Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
26. Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ [für Ludwig XIV.] Münster 1647 Juli 8
Münster 1647 Juli 8
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 130–134 = Druckvorlage. Duplikate: AE , CP All. 84 fol.
154–157 [für Mazarin]; AE , CP All. 101 fol. 64–68’ [für Servien]. Druck: NS IV, 127f;
datiert 1647 Juli 7.
Aufschub der Aushändigung des IPM/F an die Mediatoren infolge des schwedischen Wun-
sches nach einer vorherigen Regelung der Satisfaktion Hessen-Kassels; Beschwerden der Kai-
serlichen über diese Verzögerung. Unbeständigkeit Oxenstiernas.
Französisch-schwedische Verständigung in der Pfalzfrage zugunsten Kurbayerns: erste welt-
liche Kurwürde, Regelungen bezüglich der Oberpfalz. Noch zu klärende Punkte: Über-
nahme von finanziellen Zuwendungen an die Mutter und die Schwestern des Pfalzgrafen
Karl Ludwig; Ausübung der katholischen Religion in der Unterpfalz.
Zur französischen Forderung eines Verbots kaiserlicher Assistenz für Spanien: ablehnende
Haltung der Schweden; Erwiderungen der französischen Gesandten; Stellungnahmen und
Überlegungen der Schweden sowie der Reichsstände zur Regelung dieses Punktes; Weisung
der Königin erbeten. Postangelegenheiten.
Nous faisions estat de mettre la sepmaine passée nostre project entre les
mains des Médiateurs pour leur faire voir et particulièrement aux Suédois
que nous n’avons pas moins de volonté d’avancer la paix qu’ils en tesmoi-
gnent partout. Mais eux-mesmes nous ont requis de surseoir, jusqu’à ce
que la satisfaction de Madame la Landgrave fût terminée de tout poinct.
Sur quoy nous voyons |:de perpétuelles inégallitez dans l’esprit de mon-
sieur Oxenstiern:| qui avoit déclaré dernièrement aux députez de Hesse
que les offres des Impériaux pour ladicte satisfaction luy sembloient rai-
sonnables , et qu’il estoit résolu de conclurre la paix, sans insister da-
vantage sur leurs autres prétentions. Maintenant
Inzwischen, am 4. Juli 1647 (vgl. Trauttmansdorff, Lamberg, Krane, Nassau und Volmar
an Ks. Ferdinand III., Münster 1647 Juli 4; Text: APW II A 6 nr. 174), hatten die ksl. Ges.
den schwed. Ges. ein Project pour l’accomodement de la landgrave de Hessen avec l’ Em-
pereur übergeben (Kopie Doulceurs (lat.; mit Diktatvermerk Münster 1647 Juni 24), mit
eigh. Marginalien und Korrekturen Godefroys: AN, K 1335 nº [105]; Druck (lat.), dict.
Münster 1647 Juni 24/Juli 4: Meiern IV, 461f ; vgl. APW II A 6 nr. 174 Beilage C).
ferme sur le tout à quoy nous l’avions les premiers exhorté:| et de plus il
dict que jusques-là il ne faut point donner le traicté. Ceste proposition
estant joincte aux pressantes instances desdicts députés, nous nous y som-
mes conformés, et avons faict sçavoir à Messieurs les Médiateurs que nous
n’attendions à délivrer le project qu’après que l’on auroit conclu les affai-
res qui touchent Madame la Landgrave. Monsieur Contareny nous fit hier
response que les Impériaux appellent cela un retardement affecté lequel ils
ont mal receu, ne se plaignans pas moins des plénipotentiaires de Suède
que de nous. Ainsy |:nous continuons en toutes rencontres la conduitte
qui nous a esté ordonnée puisqu’au lieu de faire paroistre que nous ayons
dessein de retarder la conclusion du traicté de l’Empire:|, il n’a tenu qu’à
nos alliés que nous n’ayons mis en main aux Impériaux de quoy sortir
promptement de tout le reste des affaires. Mais comme ceste pièce est
attendue avec grand désir de toutte l’assemblée sy nous voyons que |:un
plus long délay pust apporter du préjudice:| ou que les Suédois changeas-
sent encor d’avis comme ils pourront bien faire, nous la donnerons aux
Médiateurs.
La surséance que monsieur Oxenstiern nous a demandée en faveur des
Hessiens n’est pas la seule marque de |:quelque variation en sa conduitte:|.
Nous avons veu qu’il estoit disposé de retourner à Osnabrugh, non-
obstant les plaintes que le comte de Trautmansdorff en faisoit, et touttes
les remonstrances des protestans. Il vint mesmes nous dire adieu il y a 4
ou 5 jours et disoit qu’il lairroit icy monsieur Salvius. Mais comme il ar-
resta vingt-quatre heures pour tenir une conférence avec nous, les pro-
testans ont depuis gaigné sur luy qu’il demeurera encor icy pour quelque
temps .
Cependant il a esté pris une résolution
Am 6. Juli 1647 war den Ksl. ein schwed. Entwurf des Art.s betr. die pfälzische Restitution,
[Münster 1647 Juli 6] (Text (lat.; s.l. s.d.): APW II C 3 nr. 266 Beilage A, hier 492–495; vgl.
APW II A 6 nr. 177 Beilage 1), durch den schwed. Gesandtschaftssekretär Mylonius über-
geben worden, mit vermelden, es wer also von beeden cronen verglichen ( APW III C 2/2,
860 Z. 2f); ebenso wurde den Ksl. am gleichen Tag durch Contarini ein mit dem schwed.
Entwurf nicht identischer frz. Entwurf des Art.s betr. die pfälzische Restitution, [Münster
1647 Juli 6], zugestellt (Kopie (lat.): RK FrA Fasz. 54a fol. 157–159’ (s. APW II A 6 nr. 177
Beilage 2); vgl. APW II C 3 nr. 266). Eine frz. Überlieferung des schwed. und des frz.
Entwurfs konnte nicht ermittelt werden.
touchant l’affaire palatine qui est tout à faict conforme au désir de mon-
sieur le duc de Bavières. Car non seulement la première dignité électorale
entre les séculiers demeure à sa maison et à celle de son frère
Brüder Kf. Maximilians I. von Bayern waren Kf. Ferdinand von Köln (s. [ nr. 22 Anm. 27 ] )
und Hg. Albrecht (VI.) von Bayern (1584–1666), 1646 Lgf. von Leuchtenberg ( Stamm-
tafeln NF I T. 25).
aura des masles, mais aussy tout le Haut-Palatinat
Die Oberpfalz befand sich seit der Eroberung durch Hg. Maximilian I. von Bayern im
September und Oktober 1621 und der Huldigung durch Oberpfälzer Stände am 19. Okto-
ber 1621 in bay. Hand ( Steiner , 54; Albrecht , Maximilian I., 555f). Zur Erstattung der
im böhmischen Krieg entstandenen Kosten war Maximilian durch den sog. Pfandschafts-
rezeß vom 15. Februar 1621 das Ehgt. Österreich ob der Enns von Ks. Ferdinand II.
pfandweise überlassen worden. Am 6. April 1623 hatte der Ks. die zum damaligen Zeit-
punkt auf 12 Millionen fl. angesetzten bay. Kriegskosten je zur Hälfte auf dieses Ehgt.
und die Oberpfalz versichert und schließlich am 22. Februar 1628 dem Kf.en und seinen
Nachkommen die Oberpfalz sowie die von Bayern besetzten Ämter der rechtsrheinischen
Unterpfalz gegen Rückgabe Oberösterreichs und als Ersatz für die mittlerweile auf 13
Millionen fl. bezifferten Kriegskosten übertragen (Text des Tauschvertrags vom 22. Fe-
bruar 1628 und des Kauf- und Übergabebriefs vom 4. März 1628 (dt.): Walter Ziegler ,
999–1006 bzw. 1006–1010). Sollten die Oberpfalz und die rechtsrheinische Unterpfalz
dem Kf.en oder dessen Erben verlorengehen, hatte sich der Ks. bereit erklärt, ihnen die
Einkünfte des Ehgt.s Österreich ob der Enns bis zur Erstattung der 13 Millionen fl. zu
überlassen ( Albrecht , Kriegsziele, 260f; Albrecht , Maximilian I., 572ff, 606f).
d’une partie du douaire de la mère
panage des frères
Brüder Pgf. Karl Ludwigs waren Ruprecht (s. [ nr. 250 Anm. 21 ] ), Moritz (1621–1654),
Eduard (1625–1663) und Philipp (1627–1650) ( ebd. ).
faict en sorte que l’on a raié l’article
laisser l’exercice de la religion luthérienne en l’estat qu’il estoit en l’an
1624. La maison palatine doit renoncer positivement à touttes prétentions
au contraire. Les méliorations dans le Haut-Palatinat sont réservées aux
héritiers des filles de la maison de Bavières à défaut d’hoirs masles, et
enfin tout ce que les ministres de ce prince ont souhaitté, le voylà conclu
et mis par escrit du consentement des deux couronnes. Mais ils |: com-
prennent fort bien que leur maistre en a toute l’obligation à la France et
promettent aussy toute fermeté et bonne correspondance de sa part dans
les intérestz du Roy:|. La seule chose qui reste à ajuster en ceste affaire est
que les plénipotentiaires de Suède et nous |:essayons de rejetter sur l’ Em-
pereur une partie des charges:| dont il est parlé cy-dessus. Il ne veut porter
que ce qui touche les cadetz du prince palatin, pour lesquels il doit four-
nir quatre cens mil risdalles. Mais comme le droict est aussy acquis à la
douairière et aux filles sur l’un et l’autre Palatinat, nous disons qu’à raison
de celuy qui demeure au duc de Bavières, il est juste que l’Empereur se
charge de la moitié du douaire et de la dot, puisqu’il s’acquitte par ce
moien de treize millions . Il y a aussy quelque différence |:entre les ter-
mes dont les Suédois et nous voulons user pour laisser l’exercice de la
religion catholique dans le Bas-Palatinat:|. Mais cela se passe sans mescon-
tentement de part ny d’autre, et nous espérons d’en convenir à la première
veue.
Quand nous avons parlé avec eux sur le poinct de la liberté que l’ Empe-
reur se veut réserver d’assister comme archiduc le roy d’Espagne, entre
autres difficultés qu’ils y ont faictes, ils ont dict que la satisfaction de la
France estant réglée depuis un long temps, elle n’avoit à désirer autre
chose en particulier que ce dont on estoit desjà convenu.
On leur a respondu que le poinct de la seureté avoit esté remis comme
estant un article commun, et auquel l’intérest des deux couronnes ne se
peut diviser. Que cela est sy véritable que lorsque la satisfaction de la
Suède a esté arrestée à Osnabrugh, il a esté mis une clause expresse
nostre réquisition que leur convention n’auroit lieu qu’après que tous les
intérestz de la France seroient ajustés, et sur ce on les a faict souvenir
qu’eux-mesmes ayant demandé alors quels pouvoient estre ces intérestz,
on leur avoit dict nommément l’obligation en laquelle l’Empereur doit
entrer, sy 〈le〉 traicté d’Espagne ne se faict point, de n’assister pas le roy
catholique et que la mesme chose ne leur avoit pas esté dicte seulement en
ceste occasion, mais fort souvent répétée , à quoy ils n’ont pu répliquer
autrement sinon que l’on avoit bonne mémoire.
Comme ceste difficulté est l’entretien le plus ordinaire de toutte l’ assem-
blée et que nous avons essaié de destromper ceux qui n’en estoient pas
bien instruicts, |:les Suédois et les estatz de l’Empire se mettent à présant
en devoir de chercher les moyens de l’accommoder:|. Les uns disent qu’il
faudroit limiter le secours, d’autres ont proposé que l’Empereur se pour-
roit obliger de ne donner aucune assistance au roy d’Espagne, pourveu
que le Roy promît de ne se servir point des trouppes de ses alliés. Il a
esté dict aussy que puisque le Roy se veut conserver la liberté d’assister
celuy de Portugal, il ne seroit pas juste d’empescher l’Empereur d’assister
le roy catholique contre le mesme roy de Portugal.
Encor que telles |:ouvertures ne se fassent pas de la part des Impériaux,
elles viennent néantmoins de ceux qui les voyent ordinairement:|. C’est
pourquoy nous avons estimé en devoir donner avis |:et que la voix com-
mune est contraire à nostre prétention, chacun estimant que la France
doit accepter en cella quelque tempéramment. Quant à nous, nous avons
dict partout jusques icy:| que la paix ne se peut faire sans ceste condition,
et n’avons omis aucune des raisons que nous avons pu imaginer pour en
faire connestre la justice. Nous |:suplions très humblement la Reyne de
nous faire sçavoir sa volonté si lorsque l’on viendra à la discussion de cet
article-là, nous devons demeurer simplement dans les termes où jusques à
présant nous avons persisté ou si l’on pourra se laisser entendre sur quel-
qu ’une des ouvertures qui seront faictes, veu principallement que noz al-
liés :| quoyque mieux persuadés de nostre droict qu’ils ne le paroissoient
estre il y a quelque temps, |:ne sont pas assés affermis dans le sentiment
qui seroit à:| désirer. Qu’ils ne nous tiennent autre langage, sinon qu’il
faut faire la paix, et qu’ils y sont nécessités, qu’ils ont dict et aux |: Impé-
riaux et à d’autres que c’est nous qui la retardons et qu’il pourroit arriver
telle chose
ce :|.
Le mémoire du Roy du 29 du passé a esté sur les chemins plus longtemps
encor que les autres, et ne vient que d’estre achevé de déchiffrer, ce qui
nous oblige d’en différer la response au premier ordinaire.