Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
153. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens [für Ludwig XIV.] Münster 1647 September 16
Münster 1647 September 16
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 320–326’ = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
All. 85 fol. 194–200. Unvollständige Kopie: AE , CP All. 102 fol. 120–121. Druck: NS IV,
160ff.
Haltung der spanischen und der niederländischen Gesandten ungewiß. Niederländisch-spa-
nische Verhandlungen: neue niederländische Forderungen bezüglich der Meierei von ’ s-Her-
togenbosch , des Oberquartiers Geldern, Valkenburgs, Dalhems und Herzogenraths, der
Wasserrechte der Stadt Sluis; Artikel über die Interessen Frankreichs. Mißtrauen gegenüber
den Beteuerungen der niederländischen Gesandten, sich nicht von Frankreich zu separieren,
und gegenüber dem vermeintlichen spanischen Verhandlungswillen. Noch keine spanische
Antwort auf den französischen Entwurf der Artikel 1–21 des französisch-spanischen Frie-
densvertrags .
Freude über die Entscheidung der Verstärkung der Flandernarmee. Friedensschluß im Reich
nicht in Aussicht; kein Friedenswille Trauttmansdorffs. Haltung der schwedischen Königin.
Hoffnung auf spanische Verhandlungsbereitschaft angesichts der militärischen Lage. Entsen-
dung Saint-Romains zum Kurfürsten von Köln geplant. Militaria. Haltung der Kurfürsten
von Köln und Bayern. Klagen der Kaiserlichen über den Kurfürsten von Bayern. Haltung
des Kurfürsten von Brandenburg. Freilassung Prinz Eduards von Bragança.
Nous ne sçaurions encor |:faire un jugement certain sur la conduitte ny
des Espagnolz ny des ambassadeurs de Messieurs les Estatz:|, se trouvant
aux uns et aux autres de quoy |:juger bien et mal de leurs intentions:|.
Le comte de Pennaranda assure tousjours qu’il est prest à conclurre les
affaires, mais au lieu de venir icy pour les avancer, il se tient en sa maison
des champs. Les Holandois l’y ont visité , et desjà ils ont commencé à né-
gotier ensemble. |:Toutefois leur visitte à ce que nous avons appris a esté
peu agréable:| parce qu’ils ont faict de nouvelles demandes, ausquelles les
ministres d’Espagne ont respondu que comme le roy leur maistre a ratifié
les articles cy-devant accordez
Die Ratifikation der ndl.-span. Provisional-Art. vom 8. Januar 1647 (s. [ nr. 11 Anm. 9 ] )
durch Kg. Philipp IV. war den span. Ges. in einem Schreiben des Kg.s vom 10. Februar
1647 mitgeteilt worden und Anfang März in Münster eingetroffen ( Dickmann , 440;
APW [ II B 5/1 nr. 173 Anm. 4 ] ).
estimé que Messieurs les Estats feroient le mesme de leur part, mais qu’eux
mettans aujourd’huy de nouvelles prétentions sur le tapis, il sera besoing
d’avoir de nouveaux ordres d’Espagne; ce qui ne se pouvant faire qu’avec
beaucoup de temps, la paix se trouveroit estre bien esloignée.
Sur cela les Holandois mirent ès mains de Penaranda un escrit
tient lesdictes demandes, et quand ils nous ont veu depuis pour nous com-
muniquer ce que dessus, ils en ont faict lecture devant nous. Voicy som-
mairement ce qui nous en est demeuré en la mémoire.
Ilz prétendent la souveraineté entière et absolue tant au spirituel qu’au
temporel sur la mairie de Bos-le-Duc
’s-Hertogenbosch (Bois-le-Duc, Herzogenbusch), befestigte Stadt im nördlichen Brabant,
1629 von Pz. Friedrich Heinrich von Oranien eingenommen; unter der Meierei von ’s-
Hertogenbosch verstand man die umliegende Gegend, deren Zugehörigkeit zur Stadt aller-
dings umstritten war; sie war eines der vier Quartiere von Brabant und umfaßte Ooster-
wijk , Kempenland, Poeland und Maesland ( Zedler XII, 1867f; Velthoven , 69–88, Karte
hinter 235; Beermann ; Grote Winkler Prins XI, 283ff).
meurent , en donnant seulement pension aux gens d’Eglise leur vie durant.
[Ils] demandent le Haut Quartier de Gueldres
fortz et tout le ressort.
Que les quartiers de Falkimont
selon qu’ils seront trouvés lors de la conclusion du traicté.
Que la ville de L’Escluse
cy-devant, et que les fortz voisins qui sont au roy d’Espagne seront razés,
et ceux desdicts Sieurs Estatz aussy.
Il y a encor quelques autres poincts de moindre importance, et un article
qui porte que tout ce qui se trouvera avoir esté cy-devant accordé à la
France, et ce qui raisonnablement luy devra estre concédé sera pareille-
ment vuidé et conclu; sur quoy |:nous n’avons pas estimé devoir dire autre
chose sinon que:| ces termes n’estans pas entièrement conformes à ce à
quoy l’alliance les oblige, nous espérions que les effectz s’y conformeroient
davantage, et qu’ils correspondroient à la fidélité que nous avons tous-
jours observée envers eux. Ils assurèrent tous d’une voix que l’intention
de leur Estat et la leur estoit de ne rien faire séparément d’avec la France
|:et le sieur Paw entre autres adjousta qu’ilz feroient plus qu’ilz n’avoient
dict. L’on n’ose pas touteffois prendre confiance en ces parolles, pouvant
estre qu’ilz font paroistre de la bonne volonté pour mieux parvenir à leur
fins et que quant ilz auront mis à couvert leurs intérestz, ilz se conduiront
après envers nous commme ilz ont faict cy-devant:|.
D’un autre costé, quelques-uns nous veulent |:faire croire que les Espa-
gnolz pourront prendre un meilleur chemin que celluy qu’ilz ont tenu
jusques icy et qu’ilz essayeront de conclurre avec nous pour n’estre pas
nécessitez à subir la loy des Hollandois contre lesquelz ilz sont piquez à
cause de ces dernières demandes:| et parce qu’ils voyent que touttes leurs
bassesses et flatteries n’ont pas produict envers eux l’effect qu’ils avoient
espéré. Mais |:ne pouvans pas nous persuader aisément un changement si
subit et tout ce qui vient de noz parties estant suspect:|, nous ne donne-
rons à ce discours qu’autant de croyance qu’il en |:faut pour ne laisser pas
perdre l’occasion si elle se présentoit:|. Et cependant nous aurons l’œil
ouvert pour |:éviter les pièges que l’on peut dresser et couvrir sous une si
belle aparence:|, joinct à cela que nous |:ne voions pas que la procédure de
Peneranda y corresponde:|. Il y a huict jours entiers que les Médiateurs
ont en leurs mains les 21 premiers articles, ainsy que nous les avons réfor-
mez en dernier lieu
Zur Überarbeitung der ersten 21 Art. des frz.-span. Friedensvertrags durch die frz. Ges.
und die Mediatoren vgl. APW III C 1/1, 363 (1647 IX 8 und 10); vgl. ferner den über-
arbeiteten Entwurf der Art. 1–21 des frz.-span. Friedensvertrags, [Münster] 1647 Septem-
ber [10] (Datierung laut APW III C 1/1, 363, 1647 IX 10) (das den Mediatoren ausge-
händigte Exemplar (frz.; mit späteren Korrekturen): Chig. lat. Q III 57 fol. 135–142’
(laut Dorsalvermerk, fol. 143’ datiert: 1647 September 11). – Kopien (frz.; von der Hand
Doulceurs) von Art. 18: AN, K 1336 nº 54; ebd. nº 55 und nº 56, beide mit eigh. Korrek-
turen und Marginalien Godefroys). – Dieser frz. Entwurf enthält zusätzlich zu den Vingt
premiers articles du projet du traitté entre la France et l’Espagne comme ilz ont esté don-
nez à Son Altesse par Messieurs les Médiateurs, [Münster] 1647 April 10 (s. [ nr. 15 Anm. 7 ] )
als Art. 3 den Art.entwurf, die Assistenz der Alliierten betr. (s. nr. 130 Beilage 2); Text
(mit späteren Korrekturen): Chig. lat. Q III 57, hier fol. 135’–136.
té , sans que les Espagnols y ayent encor daigné faire response, quoyque
lesdicts articles reçoivent peu ou point de difficulté, estans tous poincts
où les deux couronnes sont également intéressées, et dont on est desjà
cy-devant comme tombé d’accord
Gemeint ist die am 10. April 1647 von den Mediatoren übergebene span. Überarbeitung
der ersten 20 Art. des frz. Gesamtentwurfs für den Friedensvertrag mit Spanien: Vingt
premiers articles du projet du traitté entre la France et l’Espagne comme ilz ont esté don-
nez à Son Altesse par Messieurs les Médiateurs, [Münster] 1647 April 10 (s. nr. 15 Anm.
7). Damit hatte man erstmals über den konkreten Wortlaut eines Teils des frz.-span. Frie-
densvertrags weitgehende Einigkeit erzielt ( Braun , Einleitung, CXXXVIf; vgl. Tischer ,
Diplomatie, 394f).
pour le moins cet avantage, que l’on connoît que la France va nettement
aux moyens qui peuvent produire la paix |:et que les Médiateurs qui en
sont tout à faict persuadez ont du dégoust de noz parties et sont mieux
affectionnez à nostre esgard qu’ilz n’avoient paru jusques à présent:|.
La résolution qui a esté prise de fortifier l’armée d’Alemagne nous a causé
une très grande joie. Rien ne peut plus avancer nostre négotiation, ny
estre plus utile, soit à continuer la guerre, ou à faire la paix. Et pour dire
le vray il ne se voit aucune disposition présente à conclurre le traicté de
l’Empire, monsieur Contareny a mesme dict à l’un de nous qu’il |: sça-
voit que le comte de Transmandorf travailloit auprès de l’Empereur pour
dissuader la paix à laquelle il estoit aujourd’huy autant contraire comme
cy-devant il y avoit paru eschauffé:|.
Nous estimons que ce que le sieur Chanut a escrit que |:l’intention de la
reyne de Suède est toute portée à la paix est véritable:|. Mais on a esté un
peu surpris des |:termes pressans dont elle nous a faict escrire
Vgl. [ nr. 134 Anm. 2 ] .
nier traicté faict à La Haye :|, ce qui nous faict craindre que ceux de |:ses
ministres qui ne sont pas bien intentionnez pour la France ne luy repré-
sentent cette affaire-là d’une autre sorte qu’elle n’est en effect, pour dimi-
nuer l’affection qu’elle tesmoigne aux intérestz de Leurs Majestez et l’i
rendre moins favorable:|.
Die positive Entwicklung der militärischen Lage in Flandern, Katalonien,
Luxemburg und Italien nous faict concevoir grande espérance que les Es-
pagnols pourront enfin changer leur conduite. Et nous ne sçaurions répé-
ter assés souvent que |:sans une dernière nécessité et la crainte de nou-
velles pertes ilz ne se porteront jamais à un accomodement:|, ce qui nous
met en peine de juger s’ils sont plus dignes de blasme ou de louange de
tesmoigner une sy grande fermeté parmy tant de fascheux accidens. Sy la
nation françoise estoit capable de tenir une semblable conduite, celle des
ennemis seroit beaucoup moins à craindre.
Nous envoyons le sieur de Saint-Romain vers monsieur l’électeur de Co-
logne , ayans jugé à propos de |:différer jusques icy à le faire partir:|, d’ au-
tant que |:s’il y a lieu de ramener ce prince dans le bon chemin, on le doit
espérer plustost à cette heure que si on luy eust faict parler plus promp-
tement :|. Schwierige Lage der Armee Lamboys in Ostfriesland: Ihre dor-
tige Versorgung wird problematisch werden, ein Rückzug aber unweiger-
lich zu einer Auseinandersetzung mit den Truppen Königsmarcks führen,
die für Lamboy nicht siegreich verlaufen kann. Ainsy |:nous avons cru
que dans cette disposition l’eslecteur sera plus capable d’escouter ce qu’on
luy représentera:|. D’ailleurs il aura sans doute |:receu des nouvelles de
monsieur de Bavières depuis le changement arrivé:|, et semble que l’on
|:pourra par les responses de l’eslecteur de Cologne et sa conduitte cy-
après faire jugement de l’intention de l’un et de l’autre, d’autant que si
monsieur de Bavière improuve ce que son frère a faict, celluy-cy aura
plus d’esgard à noz remonstrances et y déférera davantage, mais s’il per-
siste en sa première résolution, l’on pourra de là tirer conjecture qu’il y
est fortiffié par le conseil dudict duc:|.
Nous ne devons pas omettre en parlant de l’électeur de Bavières que les
Impériaux se plaignent icy grandement qu’il a laissé passer dans son païs
un grand convoy que l’on conduisoit à l’armée suédoise, qui sans cela eût
beaucoup pâty et eût esté obligée à ce qu’on dict de desloger devant l’ im-
périale , ce qui justifie jusqu’à présent la bonne foy de ce prince. Il est vray
que le bruict est aussy en mesme temps que quelques-unes de ses places se
sont déclarées pour l’Empereur.
Nous dépeschons aussy vers l’électeur de Brandebourg |:pour reco-
gnoistre mieux ce qui se passe auprès de luy:|, encor que nous ayons parlé
icy à |:ses ministres des bruicts qui couroient qu’il vouloit donner ses
trouppes aux Espagnolz et qu’il avoit eu longtemps auprès de luy le baron
de Ribaucourt
perdra jamais le souvenir des obligations qu’il a à Leurs Majestés et ne
fera rien contre leur service, bien qu’à la vérité il eût |:quelque subject de
se plaindre de ce qu’on luy avoit refusé en France ce qu’on accorde à des
princes qui ne tiennent pas le rang des eslecteurs après avoir franchement
et sans condition rendu au Roy les respectz que l’on a désiré de luy
Kf. Friedrich Wilhelm von Bg. hatte dem frz. Kg. und der frz. Kg.in den Majestätstitel
gewährt und erhob seinerseits, unter Berufung auf das Procedere des frz. Hofes ggb. den
Ehg.en von Österreich und dem Hg. von Savoyen, Anspruch auf den Exzellenztitel und
die Anrede frère in Briefen des frz. Kg.s; vgl. Brienne an Longueville, d’Avaux und Ser-
vien , Paris 1646 März 31 (Text: APW II B 3/1 nr. 194, hier 668 Z. 27 – 669 Z. 14).
Nous ferons |:toutes choses possibles pour obtenir l’entière liberté du
prince Edouard:| à laquelle nous avons tousjours insisté jusqu’à présent.