Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
105. Mazarin an d’Avaux Paris 1647 August 16
Paris 1647 August 16
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 265–266’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 85 fol.
56–57, 58. Kopie: AE , CP All. 101 fol. 284–286’. Teildruck: Mazarin , Lettres II, 471ff.
Verweis auf nr. 97. Verhandlungstaktik der Kaiserlichen. Abhängigkeit Volmars von Peña-
randa . Vorteilhafte Lage im Reich: starke Position der Armee Hessen-Kassels und Geneigt-
heit der Landgräfin; Erfolge Königsmarcks und Wrangels; profranzösische Haltung des Kur-
fürsten von Bayern; Rückführung der Meuterer in die Armee Turennes; Allianz mit Schwe-
den durch Zahlung der Subsidien gesichert. Abwartende Haltung bezüglich des Abschlusses
eines neuen Bündnisses mit Schweden.
PS: Verweis auf nr. 103; Besänftigung der Gesandten Hessen-Kassels hinsichtlich des Kurfür-
sten von Bayern.
Il se trouve qu’avant que voir vostre letre du 29 e du passé j’ay respondu
en partie à ce qu’elle contient par celle que j’escrivis vendredy dernier à
monsieur le duc de Longueville et que je le priay de vous communiquer.
Vous desduisez dans la vostre les particularitez |:du refus que font les Im-
périaux de plusieurs choses qui regardent les intérestz du Roy, où il
n’avoit pas paru auparavant qu’ilz deussent faire la moindre difficulté, et
j’ay examiné dans la mienne les motifz qui les peuvent obliger à cette
nouvelle conduitte, parmy
vous faittes que Volmar et ses collègues n’aiantz pas une authorité suffi-
sante ne veulent peut-estre qu’amuser le tapis en attendant des nouvelles
de ce que le comte de Trautmansdorff aura fait résoudre à son arrivée à la
cour impérialle:|.
D’ailleurs nous ne devons pas |:nous estonner que les Espagnolz, qui ont
eu l’adresse et le pouvoir de faire retirer de l’assemblée Trautmansdorff
qui souhaittoit la conclusion de la paix, trouvent encores plus de facilité
à faire parler Volmar comme bon leur semble, estant une personne qui
dépend entièrement d’eux et il faut se tenir pour dit qu’il n’avancera pas
un seul pas qu’autant que Penneranda le luy permettra et je connois cella
à tel point que je doute fort que quelque ordre précis que l’Empereur luy
puisse donner il soit exécutté s’il est contraire au désir et aux conseils
dudit Penneranda:|.
Quoyque j’aye parlé assés au long dans ladite letre à monsieur de Lon-
gueville de l’estat présent des affaires, je ne puis m’empescher de vous dire
que celles d’Allemagne me semblent dans l’assiète que nous pouvons sou-
haiter . Car premièrement Madame la Lantgrave a une bonne armée, qui
fait des progrez, ne trouve point d’ennemis qui luy résistent, et tesmoigne
estre tousjours preste de joindre ses forces aux nostres, et se porter avec
grand plaisir à tout ce que Sa Majesté sçauroit désirer d’elle. Aussi tas-
ché-je pour la conserver en cette bonne disposition de luy faire donner
contentement touchant les subsides, et sur toutes les choses qu’elle sou-
haite , comme elle a d’ailleurs tout sujet de se louer des assistances qu’elle
reçoit de vous autres Messieurs en tous ses intérêtz.
Konismark a pris trois places
Gemeint sind sehr wahrscheinlich Vechta, Fürstenau und Wiedenbrück (s. [ nr. 65 Anm. 1 ] ). –
Vechta, Amt, Stadt und Festung im Hst. Münster, gelegen im Niederstift, am 26. Mai 1647
von Königsmarck erobert ( Stüve , 310; APW III C 3/2, 883). – Fürstenau, Stadt und
Festung im Hst. Osnabrück, am 10./11. Juni 1647 von Königsmarck erobert (APW II C 3
nr. 238; APW III C 3/2, 901; Lenski , 247ff).
Wrangel a pris Egra et tant s’en faut qu’il apréhende les forces de l’ Empe-
reur qu’il seroit à désirer qu’il les apréhendât davantage affin que l’ événe-
ment d’un combat qu’il voudra peut-estre risqu〈er〉 ne change pas la face
des affaires, soit qu’il soit bon ou mauvais.
Le duc de Bavière est aussi puissant et considérable qu’il a jamais esté,
|:est irrité au dernier point contre la maison d’Austriche et tesmoigne
plus d’envie que jamais de se lier avec la France:|.
Monsieur le mareschal de Turene ayant retiré la plus grande partie des
mutinez espéroit de ramener bientost les autres dans le devoir, et cela
estant il sera en estat de rendre au Roy des services plus utiles qu’il n’a
pu faire jusqu’icy; puisque de quelque costé qu’il agisse, ce sera directe-
ment contre la maison d’Austriche, et non pas comme il a fait par le passé
contre un de leurs adhérens que nous avons trouvé moyen de séparer
d’elle.
D’ailleurs Sa Majesté |:aiant résolu de donner à la couronne de Suède le
terme du subside qui est escheu et tous les autres la guerre continuant et
de prattiquer tous les moyens plus capables de serrer plus estroittement
que jamais le nœud de nostre union avec laditte couronne, il semble que
nous pouvons estre asseurez de la fermeté de leur amitié et qu’ensuitte
nous n’ayons rien à craindre dans l’Empire, mais tout à espérer et:| par-
ticulièrement |:de contraindre l’Espagne à la paix par les extrémitez où
elle craindra de voir pousser l’Empereur:|.
Quand à la pensée que vous avez eue de |:faire de nouvelles conventions
avec les Suédois touchant les profitz de la guerre si elle doit continuer:|, je
la trouve remplie de fort bonnes choses, particulièrement |:des précau-
tions qu’on pourra prendre à l’avantage de la religion catholique et pour
avoir le duc de Bavière ou de nostre costé ou neutre, mais il me semble
que nous sommes dans une crise d’affaires qui nous esclaircira bientost de
ce qu’on doit se promettre de la paix de l’Empire ce qu’il est bon de voir
avant que s’engager à des choses dont nous ne nous pourrions peut-estre
pas retirer si aisément que nous y serions entrez:| sur quoy j’attendray
encore de vos nouvelles […].
[PS] Vous verrez dans le mémoire du Roy tout ce que je sçaurois vous
dire sur l’ouverture de monsieur Oxestern. C’est pourquoy je ne vous en
entretiendray point à part.
Et pour toute response à vostre letre particulière du 5 e je n’ay qu’à vous
prier d’employer un peu vostre industrie |:à adoucir les aigreurs qui pa-
roissent dans l’esprit de messieurs les ministres de Madame la Landgrave
contre monsieur le duc de Bavière:|.