Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
276. Longueville und d’Avaux an Servien Münster 1647 Mai 17
Münster 1647 Mai 17
Ausfertigung: AE , CP All. 100 fol. 100–104 = Druckvorlage.
Zu den laufenden Verhandlungen in Münster Beilage 1. Übermittlung des französischen
Angebots zum niederländischen Schiedsgericht in den mit Spanien strittigen Punkten an die
Mediatoren; Herausnahme der Waffenstillstandsforderung für Portugal aus diesem Angebot;
daraufhin Zurückweisung einer Visite der Mediatoren durch Peñaranda; deren Bitten um
Verzicht auf die Forderung nach einem Waffenstillstand für Portugal; Beschwerde ihnen ge-
genüber wegen Peñarandas Zurückweisung der Visite; Bestehen auf der Übermittlung des
französischen Angebots, zur Entkräftung der spanischen Propaganda in den Niederlanden,
trotz der von den Mediatoren bekundeten Aussichtslosigkeit. Warten der Spanier auf die
weitere Entwicklung in den Generalstaaten; Stillstand der Verhandlungen in Münster seit
der Abreise Pauws. Beschwerde über die offensichtliche spanische Vorabkenntnis des franzö-
sischen Angebots; deren Zurückweisung durch die Mediatoren. Gründe für die Beschrän-
kung auf eine mündliche Erklärung zum Junktim zwischen den französisch-spanischen Ver-
einbarungen und der spanisch-niederländischen Einigung; dessen mögliche schriftliche Aus-
stellung bei ausdrücklichem Wunsch Serviens. Im Falle der Ablehnung des französischerseits
vorgeschlagenen niederländischen Schiedsgerichts, einschließlich der Frage des Waffenstill-
stands für Portugal, Widerlegung der vorgeblichen spanischen Friedensliebe durch Servien
möglich. Vorgenommener ausdrücklicher Ausschluß Pauws und Knuyts von diesem Schieds-
gericht . Aufenthalt Meinerswijks auf dem Lande; bevorstehende Ankunft Salvius’ und
Oxenstiernas; Anwesenheit Croissys in Münster. Zum Ersuchen Dohnas Beilage 2.
Nous ne vous sçaurions mieux faire connestre ce qui se passe icy qu’en
vous envoyant la copie de la dernière dépesche que nous avons faicte à la
cour. Depuis laquelle nous avons prié Messieurs les Médiateurs de dire
aux plénipotentiaires d’Espagne de nostre part que conformément à ce
que vous avés escrit aux provinces , nous estions prests de remettre au
jugement de Messieurs les Estatz ce qui reste de différend entr’eux et
nous après que les poincts que vous avés excepté auront esté icy ajustés
et couchés par escrit aux termes qu’ils doivent estre. Nous avons seule-
ment estendu et expliqué lesdicts poincts un peu davantage afin d’éviter
surprise et nouvel embarras du costé des Espagnols. Mais nous avons
nommément déclaré qu’entre les poincts que nous offrions de remettre à
l’arbitrage de Messieurs les Estatz estoit celuy de la cessation d’hostilitez
pour le Portugal. Lesdicts Sieurs Médiateurs ayans faict demander en-
suitte audience au comte de Pennaranda, il les a traisnés le mardy
mercredy s’excusant sur quelques remèdes qu’il prenoit, et puis leur aiant
donné heure pour le jeudy au soir, le sieur Brun est venu l’après-disnée
du mesme jour chés Monsieur le Nonce pour dire que dans ce qu’ilz
avoient à négotier de la part des plénipotentiaires de France, il [n’]estoit
parlé en aucune façon de la trefve du Portugal. Monsieur de Peneranda les
prioit de ne se donner pas la peine de l’aller voir puisqu’ils sçavoient bien
ce qu’il leur avoit déclaré tant de fois qu’il ne pouvoit entendre aucune
proposition où il fust parlé d’une trefve pour le Portugal et que ses ordres
ne le luy permettoient pas. Ce que lesdicts Sieurs Médiateurs nous vinrent
hier sur le soir rapporter et nous prier qu’attendu qu’il estoit impossible
de traicter en faisant mention de la trefve du Portugal, nous voulussions
oster ceste partie de nostre proposition, croians que s’il ne s’en parloit
point, on pourroit traicter sur le rest〈e〉 avec espérance de succez. Nous
nous sommes plaints grandement aux Médiateur〈s〉 de la façon d’agir du
comte de Pennaranda qui sans respect de la médiation ne veut pas seule-
ment escouter les propositions qui luy sont faictes, qu’il estoit libre de
faire telles responses qu’il voudroit, mais que de n’escouter pas, c’estoit
une procédure du tout extraordinaire. Pour conclusion, nous les avons
prié de le voir et de luy déclarer que nous demeurions dans l’offre faicte
par vostre dicte lettre aux provinces, et qu’en accordant les poinctz qui y
sont réservés, nous remettrions tous les autres avec ladicte suspension au
jugement et arbitrage de Messieurs les Estatz.
Ils ont répliqué qu’il estoit inutile de faire ceste proposition, sachans bien
que la response seroit qu’on ne pouvoit escouter aucune chose où il
fu〈st〉 parlé de la trefve du Portugal, et nous leur avons dict que nous
désirions d’avoir l’acceptation ou le refus de ceste offre et qu’après nous
verrions quelle résolution no〈us〉 devrions prendre. Vous jugés bien,
Monsieur, |:le dessein que nous avons eu en tenant ferme sur ce poinct,
qui est de désarmer noz parties du moyen qu’ilz ont en main pour nous
rendre odieux:| dans les |:Provinces:|, publians qu’ils leur veulent remettre
leurs différens, et que nous ne voulons pas accepter ce party.
Nous ne sçavons pas quel en sera le succès, mais nous voyons bien la
vérité de ce que vous nous mandés que les Espagnols attendent ce qui
réussira des promesses que leurs partisans leur ont faictes, et croyons
avec vous que sy la Holande parle comme il faut, lesdicts Espagnols de-
viendront plus raisonnables, mais leur procédé nous faict bien voir qu’ils
se tiennent fort assurez |:qu’elle ne le fera pas:|, et nous ne voyons pas par
vos dépesches que vous |:nous le fassiez espérer:|.
Cependant il ne se faict rien icy du tout et les choses sont en mesme estat
que le sieur Paw les y a laissées.
Nous avons encor faict une autre plainte aux Médiateurs de ce que le
comte de Penneranda a pressenty quelque chose de la proposition que
nous les avions prié de luy faire, ce qui paroist par sa procédure. Ils ont
fort assuré que ceste connoissance ne luy est point venue de leur part,
mais que l’affaire estant publique et vos lettres se voyans icy imprimées
il estoit assés facile de descouvrir par là les desseins que l’on peut avoir.
Ce que dessus vous faict bien voir qu’il ne nous a pas esté possible de
donner par escrit la déclaration que vous désirés, car ne traictans rien
avec les Espagnols qui ne veulent pas seulement escouter ce qu’on leur
veut dire de nostre part, ce seroit |:s’attirer de la mocquerie:|. Car une telle
déclaration ne se peut faire que lorsque l’on traicte et que l’on rédige
quelque article ou quelque convention par escrit, de quoy les choses pa-
roissent icy plus esloignées que jamais, mais remettans comme nous fai-
sons ce qui pourra rester de différend à l’arbitrage de Messieurs les Estatz,
cela satisfaict pleinement à ce que vous désirés, et vaut mieux qu’aucune
déclaration que nous eussions pu faire d’ailleurs, puisqu’ils connestront
que nous ne voulons ny ne pouvons rien conclurre sans eux là où une
déclaratio〈n〉 qui ne seroit |:accompagnée d’aucun acte ne seroit pas
seulement hors d’œuvre et à contretemps:| mais pourroit estre mal expli-
quée par ceux qui sont mal affectionnez et qui tournent en mauvais sens
tout ce qui se faict par les ministres de France.
Joinct à cela que lorsque nous délivrasmes le project
sadeurs de Messieurs les Estatz, nous avons mis en teste les motz suivans:
«Project de quelques articles du traicté entre la France et l’Espagne aus-
quelz il pourra estre changé, adjousté ou diminué jusqu’à la signature du-
dict traicté qui se fera à mesme jour que celuy de Messieurs les Estatz sera
signé et non autrement». Sy eux, pour ne poinct donner opinion aux Es-
pagnolz que la France voulût augmenter de nouvelles demandes [!] , leur
ont voulu bailler les articles sans ce titre, il a dépendu d’eux de le faire, et
ne peuvent pas dire que nous ayons délivré nos articles sans y mettre pour
première condition que nous ne voulions rien conclure qu’en mesme
temps et conjoinctement avec Messieurs les Estatz. Depuis n’ayant donné
aucun escrit ny arresté un seul article, nous ne voyons pas sur quoy nous
eussions pu fonder cette déclaration qu’il n’y eust eu encor plus de lieu de
délivrer lorsque nous receusmes vostre première lettre , estans au moins
en ce temps-là en quelque négotiation, qu’à cette heure qu’elle est entiè-
rement interrompue. Mais ce n’a esté que par la précédente que vous nous
fistes sçavoir que vous vous y estiez engagé, vos autres lettres ne nous en
parlans que comme d’un advis dont nous entendions nous servir au moin-
dre article ajusté.
Ce sont les raisons pour lesquelles nous n’avons pu jusqu’icy donner par
escrit ladicte déclaration quoyque nous l’ayons faicte de bouche en par-
lant aux Médiateurs, estans bien résolus que s’il se faict aucun escrit et que
nous commencions de traicter en quelque manière que ce soit que ce sera
la première chose que nous délivrerons; que sy néantmoins vous jugiez
nécessaire de la faire quand les Espagnolz auroient rompu entièrement
avec nous, nous la ferons. Vous voyés que nous prenons assez de soing
de tout ce qui peut servir à vostre négotiation pour pouvoir juger que
nous n’omettons rien de ce que nous pouvons faire avec tant soit peu de
fondement.
Sy les Espagnolz refusent l’arbitrage de Messieurs les Estatz à cause que
nous y joignons la trefve du Portugal, cela vous donne un beau moien de
faire voir auxdicts Sieurs Estatz que toutte la déférence des Espagnolz, et
le désir qu’ilz tesmoignent pour la paix, n’est qu’une fausse apparence
pour les porter à traicter à part avec eux et manquer à la France au lieu
que l’offre que vous et nous avons faicte au nom de Leurs Majestez est
effective et peut produire réellement et promptement la paix. Que d’en
vouloir excepter le poinct de Portugal sous prétexte que les ambassadeurs
de Messieurs les Estatz ont donné parolle de nostre part qu’il n’en seroit
poinct parlé encore qu’il soit très véritable que nous avons tousjours pré-
tendu , en traictant avec lesdicts sieurs interpositeurs, qu’il y auroit cessa-
tion d’hostilités pour quelques mois, que pouvons-nous respondre de plus
raisonnable ny mesmes de plus approchant de l’intention des Espagnolz
que de nous en remettre à ceux-mesmes qu’ilz appellent en tesmoignage?
Ils se font forts de ce costé-là, ilz disent à toute l’assemblée que lesdictz
sieurs interpositeurs le déclareront ainsy par escrit, et nous sommes bien
contens de les en faire les juges. C’est ce que nous avons déclaré aux Mé-
diateurs , et que les Espagnols ne veulent pas ouïr, espérans par là d’éviter
que l’on puisse dire qu’ils aient refusé l’arbitrage de Messieurs les Estatz.
Lorsque nous avons faict cette proposition ausdicts Sieurs Médiateurs,
nous avons exclu nommément de l’arbitrage les sieurs Pau et Knut.
Nous eussions donné advis de tout cecy au sieur de Menerznich, mais il
est allé [aux] champs après ses premières visites, ce qui monstre bien que
ledict sieur de Menerzvich voit qu’il ne se faict rien du tout icy.
Messieurs Oxenstiern et Salvius doivent venir en cette ville la sepmaine
prochaine. Le sieur de Croisy est en cette ville , n’aiant pas receu la dé-
pesche par laquelle nous luy faisions sçavoir l’intention de la cour de
l’envoier vers monsieur l’électeur de Bavières.
Nous vous faisons une lettre à part ainsy que vous l’avez désiré pour ce
qui regarde la maison de Dona. Il est à craindre que la response ne con-
tente pas entièrement, mais pour le moins vous verrez que l’on s’estoit
adressé aux Impériaux premier qu’à nous et qu’on n’a rien obtenu par
cette voie.
1 Duplikat von nr. 271.
2 AE , CP All. 100 fol. 105–105’: Longueville und d’Avaux an Servien, Münster 1647 Mai
17, Ausfertigung.
Wir haben Haslang nachdrücklichst die Interessen des Hauses Dohna vorgetragen; dieser
hat jedoch eingewendet, die Oberpfalz sei vom Kaiser dem Kurfürsten von Bayern über-
lassen worden, daher müsse auch der Kaiser die Entschädigung für die dort befindlichen
Besitzungen des Hauses Dohna tragen. Die gleiche Angelegenheit sei ihm auch schon von
den Kaiserlichen vorgetragen worden. Er werde sich nochmals genauer kundig machen
und auch dem Kurfürsten schreiben.