Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
316. Brienne an d’Avaux Amiens 1647 Juni 8
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Amiens 1647 Juni 8
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 253–255 = Druckvorlage. Kopie: Ass.Nat. 273 fol. 328.
Information über das Rückreisegesuch Longuevilles. Unentschlossenheit Mazarins über die
zu erteilende Antwort. Ablehnende Haltung Briennes angesichts eines möglichen baldigen
Friedensschlusses und der Furcht wiederaufflammender Streitigkeiten zwischen d’Avaux
und Servien. Offenheit Mazarins gegenüber Préfontaine. Bitte um Geheimhaltung dieses
Briefes.
|:Il est difficile de croire que monsieur de Longueville ait pris la résolution
de demander permission de revenir sans qu’il vous l’aye communiquée ou
que vous ne vous en soies apperceu:|, et néantmoins, comme il ne seroit
pas du tout impossible, j’ay jugé vous en debvoir avertir. Il ne m’en a pas
escrit |:mais seulement à monsieur le cardinal Mazarin , qui m’a dit estre
assés combattu:| de ce qu’il luy respondroit.
Je luy dis qu’il n’y avoit pas lieu de condescendre à ce qui estoit demandé
et j’ajoustay que depuis les ordres précis que vous aviez eu |:de ne point
insister ny sur les affaires de Portugal ny sur quelques autres dont les
Espagnolz estoient scandalisez, que je jugeois que la paix estoit en estat
de se pouvoir conclurre et qu’il ne seroit pas juste de laisser priver mon-
sieur de Longueville de l’honneur qu’il y acquéreroit:|.
J’advoue franchement que je fus touché de cette pensée, mais qu’il y en
succédoit une autre que je considérois aussy beaucoup, qui est que le
poidz |:du traitté restant sur vous et monsieur Servien, il estoit à craindre
de voir renaistre vos premières divisions:| et que le public en pâtiroit et la
France en seroit le discours; et d’autant plus estois-je persuadé que j’avois
suject de le craindre, qu’il ne me sembloit pas |:que vous et monsieur Ser-
vien fussiés d’un mesme sentiment sur ce qu’il a négotié à La Haye, car
bien que vostre discrétion ait:| esté assez grande pour le celer et que
mesme vous ayez, mais avec beaucoup de modestie, condamné |:Son Al-
tesse de Longueville de s’estre trop avancée en donnant le projet du trait-
té
qui avoit esté escrit par les Espagnolz sur les articles:|, il paroist néant-
moins |:que vos sentimens sont différens:|.
Si je me trompe, vous m’en excuserez et vous entrerez en considération de
ce qui vous a esté mandé |:par monsieur de Préfontaine, lequel m’aiant
informé de ce qui s’estoit passé entre luy et Son Eminence, j’en demeuray
assés estonné:|, ayant pourtant beaucoup de joye qu’il se fust si franche-
ment ouvert |:audit de Préfontaine:| d’une chose de cette conséquence.
Je pourrois bien me dispenser de vous escrire cette lettre, mais je vous
honore trop pour ne vous pas ouvrir mon sentiment et je suis si modéré
que je ne condamne jamais la retenue d’un tiers, ny ne prétendz de part en
son secret qu’autant qu’il m’en veut bien donner; cette lettre, s’il vous
plaist, |:ne sera communiquée à qui que ce puisse estre, et je ne vous
oblige pas seulement à y faire response:|, mais bien à m’aymer […].