Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
338. Brienne an Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Juni 22
Amiens 1647 Juni 22
Kopien: AE , CP All. 100 fol. 343–346’ = Druckvorlage; Ass.Nat. 273 fol. 341–342’. Druck:
CDI 83, 306–310 (spanische Übersetzung). Teildruck: Hudita II, 125.
Unzufriedenheit mit den unklaren Stellungnahmen der Gesandten auf die ihnen unterbrei-
teten Anfragen. Hoffnung auf Meinungsumschwung bei den schwedischen Gesandten be-
züglich des von Frankreich geforderten Verbotes kaiserlicher Hilfe für Spanien anläßlich
ihrer Visite in Münster; im Falle ihrer Unterstützung wirksamer Druck auf den Kaiser wahr-
scheinlich . Hervorheben der französischen Unschuld am Ausbleiben des Friedensschlusses.
Erneute Kritik an der zurückhaltenden Antwort der Gesandten auf die ihnen vorgelegten
Fragen. Lehnsnahme des Elsaß nicht als neue Forderung, sondern als Ausdruck französischer
Mäßigung zu betrachten; keine Bedenken gegen eine Präzedenz der Schweden vor Frank-
reich (sehr wahrscheinlich: auf Reichsversammlungen); deren Einlenken gegenüber Bayern
trotz einer solchen Konzession unwahrscheinlich. Erneute Betonung der französischen Be-
reitschaft zum Nachgeben gegenüber Spanien bei den Forderungen nach Waffenstillstand für
Portugal und Restitution der Lütticher Enklaven; Erzielung anderweitiger Vorteile hier-
durch wünschenswert. Klagen der mantuanischen Gesandten über den niedergeschlagenen
Aufstand in Casale gegenstandslos. Militaria. Neuigkeiten aus England und Rom; weitere
Verfolgung des – wenngleich wenig aussichtsreichen – Plans einer italienischen Fürstenliga.
Abreise La Thuilleries nach Den Haag. Sehr positiv verlaufende Gespräche mit den kur-
bayerischen Gesandten am Hof; Reise Croissys nach Frankreich statt nach Bayern. Keine
Zugeständnisse an den Gesandten Rákóczys im Falle seines Eintreffens bei Hofe. Militaria.
Je pourrois et devrois me dispenser de vous escrire puisqu’il m’est impos-
sible de rien adjouster au mémoire du Roy qui servira de response au
vostre du 10 e du courant . Et néantmoins il faut que je vous descouvre
ce que j’ay pensé sur les affaires dont vous nous avez escrit, sous cette
condition que ce qui vous paroistra dans cette lettre ne vous donnera au-
cun sujet de croire ny que je veuille enchérir ny rien diminuer dudit mé-
moire . Aussy ne me porteray[-je] à vous escrire que pour vous faire re-
marquer qu’on s’est beaucoup peiné sur ce qui vous devoit estre mandé,
et que s’il vous eust pleu vous ouvrir sur deux poinctz sur lesquelz vous
aviez estez consultez, vous auriez donné beaucoup plus de satisfaction à
Sa Majesté qu’elle n’en a eu de vostre retenue, car bien qu’elle demeure
couverte et prétextée d’un respect, quelquesfois les maistres désirent que
leurs serviteurs s’ouvrent à eux et quand ils les en requièrent, c’est, ce me
semble, leur tesmoigner beaucoup d’estime et de confiance.
L’arrivée à Munster des ministres de Suède vous semble une preuve con-
vainquante qu’ils ont eu des ordres très préciz de leur royne de mettre la
dernière main à l’ouvrage de la paix. Je le veux croire comme vous, bien
que sans les avoir eus, ils s’y pourroient estre portez d’eux-mesmes. Mais
j’en conclueray une autre chose et j’espère que l’événement vous le fera
veoir, qu’ilz se rangeront de vostre costé pour porter les Impériaux à ce
que vous désirez d’eux, puisque leur royne, affectant en toutes rencontres
de faire veoir qu’elle est touchée des intérêtz de la France, ne voudroit
qu’elle demeurast exposée à soustenir les armes de l’Empereur comme
auxiliaires de celles d’Espagne, contre lesquelles elle prévoit bien que
nous aurons encores à combattre, puisque l’artiffice des Espagnolz, et
leur esloignement de la paix, et l’infidélité des Est〈ats〉, ne luy sont pas
cachées et je m’asseure que dez que vous aurez pris la peine d’escrire à
monsieur Chanut pour demander des ordres à ses ministres et qu’il aura
pu faire connestre à cette majesté la justice de nostre demande, qu’elle
aura dépesché à ses plénipotentiaires, lesquelz ne peuvent soustenir avec
raison la prétention de l’Empereur; et quand on en conviendroit avec eux,
il resteroit tant de difficultez pour justiffier que ce secours ne seroit que
de l’archiduc et de forces levées dans les pays héréditaires, que pour ne
donner lieu à une nouvelle guerre, la raison et la prudence veulent que
l’Empereur y renonce. Et, de fait, ce n’a sceu estre sa première pensée,
puisque comme il vous en peut souvenir, il a demandé que les deux traic-
te 〈z〉 s’avançassent et sans que celuy d’Espagne fust conclu qu’il ne pré-
tendoit point d’accommodement avec la France. S’il persistoit en cette
pensée, estant justiff〈ié〉 aux Suédois combien nous sommes portez à
nous accommoder, ils seroient obligez ou de presser l’Empereur pour
presser les Espagnolz, que sy pour avancer le repos de l’Allemagne il vient
à changer, les mesmes Suédois sont obligez de luy faire veoir l’ impossibi-
lité qui se trouve, ou du moins les inconvéniens, à mettre en pratique ce
qui est prétendu par ses ministres. J’escris présentement au résident Cha-
nut
sur cette matière tout ce que vous luy ordonnerez, et de son zèle et de son
adresse toutes choses sont à espérer.
En un endroit de vostre mémoire, vous dîtes que Sa Majesté a donné tant
de tesmoignage de sa modération, que les députez de l’Empire en ont esté
ravis, en un autre que les Espagnolz sont si esloignez de conclurre que ce
seroit augmanter leurs espérences que de se relascher; partant on doit con-
clurre que vous recognoissez qu’il n’a pas tenu à Sa Majesté que la paix
généralle ne soit arrestée, et comme c’est une vérité constante, nous avons
de la joye que vous l’ayez remarqué, qui espérons que vous l’insinuerez si
fortement à tous les députez qui sont à Munster qu’ilz la publieront, soit
que Dieu permette que les affaires pour lesquelles vous y estes s’achèvent
promptement ou que les difficultez qu’y apporteront les Espagnolz les
esloignent. La crainte que vous en avez est alléguée pour excuse de ne
vous point déclarer maintenant sur ce que vous estes enquis. Pardonnez-
moy si je vous dis que dans le temps que l’on travaille moins, l’on doit
s’occuper à s’examiner soy-mesme affin que sy l’on a trop prétendu, on
forme la résolution de se modérer, ou bien sy on n’a désiré que ce qui est
juste, on se munisse de raisons pour le deffendre.
Il seroit bien surprenant que l’Empereur publiast que ce seroit une nou-
veauté au traicté sy la France à qui l’on a cédé l’Alsace en toute souverai-
neté , se contentoit de la relever de l’Empire; à mon sens, nouveauté se
doit prendre quand on augmante ses conditions, mais les diminuant, c’est
un effect de modération qui ne peut estre assez louée. Ce que vous dîtes
qu’il seroit malaisé d’obtenir la préséance sur la Suède, à qui la pluspart
des princes l’ont cédée, c’est bien quelque chose à considérer, mais Sa
Majesté qui ne feroit pas difficulté de céder aux électeurs, n’en auroit
non plus à l’esgard des autres princes, et se contenteroit aisément de la
séance ordinair〈e〉 des landgraves, et comme les ducs de Poméranie
l’avoient au-dessus des landgraffs
Die Sitz- und Stimmordnung war zwischen Pommern und den Lgf.en von Hessen-Kassel
und Hessen-Darmstadt umstritten; auf dem WFK hatte man sich daher, auch mit anderen
Reichsständen, auf ein interimistisches Alternationsschema geeinigt, wonach Pommern ab-
wechselnd vor und nach den Lgf.en votierte (demnächst dazu: APW III A 3.3 Anm. 22 zu
nr. 95); vgl. des weiteren Anm. 8 zu nr. 320.
entre en leurs droitz en jouisse, et ce seroit une raison pour y engager Sa
Majesté sy elle pouvoit estre persuadée qu’à son exemple la Suède voulust
modérer ses prétentions, et donneroit volontiers ce tesmoignage d’ affec-
tion à la maison de Bavières. Mais il seroit difficile que les Suédois dont la
hauteur est connue prissent aujourd’uy cet exemple; et s’estans départis
de la presse qu’ilz vous faisoient de cela mesme, est une marque qu’ils se
sont avisez que pour précéder tou〈s〉 les princes de l’Empire, il faut em-
pescher que le roy de France soit du nombre.
Cela est de si petite conséquence qu’on n’a pas estimé y devoir davantage
insister; et l’on s’est si souvent déclaré envers vous du peu d’attachement
qu’on avoit à obtenir une trêve pour le Portugal et la restitution des places
du Liège , qu’il seroit superflu d’en faire plus de mention, seulement re-
commander à vos prudences que du relaschement vous tiriez quelque ad-
vantage comme de la déclaration des Espagnolz que les choses connues ne
sont point révoquées en doute, et qu’on sousmettra au jugement de Mes-
sieurs les Estatz les seulz poinctz dont on ne se pourra accorder.
Pour peu qu’eussent différé les ministres de madame de Mantoue de vous
faire des plaintes de ce qui est arrivé à Casal, ils eussent eu ordre de s’en
abstenir. Une émotion de nulle conséquence réprimée, et le chastiment
des coupables, a fait veoir que Sa Majesté n’en souffre point d’impunie.
Unsere Armee in Flandern wartet auf die Erlaubnis, den Feind angreifen
zu dürfen, woraus zu schließen ist, daß dieser unmittelbar nach dem Ein-
treffen Turennes in die Defensive gedrängt werden wird; Turenne sollte
am 16. in Metz sein und seinen Marsch dort nicht unterbrechen.
Nachrichten aus England: Entführung des Königs durch die Armee des
Parliaments und mögliche Unterstützung für ihn aus Schottland; aus
Rom: feierlicher Empfang des französischen Gesandten .
Je luy ay escrit de continuer la poursuite de la ligue, selon les erremens
qu’avoit pris monsieur l’abbé de Saint-Nicolas, et pour ce regard d’ exé-
cuter tout ce que vous luy manderez; mais les ministres de Sa Majesté qui
sont de par delà, comme à Venise , seroient trompez sy le Pape et la Ré-
publique y donnent leur consentement.
Ce jourd’uy monsieur de La Thuillerie est party pour Hollande, dez mar-
dy les députez de monsieur l’électeur de Bavières furent admis à l’ au-
diance de Leurs Majestez. Leur envoy en cette cour est une exclusion des
prétentions de l’Empereur, et ils déclarent si ouvertement l’obligation que
cette altesse professe avoir à cette couronne qu’il y a lieu de croire qu’il
désire s’engager dans son service. A présent qu’ilz ont finy leurs visites,
nous les escouterons s’ils ont quelque chose à nous proposer, et les choses
seront impossibles qu’ils pourront demander sy elles ne leur sont accor-
dées . Je seray soigneux de vous tenir advertys tant de ce qu’ilz auront
proposé que de ce qui leur aura esté respondu. J’eusse souhaitté que mon-
sieur de Croisic eust esté en Bavières selon les ordres qu’il en avoit receus,
mais ayant extraordinairement pressé la permission de passer par la
France, on ne la luy a pas voulu reffuser.
Sy cest envoyé du Transilvain dont vostre lettre fait mention y vient,
nous le verrons et nous l’escouterons, et c’est bien à mon sens le fruit
qu’il recueillera de son voyage, car le grain qu’on donne à son maistre se
trouve semé en une terre si légère qu’il n’y sçauroit lever, et quand il fait
rechercher ou la France ou la Suède, c’est à dessein de donner de la
jalousie à l’Empereur pour améliorer ses conditions, sans estre touché
du désir de faire quelque chose qui tourne à l’advantage de la cause com-
mune .
[PS] Militärische Nachrichten aus Flandern: Kampfeswille der französi-
schen Generäle, Zurückweichen der Feinde.