Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
339. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Juni 22
Amiens 1647 Juni 22
Kopien: AE , CP All. 100 fol. 319–334’ = Druckvorlage; Ass.Nat. 273 fol. 343–350. Kon-
zept : AE , CP All. 84 fol. 91–97, 98–98’.
Kaiserliche, nicht Franzosen für das Nachgeben gegenüber den Protestanten in den Grava-
minaverhandlungen verantwortlich. Skepsis bezüglich der Möglichkeit eines baldigen Frie-
densschlusses ; schwedischer Anspruch auf Benfeld und erwartete außerordentlich hohe For-
derungen zur Satisfaktion der Armee Friedenshindernisse. Verhandlung des Reichsfriedens
und des Vertrages mit Spanien pari passu, aber ohne diese Maßgabe deutlich werden zu
lassen. Keine Furcht vor eventuellen künftigen Ansprüchen der Schweden an Frankreich;
militärische Stärke Spaniens auch bei ausschließlichem Friedensschluß im Reich nicht besorg-
niserregend ; zudem im Falle des Friedens im Reich und der Weigerung Spaniens zum Beitritt
zu erwartender Schulterschluß der Generalstaaten mit Frankreich; Bitte an die Gesandten
um Mitteilung bei gegenteiliger Auffassung bezüglich der Gefahren einer Fortführung des
Krieges mit Spanien bei Frieden im Reich. Trotz der Äußerungen Oxenstiernas Festhalten
an der Forderung nach dem Verbot der Unterstützung Spaniens durch den Kaiser in den
kommenden Wochen unbedenklich; dadurch zu erzielende Vorteile. Zufriedenstellende Auf-
nahme der Rechtfertigung des Abzugs Turennes aus dem Reich durch die Schweden. Be-
gründete Furcht vor einem militärischen Übergewicht der Spanier durch das Fernbleiben
der Generalstaaten vom Feldzug zusätzlicher Beweis für die Notwendigkeit dieses Schrittes.
Entgegen der kaiserlichen Propaganda militärische Stärke der Schweden im Reich zu erwar-
ten . Verweisung der Verhandlungen über die Auszahlung der Subsidien nach Stockholm;
Chanut in extremis zu ihrem Zugeständnis in voller Höhe ohne schwedische Gegenleistung
ermächtigt. Anweisung zu weiterer Unterstützung des Kurfürsten von Bayern. Kein Frieden
mit Spanien durch neue Konzessionen zu erreichen; von diesem geäußerter Friedenswunsch
nur taktischer Natur; Portugal kein entscheidendes Hindernis für den Frieden, sondern Spa-
niens Wille zur Fortsetzung des Krieges. Zu den in der spanischen und französischen Fassung
des Assistenzrechts für Portugal zur Klärung des jeweiligen Rechtsstandpunktes eingefügten
Begriffen: französisches Mißtrauen durch die spanische Formulierung als begründet erwiesen;
Verhandelbarkeit der französischen Version gemäß früheren Anweisungen; Anheimstellung
etwaiger Konzessionen unter der Bedingung ihrer Geheimhaltung. Aufruhr in Casale ohne
Folgen; Verwunderung über den mantuanischen Vorschlag einer sofortigen Übergabe des
Platzes. Beauftragung Chanuts mit Verhandlungen über die Überlassung Benfelds an
Frankreich und die umgehende Fixierung eines Kaufpreises. Zession der Drei Bistümer:
nach französischer Auffassung Lehnsherrschaft über die inbegriffenen Reichsstände durch
die kaiserlich-französischen Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 konzediert; Anwei-
sung zur eindeutigen Klärung der Rechtsverhältnisse im französischen Sinne. Militaria.
Addition : Versicherung der Unterstützung Kurbayerns und aller katholischen und protestan-
tischen Reichsstände für die französische Forderung nach dem Verbot kaiserlicher Hilfe für
Spanien nach Friedensschluß im Reich durch die kurbayerischen Gesandten am Hof. Zu-
rückhaltende französische Stellungnahme zu den Rangstreitigkeiten zwischen Bayern und
Schweden. Äußerungen Rosenhanes gegenüber Trauttmansdorff über angeblich mangelnde
französische Bereitschaft zum Frieden mit Spanien.
Dans les facilités que les ministres impériaux ont aportées à tout ce que
les Suédois et les protestans ont désiré au préjudice de la religion catoli-
que , Leurs Majestés auront au moins cette consolation qu’aucune raison
politique, ny même le hazart de se brouiller avec leurs propres alliés, dont
la conservation leur est si importante, ne les ont pu empêcher de faire
généralement tout ce qui a dépendu d’elles pour s’y oposer, jusqu’à faire
solliciter par leurs ministres les Impériaux de tenir bon, et leur offrir en
cela toute sorte d’assistances et d’apuy; et à la vérité, il est sans doute que
l’on auroit entièrement sauvé l’évêché d’Osnabruk si le comte de Traut-
mansdorf se fût montré un peu plus ferme et qu’il ne fût point alé si vite à
acorder l’alternative que l’on prétendoit pour un catolique et pour un Lu-
thérien .
Bien qu’il ne reste en aparance que fort peu de choses à ajuster pour ache-
ver le traité de l’Empire, Sa Majesté n’estime pas néantmoins que les
points qui sont indécis soient si tost terminés que Messieurs les Pléni-
potentiaires le croyent. On n’a point d’avis que le sieur Esken qui porte
les dernières intentions de la reyne de Suède à ses ministres, soit encor
arrivé à l’assemblée
ont ordre de faire ne sera pas sitost accomodée, et on aprend de divers
endroits que les prétentions de la Suède sur le point de la satisfaction de
la milice seront sy exorbitantes, qu’il est comme impossible qu’il ne s’y
rencontre des contestations.
Messieurs les Plénipotentiaires doivent seulement prendre garde à une
chose dans leur conduite, qui est qu’ils empêchent de tout leur pouvoir
que dans l’intention que l’on a de faire marcher les deux traités d’un
même pas, il ne paroisse aucune affectation de leur part, mais que les dif-
ficultés que l’on pouroit faire naître viennent de la chose même, et non
pas de nous, parce que rien ne pouroit plus obliger les Espagnols à reculer
leur accomodement avec cette couronne, que s’ils reconessoient que nous
apréhendons de demeurer seuls en guerre avec eux après la conclusion du
traité de l’Empire, et rien ne pouroit aussy convier davantage les ministres
de Suède ou à avancer leur acomodement ou à être fort durs avec nous
dans les conditions de la continuatio〈n〉 de la guerre, que s’ils s’ aper-
cevoient que nous les y voulussions tenir engagés jusqu’à ce que nous
eussions ajusté tous nos autres intérêts avec l’Espagne.
Après tout, il ne semble pas icy que les inconvéniens que lesdits Sieurs
Plénipotentiaires marquent touchant les prétentions que les Suédois pou-
roient avoir à notre égard soient si fort à craindre qu’ils témoignent, puis-
que suposé même que le traité de l’Empire se conclue aujourd’huy et
qu’on ne pût le prolonger avec adresse jusqu’au temps que nos autres
affaires avec l’Espagne pouront être aussy ajustées, on ne voit pas que
cela donne un si grand avantage aux Espagnols, qu’il les mette en état de
souhaiter la continuation de la guerre avec cette couronne, quand même
on n’auroit pu convenir avec l’Empereur qu’il ne les assisteroit directe-
ment ny indirectement, sous quelque nom que ce puisse être, comme
nous avons toujours prétendu.
Car premièrement, il seroit malaisé que de toute cette campagne, les Es-
pagnols puissent en tirer aucune assistance pour la Flandre, la saison étant
déjà si avancée, et en tout cas nous en aurions tout au moins l’équivalent,
ou par le moyen de monsieur le duc de Bavière qui nous assure qu’il nous
donnera lieu de nous prévaloir de la plus grande partie de ses troupes, ou
par celuy de Madame la Landgrave qui nous offre les siennes, et on ne
croit pas que les Suédois nous refusassent bonne partie des leurs, si nous
en avions besoin.
De plus, ce que les Espagnols tiennent à présent dans les Pays-Bas est si
rétrécy, qu’il leur seroit comme impossible d’y loger en quartier d’hyver
plus grand nombre de troupes que celuy qu’ils y ont aujourd’huy, et l’ Al-
lemagne est trop lasse de ces noms de quartiers et de contributions, pour
croire qu’elle eust la charité de soulager les Flamands de cette surcharge
durant la mauvaise saison, quand même elle le pouroit faire, et qu’en cela
elle ne contreviendroit point à ce qui auroit été stipulé par le traité de
l’Empire.
En outre, comme la principale considération qui rent aujourd’huy Mes-
sieurs les Etats, et surtout la province de Holande si favorable au party
d’Espagne, n’est autre que l’envie qu’ils ont de la paix, et l’impression
qu’ils ont que l’Espagne la
la veut point, quant ils reconêtroient à n’en pouvoir douter (comme il
seroit facile alors de le leur faire toucher au doigt) que cette couronne la
désireroit effectivement et que les Espagnols prétendroient profiter de la
paix de l’Empire pour continuer la guerre contre nous, il est à présumer
qu’ils changeroient aussitôt d’inclination, de maximes et de conduite, se
joignant plus que jamais à la France pour contraindre l’Espagne à faire la
paix, ou que n’en pouvant venir à bout, ils continûroient à luy faire la
guerre conjointement avec nous, et aussy vigoureusement que par le pas-
sé ; auquel cas on ne voit pas que les Espagnols eussent grand fondement
d’espérer aucune ressource à leurs affaires par la paix de l’Empire.
Néantmoins, si Messieurs les Plénipotentiaires avoient une opinion con-
traire , et qu’ils jugeassent que la paix de l’Empire venant à se conclure
sans que celle d’Espagne le fût au même temps, elle pust obliger les Espa-
gnols à vouloir continuer la guerre contre nous, et que cela dust être plu-
tôt préjudiciable qu’avantageux à cette couronne, Sa Majesté désire qu’ils
luy en mandent leurs sentimens, et ce qu’ils croyent que l’on puisse faire
pour remédier à ces inconvéniens.
Il semble icy qu’avec quelque froideur qu’ayt parlé le sieur Oxestiern,
témoignant n’être pas esloigné du sentiment des Impériaux sur la diffi-
culté qu’ils font de consentir à ce que nous prétendons que leur maître
ne puisse assister le roy d’Espagne, quand nous tiendrons bon là-dessus,
malaisément ledit Oxestiern et son collègue se porteront-ils à signer la
paix sans qu’on nous y ayt satisfait, et en tout cas, comme c’est un fait
nouveau, on croit qu’ils n’oseroient avoir passé outre et conclure leur
traité séparément, sans en avoir un ordre exprès de Suède pour leur dé-
charge , lequel ne pouvant venir en moins de six semaines, nous ne cou-
rons durant tout ce temps-là aucun hazard à prétendre fermement ce
point-là, et en atandant nous pouvons représenter nos raisons à la reyne
leur maîtresse, et ou nous obtiendrons d’elle qu’elle y défère, ou si elles ne
sont pas considérées, nous serons toujours à temps de nous relâcher
quand ses réponses arriveront à l’assemblée. Cependant cette difficulté
poura avoir produit divers bons effets, car premièrement, nous gagnons
six semaines de temps à prolonger le traité de l’Empire, et comme alors
vraisemblablement les Espagnols se seront détrompés des espérances
qu’ils ont conceues de cette campagne, il nous sera aisé de venir à notre
but de faire marcher les deux traités d’un pas égal.
En segond lieu, il est à croire que l’Empereur dans le doute où il sera de la
réponse qui peut venir de Suède si l’affaire se réduit là, pressera de tout
son pouvoir les Espagnols de s’accomoder avec nous pour trancher tout
d’un coup cette difficulté par ce moyen, et éviter de se voir réduit à la
fâcheuse nécessité ou de ne pouvoir conclure la paix dont ils ont tant de
besoin, ou à consentir de ne pouvoir assister le roy d’Espagne.
Quant à la venue de deçà du maréchal de Turenne avec l’armée qu’il com-
mande , Messieurs les Plénipotentiaires ont déjà mandé que quant ils ont
informé les ambassadeurs de Suède des raisons qui nous forçoient à la
retirer d’Allemagne dans la conjoncture présente, ils ne les ont pas contes-
tées , et n’ont pas témoigné s’en mettre beaucoup en peine. La reyne de
Suède même a fort bien receu ce que le sieur Chanut en a dit, et le sieur
Du Perron
Philippsburg, im Hst. Speyer gelegene Festung am Rhein, südwestlich Heidelberg; am 9.
September 1644 durch frz. Truppen erobert. Frk. bemühte sich um ein dauerhaftes Besat-
zungsrecht in Philippsburg, das ihm am 19. Juli 1646 von Sötern auch für Friedenszeiten
vertraglich zugestanden wurde. Der Ks. räumte Frk. in den Satisfaktionsart. vom 13. Sep-
tember 1646 (Druck: Repgen , Satisfaktionsart., Anhang I, 204–213, hier 208f.) ein ewiges
Protektions- und Garnisonsrecht sowie freie Zufahrt ein; diese Klauseln wurden später als
§§ 76 und 77 in das IPM aufgenommen ( Dickmann , 286f.; HHStD VI, 531f.; Abmeier ,
passim; Croxton , 130f.).
raporté que le général Vrangel ne déclamoit que contre les Holandois et
sur leur mauvaise foy qui nous nécessitoit à en user de la sorte.
On n’a que trop veu par les suites que ce n’estoit pas sans fondement que
nous apréhendions que Messieurs les Etats ne missent point en campagne,
et que les Espagnols, joignant toutes les forces qu’ils ont dans les Pays-
Bas, n’eussent quelque avantage sur nous. L’événement a fait voir que ce
tres de Suède, tant à Stokolm qu’à l’assemblée et à l’armée, ont jugé sur les
simples soupçons que nous avions des inconvéniens marqués cy-dessu〈s〉
que nous devions apeler de deçà notre armée d’Allemagne, l’effet de nos
craintes étant arrivé, justifie bien pleinement la résolution que nous en
avons prise.
Les partisans d’Autriche publient avec l’ostentation qu’ils ont accoutumé
les grands efforts que fait l’Empereur pour avoir cette campagne une ar-
mée considérable. Néantmoins il est aisé à juger que celle de Suède ne sera
pas seulement en état de l’empêcher de faire des progrès, mais de venir à
bout de ce qu’elle voudra entreprendre, puisqu’elle n’aura rien à craindre
des forces de monsieur de Bavière, à qui les nôtres avoient toujours prin-
cipalement été oposées, et que Vrangel peut faire en un besoin joindre à
son corps les troupes de Mortaigne et de Konigsmark, et se servir aussy
de celles de Madame la Landgrave.
Pour ce qui est du subside, qui selon tous les avis que nous avons semble
être ce qui tiendra le plus au cœur des Suédois, on a cru pour diverses
raisons qu’il nous seroit plus avantageux de traiter cette affaire-là avec la
reyne de Suède même qu’avec ses ministres, car outre qu’elle a accoutumé
d’aporter plus de facilité qu’eux aux choses qu’on désire d’elle, on poura
mieux conêtre ses mouvemens, et jusqu’à quel point seroit capable d’aler
le sentiment du refus que nous luy aurions fait dudit subside, afin que
suivant cela nous puissions prendre nos mesures pour nous en exempter
tout à fait, ou pour accomoder la chose et luy donner satisfaction. C’est
pourquoy on a écrit au sieur Chanut
Vgl. zu den jüngsten Anweisungen des Hofes folgende Schreiben: 1) [Brienne] an Chanut,
Amiens 1647 Mai 25; eigh. Konzept: AE , CP Suède suppl. 1bis fol. 201–201’. – 2) [ders.] an
dens., Amiens 1647 Juni 8; eigh. Konzept: AE , CP Suède suppl. 1bis fol. 203–203’. – 3)
[ders.] an dens., Amiens 1647 Juni 15; eigh. Konzept: AE , CP Suède suppl. 1bis fol. 205. –
4) [ders.] an dens., Amiens 1647 Juni 22 (s. Anm. 3 zu nr. 338).
ménager, et qu’il agisse toujours sur le fondement qu’il n’est rien deu de
notre part, puisque les satisfactions des couronnes dans l’Empire sont
ajustées, mais que s’il reconoît que cela puisse dégoûter en sorte l’esprit
Sa Majesté trouve bon qu’il accomode la chose pour ce terme de juin, le
mieux qu’il poura, essayant de retirer en eschange de la Suède quelqu’ au-
tre avantage, et même reconessant qu’il y en eust nécessité absolue, on luy
a donné pouvoir d’acorder entièrement le subside sans insister à d’autre
récompense. Cependant, si Messieurs les Plénipotentiaires se trouvent
pressés là-dessus par les ambassadeurs de Suède, ils les renverront à ce
qui se fera à Stokolm où Sa Majesté a fait savoir
sident , et avertiront de leur côté le sieur Chanut de ce qu’ils estimeront à
propos sur sa conduite.
Sa Majesté a esté très aise d’aprend〈re〉 le soin particulier que lesdits
Sieurs Plénipotentiaires prennent de tous les intérests de monsieur le duc
de Bavière, et désire qu’ils continuent de les apuyer jusqu’au bout, afin
d’obliger ce prince de plus en plus de s’atacher à cette couronne.
On se conforme icy entièrement au jugement que Messieurs les Pléni-
potentiaires font, qu’il ne serviroit de rien pour l’avancement de la paix,
de nous relâcher en la conjonct〈ure〉 présente dans les points qui sont
encor indécis, et que cela ne feroit qu’enorgueillir nos parties et les rendre
plus difficiles à traiter et à conclure. Il se voit même aujourd’huy claire-
ment que non seulement depuis qu’ils ont signé les articles de leur acco-
modement avec les Provinces-Unies , mais dès qu’ils virent jour à pouvoir
porter les députés de Messieurs les Etats de faire ce coup, jamais ils n’ont
eu une bien véritable intention de faire la paix avec cette couronne, et
toutes les avances et les démonstrations qu’ils faisoient de la souhaiter
n’étoient que pour bien imprimer cette croyance auxdits Sieurs Etats, et
les animer contre la France, sur laquelle ils trouvoient moyen par leurs
artifices, et par la corruption de Pau et de Knut, de rejetter le blâme du
retardement; mais en effet ils ont toujours voulu voir si maintenant qu’ils
ont un enemy de moins, le commencement de cette campagne leur don-
neroit ocasion d’en espérer des suites favorables, ce qui est encor très aisé
de juger en ce que plusieurs mois avant le 8 e janvier, qui fut le jour de la
signature desdits articles, nous avions déclaré aux ministres de Holande
que nous nous relâcherions à l’égart du Portugal, et cela n’a pas fait con-
clure la paix, ny devant ny après ladite signature
Ein solches frz. Entgegenkommen war bereits vor Aufnahme der ndl. Interposition ( Sep-
tember 1646) im August 1646 den Mediatoren signalisiert, aber an span. Nachgeben in
anderen Punkten geknüpft worden; vgl. das Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und
Serviens für Ludwig XIV., Münster 1646 August 13 (Druck: APW II B 4 nr. 111). Peña-
randa hatte dieses Angebot dennoch begrüßt; vgl. das Memorandum Serviens für Lionne,
[Münster] 1646 August 14 (Druck: ebd. nr. 114). Die span. Veröffentlichung (angeblicher)
weitergehender frz. Zusagen, Portugal in den Frieden nicht aufzunehmen, sorgte für Un-
mut bei den Franzosen, die auch schon im September 1646 bemängelten, daß Verhand-
lungserfolge ausblieben, welche an das Nachgeben bei den Portugal-Bedingungen ge-
knüpft worden waren; vgl. d’Avaux an Mazarin, Münster 1646 September 10 (Druck:
ebd. nr. 151), und das Memorandum Serviens für Lionne, [Münster] 1646 September 17
(Druck: ebd. nr. 161). Wann die Erklärung über ein eventuelles Nachgeben bei den Por-
tugal -Art. ggb. den ndl. Interpositoren erneuert wurde, konnte aus den publizierten frz.
Korrespondenzen nicht ermittelt werden.
Et à la vérité, il seroit en quelque façon absurde de présumer que si les
Espagnols eussent voulu effectivement la paix, c’est-à-dire qu’ils eussent
cru d’en avoir besoin, parce que ce sera toujours en eux le seul motif de
cette volonté, ils se fussent empêché de la faire pour ne vouloir pas con-
sentir à une simple trefve de six mois pour le Portugal, dont on trouvoit
même des expédiens de convenir sans que ce royaume-là fût nommé, qui
sembloit être leur grand grief. Y a-t-il aparance dans la passion qu’ils ont
de reconquérir ce roiaume, qu’ils n’eussent pas mieux aimé s’abstenir six
mois durant de l’attaquer, qu’en continuant la guerre, se mettre en état
non seulement de ne pouvoir l’ataquer ny de six mois ny d’un an, mais
courir probablement fortune de n’y rentrer jamais?
Après tout, Messieurs les Plénipotentiaires sçavent qu’encor qu’on leur
ayt souvent représenté d’icy les raisons qui nous devoient faire désirer
d’obtenir cette courte trefve, on ne leur a néantmoins jamais ôté le pou-
voir de se relâcher sur ce point-là, le jugeant à propos .
Il semble aussy en la manière que parle le mémoire desdits Sieurs Pléni-
potentiaires , qu’ils n’eussent pas été d’avis de prendre aucune autre pré-
caution sur la faculté que nous voulons nous réserver d’assister le Portu-
gal , que ce qui en est dit dans un article du projet du traité
chicanes que nous font à présent les Espagnols sur ce point, ont justifié
s’il estoit à propos ou non de les faire expliquer de leur intention, quant
ils ajoutèrent ce mot «en deffense», et on estime qu’il eust beaucoup
mieux valu céder entièrement la prétention que nous avions d’assister le-
dit roy, que d’en avoir la faculté en termes ambigus et captieux qui pus-
sent donner lieu à nos parties de rompre là-dessus contre nous avec un
prétexte aparent, dès la première conjoncture qu’ils eussent trouvée com-
mode et favorable pour eux, sans que nous eussions eu moyen de prouver
qu’ils avoient violé le traité, ny d’engager alors dans notre cause ceux qui
seront tenus à le garentir. Il est bien vray qu’on pouvoit s’abstenir dans
l’écrit que Messieurs les Plénipotentiaires ont donné sur ce point aux Mé-
diateurs , de nommer ces mots d’«entreprise» et d’«attaque de places»
qui ont donné tant d’ombrage aux Espagnols, ou qui veulent le faire croi-
re , mais seulement dire, comme il a esté mandé , que le roy de Portugal
disposeroit ainsy qu’il aviseroit pour le bien de son service des troupes
auxiliaires de France en la manière qu’il a esté cy-devant pratiqué, quand
cette couronne a autresfois assisté Messieurs les Etats et divers princes
d’Italie contre l’Espagne, qui est tout ce que nous prétendons.
Quant à ce que lesdits Sieurs Plénipotentiaires disent que si on prend là-
dessus quelque tempérament, il faut qu’il soit tenu fort segret [!], comme
par le mémoire précédent Leurs Majestez s’en sont entièrement remis
sur eux, ils n’auront qu’à prendre bien garde que ce qu’ils résoudront en-
semble ne puisse être sçu de personne.
L’émotion arrivée dans Casal, dont les ministres de Mantoue ont parlé à
Messieurs les Plénipotentiaires, n’estoit rien, et les soldats qui la firent
n’avoient autre dessein que de se faire payer de quelques prests qu’ils
s’estoient imaginé qu’on leur retenoit. Les Espagnols ont voulu prendre
depuis cette ocasion pour gagner le comte de Mereurin
croire que nous avions eu dessein de le sortir de la place, mais il s’est
moqué de leur artifice, et a escrit icy des lettres en vray homme d’ ho-
neur , témoignant être fort piqué contre les enemis qu’ils eussent fait un si
mauvais jugement de luy.
On s’est estonné icy de la proposition que les ministres de Mantoue ont
faite en cette rencontre auxdits Sieurs Plénipotentiaires, que Sa Majesté
remît dès à présent Cazal, en tout ou en partie, entre les mains de leur
maître. Ils peuvent leur dire que Sa Majesté n’est pas en disposition de
faire autre chose que ce qui s’est traité, qu’on continûra les mêmes soins
qu’on a pris jusqu’ic〈y〉 pour la sûreté de cette place, et qu’elle sera plus
assurée à monsieur de Mantoue que si luy-même la gardoit.
On écrit au sieur Chanut sur l’afaire de Benfeldt, afin qu’il convienne
dès à présent avec la reyne de Suède que cette place nous demeure si on
peut l’obtenir par le traité, et qu’il en ajuste le prix en même temps,
voyant bien que si on tarde à l’arrêter, après la chose faite, il nous en
coûteroit cher. Il sera bon que Messieurs les Plénipotentiaires luy man-
dent aussy de leur côté ce qu’ils estimeront à propos sur ce point, et luy
fassent sçavoir ce qui s’y passera dans l’assemblée.
Le sieur Servien a envoyé icy la copie d’une lettre qu’il a écrite à Mes-
sieurs les Plénipotentiaires sur le notable préjudice que nous pourions re-
cevoir , si nous laissions passer ces mots de «districtus temporales» que les
Impériaux ont ajouté touchant la cession que l’Empereur fera à cette cou-
ronne des Trois-Evêchés. On a toujours entendu icy que l’Empereur cé-
deroit en sorte les Trois-Evêchés qu’il ne s’y réserveroit rien, sous quel-
que prétexte que ce pût être, et que la France entreroit pleinement dans
tous les droits qu’il a eus jusqu’icy, même sur tous les vassaux qui rele-
voient immédiatement de l’Empire. Sa Majesté désire donc que l’on insis-
te pour faire concevoir la chose en termes qu’elle ne soufre aucun doute
ny ambiguïté, ce qui ne peut être pris pour nouveaut〈é〉 de sa part, après
ce qui a esté convenu par l’acte fait le 13 septembre de l’année dernière
Die ksl.-frz. Satisfaktionsart. vom 13. September 1646; Druck: Repgen , Satisfaktionsart.,
Anhang I, 204–213 (das Zit. findet sich ebd. , 206 in dem mit Primo einsetzenden Absatz:
Dort heißt es cognomines statt hoc cognomine in unserer Druckvorlage; auch differiert
die Zeichensetzung von derjenigen, die wir entsprechend unserer Vorlage wiedergegeben
haben; lediglich nach episcopatus wurde in unserem Text ein Komma getilgt, das sich nur
in unserer Druckvorlage, nicht aber in den anderen Überlieferungen befand).
qui porte en termes exprès: «supremum dominiu〈m〉, iura superioritatis,
aliaque omnia in episcopatus Metensem, Tullense〈m〉, et Virodunensem,
urbesque hoc cognomine, horumque episcopatu〈um〉 districtus, et nomi-
natim Moyenvicu〈m〉, eo modo quo hactenus ad Romanum spectabant
Imperium, imposterum ad coronam Galliæ spectare debeant».
Et Messieurs les Plénipotentiaires avoient mis à côté de cet article l’ anno-
tation suivante
Vgl. die halbbrüchig geschriebene Reinschrift der ksl.-frz. Satisfaktionsart. vom 13. Sep-
tember 1646 mit kommentierenden, teilweise chiffrierten Marginalien der frz. Ges. ( APW
II B 4 Beilage 1 zu nr. 159; zur Überlieferung vgl. auch Repgen , Satisfaktionsart., 204f.),
hier die Anlagekopie Ass.Nat. 276 fol. 154–162’, Zitat fol. 154’.
difficulté, les commissaires de l’Empereur voulant excepter les fiefs des
ducs, princes, comtes, barons et gentilshommes qui se trouvent enclavés
dans les Trois-Evêchés, et qui ont été jusqu’icy en la sujétion immédiate de
l’Empire , voulant qu’ils y demeurassent; on a eu une autre difficulté sur le
mot ’districtus’ auquel les Impériaux vouloient qu’on ajouta ’temporales’
ou ’temporales dominii’, mais après une longue contestation, nous avons
obtenu qu’il demeureroit comme il est, ce qui establit entièrement le droit
du Roy, non seulement sur les dépendances du temporel des évêques, mais
encor dans les lieux où s’estend leur jurisdiction spirituelle».
On a trouvé ces remarques fort à propos pour justifier que c’est un point
déjà décidé, et que tant s’en faut que les Impériaux puissent se plaindre
que nous prétendions rien de nouveau en cela, que nous avons grand sujet
de crier contre leur mauvaise foy qu’ils veuillent faire révoquer en doute
ce qui a esté arresté après de longues contestations.
Unsere beiden Marschälle in Flandern, deren Truppen sich in vorzügli-
chem Zustand befinden, haben Anweisung, sich bis zur Ankunft Turennes
zurückzuhalten, mit der in spätestens vier bis fünf Tagen zu rechnen ist.
Die Spanier haben Lens erobert
macht gute Fortschritte.
Addition au mémoire cy-dessus dudit 22 juin 1647
Depuis ce mémoire écrit jusqu’icy, on a veu les députés de Bavière , et
leur ayant été parlé de la difficulté que font les ministres impériaux de
consentir que l’Empereur s’oblige à n’assister point le roy d’Espagne, la
paix de l’Empire étant faite, sous quelque nom que ce puisse être, ils ont
témoigné que leur maître a toujours été d’avis que l’Empereur n’en fît
aucune difficulté, et que l’un d’eux, par son ordre, en a diverses fois
parlé au comte de Trautmansdorf, outre ce que monsieur de Bavière en a
souvent écrit à l’Empereur même; qu’en cela, nous aurons favorables
tous les princes et états de l’Empire tant catoliques que protestans, non
pas tant pour la satisfaction de cette couronne, quoyqu’ils la considèrent
extrêmement, que pour leurs propres intérêts, ne pouvant voir qu’avec
peine que l’Empereur s’embarassât de nouveau dans les guerres étrangè-
res , et se ressouvenant que tous les malheurs de l’Empire ne luy sont ar-
rivés que pour la part qu’il a voulu prendre dans les caprices et injustices
des Espagnols, qui sont les mêmes qu’il est question encor aujourd’huy
d’assister.
Lesdits députés ont parlé icy fermement sur le différend qui est entre la
couronne de Suède et l’électeur leur maître pour la séance dans les assem-
blées des états de l’Empire, témoignant qu’il hazarderoit plutost tout que
de céder jamais sur un point où il y va de son honneur, et qu’il a emporté
sur le roy d’Espagne, avec qui il a eu de grandes contestations pour ce
même sujet. On leur a répondu faisant parêtre grand déplaisir de cette
mauvaise rencontre, et leur disant les raisons qui nous empêchoient de
pouvoir prendre party, particulièrement le démeslé étant avec nos alliés,
mais que nous contribûrions de tout notre pouvoir pour faire entendre
leurs raisons aux ministres de Suède, et pour accomoder la chose avec
satisfaction commune, à quoy nous les priyons d’aporter de leur part les
facilités possibles.
Nous avons avis de bon lieu que Rosenham, résident de Suède à Munster,
a dit en un discours au comte de Trautmansdorf, qu’il estoit assuré que la
France ne vouloit pas la paix avec l’Espagne
Diese Stellungnahme könnte abgegeben worden sein in einer der Unterredungen zwischen
Rosenhane und Trauttmansdorff vom 1., 9. oder 17. Mai 1647; dabei wurde auch über die
frz.-span. Verhandlungen gesprochen, die Stellungnahme Rosenhanes wird aber in den
publizierten Akten von keinem der beiden erwähnt; vgl. zu Termin und Gegenstand ihrer
nachweisbaren Unterredungen APW II A 6 nr. 84 und APW II C 3 nr.n 206, 211, 218.
cet homme n’a pas beaucoup de bonne volonté pour cette couronne, et il
est remis à Messieurs les Plénipotentiaires de luy en faire quelque petit
reproche, ou de dissimuler, ainsy qu’ils le jugeront plus à propos.