Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
250. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens [für Ludwig XIV.] Münster 1647 November 11
Münster 1647 November 11
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 363–384’; Eingang laut Dorsalvermerk der Beilage, fol. 358’:
1647 November 20 = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 86 fol. 123–143.
Kopie: AE , CP All. 103 fol. 122–126’. Druck: NS IV, 181–185.
Derzeit kein Bruch mit Kurbayern. Versicherung der französischen Bündnistreue gegenüber
den schwedischen Gesandten durch La Court: Subsidienzahlungen; Rückkehr Turennes ins
Reich; mit den Schweden Absprache über das weitere Vorgehen Turennes; Versuch der Er-
langung des schwedischen Einverständnisses, den Bruch mit Kurbayern aufzuschieben.
Wiederaufnahme der Verhandlungen mit Volmar; Konferenzen mit den Mediatoren über
die französische Satisfaktion: Rückführung auf den Stand der Satisfaktionsartikel vom 13.
September 1646; Ergänzungen im Hinblick auf die Zessionsbestimmungen für die Drei Bis-
tümer sowie das Elsaß und den Sundgau. Beilage: Ablehnung jedweder Assistenz für Loth-
ringen; Schiedsspruch der Reichsstände in der Frage kaiserlicher Assistenz für Spanien. Er-
neute Gesandtschaft zum Kurfürsten von Bayern nicht ratsam.
Maßnahmen gegen die vermuteten Versuche der Separation Schwedens von Frankreich;
Subsidienzahlungen. Informierung Turennes über Salvius’ Vorschlag einer Übergabe schwe-
disch besetzter Plätze an Frankreich. Wahl des Mainzer Kurfürsten.
Bemühungen, die niederländischen Gesandten von der Arglist der spanischen Gesandten zu
überzeugen; nur Nederhorst uneingeschränkt vertrauenswürdig. Staatsbankrott und Kriegs-
willigkeit Spaniens. Verhandlungsführung der Spanier. Erörterung des in Erwägung gezoge-
nen großen Kriegsrats am französischen Hof zur Klärung der Behandlung der strittigen
Punkte in den französisch-spanischen Verhandlungen. Aussichten auf innere Unruhen im
spanischen Imperium, insbesondere in Italien, im Falle einer Fortführung des Krieges. Zur
Unterredung Mazarins mit Nani über die Lothringenfrage, den Umfang der an Frankreich
abzutretenden Eroberungen und die Befestigungen in Katalonien; Unterredung mit Conta-
rini. Niederländische Gesandte nicht vertrauenswürdig. Meierei von ’s-Hertogenbosch.
Neutralität Frankreichs gegenüber Kurbayern durch Salvius abgelehnt. Pfalzfrage. Einlei-
tung der französisch-kaiserlichen Verhandlungen auf Betreiben der Mediatoren.
Französisch-spanische Verhandlungen: Arleux und Lécluse; Casale-Artikel. Befangenheit der
Mediatoren hinsichtlich des militärischen Vorgehens Frankreichs gegen Mailand. Unnachgie-
bigkeit Chigis in Religionsfragen.
Haltung der Reichsfürsten in puncto Lothringen. Herausstellen der Unterschiede zwischen
der Lothringen- und der Portugalfrage.
Kurbayerische Zusicherung des Friedenswillens und der Wahrung der Neutralität gegenüber
Frankreich. Vorgehensweise gegenüber Kurbayern: Ablehnung einer expliziten Neutralitäts-
erklärung. Französische Forderung hinsichtlich der in die Armee Königsmarcks eingetretenen
Meuterer; Lob Chanuts.
Nous avons veu les mémoires de la court du 26 e du mois passé et du
premier du courant, où sont touttes les raisons pour lesquelles il est à
souhaitter que |:les Suédois n’obligent poinct la France à se déclarer si
promptement contre monsieur de Bavières:|. Et comme elles nous sem-
blent justes et fort pressantes, et que l’on remet néantmoins à nous de les
employer et faire valoir auprès des plénipotentiaires de Suède en la sorte
que nous estimerons plus à propos, nous avons envoié l’extraict de tout ce
qui nous a esté escrit sur ce suject au sieur de La Court, et luy avons
mandé qu’il doit en premier lieu assurer lesdicts sieurs plénipotentiaires
de la volonté de Leurs Majestés d’assister puissamment leurs alliés dans la
conjoncture présente, et leur dire que touttes les choses qui avoient esté
icy concertées entre monsieur Salvius et nous, ont esté approuvées de
Leurs Majestez, qui desjà ont faict donner ordre pour avancer le paiement
du subside. Et sur ce propos ledict sieur de La Court leur demandera s’ils
désirent |:avoir des escus d’or au soleil pour les faire convertir en ducatz:|,
leur donnant parole que l’on en pourra faire |:remettre jusques à cent mil
escus dans
|:et qu’il soit deffendu par les loix du royaume de transporter l’or dans les
païs estrangers:|, qu’il n’y a rien néantmoins que l’on ne veuille faire pour
subvenir aux nécessités que monsieur Salvius nous a représentées.
Et pour leur tesmoigner tousjours de plus en plus ceste bonne disposition,
on leur dira que nous |:envoyons un homme exprès à Amsterdam pour
avoir sur nostre crédict une somme de cent mil risdalles, à laquelle nous
nous obligeons en noz propres et privez noms afin qu’elle puisse estre
plus promptement délivrée, savoir soixante et dix mil risdalles aux Sué-
dois et trente mille à Madame la Langrave:|, pour donner moien aux uns
et aux autres de remettre leurs trouppes sans aucune perte de temps, at-
tendant que l’on aye remis les sommes entières des subsides. Nous avons
esté obligés de prendre sy promptement ceste résolution, sur ce que nous
avons appris que |:faute d’argent il y a quelque espèce de mutinerie dans
l’armée de Suède et de très grandes nécessitez dans celle de Madame la
Langrave:|.
Après les avoir rendus favorables par cet exorde qui ne leur desplaira
point, ledict sieur de La Court dira que monsieur de Turenne est retourné
en sy |:grande dilligence qu’il n’a pas eu le temps d’attirer les recreues que
l’on faict en Allemagne et en France:|. Il leur demandera de quelle façon
ils estiment que ledict sieur mareschal puisse agir plus utilement pour la
cause commune et leur parlera |:d’abord d’une jonction
Suède:|.
Ceste |:proposition se fera avec dessein de faire voir:| aux sieurs Oxen-
stiern et Salvius la promptitude avec laquelle l’on se porte à leur assistan-
ce, et pour se conformer à ce que nous avons faict il y a 5 ou 6 jours
une de leurs lettres
Vgl. [nr. 237 Anm. 3] .
monsieur de Turenne de faire ladicte jonction:|, ce que nous fismes aus-
sytost, envoyans avec nostre dépesche
potentiaires de Suède nous avoient escrit. Mais nous avons sceu depuis
que ny |:ledict sieur de Turenne n’est en estat de se pouvoir joindre sitost
ny que les Suédois n’en ont pas besoing et que leur armée est présente-
ment en lieu où elle a peu à craindre de celle des ennemis:|, de sorte que
nous ne faisons aucun doute que ce |:parti-là ne soit par eux reffusé, sa-
chant qu’ilz n’y ont pas d’ailleurs grande inclination et qu’il n’y a que la
seulle nécessité qui le leur puisse faire souhaitter:|.
Nostre opinion est qu’ils proposeront que |:monsieur de Turenne s’em-
ploye à faire une diversion:| et nous leur faisons dire que |:c’est bien nostre
advis aussy pourveu qu’elle se puisse faire utillement:|, mais que pour cet
effect il a besoing de |:plus grandes forces, et que si on veut luy joindre
partie des trouppes de monsieur Konismark et de celles de Madame la
Landgrave, il pourra faire un corps considérable et avec cella entreprendre
une diversion:|.
Leur réplique sans doute sera de faire voir qu’ils ne peuvent pas |:esloi-
gner de leur armée les trouppes dudict sieur Konismark:|, d’où monsieur
de La Court prendra occasion de leur représenter le peu d’apparence qu’il
y a que |:monsieur de Turenne s’engage tout seul avec si peu de forces
dans de grandes entreprises:| et leur fera connestre |:la nécessité presque
inévitable de différer son action jusques à ce que ses trouppes soient en
meilleur estat en cas qu’il soit réduict à agir seul:|.
Il leur fera voir combien il peut estre avantageux à la cause commune |:si
l’armée du Roy demeure quelque temps dans ses quartiers pour se rendre
plus forte qu’elle n’est:|. Et de là il fera tomber le propos sur la façon dont
on doit vivre |:cependant avec monsieur de Bavières comme en leur de-
mandant leur advis:|. Il essaiera de leur faire connestre qu’il y auroit beau-
coup |:d’imprudence à faire de l’esclat et user de menaces lorsque l’on
n’est pas en estat d’offenser:| et s’il ne seroit point plus à propos en |:dis-
simulant quelque temps de se vanger après avec effect que non pas en se
déclarant tropt tost, donner occasion à ce prince de faire pis et de nous
enlever d’abord les places que nous occuppons près de ses Estatz, pour
nous oster les moyens de luy faire du mal:|. En somme il leur représentera
|:tous les inconvéniens:| qui sont sy prudemment marqués dans le mé-
moire et tirera d’eux, s’il le peut, |:le consentement que l’on puisse encor
pour quelque temps
résolues de faire contre ledict duc:|, offrant néantmoins de leur part de la
|:faire toutes fois et quantes que la Suède la jugera absolument nécessaire:|.
Que s’ils insistent à ce que monsieur Salvius avoit desjà demandé de la
part de monsieur Vrangel que |:noz places se doivent déclarer et faire la
guerre à celles de monsieur de Bavières :|, on leur remonstrera que cela est
de bien peu d’importance, et ne servira qu’à |:donner subject audict duc
de s’emparer desdictes places, qui véritablement ne sont pas en l’estat
qu’il seroit bien à désirer et particullièrement celle de Lawinguen, qui
luy est une grande espine dans le pied et qui peut donner facilité aux co-
ronnes la guerre continuant de la porter encor une fois dans le cœur de la
Bavière et faire repentir ce prince du manquement qu’il a faict contre le
traicté d’Ulm
Gemeint ist der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [nr. 7 Anm. 14] ).
C’est ainsy que nous avons mandé au sieur de La Cour d’agir |:par degrez
et de ne proposer pas d’un premier coup ce qui regarde monsieur de Ba-
vières, de crainte de donner de nouvelles meffiances à noz alliez:|. Quand
nous sçaurons les responses des Suédois, nous ferons aussytost une dépes-
che à monsieur de Turenne pour luy faire sçavoir nos sentimens |:sur la
conduicte qu’il aura à tenir avec ledict duc de Bavières:|.
Nous avons heureusement réparé |:le défaut de l’escrit que l’on avoit jugé
utile de concerter avec noz alliez et auquel on n’a pu les faire consentir,
car ayans sceu que le docteur Volmar préparoit un voyage à Osnabrug:|,
nous avons faict en sorte par le moien des Médiateurs, comme nous en
avons desjà donné avis , qu’il |:a renoué la négotiation avec nous:|. Et
pour faire voir à tout le monde que les difficultés, qui s’estoient rencon-
trées à nostre esgard, provenoient du faict des Impériaux, nous avons exa-
miné avec les Médiateurs le dernier escrit
touchant la satisfaction de la France, leur ayans faict voir les changemens,
additions et nouveautez que lesdicts Impériaux y avoient apportées, que
nous avons faict cotter en marge dudict escrit par les Médiateurs, et de-
mandé qu’elles fussent raiées, et les choses laissées aux mesmes termes de
la convention déposée ez mains desdicts Sieurs Médiateurs, et arrestée dès
le 13 septembre 1646
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ).
|:
riaux contestoient pour s’en servir et les faire valloir en temps et lieu:|.
Ensuitte nous avons rédigé en articles
Vgl. den frz. Entwurf des Art.s betr. die frz. Satisfaktion, den ksl. Ges. praes. [Münster
1647 November 7] (Kopie (lat.; mit späteren eigh. Korrekturen d’Avaux’ und Datierungs-
vermerk , fol. 268: actum Monasterii Westphalorum die 11e novembris 1647): AE , MD
All. 9 fol. 262–267’); Datierung laut APW III C 2/2, 900 Z. 35f – 901 Z. 1 und APW
II A 6 nr. 272.
estre insérés dans le traicté tout ce qui touche le particulier de la France
selon les termes dudict escrit du 13 septembre, y ayans seulement ajousté
les clauses nécessaires à la seureté et qui doivent estre mises dans les ces-
sions et renonciations de l’Empereur et des princes de la maison d’Aus-
triche tant à l’esgard des Trois-Eveschés que de l’Alsace et du Suntgaw.
Nous avons aussy en mesme temps donné les actes desdictes cessions
Vgl. den frz. Entwurf einer Zessionsurkunde der Ehg.e von Österreich für das Elsaß, [den
ksl. Ges. vermutlich praes. Münster 1647 November 7] (das den Mediatoren ausgehän-
digte Exemplar (lat.): Chig. lat. Q III 58 fol. 490–492; eine Überlieferung des Schrift-
satzes in den frz. Akten konnte nicht ermittelt werden; vgl. die ksl. Überlieferung in APW
II A 6 nr. 273 Beilage 3). Vgl. ferner den frz. Entwurf einer Zessionsurkunde von Ks. und
Reich für Moyenvic, Pinerolo, Breisach, die elsässischen Abtretungen, den Sundgau und
die Abtretung der Drei Bistümer, [den ksl. Ges. vermutlich praes. Münster 1647 Novem-
ber 7] (das den Mediatoren ausgehändigte Exemplar (lat.): Chig. lat. Q III 58 fol. 494–
497; eine Überlieferung des Schriftsatzes in den frz. Akten konnte nicht ermittelt werden;
vgl. die ksl. Überlieferung in APW II A 6 nr. 273 Beilage 4).
la forme que nous les demandons.
Et d’autant que les Impériaux avoient dict que l’Empereur ne traicteroit
point avec la France que le traicté d’Espagne ne se fît en mesme temps, et
que l’on ne s’accommodast aussy avec le duc de Lorraine, nous avons
donné un escrit dont la copie sera cy-joincte, pour faire voir succinctement
les intentions de Leurs Majestés sur l’un et l’autre poinct. Pour la Lorraine
nous y persistons avec une fermeté toutte entière, et déclarons partout hau-
tement que sy l’on veut la paix avec la France, il se faut départir de donner
aucune assistance audict duc. Pour celle que l’Empereur se veut réserver en
qualité d’archiduc d’Austriche de pouvoir donner au roy d’Espagne, |:nous
avons estimé à propos suivant ce qui nous a esté mandé cy-devant de re-
mettre le tempérament qui s’y peut prendre à l’arbitrage:| des princes et
électeurs de l’Empire dont il sera convenu; ce qui ne peut estre que très
bien receu partout, et fera un meilleur effect dans l’Empire qu’aucun autre
escrit que nous eussions pu mettre au jour. Aussy commençons-nous à en
sentir le fruict, puisque toutte l’assemblée reconnoît que la France se met en
toutte sorte de raisons, et qu’elle facilite les moiens de faire la paix. Quel-
ques artifices que les Espagnols emploient pour persuader le contraire, il
sera malaisé qu’ilz puissent estre crus cy-après, |:veu l’offre cy-dessus la-
quelle nous publierons en tant de lieux que personne ne la pourra ignorer:|.
Cependant il y |:auroit du péril de renvoyer si promptement vers mon-
sieur de Bavières, noz alliez dont la meffiance et la jalousie ne dort point
estans capables de former sur cella mille soupçons:|. Ainsy nous |:n’en-
voyerons pour le présant ny le sieur d’Herbigny ny aucun autre vers ce
prince:| et nous contenterons de faire sçavoir ce qui se passe entre les Im-
périaux et nous à son député , qui ne manquera pas de luy en donner les
avis en mesme temps.
Nous ne doutons pas que les Impériaux estans aujourd’huy poussés du
mesme esprit qui anime l’Espagne, ne se servent des mesmes moyens
pour |:désunir s’ilz peuvent les Suédois d’avec la France que les Espagnolz
ont pratiqué envers les Hollandois:|. Mais nous estimons leur avoir |:fermé
toutes les advenues par la déclaration susdicte:|. Et c’est encor ce qui nous
oblige dans ceste rencontre |:d’envoyer homme exprès à Amsterdam pour
trouver moyen de faire toucher de l’argent comptant ausdictz Suédois:|
afin de leur tesmoigner de plus en plus la bonne volonté de Leurs Majes-
tez.
Le sieur de La Court leur dira la raison pourquoy |:il ne se peut faire de
ducatz en France:| et fera la proposition de leur |:fournir audict lieu
d’Amsterdam cent mil escus d’or au soleil:|. Nous n’estimons pas qu’ilz
l’acceptent, mais eux-mesmes ayans donné lieu à ceste ouverture, ils ne
pourront que l’avoir agréable, et reconnestre par là le soing que l’on
prend de les contenter. Nous avons donné charge au sieur Le Porquier,
qui est celuy que nous envoyons, de s’informer estant à Amstredam sy
l’on y |:pourroit faire le convertissement des escus d’or en ducatz:| et de
sçavoir au vray ce qui s’y pourroit mesnager, de quoy il rendra compte
sur le lieu mesme, afin qu’il ne se perde point de temps. Pour |:l’augmen-
tation du subside:| nous en avons d’abord osté toutte espérance aux Sué-
dois, en sorte que depuis ils n’en ont point parlé.
L’on donnera avis à monsieur de Turenne de la proposition qui nous a
esté faicte par monsieur Salvius |:touchant les places de la Haute-Alle-
magne où il y a garnison suédoise:|. Et comme l’on a très prudemment
remarqué |:que cette offre si spécieuse en apparence peut estre suivie
de quelques inconvéniens:|, nous ne nous engagerons à rien que nous
n’ayons eu la response dudict sieur de Turenne.
Freude über die Übereinstimmung hinsichtlich der Wahl des Kurfürsten
von Mainz. Lob Vautortes und Courvals. Verzicht Reiffenbergs auf seine
Ansprüche. Schreiben des Fürstbischofs von Würzburg
nicht gewählt werden, wird er die Wahl Reiffenbergs unterstützen.
Nous avons fort considéré tous les ordres qui nous sont très judicieuse-
ment donnés sur |:la conduicte qui est à tenir avec les ambassadeurs de
Messieurs les Estatz:| tant pour les |:engager à parler aux Espagnolz:| sur
les poinctz qui restent en différend, que touchant l’avis de monsieur de La
Thuillerie qui est |:de remettre au jugement de monsieur le prince
d’Orange et de quelques autres ce qui ne se pourra accorder:|. Nous
n’avons pas icy une plus grande peine que de |:faire comprendre à ces
messieurs l’artifice des ministres d’Espagne:|. Nous y travaillons tous les
jours, soit en conférant avec eux en public et en particulier et puis leur
envoyant par escrit
que le rapport qu’ils font à leurs supérieurs |:ne soit altéré:|, soit en leur
faisant parler par d’autres personnes. Quand nous les avons longtemps
entretenu, ils tesmoignent estre persuadez de nos raisons, |:mais un mo-
ment après soit par légèreté:| ou plutost comme nous l’estimons par |:pas-
sion et prévention d’esprit, ilz retombent dans leurs premières erreurs:|.
Et pour dire ce qui en est, |:il n’y a parmi eux que le sieur de Niderhost
tout seul auquel nous puissions prendre confiance:|. Nous jugeons mesme
qu’il est |:avantageux de vuider icy toutes les difficultez:| ou la plus grande
partie et qu’en ce |:qui sera remis à leur jugement la France n’y trouvera
pas son compte:|. On ne laissera pas pourtant de veiller à touttes choses, et
d’essayer de |:proffiter de l’advis de monsieur de La Thuillerie:| selon le
suject que nous en aurons par la conduite de noz parties, et de nos alliez
aussy quand ils seront tous de retour.
Il est certain que |:l’advis receu de Madrid que le roy d’Espagne en rete-
nant les fondz assignez à ses créanciers croit avoir pourveu aux frais de la
guerre pour un long temps:|, mérite qu’il y soit faict grande réflexion. La
conduite de ses ministres à Munster le rend fort vraysemblable. Nous
n’avons pu encor jusqu’icy ajuster les articles dont nous avons escrit
qui vont jusqu’au 48 e du project, encor que l’on aye mis à part quasy
tous ceux qui sont de quelque importance. Ils varient leurs escritz, es-
saient de nous surprendre, apportent des longueurs affectées, et font
parestre en somme par touttes leurs actions peu de franchise et de vraye
disposition à faire la paix.
Ceste procédure des ministres d’Espagne a donné lieu à |:la pensée sur
laquelle il plaist à Sa Majesté d’avoir nostre advis, s’il seroit bon d’as-
sembler les principalles personnes de l’Estat pour prendre les dernières
résolutions sur chaque poinct qui restera indécis dans le traicté et désigner
un temps dans lequel si l’on n’en tombe d’accord l’on se retirera de l’as-
semblée:|.
Il nous semble que le temps le plus propre pour le faire utilement |:sera
après le retour des ambassadeurs de Messieurs les Estatz à Muster:|. L’on
verra alors quelle sera leur conduite, et celle de nos parties, sy elles auront
le |:crédict de faire faire un dernier manquement aux Hollandois ou si
ceux-cy conserveront encor quelque chose du respect et de la fidélité
qu’ilz doivent à la France:|. L’on connestra aussy en ce temps-là ce qui
se doit espérer du |:traicté de l’Empire, lequel se conclurra bientost ou
les Suédois avec lesquelz nous estimons que cette proposition doit estre
concertée l’approuveront et peut-estre en feront autant de leur costé:|.
Que s’il ne reste que les |:affaires d’Espagne à terminer et que les Hol-
landois nonobstant leurs obligations veullent achever leur traicté particul-
lier:|, nostre avis seroit en ce cas que nous devrions demander |:aux am-
bassadeurs de Messieurs les Estatz autant de surséance:| qu’il en faut pour
|:advertir Leurs Majestez de leur résolution et pour en recevoir les or-
dres:|.
Nous ferions en mesme temps |:un mémoire concerté:| qui contiendroit
sommairement |:tous les devoirs où l’on s’est mis de la part de la France
pour avoir la paix:| et ce qui s’est passé en toutte la négotiation. Et sur
ledict mémoire l’on tiendroit |:le conseil marqué dans la despêche de la
court:|, qui à nostre avis ne pourra produire que de fort bons effectz;
d’autant que les ennemis voyans |:un consentement si public de tout ce
qu’il y a de personnes de condition dans le royaume:|, auront suject d’ap-
préhender que l’on |:ne fasse contre eux un effort extraordinaire:| qui leur
pourroit causer de nouvelles pertes ou une ruine entière et peut-estre que
|:cette crainte les fera:| résoudre à la paix, qui est le but auquel on aspire.
Ou sy leur opiniastreté est sy grande qu’ils persistent à ne la vouloir pas,
ils seront blasmés de tout le monde, et n’y aura plus aucun artifice qui
puisse cacher et rendre inconnue leur mauvaise intention.
La France au contraire sera justifiée devant Dieu et les hommes. Et s’il
faut continuer la guerre, il est sans doute qu’elle se fera avec beaucoup
plus de vigueur, estant d’ailleurs à espérer que Dieu bénira les sainctes
intentions de Leurs Majestés et humiliera ceux que les misères de la chres-
tienté n’auront pu esmouvoir.
A quoy l’on peut ajouster le |:mescontentement universel que cella cau-
sera parmi tous les peuples qui obéissent à l’Espagne spéciallement en
leurs Estatz d’Italie:|, lesquels estan〈s〉 desjà très mal satisfaictz du gou-
vernement présent, quand ilz verront que l’on |:aura refusé ce qui pouvoit
leur donner du repos:|, il est à croire qu’ils ne mettront guières à |:secouer
le joug qu’ilz suportent sans cella avec tant d’impatience:|. Nous avons
esté avertis que |:l’archevesque de Cambray en mourant a faict une ex-
hortation à ses collègues en ce mesme sens:|.
La fermeté avec laquelle |:Son Eminence a parlé à l’ambassadeur de Veni-
se sur le faict du duc Charles peut icy beaucoup servir:|, comme aussy ce
qu’elle a dict touchant les dépendances des conquestes et les fortifications
en Catalogne; ce qui nous donnera moien de mesnager icy avec plus
d’avantage le bien du service du Roy. Nous avons faict la mesme |:plainte
à monsieur Contarini qui a esté faicte par delà à son collègue:| de ce qu’il a
laissé perdre une sy belle occasion de faire |:cognoistre aux Hollandois:| le
peu de sincérité des plénipotentiaires d’Espagne et le dessein qu’ils ont en
traictant sur des poinctz de nulle conséquence de persuader à nos alliés
qu’ils sont en termes d’achever leurs affaires avec nous.
Les ambassadeurs de Messieurs les Estatz disent tousjours que quand ils
|:auront arresté tous leurs articles, ilz obligeront le comte de Penaranda à
conlurre aussy avec nous:|, mais ayans veu leur |:foiblesse et leur con-
duicte passée:|, nous ne sçaurions nous assurer |:de celle qui est à venir
ny prendre confiance en leurs discours:|.
Quant au différend qui reste en leur traicté, il faudroit que |:les Hol-
landois ne volussent point absolument de paix s’ilz ne s’accommodoient
à ce que le roy d’Espagne leur offre:| puisqu’il quitte tout en effect dans la
mairie de Bos-le-Duc, et ne refuse autre chose que d’exprimer le mot de
spirituel, sur lequel il n’a aucun pouvoir. Ce n’est pas en ceste occasion
seulement, mais en plusieurs autres que les ministres d’Espagne ont aban-
donné sans beaucoup de scrupule les intérestz de la religion pour espérer
seulement de mettre du mauvais mesnage entre la France et ses alliez.
Il a esté mandé par nos dépesches précédentes que monsieur Salvius
|:nous a prié d’agir auprès de monsieur de Bavières pour le rendre favo-
rable à l’advancement de la paix, mais il n’a pas consenty pour cella que
de la part de la France l’on pust vivre en neutralité avec ce prince:|.
Au contraire au mesme moment qu’il nous tenoit ce propos, il pressoit
d’un autre costé que |:l’on fist déclarer les places que le Roy occuppe
dans la Haute-Allemagne contre les garnisons dudict duc et ce fust avec
grande peine que l’on luy fist avouer qu’il n’estoit pas temps d’agir de la
sorte:|.
Ç’a esté une addresse fort utile que d’avoir mis le |:sieur Krebz en soub-
çon du costé de l’Angleterre:|. Rien ne pouvoit estre faict plus à propos
dans l’estat présent des affaires, estant certain que nous avons tousjours
connu que |:monsieur de Bavières est en crainte de ce costé-là:| jusques là
que le baron de Hazelang nous a parlé quelquefois |:avec inquiétude de ce
qu’on donnoit en France de l’employ au prince Robert
Gemeint ist Pgf. Ruprecht (1619–1682), Sohn des Kf.en Friedrich V. von der Pfalz und
Bruder Pgf. Karl Ludwigs; er war nach ksl. Gefangenschaft 1638–1641 in engl. Militär-
dienst getreten und seit Juli 1646 zeitweilig als maréchal de camp in frz. Diensten tätig
( DBA I 949, 169–181 und 193; 1069, 97–122; Morrah).
rons de nous prévaloir de deçà |:de la mesme crainte et de l’insinuer dans
l’esprit de son depputté:| sans qu’il paroisse que ce soit à dessein.
L’on a surmonté la difficulté que l’on avoit prudemment préveue à la cour
|:d’engager les Impériaux à traicter avec nous avant que d’aller à Osna-
brug sans que noz alliez ayent aucun subject de plaincte:|. L’affaire s’est
passé, de sorte qu’il n’a |:poinct paru que nous l’ayons
avons faict voir aux |:Médiateurs et notament à Monsieur le Nonce:| que
tout le fruict qui provenoit |:de cette union des catholiques dans l’Em-
pire:| estoit que nos parties alloient |:conlurre leur traicté avec les Suédois
et protestans d’Allemagne et laissoient la France en arrière:|. Sur ce fon-
dement lesdicts Sieurs Médiateurs |:ont agi comme d’eux-mesmes et ont
veu le comte de Nassau et le docteur Volmar
rencontre ilz nous ont utillement servi, Monsieur le Nonce que nous
avions intéressé par nostre reproche en ayant faict son affaire propre:| et
s’y estant porté avec vigueur, de sorte qu’ayans obligé |:les Impériaux à
dire qu’ilz estoient prestz de traicter aussy avec nous:|, de là s’est ensuivie
la conférence dont nous avons cy-dessus rendu compte.
On se servira selon qu’il est préscrit dans le mémoire du 1 de ce mois |:du
relaschement que le Roy nous donne pouvoir de faire des places que les
armes du Roy ont occuppées et qui ont esté depuis abandonnées:|. Nous
apprenons icy que |:Arleu et Lescluse ont esté de simples fortz qui n’ont
aucune dépendance ny territoire:|.
Pour le |:faict de Cazal il n’y a pas moyen de changer l’article
Vgl. nr. 202 Beilage 1 und [nr. 214 Anm. 12] .
encor disputé par les Espagnols, quelque tempérament que l’on y aye pris,
mais il semble qu’il sera assés facile de donner ordre à l’inconvénient con-
tenu au mémoire, d’autant que sy monsieur le duc de Mantoue divertit
une fois l’argent du Roy à autre chose qu’au paiement de la garnison,
cela ne peut estre inconnu. Et il sera facile d’y remédier au paiement sui-
vant, ou en tout cas de faire |:porter l’argent par un homme du Roy qui le
voye distribuer sans qu’il soit stipulé dans le traicté:|, ayans reconnu que
les |:moindres intelligences que nous avons voulu conserver dans la place
ont donné de grandes meffiances aux Espagnolz:|.
Il est certain que les |:Médiateurs ont à cœur les affaires d’Italie et mon-
sieur Contarini
des Estatz de la République:| du lieu où l’armée se trouve. On en a parlé à
Monsieur le Nonce le premier comme celuy qui tesmoignoit moins de
passion, et puis audict sieur Contareny auquel on a esté |:obligé de dire
qu’il parloit avec beaucoup de liberté de la guerre du Milanois et qu’il
alloit en cella hors des termes d’un médiateur. Il s’est dict icy que l’on a
battu le tambour et faict des levées dans l’Estat de Venise proche de l’ar-
mée du Roy pour en retirer les soldatz:|, de quoy nous ne doutons pas
que l’on n’ayt eu avis à la cour plus certain que nous icy. L’on se seroit
peu |:soucié du sentiment de ces messieurs:| sy le mauvais temps n’avoit
empesché les progrès que l’on avoit suject d’espérer d’y faire. Et pour
achever ce qui regarde lesdicts Sieurs Médiateurs, nous avons aussy tou-
ché quelque chose à Monsieur le Nonce des |:offices qu’il avoit renduz
vers monsieur de Bavières pour l’inciter à la résolution qu’il a prise:|.
Mais pour dire la vérité nous n’avons pas espéré de luy faire changer
pour cela ses sentimens, qui sont de se roidir en tout ce où il croid que
la religion peut recevoir du préjudice; |:ès autres choses nous n’avons pas
subject de nous plaindre de sa conduicte:|.
Il ne faut espérer que ny |:monsieur de Bavières ny aucun autre prince
d’Allemagne parle ouvertement contre le duc Charles ny presse l’Empe-
reur de l’abandonner:|. Chacun au contraire veut parestre luy avoir
|:rendu quelque bon office, mais il n’y en a pas un qui voulust que la
guerre continuast pour son intérest, et la seulle fermeté que l’on tesmoi-
gne sur ce poinct est capable de l’emporter:|.
Nous ne manquons pas en touttes les occasions qui se présentent de faire
voir la différence qui est entre l’affaire de Portugal et celle de Lorraine, et
que jamais dans aucun traicté il n’a esté permis à l’une des parties d’assis-
ter un prince qui veut attaquer et faire la guerre à l’autre, mais que l’on a
veu souvent que l’on s’est réservé la liberté d’assister ceux, avec lesquelz
on ne veut point faire ny trêve ny paix.
|:L’eslecteur de Bavières nous faict asseurer icy par son député:| qu’il n’a
jamais eu autre intention en se joignant à l’Empereur que d’avancer la
paix, qu’il est dans le mesme désir, et qu’il n’omettra aucune diligence
pour y disposer touttes choses. |:Il dict qu’ayant rompu avec les Suédois
il entend conserver la neutralité avec la France:| et nous faict prier de |:luy
continuer dans le traicté les mesmes offices pour ce qui regarde ses inté-
restz que nous luy avons renduz cy-devant:|.
Nous louons l’intention dudict duc, et tesmoignons de ne pas approuver
sa conduicte, disans qu’au lieu de haster la conclusion des affaires, il les a
retardées. Nous le prions |:d’estre constant dans la bonne volonté qu’il
faict paroistre:|, afin que la paix estant faicte, nous puissions les uns et
les autres |:sortir de l’embarras où nous sommes, nous asseurans que
Leurs Majestez estiment beaucoup l’amitié et
sieur prince:|, mais qu’elles ont aussy une grande fidélité pour leurs al-
liances, et qu’elles ne voudroient pour rien du monde y manquer. |:Nous
croirions dangereux de luy déclarer expressément que l’on observera
avec luy une neutralité:|. Et d’ailleurs l’on est obligé, comme l’on a très
bien remarqué dans le mémoire, de |:mesnager l’esprit de ce prince:|, veu
mesmes que nous apprenons que quelques-uns de ceux qui |:ont crédict
auprès de luy ne sont pas bien disposez envers la France et qu’il importe
à leurs desseins et à l’establissement de leur fortune que Lawinguen qui
est si proche de la Bavière ne demeure pas longtemps en la possession
des François:|.
On ne voit pas que dans l’estat présent des affaires il soit à propos de
|:presser le remplacement des mutinez que Konismarg a retiré:|, parce
qu’encor que la conduite dudict |:Konismarg ne soit pas entièrement ap-
prouvée à Stokolm, il seroit
cette nature:|. Bien nous paroît-il fort utile de conserver tousjours ceste
|:prétention et de la renouveller souvant:|. Cela nous sert mesme d’une
puissante raison vers les Suédois pour |:excuser et donner prétexte à la
neutralité que l’on est obligé d’observer pour quelque temps avec mon-
sieur de Bavières:|.
Ainsy nous ne pouvons que louer la prudence et adroicte conduite du
sieur Chanut, ayans veu par sa dernière dépesch〈e〉
a faict instance de |:joindre l’armée de France à celle de Suède et de se
déclarer contre monsieur de Bavières:|, il a remis fort à propos sur le tapis
|:la demande qu’on eust à remplacer les trouppes desbandé[e]s et a obligé
la reyne de Suède à prendre du temps pour luy faire response:|.
1 Ass.Nat. 278 fol. 358–358’: Französischer Entwurf eines Artikels betreffend das Verbot
kaiserlicher Assistenz für den Herzog von Lothringen und den spanischen König , [Mün-
ster ], den Mediatoren praes. 1647 November 7, Kopie (lat.). – Weitere Kopien (lat.): AE ,
CP All. 86 fol. 99–99’; AE , CP All. 90 fol. 32–32’; AE , CP All. 90 fol. 35–35’ (s.d.);
BNF, F. fr. 15935 fol. 14–14’; BNF, Coll. Dupuy 737 fol. 133–134 (von der Hand Doul-
ceurs ; mit eigenhändigen Korrekturen Godefroys)