Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
319. Mazarin an Servien Amiens 1647 Juni 8
Amiens 1647 Juni 8
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 367–369’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 44
fol. 199–201’; auf 1647 Mai 7 datiert.
Empfangsbestätigungen für nr.n 289 und 296. Auf militärischem Gebiet seit dem Eintreffen in
Amiens verfolgte Ziele; große Hoffnung auf den Einsatz Turennes in den Niederlanden. Ge-
wünschtes Attestat der Niederländer zur Assistenz Portugals. Zustimmung zur Proposition
Serviens an die Generalstaaten zum französisch-niederländischen Garantieabkommen (= Bei-
lage 1 zu nr. 294) und seinen mündlichen Erläuterungen; Aufforderung zu ostentativer Beto-
nung der französischen Nachgiebigkeit in dieser Angelegenheit; nur beschränkter Nutzen ei-
ner Ausdehnung der Garantie auf Katalonien. Von Spanien in den Niederlanden gezahlte
Bestechungsgelder bescheidener, als von Servien angenommen; schwierige französische Fi-
nanzlage . Mögliche Anmietung von Schiffen für die französische Marine durch Servien. Bitte
um Eruierung der weitergehenden Ambitionen Prinz Wilhelms II. von Oranien. Überein-
stimmung mit der von Servien nach Münster übersandten Kritik der kaiserlichen Fassung der
Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer. Vielleicht Zugeständnis der von den General-
staaten gewünschten Bestätigung, nicht gegen die Bündnisverträge mit Frankreich verstoßen
zu haben. Nicht festgestellte Identität der Person, die dafür verantwortlich ist, daß der Inhalt
von Serviens Depeschen an den Hof in Holland bekannt wurde; Zusicherung künftiger grö-
ßerer Geheimhaltung. Finanzangelegenheiten. Bedauern des Abreisegesuchs Longuevilles;
diesem dennoch stattgegeben. Landesverräterische Kontaktaufnahme eines unbekannten
französischen Edelmannes mit den Spaniern; Bitte um Feststellung seiner Identität.
J’ay receu cette sepmaine deux de vos dépesches des 26 et 28 e , la première
par Champfleury et l’autre par l’ordinaire.
Vous aurés pu recognoistre par toutes mes dépesches précédentes que ma
principale application depuis que nous sommes icy a esté de |:borner les
progrès des ennemis au siège d’Armantières:|, ce que je pense qui nous
aura réussy, et |:d’empescher qu’on ne hazardast rien mal à propos:|, pour
la mesme raison que vous touchés, de |:ne perdre pas en un moment toute la
fortune d’une longue guerre:|, d’autant plus que |:nous n’avions à attendre
que quinze jours, dans lequel temps monsieur de Turenne arivera et rendra
infaillibles les choses qui ne pouvoient lors estre que doubteuses:|.
C’est un grand mal que |:il ayt tant tardé:| et je sçay bien que vous ne m’en
tiendrés point coupable. Je veux espérer que dans la suite cela produira un
bon effect, en ce que les ennemis |:auront recognu qu’ilz ne pouvoient pas
nous faire grand mal mesme sans sa venue, et le voyant après ariver avec
une armée entière, de surcroist composée des meilleures troupes qui
soient en l’Europe:|, il ne se peut que |:les leurs ne perdent tout courage,
voyant le peu de moyen qu’elles auront de résister:|. Et j’ose vous respon-
dre que |:nous ferons alors tous les progrès que nous vouldrons entre-
prendre :| et j’y adjousteray que |:ce seroit à ce coup que les Espagnolz
seroient entièrement chassez des Pays-Bas sy Messieurs les Estatz vou-
loient , satisfaisant de leur costé à ce qu’ilz sont obligez, faire un sy beau
présent à monsieur le prince d’Orange que de luy donner moyen d’ acqué-
rir en une campagne plus de gloire que n’en ont acquis ses ancestres en
plusieurs années:|.
S’il n’y a pas moyen d’obtenir des Holandois |:qu’ilz donnent la déclara-
tion touchant l’assistance du Portugal aux termes que nous désirons:|, et
qu’ilz ne veuillent |:certifier que la partie qui nous regarde sans vouloir
dire l’aultre que les Espagnolz y ont consenty:|, il me semble qu’il nous
seroit plus nuisible de l’accepter en cette forme que de ne l’avoir point du
tout. Car |:après les contestations qui se sont formées sur ce poinct, les
Espagnolz pourroient faire croire à la pluspart du monde qu’ilz n’ont ja-
mais donné les mains à cette assistance:|. Il est question de sçavoir au-
jourd ’huy s’il|:z y consentent ou non, et de les en faire déclarer, et s’ilz y
consentent comme l’on nous en 〈a〉 souvent asseurez de leur part, quelle
difficulté peuvent faire Messieurs les Estatz de certifier une chose qui est,
qui ne les engage à rien de plus, et qui facilite la paix qu’ilz souhaittent
avec tant de passion:|?
Nous avons veu l’escrit que vous avés donné pour la garentye , que Leurs
Majeste〈z〉 ont fort approuvé |:et loué toute la conduicte que vous avez
tenue pour vous en expliquer, quoyqu’elle n’ayt pas produict d’abord
l’effect qu’on pouvoit en attendre:|. Il faudra voir quelle response viendra
des provinces sur ledict escrit, et Sa Majesté désire que |:s’il est nécessaire
p〈our〉 avancer la paix, vous facilitiez encore davantage cette garentie:|, et
surtout que vous fassiés en sorte que |:chacun en ayt cognoissance affin
qu’on voye de plus en plus de quel pied la France marche à la paix:|.
Il est sans doute qu’il est plus advantageux pour nous, quand mesme il n’y
auroit d’autre raison que |:de satisfaire l’esprit des Catalans, que Mes-
sieurs le〈s〉 Estatz soient obligez de rompre pour la Catalogne:|. Mais
avec cela, supposé que |:nous n’eussions la guerre que de ce costé-là et
que la rupture ne s’ensuivist point dans les Pays-Bas, ou qu’y rompant,
Messieurs les Estatz rentrassent aussy en guerre:|, je tiens, pour les raisons
que j’ay autresfois mandées , que |:ce ne seroit pas le plus grand malheur
qui pust ariver au royaume de demeurer en guerre avec l’Espagne dans la
Catalogne:| et que nous pourrions y avoir beaucoup d’avantage, d’autant
plus qu’il ne seroit pas difficile de |:porter Messieurs les Estatz à nous
donner les secours pour ce pays-là que vous avez demandez pour l’Italie:|.
Je vous puis asseurer que les louanges que vous donnés aux Espagnolz
pour |:les grandes distributions d’argent qu’ilz ont faictes sy à propos
parmy les Provinces-Unies:|, ne leur sont deues qu’en ce qu’ilz |:ont aul-
tant avancé leurs affaires par des promesses de récompense que s’ilz
avoient desboursé de l’argent effectif. Le comptant a esté fort modique
et:| peut-estre |:moindre que ce qu’on vous avoit donné pouvoir de distri-
buer , recognoissant quelque utilité manifeste à le faire:|, et je vous prie de
croire que |:sy on n’a faict davantage de nostre costé, ce n’est pas mesnage
comme vous le nommez, mais impossibilité:|.
Wenn Sie die Möglichkeit sehen, drei Schiffe zur Verstärkung unserer Ma-
rine anzumieten, sollten Sie sie wahrnehmen und das hierzu nötige Geld
vorstrecken. Dies hat allerdings nur dann Sinn, wenn die Schiffe bis Ende
Juni in Toulon sein können. Ich mache Sie im übrigen darauf aufmerk-
sam , daß ein Händler aus Amsterdam ein neues Schiff mit einem von
Peñaranda ausgestellten Paß nach Spanien schickt.
Monsieur de La Thuillerye est retourné aujourd’huy à Paris pour huict
jours sur la nouvelle qu’il a eue d’un de ses enfans
Die 1647 lebenden Kinder La Thuilleries konnten nicht namentlich ermittelt werden; doch
ist bekannt, daß er einen Sohn hatte, der 1632 in Venedig getauft wurde ( Granges de
Surgères III, 266f.), und daß er bei seinem Tode 1653 mehrere Kinder hinterließ ( DBF
IX, 147; zur Familie La Thuillerie vgl. auch ABF I 606, 415). Nach La Thuilleries eigener
Auskunft handelte es sich hier um seinen erkrankten Sohn, der sich bald wieder von seiner
Krankheit erholte; vgl. La Thuillerie an [Brienne], Paris 1647 Juni 14; Ausf., mit eigh. PS:
BNF Clairambault 409 fol. 246 (Eingang in Amiens laut PS fol. 247’: 1647 Juni
15).
Je vous prie, avant que quitter le lieu où vous estes, de |:sonder adroicte-
ment monsieur le prince 〈d’Orange〉 pour recognoistre s’il seroit capable
de songer à entreprendre quelque chose de grand pour sa fortune et pour
rehausser sa maison:|. Il est bon d’estre informé de ce qu’on peut se pro-
mettre de |:son esprit:| parce que l’on prend après mieux ses mesures dans
tant de rencontres qui arrivent chaque jour, et chacun void que |:il n’a pas
moins de subjet d’estre mal satisfaict de la province de Hollande que
nous-mesmes:|.
Nous n’avons point veu icy ce papier dont vous parlés dans la lettre à
messieurs vo〈z〉 collègues touchant |:la cession que nous doibt faire
l’Empereur des Trois-Eveschez:|. Les considératio〈ns〉 que vous faictes
sur |:le mot «districtus temporales» que les Impériaux y on〈t〉 mis:| sont
très judicieuses et importantes, particulièrement à l’esgard de |:ce que la
maison de Lorraine peult avoir sur lesdictz éveschez:|. On n’en escrit
point à Muns〈ter〉 parce qu’on suppose que messieurs vos collègues y
remédieront sur ce que vous leur avés représenté. Cependant vous pour-
rés y insister et, si la chose ne se faisoit p〈as〉, en donner advis icy, afin
qu’on en envoye des ordres exprez.
Si Messieurs les Estatz mettent présentement en campagne, ou qu’ilz nous
accordent la garentye que nous demandons, et qu’ilz nous assistent en-
suite à faire conclurre la paix aux Espagnolz, comme il a esté mandé , on
ne devra pas fai〈re〉 difficulté de |:leur accorder la déclaration qu’ilz sem-
blent vouloir prétendre de nous, ou en faire insérer une clause dans le
traicté:| s’ilz le désirent, |:par laquelle il soit recognu que de leur part il
n’a esté faict aucune contravention aux traictez d’alliance
pas aussi que ne mettans point en campagne, ou nous refusans la garentye,
ilz |:ayent la hardiesse de nous demander une semblable déclaration:|.
Je ne puis juger qui faict sçavoir en Holande les choses que vous escrivés
icy; on prendra garde de plus près à l’avenir à celles qui devront demeurer
secrettes.
J’ay escrit à Paris pour sçavoir si messieurs des finances avoient faict
payer les pensions de monsieur de Vigfort , et si cela ne se trouve faict,
je les feray advancer de mon argent.
Depuis que vous m’avés escrit sur la debte du marquis de Gesvres , le
malheur a voulu que ny le père
Wenn die Identifizierung in Anm. 14 richtig ist, handelt es sich um René Potier comte (ab
1648 duc et pair) de Tresmes (oder Trêmes) (1579–1670), seit 1611 einer der vier capitaines
des gardes du corps du Roi, lieutenant général au gouvernement de Champagne, seit 1619
chevalier des ordres du Roi, seit 1629 conseiller d’Etat ( ABF I 851, 284; Zedler XXVIII,
1877; Moréri V, 948; Mazarin , Lettres II, 1059; DBF XV, 1413).
trouveray quelque moyen de leur faire parler à la campagne où ilz sont;
sinon, à la fin de ce mois, ilz viendront servir leur quartier, et je pourray
porter plus de coup leur en parlant moy-mesme.
|:Monsieur de Longueville m’escript et demande congé pour venir faire un
tour en France sur ce qu’il:| ne croid pas, à ce qu’il dict, qu’il y ayt ap-
parence que |:la campagne estant commencée, la paix se puisse faire avant
cet hyver:|. Cela m’embarasse un peu, à cause du |:mauvais effect que sa
retraicte produira dans toute la crestienté et dans la France mesme où l’on
croira d’abord:| infailliblement |:qu’il ne fault plus rien espérer de la paix:|
parce qu’autrement |:ledict sieur duc, après le long séjour qu’il a desjà
faict, n’auroit pas voulu laisser à d’aultres la gloire d’achever cette grande
œuvre:|. Avec cela, je n’ay pu me résoudre à |:le presser de demeurer. Je
me contente de luy représenter tous les inconvéniens , concluant:| pour-
tant |:que s’il veult passer par-dessus, il sera en son entière liberté de le
faire:|.
Je vous diray en grande confiance que j’ay eu advis de bon lieu qu’il |:est
depuis peu allé un gentilhomme françois treuver les ministres d’Espagne
à Brusselles, pour leur faire des propositions contre le service du Roy:|; et
comme je sçay qu’il |:est venu de Hollande mesme et qu’il a passé dans Le
Sas de Gand:|, je vous prie de |:faire faire exacte perquisition, le plus se-
crètement pourtant qu’il sera possible, pour descouvrir le personnage. Il a
faict ce voyage vers le commencement du mois passé:|.