Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
281. d’Avaux an Mazarin Münster 1647 Mai 20
Münster 1647 Mai 20
Ausfertigung: AE , CP All. 83 fol. 170–172 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE ,
CP All. 88 fol. 272–273’; ohne PS. Kopie: AE , CP All. 100 fol. 122–124’.
Postangelegenheiten. Zufriedenstellendes Schreiben Oxenstiernas an Spiering; Freude Ser-
viens hierüber. Dagegen keinerlei Aussicht auf Frieden in Münster; den Mediatoren vor-
getragene Kritik d’Avaux’ an Peñarandas selbstherrlichem Ausschluß der Waffenstillstands-
frage für Portugal und der Restitution der Lütticher Enklaven von jeglicher Verhandlung.
Positive Wirkung des an ein spanisches Nichtangriffsversprechen gegenüber Portugal gekop-
pelten französischen Türkenkriegsangebotes bei den Mediatoren. Militärische Informatio-
nen . Empfehlung einer Pension für Mortaigne.
PS: Bereitschaft Kurfürst Maximilians von Bayern zur Zahlung einer Pension an Pfalzgraf
Eduard.
La lettre dont il vous a pleu m’honorer le 3 e du courant
à Munster que par le dernier ordinaire avec la despêche de la cour du 10 .
Et d’autant que cella est desjà arrivé d’autres fois, et qu’elles viennent peu
seurement n’estans enfermées ny dans le paquet de la cour ny dans celuy
du sieur de Préfontaine, j’ay creu en devoir donner avis à Vostre Emi-
nence .
Monsieur Oxenstiern a escrit
termes que monsieur de Servien en est très satisfait et nous mande que
rien ne luy pouvoit arriver plus à souhait.
L’on ne voit icy aucune disposition à la paix. Penneranda refuse audience
aux Médiateurs, et au bout de six jours, après avoir fait semblant de re-
connoistre sa faute envers eux, il augmente ses prétentions envers nous. Il
vouloit exclurre le Portugal, il l’a dit plusieurs fois, cella est vray, mais il a
déclaré en mesme temps que hors ce point, il estoit prest de traitter et
mesmes d’apporter facilité sur les autres. Maintenant il exclut aussy les
places de Liège, et ce qui est tout à fait altier et desraisonnable, il les ex-
clut d’authorité, sans en vouloir convenir avec nous ny en croire person-
ne . C’est avec cette différence que j’ay fermé la bouche aux Médiateurs;
ils prétendoient qu’il doit estre permis au comte de Penneranda d’ excep-
ter deux pointz de l’arbitrage de Messieurs les Estatz, puisque nous en
exceptons bien cinq ou six.
«Oui, dis-je, il le peut faire et nous n’y trouverons rien à redire pourveu
que les choses qu’il fait difficulté de laisser au jugement desditz Sieurs
Estatz soient terminées icy par la voie ordinaire, comme nous en sommes
d’accord pour celles qui ont esté réservées de nostre part, mais de vouloir
emporter de haute lute deux pointz de grande importence sans les mettre
ny en négotiation ny en compromis, c’est une manière d’agir si particu-
lière que sans doute elle ne recevra pas plus d’approbation dans l’ assem-
blée qu’en a eu la boutade de fermer sa porte à un nonce et à un ambas-
sadeur de Venise».
Il ne se pouvoit rien de mieux ny de plus à propos que |:l’offre faitte au:|
signor Nani |:de rompre avec le Turc pourveu:| que le roy d’Espagne s’ obli-
ge de n’attaquer point le Portugal |:pendant cette guerre-là:|. Les Médiateurs
en sont demeurés surpris, et par ce moien monsieur Contareni a perdu toute
sa force pour nous persuader l’utilité de l’offre que les Espagnolz ont faitte
d’y contribuer deux fois autant que la France. Ils cessent aussy de |:mettre en
doute la bonne volonté de Leurs Majestez pour ce regard:|. Et en somme,
cella m’a donné lieu de leur faire remarquer ce qui est escrit fort agréable-
ment dans l’un des précédens mémoires de la cour, qu’après la paix faitte,
|:il n’y aura rien de plus turc pour les Espagnolz que le roy de Portugal:|, car
comme les Médiateurs disoient que |:cette offre ne sera pas acceptée à cause
de:| la condition que nous y apposons, j’ay répliqué qu’ils voient donc bien
que celle des plénipotentiaires d’Espagne est vaine et frauduleuse, et ne va
pas tant à deffendre la chrestienté qu’à opprimer le Portugal.
|:J’apprens que ceux qui commandent en Flandre ont dessein d’entrer en
Picardie avec de grandes forces, ou pour entreprendre quelque chose au
passage de Leurs Majestez, ou pour piller et ravager à leur veue, ou au
moins pour donner l’espouvante:|. Vostre Eminence peut |:faire cas de
cet avis quoyque je ne doute pas qu’elle n’ayt desjà pourveu à toutes les
choses nécessaires:|.
Le nouveau général de l’armée de Hesse qui est monsieur de Mortaigne
est homme de grand mérite, et qui a tousjours tesmoigné beaucoup d’ af-
fection pour la France. Il s’attend à la mesme pension du Roy qu’avoit
son prédécesseur
Wahrscheinlich Generalmajor Johann von Geyso (1593–1661), der vom Tode des General-
leutnants Gf. Kaspar von Eberstein 1644 bis zur Berufung Mortaignes 1647 (s. Anm. 4 zu
nr. 134) provisorisch mit der Führung des hessen-kasselischen Heeres betraut war ( Rommel
IV, 673); Geyso, der seit 1636 als Offizier in hessen-kasselischen Diensten hervorgetreten
war, zog sich 1647 auf seinen Kommandantenposten in Kassel zurück, wurde aber 1648
wieder als Heerführer zurückberufen und, jetzt auch nominell, lgfl. hessen-kasselischer Ge-
neralleutnant ( DBA I 389, 373).
Langrave. S’il arrivoit que la paix de l’Empire se fist longtemps aupara-
vant celle d’Espagne, ce cavallier mèneroit de belles trouppes au Roy, et
luy pourroit rendre de très utiles services.
[PS] L’affaire du prince Edouard dont vous m’avés commandé de pren-
dre soin est en fort bons termes. Monsieur l’électeur de Bavières m’a fait
dire par ses députez qu’encores qu’il ne luy doive rien, ny à la maison
palatine, il consent, pour le respect du Roy, de luy faire paier tous les
ans quatre mille risdalles et qu’il s’y obligera envers ledit prince et envers
Sa Majesté mesme s’il est besoin.
J’ay agréé cette déclaration, persistant toutefois à ce que le paiement an-
nuel soit au moins de six mille risdales, ce que j’ay fait plus d’une fois avec
fermeté, et j’espère de l’obtenir quoyque le baron de Haselang et mon-
sieur Krebz fassent beaucoup valoir cette libéralité de leur maistre, veu
mesmes qu’elle ne tiendra pas lieu d’aucune partie de l’apennage du
prince Edouard et qu’il aura cella de plus que ses frères.