Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
282. Servien an Longueville und d’Avaux [Den Haag] 1647 Mai 20
[Den Haag] 1647 Mai 20
Duplikate: AE , CP Holl. 44 fol. 346–349 [für Mazarin] = Druckvorlage; Ass.Nat. 277 fol.
541–542’ [für Brienne], Eingang in Amiens nach Dorsal, fol. 542’: 1647 Mai 27.
Empfangsbestätigung. Zu Beginn des französischen Gesamtentwurfes für den Friedensver-
trag mit Spanien genannter Vorbehalt zugunsten der Generalstaaten ausreichend. Entwick-
lung in den Niederlanden besser als befürchtet. Einigung der Provinzen über die in den Pro-
visional -Artikeln vom 8. Januar 1647 nicht berücksichtigten Forderungen an Spanien hin-
sichtlich des Oberquartiers von Geldern, der Meierei ’s-Hertogenbosch, der Forts in Flan-
dern und Westindiens; trotz abweichender Meinung und Protest Seelands gegen diese
Resolutionen Beschluß über die Rücksendung der niederländischen Gesandten nach Mün-
ster . Mögliches Entgegenkommen Hollands bei den Garantievertragsverhandlungen. Dank
für übersandte Beilage. Rat, nach der Rückkehr der niederländischen Gesandten nach Mün-
ster die französische Waffenstillstandsforderung für Portugal als ersten von den Generalstaa-
ten zu entscheidenden Punkt vorzulegen.
Gerade erhalte ich nr. 276. Ich würde Sie nicht der Mühe unterziehen,
mich auf dem laufenden zu halten, wenn es nicht von Zeit zu Zeit nötig
wäre, meine niederländischen Verhandlungspartner vom Gang der all-
gemeinen Friedensverhandlungen zu unterrichten.
Je n’avois point sceu qu’on eust mis à la teste du project délivré cy-devant
aux plénipotentiaires de cet Estat
marquer. Laquelle me paroist suffisante pour respondre aux plainctes
qu’ilz pouvoient faire en me donnant un moyen honnorable de desgager
ma parolle, puisqu’il se treuve ava〈nt〉 mesme que je l’eusse donnée que
vous aviez m〈is〉 à couvert l’intérest de Messieurs les Estatz. Je vous sup-
plie très humblement de ne trouver pas mauvais sy je vous en ay fait tant
d’instances, n’ayant point treuvé en aucun endroit du proje〈ct〉 dont il
vous plust de m’envoyer copie il y a quelque tems , cette clause pleine
de prévoyan〈ce〉 qui est dans vostre lettre, que le traitté ne pou〈rra〉
estre signé qu’au mesme jour que celuy de Messieurs les Estatz. Sans la-
quelle vous pouvez bien juger qu’il eust esté nécessaire de parler en quel-
qu 〈e〉 autre endroit de leur intérest.
Tout le reste de vostre lettre ne m’oblige à auc〈une〉 response, que pour
louer autant qu’il m’est poss〈ible〉 la prudence et la générosité de vostre
conduitt〈e〉. Sy les Espagnolz fundent leurs difficultez sur les espé-
ran 〈ces〉 qu’on leur donne d’icy, peut-estre qu’ilz n’y treuveront pas sy
bien leur compte qu’ilz pensent. |:Ce n’est pas aussi que nous puissions
nous louer de l’affection de Messieurs les Estatz ny:| des résolutions qu’ilz
ont prises, |:mais comme elles ne sont pas aussi si mauvaises qu’on avoit
appréhendé, il semble qu’on a gaigné quelque chose en se garentissant
d’une partye du mal qu’on avoit sujet de craindre:|.
La Hollande, ayant la présidence de l’assemblée la sepmaine passée, a tra-
vaillé avec très grande application à faire résoudre toutes les difficultez
qui avoient jusques icy retardé le traitté de Munster. Toutes les provinces
sont tumbées d’accord ensemble sur les quatre poinctz qu’elles préten-
dent faire adjouster
On fera nouvelle instance pour le Haut-Quartier de Gueldres, mais sy on
ne le peut obtenir, on traitter〈a〉 d’un eschange qui |:ne nous seroit pas
avantageux si par ce moyen Maestricht
Espagnolz, dont les Liégeois sont desjà en grande appréhension :|. Je
|:n’oserois parler de la mairye de Bos-le-Duc, car encore qu’on ayt:| résolu
d’y prendre quelque tempérament, |:il n’est pas tel que la religion catholi-
que n’en reçoive beaucoup de préjudice, dont j’ay un extrême desplaisir.
Mais:| les Espagnolz ayans remarq〈ué〉 que ce poinct comme très sensible
en ce païs estoit capable d’empescher que plusieurs provinces ne consen-
tissent à la paix, ont fait dire secrettement par Philippe Le Roy qu’ilz se
disposeroient à donne〈r〉 contentement à cet Estat sur cet article. |:J’avois
mesnagé, dans une province où:| les advis de la France sont considérez,
d’y faire accepter l’expédient dont il a esté convenu à Munster . |:Mais:|
un des députez de la province ayant cru |:d’obliger madame la princesse
d’Orange en luy disant:| qu’il feroit consentir à quelque expédient sur
cette dificulté, |:elle respondit:| qu’il n’estoit pas besoin de s’en mettre en
peine, et que Philippe Le Roy avoit donné assurance que de la part d’ Es-
pagne , on feroit tout ce que voudroit cet Estat. La résolution a esté d’y
laisser |:les prestres pendant leur vie avec un honneste entretènement:|.
Je ne sçay pas ce qu’on a conclud sur le différend des fortz de Flandres ,
mais pour celuy des Indes Occidentalles, la Zéelande a déclaré de ne pou-
voir consentir à ce qui a esté accordé à Munster . Je croy aussy qu’elle
n’adhère pas à l’oppinion des autres sur le fait de |:la mairye de Bos-le-
Duc:|, et soustient son advis avec tant d’obstination qu’elle proteste par
escrit contre toutes les résolutions qui pourroient estre prises au contrai-
re . Cela n’a pas empesché qu’on n’ayt résolu de renvoyer au premier
jour les plénipotentiaires de cet Estat à Munster .
Il y en a qui croyent que la Hollande, ayant restably cette bonne intel-
ligence entre les provinces sur les différends qui restent avec l’Espagne,
deviendra plus facile dans les intérestz de la France; desjà on m’a fait
parler d’un expédient pour la garentie |:auquel je pourray bien consentir
s’il est accompagné des circonstances que nous avons intérest de dési-
rer :|. Jeudy prochain , je pourray peut-estre vous en escrire avec plus
de certitude.
Vielen Dank dafür, daß Sie mir ein Duplikat Ihrer bewundernswerten
letzten Depesche an den Hof zukommen ließen.
Puisque vous jugez aussy bien que moy que les Espagnolz attendent ce
qui sera résolu par deçà, et que quand vous auriez entièrement accordé le
poinct de Portugal, ilz chercheroient d’autres prétextes pour tirer les af-
faires en longueur, affin de veoir ce qu’ilz pourront avancer avec cet Estat,
j’estimerois très utile, pour |:user de la mesme ruse qu’eux qui remettent à
Messieurs les Estatz par une fausse submission les choses qu’ilz ont envie
de nous céder, de laisser ce poinct de la trêve de Portugal indécis jusqu’à
l’arrivée des commissaires de Messieurs les Estatz afin que ce soit le pre-
mier poinct qu’on remette à leur jugement, et qu’obligez par cette défé-
rence , ilz se rendent plus faciles sur tous les autres:|.