Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
9. Brienne an Servien Amiens 1647 Juni 29
Amiens 1647 Juni 29
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 451–455’ = Druckvorlage. Kopie, ohne PS: Ass.Nat.
273 fol. 364–365.
Empörung über das Verhalten der Provinz Holland. Zustimmung zu Serviens Einschätzung
der niederländischen Absichten bezüglich Brasiliens und der daraus resultierenden Gefahren
für Spanisch-Westindien. Spaltung in der niederländischen Republik möglich im Falle eines
Versuchs der Provinz Holland, die Autorität Wilhelms II. von Oranien zu beschneiden. Zur
geplanten Reise der Prinzessin von Oranien nach Spa. Unentschlossenheit der Generalstaa-
ten ; gegebenenfalls Rückkehr Serviens nach Münster. Schriftsatz Bruns. Zu den Ausführun-
gen Salvius’, daß für den Fall einer Lehnsnahme des Elsaß eine reichsständische Unterstüt-
zung der Forderung nach einem kaiserlichen Verzicht auf Assistenz für Spanien zu erwarten
ist. Beilagen; französisch-kurbayerische Verhandlungen. Nachrichten aus Italien. Lérida.
PS: Militaria.
J’ay leu avec un extrême plaisir vostre lettre du 19 e , bien que souvent elle
m’ait excité à la collère par des mouvements justes du mauvais traictement
qui est faict à cette couronne par Messieurs les Estatz, au moins par la
province de Holande, et je n’ay pas laissé d’avoir de la satisfaction en
voyant le plan de l’estat des choses. J’admire l’aveuglement des Holan-
dois , qui croyent |:que le roy d’Espagne ayant réduict en son obéissance le
roy de Portugal, leur lairra le Brésil et que la France pour s’opposer à la
ruyne de ce roy en ses Estatz de l’Europe prenne la deffense de ce qui luy
peut appartenir ailleurs mesmement contre Messieurs les Estatz qu’il veut
engager dans ses intérestz:|. Vous faictes sur ce suject une réflexion digne de
vostre prudence, condamnant l’opiniastreté des Espagnolz de ce qu’ilz
pourront donner lieu |:de dominer le Brésil aux Hollandois, desquelz l’ ava-
rice et l’ambition ne pouvant estre que difficilement bornée, songeront à de
plus grandes choses quand celle-là leur aura succédé et rentrans en guerre
contre l’Espagne:|, ce qui ne sçauroit pas tarder si |:les affaires de la mo-
narchie d’Espagne se restablissent, ils auront un ennemy si puissant et si
puissemment estably dans les Indes que le Pérou et le Chile courront for-
tune :|. Les uns et les autres mieux conseillez songeroient à faciliter la paix si
nécessaire aux uns et si désirée des autres, et ceux-cy s’aplicants à maintenir
leur Estat banniroient de leurs espricts miles fantesies peu appuyées, et se
garderoient bien de donner ouverture à diviser ce qui fut uny à Utrecht
Das am 23. Januar 1579 unterzeichnete Bündnis- und Unionsabkommen von Utrecht gilt
als eigentliche Geburtsurkunde der Republik der Vereinigten Ndl., auch wenn die Utrech-
ter Union ihre endgültige Form erst in den achtziger Jahren des 16. Jh.s erhielt. Unter-
zeichnet wurde die Unionsakte von dem Statthalter von Geldern, Gf. Johann VI. von
Nassau-Katzenelnbogen (1536–1606), von der Ritterschaft von Geldern und Zutphen,
von den Provinzen Holland, Seeland, Utrecht und den Ommelanden von Groningen
(ohne die Stadt Groningen) (Text (ndl.): Groenveld / Leeuwenberg , 29–40).
qui se verra dez l’heure que la Holande se voudra attribuer l’authorité |:de
modérer celle de monsieur le prince d’Orange, lequel ayant des créatures
dans les aultres provinces, et toutte authorité en celle de Zeelande se sous-
tiendra de ses forces:|, et l’on verra naistre la division après laquelle les
Espagnolz souspirent il y a tant d’années, qui leur lairra concevoir qu’ilz
peuvent a〈s〉sujectir cette républicque, et leur donnera lieu de songer aux
moiens de rompre la paix. Si c’estoit consolation d’avoir préveu le mal, et
de ne s’estre pas espargné pour l’empescher, la France auroit de quoy rester
satisfaicte, mais la ruine de cette république pourroit arriver en une telle
conjuncture de tempz que nous aurions suject de la sentir.
Des trois partis qui s’y trouvent le plus foible est celuy qui embrasse la
conduite qui conviendroit à l’Estat pour leur conservation, et pour ne
perdre pas sa réputation, mais les deux autres qui tiennent encores les
affaires en balence ne font rien à nostre avantage, car de vouloir |: absolue-
ment la guerre ou une paix honteuse c’est estre opposé à la France qui
aimeroit mieux la continuation de la guerre que de faire un traitté infâ-
me :|, mais qui a tant de besoing de la paix que pour empescher un mal elle
ne sçauroit se déclarer de vouloir aider à l’autre; et c’est en cela que j’ay
admiré vostre prudence d’avoir esvité l’un et l’autre extrême.
Le voiage de la princesse d’Orange qu’on void bien estre entrepris à
|:mauvaise fin, ne lairroit de plaire si au lieu de revenir à La Haye elle
alloit en l’une de ses maisons, car les mauvais desnuez de l’appuy qu’ilz
prennent d’elle seroient peult-estre pour revenir et se rendans serviteurs
du prince d’Orange pourroient le devenir de la France:|, qui auroit peine
de voir sa ruine sans avoir essayé de le garentir, mais ces messieurs qui ont
autresfois mesprisé ses offices |:lorsqu’elle les passa pour Barnaveld
Johan van Oldenbarneveldt (1547–1619), heer van den Tempel, Berkel, Rodenrijs, Gun-
tersteyn und Stoutenburg, Ritter; er war advocaat und bewaarder van het grootzegel von
Holland und West-Friesland und wurde nach einem umstrittenen Hochverratsprozeß am
13. Mai 1619 hingerichtet ( BAB 505, 21–318; NNBW V, 384–393; Elias , Geschiedenis, 72–
77).
roient pour n’y pas defférer:|. Desjà il vous avoit pleu de me mander
comme Messieurs les Estatz n’avoient plus voulu ce qu’ilz vous avoient
faict offrir, et cela me tient en suspens, ne pouvant juger à quoy leurs
irrésolutions se pourront terminer, mais pendant qu’ilz délibèrent le
tempz se perd, et l’ennemy profficte de leur mauvaise conduite.
Si ces messieurs ne se sont déclarez de ce qu’ilz veullent faire, et que vous
ne voyiez bien clairement qu’ilz sont sur le poinct de se déterminer, et à
vous donner contentement, vous serez pour vous servir de la liberté qui
vous a esté donnée de retourner à Munster, d’où l’on m’avoit envoyé un
escrit
Gemeint sind wahrscheinlich Bruns Remarques sur l’escrit de monsieur le comte de Ser-
vien vom 1. Juni 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 3 ] ).
Konnte nicht ermittelt werden; vgl. APW [ II B 5/2 nr. 336 Anm. 17 ] .
Hugues de Lionne (1611–1671), marquis de Fresnes et de Berny, war seit 1643 conseiller
d’Etat und Sekretär Mazarins, zudem seit August 1646 secrétaire des commandements
Kg.in Annas; 1659 wurde er ministre d’Etat und handelte gemeinsam mit Mazarin den
Pyrenäenfrieden mit Spanien aus; 1663 wurde er Nachfolger Briennes als sécretaire d’Etat
aux affaires étrangères; er war Neffe Abel Serviens ( ABF I 667, 150–170; II 421, 305;
Rochas , 85–88; Valfrey , VII–XCVI; Helly , 25–59; Cras ).
trouvé plein de sophismes desguisez soubz l’habit d’un véritable argue-
ment , et selon mon peu de sens, Brun se devoit abstenir d’escrire, ou l’ en-
treprenant il falloit vous presser davantage. Il pourroit me dire s’il avoit
cognoissance de ce que j’escris qu’il n’est pas possible de confondre la
vérité, et moy je luy respondrois que l’aiant cogneue il est blasmable de
l’avoir attacquée.
Je ne vous diray rien de ce qui m’est mandé par messieurs vos collègues,
puisqu’il est de leur soing, et qu’ilz assurent qu’ilz s’acquictent de vous
tenir averty de ce qui se passe au lieu où ilz sont, mais bien que sur une
ouverture |:faitte par monsieur Salvius à monsieur d’Avaux que si la
France vouloit relever l’Alsace de l’Empire ses princes réduiroient l’ Em-
pereur à promettre de n’assister directement ny indirectement le roy
d’Espagne en la guerre qu’il pourroit avoir et continuer contre la France
soit en sa dignité d’empereur ou comme archiduc:|, il est mandé à Mes-
sieurs les Plénipotentiaires de s’y accomoder, laissant mesnager la chose
par celuy qui la propose, soubz condition de ne point déclarer que c’est
de leur consentement qu’il n’ait obtenu du Trantmanstorff ce qui luy a
esté offert par les autres. Les députez de Bavières sont dans l’oppinion
que ce comte s’y accomodera, non seulement parce qu’il est juste, mais
pour sçavoir bien que son maistre en est consentant, qui n’a sceu respon-
dre aux fortes objections qui luy ont esté faictes sur sa prétention |:par
ceux du duc de Bavières, lesquelz pressent qu’on résolve un traitté d’ al-
liance de cette couronne avec le duc de Bavières, suivant le project dont je
vous envoye coppie avec les deux mémoires pour en avoir vostre advis. Il
y aura de la difficulté à cause que le traitté d’Ulm ne se treuve pas encores
ratiffié par la reyne de Suède:|.
Ich freue mich darüber, daß ich gemeinsam mit Lionne mit den kurbaye-
rischen Gesandten verhandeln werde. – Keine berichtenswerten Nachrich-
ten aus Italien; Ungewißheit über die Haltung des Papstes. – Ungeduldi-
ges Warten auf Nachrichten von der Belagerung Léridas.
[PS] Vorgehen des Feindes gegen Landrecies. Unsere Armee, die über
20.000 Mann stark ist, hat Befehl, zu versuchen, Soldaten in die Befesti-
gung gelangen zu lassen, sich aber nicht in eine Schlacht einzulassen.
[1] Duplikat von nr. 8.
[5] Französisch-kurbayerischer Vertrag von Fontainebleau, 1631 Mai 30
S. [ nr. 7 Anm. 15 ] .
Kopie (lat.), nicht zeitgenössisch: AE , CP All. 94 fol. 230–232’.