Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
146. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1647 September 13
Paris 1647 September 13
Kopien: AE , CP All. 89 fol. 129–129’ = Druckvorlage; AE , CP All. 102 fol. 111.
Drohende Verständigung der katholischen und protestantischen Reichsstände auf Veranlas-
sung der Spanier; Verweis auf die Beilage. Warten auf die Ergebnisse der Verhandlungen
nach Ankunft der niederländischen Gesandten. Gute Aussichten auf militärische Erfolge;
finanzielle Mittel zur Fortsetzung des Krieges. Reise des Hofes nach Fontainebleau.
Aiant fait lecture au Conseil de vostre dernière du 2 e de ce mois , Sa Ma-
jesté a pris les résolutions contenues au mémoire cy-joint, qui vous doit
faire entrer en diverses considérations de ce qui est à faire par delà de plus
utile pour le bien et avantage de son service en la conjoncture présente, y
aiant assés de sujet de craindre qu’un si long retardement à finir l’ assem-
blée par la conclusion d’un traitté général ne laisse croire aux Allemans
qu’il tient à la France et à la Suede, et que nous sommes ceux qui reculent
ainsy que les Espagnolz s’efforcent d’en insinuer la créance pour mieux
parvenir à l’union qu’ilz se proposent de former entre les catholiques et
les protestans contre tous les estrangers. Ce qui est à faire pour l’éviter et
pour faire voir clairement que les Suédois aussy bien que nous tendons à
la paix sincèrement, est si particulièrement expliqué par le mémoire de Sa
Majesté que je ne puis m’imaginer que cette vérité ne soit bientost con-
neue de tout le monde. Mais comme nous sçavons que ce sont les Espa-
gnolz qui donnent le bransle aux affaires de l’Empire, et qui en sont
comme les maistres, puisqu’ilz ont tousjours empesché par leurs conseilz
et par leurs espérances chimériques que l’Empereur ne se soit déclaré de
ses dernières intentions, nous sommes en impatience de sçavoir ce qui se
sera passé à Munster après l’arrivée des plénipotentiaires de Messieurs les
Estatz, qui doivent pénétrer le fonds du cœur des ministres d’Espagne et
voir enfin s’ils veulent promptement finir tant de conférences par une
bonne conclusion.
L’estat de nos affaires ne fut jamais plus florissant, nous avons beaucoup à
espérer de nos armes en Flandres, au Luxembourg et en Italie, où le Mi-
lanois se trouvera attaqué de deux costés. Les éditz
Parlement par les suffrages; ce qui viendra de là et du renouvellement du
droit annuel nous donnera de quoy subsister toute l’année prochaine.
Leurs Majestés s’en vont à Fontainebleau
sieur le duc d’Anjou reprendre ses forces.