Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
328. Brienne an Servien Amiens 1647 Juni 15
Amiens 1647 Juni 15
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 397–403 = Druckvorlage. Kopie: Ass.Nat. 273 fol.
339–340 (mit unvollständigem PS).
Zu den Verhandlungen mit Spanien über die Assistenz für Portugal: Verweis auf Beilage 1.
Unentschlossenheit der Generalstaaten bezüglich der ihnen angetragenen Rolle des Schieds-
richters zwischen Frankreich und Spanien zu verurteilen. Mißverständnis der Generalstaaten
im Hinblick auf Serviens Vorschlag einer französisch-niederländischen Vorabsprache über
die an Spanien zu stellenden Bedingungen zwecks ihrer späteren gemeinsamen Durchset-
zung jenen gegenüber. Geringe Hoffnungen auf Prinz Wilhelm II. von Oranien und Furcht
vor seiner Mutter. Mögliche Abreise Serviens aus Den Haag im Falle des Eintreffens spa-
nischer Gesandter; Bitte um Stellungnahme zu damit verbundenen Fragen. Niederländisch-
portugiesische Verständigung äußerst unwahrscheinlich. Geringe Glaubwürdigkeit des von
Servien berichteten Gerüchts spanisch-portugiesischer Separatverhandlungen und der angeb-
lich dem König von Polen dabei zukommenden Rolle. Bitte um Unterrichtung über den
Umfang der durch die Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer zedierten Territorien
und Rechte sowie über die staatsrechtliche Stellung der Abtei Lützel. Militaria.
Je vous envoye le double d’un mémoire du Roy qui est adressé à mes-
sieurs voz collègues, de la lecture duquel vous apprendrez qu’on leur re-
met l’auctorité entière |:d’adjuster avec les Espagnolz ce point de Portugal
depuis un sy long tems débatu:|. Il fault advouer que les Espagnolz po[i] n-
tillent trop |:et que pour voulloir limiter le secours, ilz ont eu intention
d’en priver le roy de Portugal ou d’avoir un prétexte de rompre:|, et en
l’une et l’autre ilz font paroistre beaucoup d’injustice, puisqu’ilz recher-
chent de nous couvrir de honte, ou nourrissent la pensée de rentrer en
guerre. Ilz seront contrainctz de se déclarer, et le public cognoistra qui
procède sincèrement, ou la France, ou l’Espagne, pour avancer la paix.
Il fault convenir avec vous qu’il ne se peult rien ajouster aux irrésolutions
de Messieurs les Estatz; je ne les condamne pas d’avoir peine à se déter-
miner s’ilz doibvent reffuser ou accepter l’honneur qui leur est offert,
mais bien de consommer tant de tempz à en délibérer, |:n’ayant point
d’excuse légitime au reffus à cause des extrêmes:| obligations dont ilz
sont redevables à la France, et sans l’offenser, ilz ne sçauroient songer
d’auctoriser leurs plénipotentiaires à estre juges de ses différens s’ilz n’en
tiennent excluz Pau et Knut, car quand ilz les croiroient innocens, il suffit
que l’une des parties ayt taxé un juge de corruption avec fondement pour
l’exclurre de la cognoissance de son procès.
L’acquiescement à remettre à leur arbitrage, et ce que vous leur avez pro-
posé , a deub faire comprendre à Messieurs les Estatz qu’on est persuadé
de leur vertu, et qu’on ne cherche qu’à terminer les affaires qui empes-
chent le repos public, et selon mon sens, ilz ont mal pris celuy de voz
paroles, qui ne peuvent faire entendre qu’on prétend que la France et les
Provinces-Unies imposent de loy aux Espagnolz, mais bien que leur
union e[s]t telle que sans avoir ajusté la satisfaction des deux Estatz, l’on
ne peult se promettre la paix.
|:J’espère moins de la conduite de monsieur le prince d’Orange que je ne
crains celle de sa mère, car il a des desseins opposez aux nostres et quand
il seroit disposé à les embrasser, son pouvoir n’est pas encor sy estably
que ses intentions soient suivies et elle en nourrit de sy mauvaises et s’est
acquis assez de part sur plusieurs des députez des provinces pour pouvoir
causer beaucoup de mal. Sy elle croyd excuser son voyage de Spa pour ce
que sa santé l’oblige de le faire, sy Pennaranda s’y treuve, j’en laisse le
jugement aux sages et je ne voudrois pour la convaincre de l’avoir con-
certé avec ce comte que ce qu’il met en fait pour en destruire l’oppinion:|;
et rien ne me console de ce qu’elle suit le mouvement de son affection que
ce que vous avez ajousté dans vostre lettre, et qu’il sera désormais assez
difficile |:qu’elle couvre celle qu’elle a pour l’Espagne, ce qui la décrédi-
tera envers les provinces:| et envers les particulliers qui font profession de
quelque honneur.
C’est, ce me semble, trop m’arrester sur son suject, ayant à vous dire que
sur le doubte que vous avez proposé |:du voyage de Penaranda à La Haye,
accompagné de Brun:|, il fust dit qu’on avoit encores du tempz pour vous
prescrire ce que vous auriez à faire si à l’advance vous n’aviez pris résolu-
tion |:de retourner à Munster, ce qu’on ne vous prescript point:|, et dont
vous estes en pleine liberté, asseuré que dans peu de jours monsieur de La
Thuillerie sera en chemin pour Hollande. Trouvez bon que sans en avoir
eu ordre, je vous fasse une question et que je vous prie par l’intérest que
vous prenez au service du Roy de la résoudre: |:je demande s’il seroit
honneste qu’en un mesme tems, on vît dans la cour de Hollande des mi-
nistres des premiers roys de l’Europpe, et comme recherchans cette répu-
blique naissante d’amitié:|. Je demande aussy si en la conjon[c]tur〈e〉 pré-
sente des affaires, |:l’esloignement de celuy de France ne donneroit pas
lieu à l’autre de prendre l’entière confiance de Messieurs les Estatz, et sy
l’adresse du résident Brasset se trouvant seul:| sur les lieux, seroit suffi-
sante pour empescher ce mal. De ce que vous déterminerez sur ce qui est
cy-dessus escrit, on pourra former une bonne résolution, et vous ordon-
ner |:de demeurer ou désemparer, soit avant ou aprez l’arrivée de mon-
sieur de La Thuillerie:|.
Il eust esté à désirer pour le roy de Portugal que les Hollandois se fussent
expliquez avec ses ministres de ce qu’ilz vous ont fait entendre, et ledit roy
bien conseillé n’eust pas deub faire difficulté de consentir à ce qui luy estoit
demandé, mais à présent |:que les Hollandois ont arresté leurs conditions
avec leur commun ennemy et qu’ilz le voyent résolu à poursuivre à toute
outrance ce roy, je tiens qu’ilz présument de recouvrer ayzément les places
qui se sont souslevées:|, et comme vous le remarquez très prudemment, ilz
font advancer divers propos pour descouvrir les sentimens qu’on a, |:sans
estre d’intention d’effectuer ce qui les fait mettre en avant:|.
Il ne fust pas jugé debvoir estre fait grande réflection sur le dernier poinct
contenu en vostre lettre puisqu’il passe pour constant |:que le roy de Po-
logne a peu de part avec celuy d’Espagne et Dieu voulût qu’il se trouvât
quelque tempérament qui assurât la condition du roy de Portugal:|; mais
comme il s’est monté sur le trosne et que les vœux des grandz et des
petitz du royaume y ont concouru, il s’est obligé à s’y maintenir, et de
sa condition establit celle des autres, car légitime possesseur ilz sont en
obligation de le suivre, |:injuste usurpateur ilz sont tombez dans la rébel-
lion :|. Pourtant il sera tousjours de vostre prudence d’approfondir ce qui
vous a esté avancé, affin d’en pénétrer le vray.
Je vous supplie au cas que monsieur de Longueville et monsieur d’Avaux
respondent aux mémoires que vous leur avez envoyé sur le suject des
éveschez , de m’en faire part et de m’expliquer si vous estes en pensée
que le désistement qui nous en a esté fait
couronne tous les lieux de leur estendue auquel l’Empereur estoit reco-
gnu . Sy vous estes dans ce sentiment, vous croyez que:| les baillages d’ Alle-
magne qui font partie de la Lorraine nous sont cédez, puisqu’ilz sont du
diocèze de Thoul |:et de la souveraineté de l’Empire:|. Je vous vœux ad-
vouer que ç’a esté ma première pensée, |:mais que du depuis j’en ay
changé, ne pouvant croyre que la jurisdiction spirituelle d’un évesque
sur un païs acquiert le droict souverain à celuy auquel l’évesché est cédé:|.
Ich bitte Sie um Stellungnahme zum Problem der staatsrechtlichen Zuge-
hörigkeit der Abtei Lützel .
[PS] Militärische Nachrichten aus Lérida. Turenne wird morgen in Metz
eintreffen.