape mesme de la
liberté de l’archevesque de Trèves que les Impériaux disent estre son
prisonnier:|.
Son Eminence m’a parlé |:des dépesches de monsieur de Brienne et des
contrariétez qui se rencontrent. Mais:| j’y vois le remède bien difficile, pour
moy je ne le presseray pas, appréhendant que |:il ne fust pire que le mal:|. Il
faudra que vous |:vous accommodiez à sa portée et que vous supléez de
vostre costé comme:| il vous sera fort aisé |:à ce qu’il aura manqué de vous
faire sçavoir.
Je n’ay point parlé à Son Eminence pour sçavoir son sentiment sur la pensée
de résident pour monsieur d’Erbigny:|. Vous trouverés bon que je vous dise
qu’il me semble que |:en certaines choses qui peuvent tirer de grandes
conséquences après soy vous donnez trop tost les mains à monsieur
d’Avaux:| particulièrement estant bien asseuré de |:ne gagner pas pour cela
sa confiance, ny son amitié. Si celle-là réussissoit vous ne seriez pas
longtemps à mon advis sans vous en repentir:| dans le progrès de la
négotiation. |:Quelle nécessité avez-vous d’un résident et n’estes-vous pas
en droict de vous opposer à une semblable pensée après tout ce qui s’est
passé entre vous:|? Agréez, s’il vous plaist, que je vous dise tousjours mes
sentimens avec liberté.
Je sçauray à la première veue |:de monsieur Bagni les précises parolles que
luy a escriptes monsieur Chisy sur le subjet de voz contestations:|.
|:On résouldra demain au conseil de retrancher l’aiusto di costa à quoy la
nomination de monsieur de Longueville a donné le dernier coup:|. Son
Eminence m’a renouvelé sa parole de |:vous le faire payer en secret par le
trésorier de la Reyne:| et de la façon qu’il m’en a parlé je pense que c’est
une affaire que j’achèveray avant que la sepmaine passe |:mais il n’y aura
que six mil escuz en tout. Je n’ay pu obtenir davantage et n’ay ozé presser
plus que j’ay faict:|.