Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
289. Servien an Mazarin Den Haag 1647 Mai 26
–/ 289 / [ 319 ]
Den Haag 1647 Mai 26
Ausfertigung (von Champfleury überbracht): AE , CP Holl. 44 fol. 384–386 = Druckvor-
lage . Eigenhändiges Konzept: AE , CP Holl. 41 fol. 329–330. Unterfertigtes Duplikat, nicht
dechiffriert
Verweis auf Informationen durch Champfleury; Regelung der Besetzung des Bistums Oran-
ge ; Gewogenheit Prinz Wilhelms II. von Oranien gegenüber Mazarin. Entspannung des
Verhältnisses Serviens zur Prinzessin von Oranien. Entscheidungen in den Generalstaaten:
Verhinderung endgültiger Beschlüsse zum spanisch-niederländischen Frieden, aber auch ei-
nes Feldzuges der Niederländer. Reise Prinz Wilhelms II. nach Geldern und Overijssel.
Keine Aussicht auf Feldzugsbeteiligung der Generalstaaten; Vermeidung ihres Separatfrie-
dens einziges realistisches Ziel; ihr Abwarten des Ausgangs der Traktate in Münster; mög-
licherweise Waffenruhe zur See mit den Spaniern; Seeland für den Feldzug, aber gegen die
Garantie.
Vostre Eminence apprendra par monsieur de Chanflory l’estat où il a
laissé icy toutes choses. J’ay désiré qu’il |:parlast souvent à monsieur le
prince d’Orange:| affin qu’il pust rendre compte à Vostre Eminence de
|:ses inclinations et de sa manière d’agir:|. Je luy ay faict sçavoir ce qui se
passe dans les affaires que je traicte, dont il dira le détail. Il porte les ex-
péditions pour l’évesché d’Orange que j’ay enfin obtenues, non sans
quelque difficulté que la seule considération de Vostre Eminence a sur-
montées [!]. Monsieur le prince d’Orange tesmoigne grande inclination à
l’honorer, et à faire toutes les choses qui luy peuvent plaire.
Madame sa mère est un peu désabusée des subjetz de plaintes qu’elle fai-
soit |:semblant d’avoir contre moy:|; elle a esté assez habile pour rejetter
sur moy la ruptur〈e〉 d’un arbitrage que |:elle eust eu peine de faire ap-
prouver aux provinces:|. Il a fallu |:pour sa gloire qu’un autre en parust
coulpable, afin que le défault de son crédit ne fust pas recognu. Je l’ay
veue depuis en assez bonne humeur, et je croy bien qu’elle s’apperçoit
qu’elle ne pouvoit prendre cette authorité dans les affaires sans choquer
celle de monsieur son filz, et luy faire beaucoup de préjudice dans le pu-
blic .
La Holande tenant icy:| les députez de toutes les aultres provinces,
croyoit de faire prendre les dernières résolutions pour la négotiation de
Munster |:où, si elle eust esté creue, l’on n’eust pas beaucoup considéré les
intérestz de la France. Le coup a esté heureusement rompu encore pour
cette fois, mais en récompense elle a eu assez de crédit pour empescher
qu’on n’ayt pris une conclusion favorable pour mettre en campagne, ou:|
du moins pour faire une diversion suivant les instances réitérées que j’en
avois faictes. La Zélande et Utrecht avoient donné leur advis selon mon
désir et les traictez d’alliance
qu’elle n’a ny volonté ny pouvoir de le faire. Les aultres quatre ont de-
mandé du temps pour informer leurs supérieurs.
Monsieur le prince d’Orange est allé se faire recevoir et prester le serment
de gouverneur dans les provinces de Gueldres et d’Overissel |:où il se
promet de faire prendre de bonnes résolutions.
On ne peut pourtant sans une espèce de miracle rien espérer pour la cam-
pagne . Tout le bien qu’on peut attendre consiste à empescher qu’on ne
passe outre à la conclusion d’un traicté particulier qui a esté retardé de-
puis cinq mois avec assez de peine. Mais je voy une résolution obstinée à
demeurer sans action en attendant le succès des traictez de Munster:|. En-
cor 〈e〉 y en a-t-il qui veullent qu’on fasse une |:cessation d’hostilitez sur
la mer avec les Espagnolz:|. Quand j’ay sceu que la Zélande dans une
mesme scéance a opiné pour la campagne et |:contre la garentye:|, j’ay
continué |:dans mes appréhensions anciennes que les obstacles ne nous
viennent de nos meilleurs amys qui voudroient bien favoriser la France,
mais qui ne peuvent approuver tout ce qui est capable d’advancer la paix:|.
Il fault presque tousjours se servir de l’eau de départ pour séparer les |: in-
térestz particuliers qui se meslent dans les affaires publiques:|. Ledict sieur
de Chanflory explicquera le reste à Vostre Eminence.