Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
285. Longueville und d’Avaux an Servien Münster 1647 Mai 21
Münster 1647 Mai 21
Verhandlungen mit Spanien: Verweis auf Beilage 1; französischer Vorschlag zu niederlän-
dischem Schiedsgericht; dessen Übermittlung an die Spanier durch Meinerswijk; sein Memo-
randum dazu (Beilage 2); präziseres Memorandum der Mediatoren; Änderungen der fran-
zösischen Gesandten an demjenigen Meinerswijks: Ausschließung der Barberinifrage und der
Exekution des Vertrages mit Monaco von 1635 vom niederländischen Schiedsspruch; Defini-
tion der Elemente der Vertragsassekuration; von den Mediatoren übermittelte spanische
Antwort gemäß Beilage 1; Reaktion Meinerswijks steht noch aus. Erörterung des weiteren
Vorgehens in der Frage des Waffenstillstandes für Portugal; Gründe für und wider die Ver-
wendung der durch den Hof erteilten Genehmigung zum Nachgeben; zunächst Verzicht
hierauf. Hervorheben der aus den unterschiedlichen französischen und spanischen Vorschlä-
gen zum niederländischen Schiedsgericht deutlich werdenden größeren Verhandlungsbereit-
schaft Frankreichs. Einfügung des Junktims zwischen dem französisch-spanischen Vertrag
und dem spanisch-niederländischen in Beilage 2. Beabsichtigte Bitte um Widerlegung der
von Pauw behaupteten Verärgerung Venedigs, Savoyens und Mantuas über Frankreich.
Schriftliche Erklärung Longuevilles und d’Avaux’ an die Mediatoren (deren Attestat zum
französischen Assistenzrecht für Portugal betreffend) auch Meinerswijk präsentiert. Warten
auf die niederländische Reaktion auf Serviens Vorschlag, gemeinsam eine Vorabsprache über
die französisch-spanischen Streitpunkte zu treffen, die an eine niederländische Erklärung ge-
koppelt sein soll, den Krieg fortzusetzen, wenn Spanien das französisch-niederländische An-
gebot ablehnt. Kaiserliche Zessionsvorschläge für das Elsaß (Beilage 3).
PS: Bericht Meinerswijks in seiner letzten Konferenz mit den französischen Gesandten ge-
mäß Beilage 1. Widerspruch zwischen dem Rat Serviens zur Mäßigung in den Verhandlun-
gen und den königlichen Anweisungen, die spanische Furcht vor einer weiteren Erhöhung
der französischen Forderungen zu schüren.
Afin que vous voy[i]és clairement ce qui se passe icy, nous vous envoyons
copie de la relation que nous en faisons à la cour, par où vous connoistrés
qu’en faisant faire |:aux Espagnolz l’offre de remettre nos différens à l’ ar-
bitrage de Messieurs les Estatz:|, nous avons eu pour |:but principal, le
dessein de faciliter vostre négotiation et de nous conformer à:| ce que
vous en avés escrit |:aux provinces :|.
Quand le sieur de Menersvich a esté de retour en ceste ville , nous luy
avons faict sçavoir ce qui se passoit entre les plénipotentiaires d’Espagne
et nous. Et parce qu’il s’offrit promptement à leur porter nostre offre,
nous le priasmes de s’y emploier, estans bien aises qu’un ministre de Mes-
sieurs les Estatz pust estre luy-mesme le tesmoing de la déférence que
nous leur rendions, plus véritable que celle dont les Espagnols ne se sont
servis que pour tascher de nous rendre odieux dans les Provinces. Il mit
aussytost en escrit ce que nous luy disions, et nous envoya son mémoire
dont vous aurés la copie cy-joincte. Vous remarquerez, s’il vous plaist,
qu’il n’a pas esté |:dressé par nous ny à nostre prière:|, mais pour la satis-
faction particulière dudict sieur de Menerzvich et pour soulager sa mé-
moire , encor qu’il soit vray qu’il nous a |:esté communiqué et que nous
y avons faict adjouster quelque chose:|.
Mais parce que les Médiateurs avoient faict un pareil mémoire qui estoit
encor plus esclaircy et plus ample, nous luy avons faict dire par le sieur
Boulanger qu’encor que l’affaire de |:messieurs les Barberins:| n’y fust pas
comprise, l’on voyoit assez qu’elle ne pouvoit |:estre remise au jugement
de Messieurs les Estatz qui ne pourroient:| pas en prendre connoissance à
cause de la qualité de ceux qui y sont intéressez. On luy a dict aussy que
l’exécution du traicté faict avec le prince de Monaco
réservé, mais que pour la restitution de ses biens qui sont au royaume de
Naples et dans les païs de l’obéissance du roy d’Espagne, quoyque nous
estimions la chose sy juste qu’elle ne recevoit pas de difficulté, s’il s’en
faisoit quelqu’une, nous la remettrions au jugement desdicts Sieurs Estatz.
Item, au lieu qu’il |:avoit mis «la seureté du traicté», nous fismes mettre
«les seuretez» en pluriel:|, luy ayans faict dire que cela touchoit divers
poincts comme la ligue d’Italie, la confirmation du traicté de Querasque,
ne pouvoir assister directement ny indirectement le duc Charles et autres
semblables.
Vous verrés par ce que nous escrivons à la cour quelle a esté la response
que les Médiateurs nous ont faicte de la part des Espagnols. Ledict sieur
de Menersvich ne nous en a encor faict aucune; aussy n’a-il esté chargé de
ceste affaire à cause de son absence que longtemps après que les Média-
teurs l’ont eue en main.
Nous sommes empeschés à |:résouldre ce que nous devons faire ensuite,
sçavoir sy nous devons demeurer dans ces termes sans nous ouvrir du
relaschement que l’on nous a donné pouvoir de faire sur la courte trêve
de Portugal:|, ainsy que vous l’aurés veu par le mémoire du 3 may , dont
nous croyons que vous aurés eu le duplicata, ou sy |:nous devons entrer
en négotiation en nous déclarant sur ce poinct:|. D’un costé, nous voyons
que |:cette déclaration affoibliroit l’offre que nous venons de faire:|, et
donneroit prétexte aux Espagnols de publier parmy les provinces que
|:nostre déférence à leur jugement n’est qu’une feinte puisque nous nous
départons de la seulle chose qui en empesche l’acceptation:|.
D’un autre costé, nous considérons ce que vous nous mandez, qu’il faut
|:surtout éviter tout ce qui peult tendre à la rupture:|, et que ceste de-
mande |:d’une courte trêve peult porter préjudice auprès de Messieurs les
Estatz:| qui pourroient dire que c’est une |:nouveauté contre ce qui a esté
cy-devant arresté:| par l’entremise de leurs plénipotentiaires, et que ceste
affaire du |:Portugal:| leur estant désagréable, et eux ne s’y tenans pas |: en-
gagez :|, il seroit |:dangereux de rompre sur cet article:|. Or, il est certain
que demeurans en l’estat où nous sommes, il paroistra que |:la négotiation
est cessée; nous diférerons néantmoins de nous relascher:| du moins pour
quelques |:jours:|, afin de vous donner le temps de l:tirer fruict de nostre
offre dans les Provinces:|. Et puis il se présentera occasion de tesmoigner
que le désir de la paix, et de nous accommoder à tout ce qui la peut pro-
duire , nous |:aura faict enfin relascher sur ce poinct auquel:| les Espagnols
font voir tant d’opiniastreté.
Vous pourrés aussy, Monsieur, faire remarquer à La Haie ce que nous
avons icy dict aux Médiateurs, qu’il y a grande différence de la procédure
des plénipotentiaires d’Espagne à la nostre parce qu’aux poinctz que nous
avons réservez quoyqu’ilz soient quasy tous accordés, et qu’il ne s’agisse
que de la manière de les coucher par escrit, nous offrons d’en traicter icy.
Mais pour ceux que les Espagnols ne veulent pas laisser à l’arbitrage de
Messieurs les Estatz, ils ne veulent pas seulement qu’il en soit parlé, pré-
tendans de les emporter d’autorité sans les mettre ny en négotiation ny en
compromis.
Vous verrés aussy qu’à la fin du mémoire de monsieur de Menersvich,
|: nous avons faict adjouster ces motz:|:«et ainsy conclurre la paix ensem-
ble et en mesme temps avec lesdicts Sieurs Estatz» , qui est l’effect de la
déclaration que vous avés désirée que nous fissions, et de laquelle il ne
s’estoit présenté aucune occasion que celle-cy.
Nous sçaurons des ambassadeurs de Venise, Savoye et Mantoue s’ilz
avouent ce que le sieur Paw publie de leurs plaintes contre nous, et les
prierons de rendre le tesmoignage qu’ils doivent à la sincérité de nostre
procédé envers eux.
Nous sommes bien aises que la déclaration que nous avons faicte à Messieurs
les Médiateurs , dont nous vous avons envoyé copie, soit arrivée sy à propos;
nous avons donné autant de ladicte déclaration au sieur de Menerzvich .
Nous sommes en attente de sçavoir quel succez aura eu l’ouverture que
vous nous avés mandé avoir faicte à quelques-uns des principaux de
l’Estat, |:d’examiner dès à présent toutes les questions avec vous, et:| de
prendre sur chacune les résolutions qui seront trouvées justes et raison-
nables |:de nostre consentement:|, pour les faire sçavoir aux Espagnols en
leur déclarant que c’est le jugement de |:Messieurs les Estatz que s’ilz ne
s’y veullent soubzmettre, l’on sera obligé de continuer la guerre con-
joinctement contre eux:|, ce qui nous semble un moyen fort avantageux,
et n’y a point de doute que par ceste voie, l’on agiroit bien seurement, et
qu’elle seroit beaucoup meilleure que toutte autre.
Nous vous envoyons copie des renontiations que les Impériaux entendent
faire sur l’Alsace, et ce qui nous demeure pour nostre satisfaction. Nous
vous supplions de les voir et de nous y vouloir donner vos bons et pru-
dens advis.
[PS] Le temps ne nous permettant pas de vous faire une seconde lettre,
nous vous envoyons copie de la relation que nous faisons à la cour de ce
que nous a dict le sieur de Menersvich en sa dernière visite .
Vous nous mandés que s’il a esté utile cy-devant |:d’user de quelques me-
naces :|, et d’exaggérer les avantages que nous pouvons espérer dans la
continuation de la guerre, il est |:maintenant très nécessaire de demeurer
dans une grande modération:|, et vous aurez pu voir qu’on ne nous or-
donne rien sy expressément par touttes les dépesches de la cour que de
tenir tousjours |:les Espagnolz en crainte que diférant à accepter les con-
ditions :| ausquelles ils peuvent conclurre aujourd’huy, |:sy noz prospéri-
tez augmentent, l’on augmentera les prétentions à proportion:| jusques-là
que le dernier mémoire porte que nous devons |:avoir ce discours sans
cesse à la bouche:|.
1 Kopie von nr. 279 (Auszüge).
2 AE , CP All. 88 fol. 289–289’: Memorandum Meinerswijks betreffend Gegenstand und
Form des niederländischen Schiedsspruches zwischen Frankreich und Spanien gemäß dem
französischen Vorschlag (frz.), [Münster] s.d., Kopie
In den ndl. Akten findet sich die Kopie eines Entwurfes Meinerswijks: AR SG 8411 fol.
680’–681; darin sind Änderungen und Streichungen angebracht, die nach einem Aktenver-
merk auf fol. 681 in Gegenwart Boulangers auf Diktat Longuevilles und d’Avaux’ hin
erfolgten; die dem Text der Beilage entsprechend überarbeitete Fassung (Kopien in den
ndl. Akten: AR SG 8411 fol. 681–682; AR SG 8411 fol. 144–144’) trägt in allen Kopien
den Vermerk Rapporté 19 mey 1647 par le sieur Boulanger.
3 Kaiserlicher Textvorschlag für zwei Zessionsinstrumente, die Abtretung des Elsaß, der
Drei Bistümer und Pinerolos an Frankreich betreffend, Kopie (fehlt)
Ein solcher Schriftsatz aus dem Mai 1647 konnte weder in den frz. noch in den publizier-
ten ksl. Akten ermittelt werden; vielleicht ist eine frühere Bearbeitungsstufe gemeint. –
Volmar hatte am 6. Dezember 1646 einen Textvorschlag entworfen, zu dem Chigi am
13. Februar 1647 Änderungsvorschläge unterbreitet hatte, die z.T. im IPM/T (vgl. Bei-
lagen 1 und 2 zu nr. 345) berücksichtigt wurden ( Repgen , Salvo iure, 573f., 587ff.).