Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
299. Brienne an Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Juni 1
Amiens 1647 Juni 1
Kopien: AE , CP All. 88 fol. 283–286’ = Druckvorlage; AE , CP All. 100 fol. 209–212;
Ass.Nat. 273 fol. 303–304’. Druck: CDI 83, 293–298 (spanische Übersetzung).
Trotz der spanischen Hoffnung auf militärische Erfolge Vertrauen in die eigenen Kräfte;
bald Einlenken der Spanier gegenüber den Mediatoren zu erwarten; Beispiele für ihr hoch-
mütiges Verhalten. Voraussichtliche Einsicht der Niederländer in die Falschheit der Spanier
und die Ehrlichkeit der Franzosen; dennoch angesichts der frankreichfeindlichen Stimmung
in den Niederlanden Unsicherheit über deren mögliche Auswirkungen. Erlaubnis zur Unter-
stützung Portugals von den Spaniern zugestanden; zwischen einem Attestat der Mediatoren
und einer von beiden Vertragsparteien unterzeichneten Urkunde kein wesentlicher recht-
licher Unterschied. Verweis auf die Briefe Serviens; maßgebliche politische Rolle der Frank-
reich abgeneigten Provinz Holland; Blockierung der niederländischen Feldzugsteilnahme
durch diese; bald Eintreffen La Thuilleries in Den Haag und möglicherweise Rückkehr Ser-
viens nach Münster. Erfolgreiche Verhandlungen La Thuilleries mit dem dänischen Gesand-
ten in Paris. Wahrscheinlich Verstimmung Contarinis über die spanische Weigerung, Frieden
zu schließen und damit den allgemeinen Türkenkrieg zu ermöglichen; dennoch keine Zu-
stimmung zum französischen Plan einer italienischen Fürstenliga von seiten Venedigs noch
des Papstes; Sorge des Papstes um den Zustand der portugiesischen Kirche; dennoch aufgrund
seiner Neigung zu Spanien Hilfe seinerseits für den König von Portugal fraglich. Überzeu-
gende Argumentation der Gesandten gegenüber Meinerswijk. Vermutlich Abmilderung der
schwedischen Härte, namentlich gegenüber Kurbayern, auf Geheiß Königin Christinas.
Französische Festigkeit in den Religionsangelegenheiten. Neuigkeiten vom Hofe. Grund des
Verbotes der Beuteeinfuhr in französische Häfen für Schiffe des Königs von England; dessen
Autoritätsverlust.
De vostre despêche du 20 e du passé
Gemeint ist nr. 279. – In ihrem Partikularschreiben an Brienne lobten die Ges. dessen
Antworten an verschiedene ausländische Ges. in Paris, von denen nr. 266 berichtet hatte,
und baten um weitere Informationen zur Erbsache Rehlingen (s. Anm. 14 und 17 zu nr.
266); vgl. Longueville und d’Avaux an Brienne, Münster 1647 Mai 20; Ausf.: Ass.Nat. 277
fol. 521–521’; Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 83 fol. 182–182’ (datiert 1647 Mai 21);
Kopie: AE , CP All. 100 fol. 131–131’ (datiert 1647 Mai 21).
l’une que vous n’avés obmis à passer aucun office qui pust disposer les
Espagnolz à terminer en peu d’heures ce grand ouvrage de la paix, et l’ au-
tre que pour de certains respectz qu’on ne pénètre pas, ilz le veullent dif-
férer , et peut-estre le mettre en hazard pour se flatter de quelques belles
espérances, dont l’esclat est encores si couvert que noz yeux ne le des-
couvrent point, et bien esloignez de craindre, nous espérons de grandes
choses de la continuation de la guerre, et nommément dans cette campa-
gne . Si Armentières est assiégé, il se deffend encores, et leurs forces
s’estant esmoussées à une entreprise de si petite conséquence, et contre
une place de si peu de deffense, lorsque nostre armée n’estoit pas encores
assemblée, à présent qu’elle l’est, que reste-il a craindre?
Cependant Lérida est assiégé, qui vraysemblablement tombera en la puis-
sance du Roy, puisque l’on y void passer continuellement des recreues et
des hommes qu’on a destinez pour l’armée que commande Monsieur le
Prince, et que de la presse que se donne le vice-roy de Naples d’y en faire
passer, il y a lieu d’inférer que les ennemis y sont très foibles. Et je serois
trompé si quelque ordre que ledit vice-roy en aie receu, il se dispose d’y
obéir, voiant un grand mouvement se préparer en Italie
sans aucun engagement, de laq〈uelle〉 la liberté entière nous reste de dis-
poser .
De toutes ces chos〈es〉 on conclut que les excuses que les Espagnolz ont
faittes aux Médiateurs seront bientost suivies de quelque démonstra-
〈tion〉 plus respectueuse, et qu’ils passeront à leur demander pardon, et
certes c’est faire trop les braves que de traitter avec tant d〈e〉 hauteur. En
deux reprises ils l’ont tesmoigné, la premiè〈re〉 en imposant des condi-
tions de l’audience dont ilz estoient recherchez et puis en distinguant en
deux la proposition qu〈i〉 leur estoit portée, car l’une de ces parties qui
est la premièr〈e〉 ne pourroit pas estre considérée comme proposition,
mais plustost l’énoncé d’une chose convenue; et quant à la second〈e〉,
ilz ne s’en devoient pas esloigner, soit parce qu’on acquies〈çoit〉 à ce
qu’ils avoient voulu, et que l’on ne convient de juges q〈ue〉 pour pronon-
cer sur les choses dont on n’a sceu convenir.
Nous tirerons de l’avantage du mauvais conseil qu’ilz ont embrassé, car
Messieurs les Estatz se destromperont de ce qu’ilz avoient peu se promet-
tre d’eux, et connoistront que 〈telles〉 ouvertures ne leur ont esté faittes
que pour les surprendre, 〈et〉 que cette couronne ne se rétracte jamais des
engagemens q〈u’elle〉 a pris, ny ne promet que ce qu’elle veut bien exé-
cutter . Si cette connoissance opérera sur leurs espritz ce que raisonnable-
ment on s’en peut promettre, c’est dont je ne voudrois pas estre caution.
Car les plus sages et les mieux intentionnez ont laissé prendre trop de
crédit aux meschans, et eux-mesmes ne se sont pas assés fortifiez contre
les mauvaises impressions que nostre prospérité donne à un chacun,
comme si l’on devoit envier la fortune d’un allié lequel, pour faire la leur,
a esté prodigue de ses trésors et du sang de ses sujetz; mais c’est un mal où
aisément l’on tombe, et quelque raisonnement de politique semble l’ excu-
ser , ce qui provient qu’on ne les fait jamais à fondz et que l’esprit de
l’homme se préoccuppe aisément et s’arreste aux premières choses qui
luy sont dittes parce que il est plain de jalousie et d’un amour propre.
Relisant vostre mémoire, il m’a paru que nonobstant la mauvaise manière
de procéder des Espagnolz, vous avés emporté quelque avantage puisqu’ils
sont demeurez d’accord que la France pourra secourir le Portugal, et selon
mon foible sens la chose attestée par les Médiateurs est aussy autentique
que si elle estoit signée des parties. Bien entendu que l’acte sera clair, et tel
qu’il fera cognoistre qu’il est dressé d’un commun consentement.
Il seroit superflu d〈e〉 vous mander ce qui est escrit par monsieur Servien,
car com〈me〉 vous estes priez de luy donner part de tout ce qui se passe où
vous estes, il l’a aussy esté d’estre soigneux de vous avertir de ce qu’il négocie
où il est, et souvent il nous fait voir qu’il ne s’en oublie pas en nous envoiant
la copie 〈des〉 lettres qu’il vous a escrittes. Ce qui s’en recueille c’est qu’il y
〈a〉 tousjours à craindre de la mauvaise humeur de la provin〈ce〉 de Ho-
lande et qu’enfin, soit par authorité ou par adresse, elle est en quelque ma-
nière maistresse des délibér〈ations〉, et ne voulant point consentir aux im-
positions extr[a]ordina〈ires〉, elle seule peut empescher de mettre en cam-
pagne , estant impossible aux autres de porter la cottité de celle-là qui su〈r〉
cent paie au moins cinquante-sept. Dans peu de temps monsieur Servien sera
secondé de monsieur de La Thuiller〈ie〉, s’il ne se résoud, laissant les affaires
en si bonne main, 〈de〉 s’en retourner vous trouver, la liberté entière luy
estant d〈onnée〉 de prendre le party qu’il jugera le meilleur, sans autre con-
trainte , sinon que demeurant, d’agir en toutes sortes d〈e〉 rencontres avec
aviés ordre de le faire quand tous trois vous estiez à La Haye.
On eût pressé davantage qu’on n’a pas fait monsieur de La Thuillerie de
partir sans que l’ambassadeur de Dannemark arriva à Paris, avec lequel
aiant eu beaucoup d’habitude, il fut jugé qu’il seroit plus propre que tout
autre pour traitter avec luy, duquel ambassadeur nous restons très satis-
faitz . Et il se peut dire que s’il n’est devenu François, au moins a-t-il re-
lasché du grand engagement qu’il avoit avec les Espagnolz. Et il s’est dé-
claré en sorte du désir et du moien qu’il a de
nous a fait connoistre que l’amitié de son roy n’estoit point à négliger.
Ce qui m’est mandé par monsieur de Grémonville me fait concevoir que
Contareni ne sçauroit jamais pardonner à Peneranda sa mauvaise manière
d’agir, car la République de ses seules forces se deffendant, et aiant avan-
tage sur le Turc, pourroit se promettre de recouvrer au moins ce qu’elle a
perdu en cette guerre, si les princes chrestiens prenoient la résolution de la
déclarer à ce grand empereur, ce qui augmente le prix de l’offre que vous
avez faitte; et je ne sçay comment les Espagnolz se pourront justiffier
d’estre si peu touchez de l’avantage du public et du leur en particulier,
que pour ne se pouvoir résoudre à se désister pour un temps d’une guerre,
ils aiment mieux que la chrestienté demeure exposée à la fureur de l’ en-
nemy commun, ce qui authorise ce que l’on a dit d’eux qu’ils n’ont pré-
sentement de Turc et de More que le roy 〈de〉 Portugal.
Mais toutes ces choses n’ont pas encores porté la rép〈ublique〉 de Venise
à consentir à cette ligue qui doit asseurer la paix, d〈ont〉 monsieur de
Grémonville leur a parlé; et monsieur l’abbé de Saint-Nic〈olas〉 me
mande de Rome que le Pape n’a pas receu sa propositi〈on〉 avec la cha-
leur qu’on s’en devoit promettre, et sous le sentim〈ent〉 qu’il a exprimé
que pourroient avoir les princes d’Italie, il 〈a〉 fait pénétrer le sien, qui est
qu’il doute qu’ils soient pour 〈se〉 vouloir engager à quoy que ce puisse
estre qui ne soit renfe〈rmé〉 dans les seuls intérestz de l’Italie.
En faisant respon〈se à〉 l’un et à l’autre de ces messieurs , on ne s’est pas
oublié de leu〈r〉 faire remarquer que c’est asseurer pour jamais le repos
de l’〈Italie〉 que de mettre un empeschement à l’ambition des deux plus
pui〈ssans〉 princes de l’Europe, et je ne doute point que l’un et l’autre
〈de ces〉 messieurs ne vous participent la response qu’ils auront eue au
mesme moment qu’ils nous l’escriront.
Le Pape a paru trou〈blé〉 du désordre où se trouve l’Eglise de Portugal,
et il ne seroit p〈eut-estre〉 pas impossible de gaigner quelque chose sur
luy à l’avant〈age〉 de ce roy, n’estoit que la partialité qu’il professe pour
l’Esp〈agne〉 et l’engagement qu’il a avec eux l’aveugle et le tient si estroi-
tement lié à eux qu’il s’oublie de ses obligations, crainte de leur desplaire.
Si monsieur de Meinerswich ne se rend à voz raisons, je le trouve bien
difficile, et vous luy avés offert un moien solide et honorable de justiffier
sa conduitte passée.
Ce que vous avez escrit à monsieur de La Court en faveur de Bavière a
pleinement satisfait Leurs Majestez; la dureté des Suédois blesse, mais on
croid que les playes seront moins profondes puisque leur reyne paroist
tousjours disposée à consentir à une juste paix, et qu’elle a pris les avan-
tages qui luy venoient du desgagement de Bavières d’avec l’Empereur, ce
qui nous donne lieu d’espérer qu’elle commandera à ses plénipotentiaires
d’appuier les intérestz de cet électeur.
Il a bien paru par vostre response aux Médiateurs que vous n’abandonnez
point ceux de la religion, et si Trautmansdorff demeure ferme à refuser ce
qui luy est demandé, vous aurés bien de quoy faire valoir voz bonnes
dispositions et voz offices envers les Suédois. Et puisque vous vous re-
mettés au mémoire que vous avés escrit sur le sujet de l’Alsace , trouvez
bon aussy qu’on se remette à ceux que vous avez eus sur ce qui concerne
les avantages de la religion catho〈lique〉 .
Dez jeudy dernier , monsieur d’Orléans est icy, aiant rapp〈orté〉 bon
visage et bonne santé des eaues, et Leurs Majestez en jouissent d’une si
parfaitte en cette ville que c’est beaucoup 〈de〉 consolation à leurs ser-
viteurs . Le mareschal de Villeroy
cile jusques à son reto〈ur〉 qu’on prenne la dernière résolution de ce que
nous ferons; 〈les〉 inclinations sont de s’avancer vers la mer.
Si on nous bl〈asme〉 au lieu où vous estes de ce que nous faisons diverses
deff〈enses〉 aux Anglois qui servent le roy d’amener en noz portz les
prise〈s〉 qu’ils font en mer sur les parlementaires, vous aurez à en
re〈jetter〉 le blasme sur les Espagnolz qui recherchent le parlement
av〈ec〉 tant de bassesse que pour empescher qu’il ne s’unisse contre
no〈us〉, nous sommes obligés de suivre la conduitte qu’on nous re-
proch 〈e〉. Ein Schreiben des Königs von England an das Parlament hat
trotz einiger darin gemachter Zugeständnisse selbst unter seinen Anhän-
gern keinen Beifall gefunden und nur zu seinem weiteren Machtverlust
beigetragen.