Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
35. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Juli 13
Amiens 1647 Juli 13
Duplikat für Servien (von Brienne unterfertigt): AE , CP All. 101 fol. 82–94’ = Druckvor-
lage . Konzept: AE , CP All. 84 fol. 179–184’. Kopien: AE , CP All. 88 fol. 437–442’;
Ass.Nat. 273 fol. 388–393’.
Zum Verbot kaiserlicher Assistenz für Spanien: große Bedeutung dieser Forderung; Versiche-
rungen der kurbayerischen Gesandten am französischen Hof über die zu erwartende Einwil-
ligung des Kaisers; keine Bereitschaft der Spanier zum Friedensschluß; Interessen der Reichs-
stände ; gegebenenfalls Entgegenkommen erforderlich; Handlungsvollmacht für den Fall ei-
ner notwendigen schnellen Entscheidung. Gleichzeitige Friedensschlüsse im Reich und mit
Spanien wünschenswert, aber nicht um den Preis eines weiteren Machtzuwachses Schwedens
im Reich; Einsatz der Armee Turennes nicht im Verbund mit Wrangel, sondern gegen Spa-
nien . Loslösung Schwedens von Frankreich unbedingt zu verhindern; bei Bedarf Entgegen-
kommen in der Subsidienfrage; Interessen Salvius’; Fortsetzung des Krieges Schwedens im
Reich. Benfeld. Mutmaßungen über die kaiserliche und schwedische Haltung in der Frage
der Militärsatisfaktion. Sowohl im Falle eines Friedensschlusses als auch bei Fortsetzung des
Krieges enge Bindung Schwedens an Frankreich erforderlich.
Verärgerung der Mediatoren über die französische Bereitschaft, die Klärung der strittigen
französisch-spanischen Verhandlungspunkte einem Schiedsspruch der Generalstaaten an-
heimzustellen .
Württembergische Plätze; Beilagen A und B. Drängen der kurbayerischen Gesandten am
französischen Hof auf den Bündnisabschluß. Interessen des Markgrafen von Baden-Baden
(Beilage C). Marburger Erbschaftsstreit (Beilage D).
Il est vray qu’on a mandé auxdits Sieurs Plénipotentiaires qu’on croyoit
icy que la paix d’Allemagne ne mettroit pas les Espagnolz en estat de
souhetter la continuation de la guerre avec la France |:quand mesme l’on
n’auroit pu exiger de l’Empereur qu’il ne les assisteroit pas:|, mais on n’a
pas laissé de juger que la chose nous seroit extrêmement |:désavantageuse
et c’estoit celle-là principallement que Sa Majesté désiroit:| qu’il fût bien
examiné par Messieurs les Plénipotentiaires et qu’ilz luy en mandassent
leurs advis parce qu’il semble par leur dernière dépesche qu’ilz fondent
en partie la croyance qu’ilz ont |:qu’on doive passer outre à la conclusion
de la paix de l’Empire sur cette oppinion qu’on a eue icy:|. On a bien cru
et espéré que les Espagnolz ne seroient pas en estat |:de nous donner la
loy pour l’assistance qu’ilz recevroient de l’Empereur comme archiduc
d’Austriche, mais on n’estime pas moins important pour cela de faire
toute sorte d’effortz pour se garentir de ce préjudice:| affin de ne courir
point s’il est possible les risques auxquelles il peut nous exposer.
|:Les ministres de Bavières qui sont icy persistent tousjours à nous asseu-
rer que l’Empereur donnera les mains à la fin à nostre prétention, et on
s’estonne de ce que Messieurs les Plénipotentiaires marquent qu’elle n’a
pas une approbation telle qu’il seroit à souhaitter dans l’assemblée, veu
qu’une des principalles raisons qui nous l’a fait désirer c’est pour veoir
establir la paix universelle dans la chrestienté:|.
Car comme on a recognu notamment depuis peu par la conduicte que les
Espagnolz ont tenue que la seule nécessité est capable de les obliger de
consentir à la paix et que pour peu qu’ilz voyent de jour à n’appréhender
pas une nouvelle suitte de malheurs ilz reprennent tout aussitost les pan-
sées de la guerre, tesmoing le procédé qu’ilz ont tenu à Munster avec nous
depuis qu’ilz ont esté assurez que Messieurs les Estatz ne mettroient
point en campagne et la froideur avec laquelle ilz reçoivent aujourd’huy
les choses qu’ilz ont tesmoigné le plus souhaiter, il est évident que le vray
moyen de perpétuer la guerre c’est de leur donner lieu de se promettre
qu’ilz le peuvent faire avec bon succez, comme ilz s’en tiendroient quasi
pour asseurez si les Provinces-Unies ne faisantz plus agir leur armée ilz
espéroient de tirer encore des forces considérables d’Allemagne.
Les princes et estatz de l’Empire outre cet intérest général de la paix de la
chrestienté en ont encore un particulier qui les doit convier d’appuyer
nostre demande parce qu’il sera malaisé que l’Empire jouisse du repos
qu’on luy aura procuré si la guerre continue entre les couronnes et que
l’Empereur s’en mesle soubz quelque nom que ce soit, car la France alors
pour l’en empescher sera obligée de travailler continuelement aux moyens
de luy donner des affaires chés luy. |:Et à la vérité ilz n’auroient pas raison
de favoriser le refus que nous fait aujourd’huy l’Empereur ainsy que man-
dent Messieurs les Plénipotentiaires sur ce qu’ilz croyent que nostre pré-
tention retarde la paix, puisque c’est plustost la résistance de l’Empereur
qui la retarde et que pour:| juger sainement à qui le blasme en doibt estre
imputé il faut voir qui a tort ou raison dans la chose que nous contestons.
|:Avec tout cela Sa Majesté donne pouvoir à Messieurs les Plénipotentiai-
res en cas qu’ilz perdent espérance d’obtenir ce poinct, et qu’il fust à
craindre que les Suédois ne s’accommodassent sans cette couronne sy on
s’y oppiniastroit davantage, d’y prendre quelque tempéramment, comme
de consentir de nostre part que l’Empereur pust assister les Espagnolz
comme archiduc dans une nouvelle guerre, s’il arrivoit que la paix géné-
ralle qu’on conclurra aujourd’huy fust rompue par quelqu’accident ou
que dans celle-cy mesme il pust l’assister aprez dix ans ou mesme
ou six; que sy Messieurs les Plénipotentiaires croyent qu’on s’en doive
relascher tout à fait, ilz le manderont affin que Sa Majesté leur en fasse
sçavoir sa dernière intention. Cependant s’il arriveoit quelqu’accident
inopiné qui ne leur donnast pas tems d’attendre les responses de la cour,
Sa Majesté leur donne pouvoir de prendre:| telle résolution qu’ilz jugeront
à propos sur ce point; elle leur recommende seulement en ce cas de ne pas
oublier ce qui est porté dans la dépesche précédente |:touchant l’ assis-
tance que d’autres princes de l’Empire pourront donner à cette couron-
ne , à quoy il y aura lieu de les engager dez à cette heure à ce que nous
assurent les députez de Bavières en cas que l’Empereur ne relasche pour le
désir qu’ilz ont tous d’avoir la paix et que ce différend n’en arreste pas
plus longtems la conclusion:|.
Sa Majesté est du mesme advis que lesdits Sieurs Plénipotentiaires qu’il
seroit à désirer de pouvoir continuer la guerre en Allemagne jusques à ce
que l’on pût conclure ensemble les deux traictez |:et pour y porter la cou-
ronne de Suède elle ne feroit pas difficulté de continuer le subside jusques
au bout, mais à la vérité elle ne voudroit pas:| s’obliger à la seconde con-
dition que marquent Messieurs les Plénipotentiaires qui seroit de |:tenir
tousjours une armée delà le Rhyn, et
junction avec le général Vrangel. Car en premier lieu Sa Majesté ne vou-
droit point veoir agrandir davantage les Suédois
nes de l’Empereur, parce:| qu’outre qu’il en arriveroit des dommages irré-
parables |:à la religion catholique:|, nous agirions contre toute bonne po-
litique pour les raisons qui ont esté souvent mandées.
Secondement il nous importe extrêmement |:depuis que les Hollandois
nous ont abbandonnez dans l’action de mettre l’armée de monsieur le
maréchal de Turenne en estat que nous puissions nous en servir, ou pour
le moins de la plus grande partie contre les Espagnolz dans les Païs-Bas:|
affin d’y faire tomber la balance de nostre costé et réduire les choses tout
à faict hors du pair.
Et enfin on considère qu’encore que |:la ruyne de l’Empereur faschast
beaucoup aux Espagnolz:|, ilz ne s’en mettroient pas tant en peine s’ilz
voyoient jour de pouvoir remporter des avantages sur nous en ce qui les
concerne directement, car ilz se regardent eux-mesmes avant tout et ne
s’accommodent pas volontiers aux intérestz d’autruy, mais veulent bien
q[u]’un chascun et l’Empereur mesme sacriffie les siens pour eux comme
l’a dict diverses fois |:Contarini à Messieurs les Plénipotentiaires:| et que
c’est leur antienne maxime.
Mais après tout, comme Messieurs les Plénipotentiaires remarquent fort
bien, il n’y a pas à héziter |:de conclure plustost le traitté de l’Empire
conjoinctement avec les Suédois que de courre le hazard et leur laisser
prendre une résolution semblable à celle des Hollandois:|.
On se contente de faire sçavoir à Messieurs les Plénipotentiaires les senti-
mentz que l’on a icy sans leur rien prescrire pour leur conduicte qu’ilz
devront régler selon les conjonctures |:et la disposition principallement
où seront les Suédois envers nous:|, c’est-à-dire ou de concourir à nos
fins moyennant les advantages que nous leur pouvons faire et qu’ilz y
trouveront ou de vouloir conclure la paix |:de l’Empire sans délay et sans
avoir grand esgard à noz intérestz:|.
Et affin que Messieurs les Plénipotentiaires ne manquent d’aucun des
moyens qui peuvent contribuer à nous rendre |:favorables les Suédois en
ce que nous désirerons d’eux:|, Sa Majesté leur donne pouvoir s’ilz le ju-
gent à propos ou utile |:d’accorder le terme du subside qui devoit estre
payé à la fin du moys passé:|, s’asseurantz qu’ilz mesnageront cela en
sorte que nous en tirerons s’il est possible les advantages que nous sou-
haittons soit |:pour la continuation de la guerre, soit dans la conclusion de
la paix de l’Empire, obtenant ce que nous prétendons de l’Empereur qu’il
ne puisse assister les Espagnolz ny le duc Charles:|. Il faudroit seulement
s’ilz en viennent là moyenner qu’on nous donnera du tempz pour y satis-
faire , à quoy il n’y aura pas de difficulté puisqu’ilz ont souvent dit que
pourveu qu’ilz fussent asseurez de la chose, qu’ilz s’accommoderoient
|:pour les payements à nostre commodité:|.
Il seroit bon aussy d’arrester que si le sieur Chanut avoit convenu avec la
reyne dudit subside, ce qui aura esté accordé à l’assemblée demeurera
comme non advenu et on s’en tiendra à ce qui aura esté faict en Suède.
|:Mais sy la paix se doibt conclurre bientost, sans qu’on veuille avoir au-
cun esgard à la justice de
auxdits Sieurs Plénipotentiaires qu’il n’y auroit aucune nécessité |:de
payer ledit subside:| et que nous devons nous exempter de cette despense,
et en ces deux cas affin de se conserver |:l’affection du sieur Salvius qui
trouvoit quelque utilité dans la direction de cet argent, Sa Majesté treuve
bon que Messieurs les Plénipotentiaires luy fassent treuver son compte:|
en quelque autre manière comme en luy promettant de sa part quelque
présent qui sera envoyé à l’instant qu’ilz en donneront advis ou autrement
ainsy qu’ilz adviseront.
On espère icy qu’il ne sera peut-estre pas malayzé à Messieurs les Pléni-
potentiaires , s’employantz en cela avec leur addresse accoustumée, de
porter comme il est dict cy-dessus |:les Suédois moyennant la concession
dudit subside à continuer la guerre en Allemagne, mesme sans nous obli-
ger à tenir nostre armée delà le Rhyn ny à la faire agir en conjunction avec
eux puisque les armes de Bavières auxquelles les nostres estoient princi-
pallement opposées:| n’agissantz plus depuis la suspension
Gemeint ist der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ).
celles de Suède sans estre assistées de nous auront tousjours le mesme
advantage sur l’Empereur qu’elles ont eu cy-devant.
Car ce que les plénipotentiaires de Suède disent de la puissance de l’armée
de l’Empereur se destruict de soy-mesme par la résolution qu’a prise
Vrangel de marcher vers la Bohême, laissant mesme Konigsmark dans
l’évesché d’Osnabrug, veu que pour croire ce qu’ilz nous veulent persua-
der il faudroit qu’ilz se retirassent au lieu de s’advancer et qu’ilz joignis-
sent toutes leurs forces et non pas les laisser dispersées en divers endroitz
où ilz les font agir.
On eust esté bien aize icy |:que l’affaire de Benfeldt eust pu réussir, tant
pour proffiter de ce poste qui est considérable, que pour obliger la reyne
de Suède en la personne du comte de La Garde dans la rescompense
qu’on luy en auroit donnée, mais puisque monsieur Salvius:| juge luy-
mesme qu’il n’y a pas jour de l’espérer et ne veut pas s’embarquer à en
faire l’instance, cela ne doit apporter aucun changement aux autres affai-
res .
La grande facilité qu’il paroist que les Impériaux et les Suédois auront à
s’ajuster ensemble sur le point de la milice qui avoit esté jugé devoir estre
un des plus difficiles et espineux à cause des prétentions exorbitantes dont
ces derniers s’estoient laissez entendre, |: nous a fait entrer en quelque
soubçon que les uns et les autres ne pensent plus outre qu’ilz ne donnent
à connoistre. On considère icy que ce poinct-là restant indécis, les Sué-
dois en prendront un prétexte pour demeurer armez, ce qui obligera les
Impériaux à l’estre aussy, et qu’il se pourroit bien faire qu’ilz songeassent
aprez la paix faitte à se lier ensemble à nostre préjudice et que les Suédois
estant devenus princes de l’Empire voulussent donner à l’Empereur cette
marque de la part qu’ilz prendront à l’advenir dans ses intérestz de se
joindre à luy contre les estrangers, comme monsieur Oxenstiern:| nous a
desjà qualifiez telz en des discours qu’il a eus avec le sieur d’Avaux
Oxenstierna hatte d’Avaux vorgehalten, der frz. Kg. habe im Gegensatz zur Krone Schwe-
den keine Reichsstandschaft erlangen wollen (vgl. Memorandum d’Avaux’ [für Ludwig
XIV.], Osnabrück 1647 April 15; Text: APW II B 5/2 nr. 227, hier 1067 Z. 7ff), woraufhin
am frz. Hof erneut die Übernahme des Elsaß in Form einer Lehnsnahme statt in voller
Souveränität in Erwägung gezogen worden war (vgl. Memorandum Ludwigs XIV. für
Longueville und d’Avaux, Chantilly 1647 Mai 10; Text: APW II B 5/2 nr. 267, hier 1269
Z. 31–37).
Peut-estre aussy qu’il n’y a pas tant de mal et que la raison pour laquelle
les Suédois sont bien aises de pouvoir demeurer armez est ou pour retenir
des places en Allemagne jusques à ce que leur milice ayt esté satisfaicte,
qu’il faudroit qu’ilz rendissent autrement, ou pour veoir avant que licen-
tier leurs troupes ce qu’ilz peuvent attendre de leur paix avec la Poulogne
dont on doit bientost entamer la négociation .
E|:n ces deux derniers cas, non seulement nous n’aurions à craindre, mais
nous devons estre bien ayses sy la guerre doibt continuer avec Espagne,
que les Suédois demeurent armez. Car cela donnera tousjours grande ja-
lousie à la maison d’Austriche et en un besoing pressant il semble que
nous pourrions faire estat de nous prévalloir des forces que noz alliez
auroient sur pied:|.
Quand au premier que nous soubçonnons il semble que la garentie réci-
proque que la France et la Suède se feront dans le traicté de maintenir
l’une à l’autre la satisfaction qui leur a esté accordée dans l’Empire, |:nous
devroient [!] oster toute crainte là-dessus aussy bien que les dispositions
que la reyne de Suède a tousjours tesmoignées de vouloir renouveller l’ al-
liance avec cette couronne aussytost qu’elle sera finie:| par la conclusion
de la paix, néantmoins il sera bon que Messieurs les Plénipotentiaires
ayent l’œil de prez pour descouvrir s’il est possible l’intention des uns et
des autres.
De tout ce que dessus on peut inférer que soit que la paix se fasse ou que
la guerre continue, il nous importe extrêmement que |:les Suédois soient
satisfaictz de nous et que l’on s’unisse avec eux plus estroictement s’il est
possible qu’on n’a jamais esté. C’est assez en dire à Messieurs les Pléni-
potentiaires pour se reposer aprez de l’exécution de ce dessein sur leur
prudence:| et sur leur industrie qui sçaura bien trouver les moyens d’y
parvenir.
|:On nous 〈a〉 donné advis que le nonce Chigy et Contarini sont picquez
contre nous, et se sont tenuz offensez de la remise que nous avons faite
des poinctz indécis à l’arbitrage de Messieurs les Estatz. Le premier en a
parlé plus hault et tesmoigné d’estre fort scandalizé de veoir que la France
veuille que des hérétiques soient arbitres de deux grandes couronnes:|.
Quand les Espagnolz ont offert la mesme chose pendant cet hiver, il ne
que la France a parlé.
Les députez de Bavière nous font icy une instance |:qui nous met un peu
en peine:| parce que d’un costé l’on souhèteroit extrêmement de pouvoir
contenter leur maistre d’autant plus que nous avons quelque intérest en ce
qu’ilz désirent et de l’autre |:la chose est très délicate en soy, et chocquera
sans doubte les Suédois et pourroit nuyre:| au dessein que nous avons de
lier avec eux une estroicte intelligence |:sy nous l’appuyons trop, outre
que dans la rigueur la demande de monsieur de Bavières sera jugée mal
fondée puisqu’elle est contraire à un traitté que ses ministres
Kurbay. Ges. bei den Waffenstillstandsverhandlungen in Ulm waren Reuschenberg,
Schäffer und Kütner von Kiniz gewesen. – Johann von Reuschenberg (gest. um 1651)
war als Militär in ligistischen, kurbay. und seit 1648 in ksl. Diensten tätig ( DBA I 1025,
249; Heilmann , 1115f). – Johann Bartholomäus Schäffer (Lebensdaten konnten nicht er-
mittelt werden), kurbay. Generalkriegskommissar und Kriegsrat, spielte eine wichtige
Rolle bei der Vereitelung der Revolte Jan von Werths ( Lahrkamp , Werth, 166, 216; Al-
brecht , Maximilian I., 1069). – Georg Johann Kütner von Kiniz (gest. 1667) war kurbay.
Hof- und Kriegsrat ( Ferchl II, 1160).
voir de luy ont signé, et qu’il a ratiffié depuis
Der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ) war am 14. Juni 1647
von Kf. Maximilian I. von Bayern ratifiziert worden ( Immler , Kurfürst, 507).
Il voit que la ratiffication de Suède du traicté d’Ulm que le sieur Salvius a
dict à son député estre en chemin estant arrivée, |:il sera obligé en exé-
cution dudit traitté de rendre les places qu’il tiend dans le duché de Vir-
temberg
Vgl. Art. 11 (frz.-kurbay. Instrument) bzw. Art. 4 (schwed.-kurbay. Instrument) des Ul-
mer Waffenstillstands vom 14. März 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ; vgl. Immler , Kurfürst, 448,
451).
à luy et peut-estre à cette couronne pour tout ce qui pourroit arriver,
parce que la ligne de communication entre la France et Bavières se treu-
vera couppée et parce aussy qu’au lieu que les places demeurant entre ses
mains, la France en pourroit disposer, il arrivera estant remises au duc de
Virtemberg
qu’ilz sont de la mesme religion soit pour l’affection et l’attachement que
ledit duc a avec la Suède:|.
s’y employe efficacement, elle pourra disposer les Suédois à laisser les
garnisons bavaroises dans lesdites places jusques à la paix d’Allemagne
en vertu de laquelle aussy bien elles devront estre remises à leur maistre,
|:
qu’il seroit prest de les remettre à la France qui a intérest de les avoir pour
s’asseurer ses quartiers en cet endroict-là:|.
On a faict cognoistre auxdits députez les difficultés de cette négociation,
mais comme ilz ont tousjours persisté à supplier Sa Majesté d’en faire
faire la tentative par Messieurs les Plénipotentiaires, on a dict au sieur
Krebz de mettre sur le papier par quel biais il estimoit qu’on pourroit
s’y prendre et de quelles raisons nous pourions nous servir auprez des
Suédois pour les porter à y donner les mains.
Ledit Krebz a envoyé le mémoire cy-joinct cotté A où il met quatre rai-
sons |:qu’on doubte fort que les Suédois veuillent admettre. Messieurs les
Plénipotentiaires tenteront ce qu’elles pourront produire:| et verront d’en
trouver d’autres s’il y a moyen, Sa Majesté leur recommendant |: seule-
ment de s’y conduire en sorte que ny les Suédois ne se picquent de nostre
fermeté ny les Bavarois ne se desgoustent de nostre froydeur, mais sur-
tout que sy on n’i peut rien advancer, ceux-cy cognoissent qu’il n’a pas
tenu à noz soings et à nostre bonne volonté.
Ce sera un grand coup sy nous pouvons porter les Suédois à consentir que
lesdites places ou demeurent au duc de Bavières jusques à la paix, ou
qu’elles nous soient remises aussy jusques à la paix, mais on estime que
sy l’on entame la négociation avec les ministres de Suède par le premier
party et que ne pouvant l’obtenir nous mettions le second en jeu, ny l’un
ny l’autre ne réussira parce qu’ilz croyront que nous ne faisons que pres-
ter nostre nom à monsieur de Bavières et que nous tentons seulement la
mesme chose par deux byais différents.
Au lieu que sy sans parler dudit sieur duc de Bavière nous leur représen-
tions d’abord l’intérest que nous avons d’avoir lesdites places pour asseu-
rance de noz quartiers:|, faisant mesme valoir l’accident de la mutinerie de
la cavaller〈ie〉 allemande
Gemeint ist die Meuterei der Weimarer Truppen gegen Turenne; s. [ nr. 6 Anm. 8 ] .
consentir de bonne grâce.
Il faut seulement en cas que Messieurs les Plénipotentiaires prennent
plustost cette voye que l’autre se souvenir |:de le faire de concert avec le
baron d’Hazelans et qu’il cognoisse et demeure d’accord des motifs que
nous avons d’en uzer de la sorte pour l’intérest mesme de monsieur de
Bavières, car ses collègues qui sont icy ne luy escrivant que du premier
party:|, il auroit raison de trouver estrange qu’au lieu de parler |:pour
son maistre comme nous leur avons promis nous eussions parlé pour
nous-mesmes:|
Les mesmes députez ont faict une autre instance à Sa Majesté où elle croid
qu’il y aura lieu de les obliger. Messieurs les Plénipotentiaires verront
quelle elle est dans le papier cy-joinct cotté B et Sa Majesté désire qu’ilz
s’employent efficacement pour faire avoir à monsieur de Bavière la satis-
faction qu’il prétend en cela avec beaucoup de justice.
|:Ilz nous pressent tousjours sur l’alliance, et nous gaignons tems tant
pour attendre la ratiffication de Suède du traitté d’Ulm que pour avoir
les advis de Messieurs les Plénipotentiaires sur le project que lesdits dé-
putez ont présenté:| et dont on a envoyé copie .
Ilz ont aussy baillé deux mémoires dont la coppie sera cy-joincte cottez C
et D, l’un sur les intérestz du prince Guillaume de Baden
chant le différent de Marpurg
Zum Marburger Erbschaftsstreit vgl. [ nr. 7 Anm. 12 ] .
auront l’esgard qu’ilz croiront convenir au service de Sa Majesté.
A Kurbayerisches Memorandum über die Restitution württembergischer Plätze, [Amiens
1647 Juli 12], Kopie (fehlt). – Eigenhändige Ausfertigung Krebs’ (frz.; s.l. s.d.): AE , CP
Bavière 2 fol. 241 . Kopie (frz.; s.l. s.d.): Ass.Nat. 273 fol. 394.
C Kurbayerisches Memorandum über die Interessen des Markgrafen Wilhelm von Baden-
Baden, [Amiens] 1647 Juli 12 , Kopie (fehlt). – Eigenhändige Ausfertigung Krebs’ (frz.;
s.l.): AE , CP Bavière 2 fol. 239. Kopie (frz.; s.l. s.d.): Ass.Nat. 273 fol. 394’.