Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
273. Memorandum Serviens für Ludwig XIV Den Haag 1647 Mai 14
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Den Haag 1647 Mai 14
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 512–515; Eingang in Amiens laut Dorsal, fol. 515’: 1647 Mai
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CP Holl. 44 fol. 266–270.
Zustimmung zur Lagebeurteilung in nr. 258. Reaktion auf den Rundbrief Serviens an die
Provinzen unter den Niederländern, besonders in der Provinz Holland. Bevorstehende Wie-
deraufnahme der Verhandlungen mit den Generalstaaten über das Garantieabkommen so-
wie den Frieden mit Spanien. Unfehlbare Widerlegung der Gerüchte über eine französisch-
spanische Heirat und den mangelnden Friedenswillen Frankreichs. Grund für Serviens Ver-
zicht auf die Nennung der Portugalfrage in der Reihe der von den Generalstaaten nicht zu
entscheidenden Punkte; gleichwohl Ausnahme ihrer vom niederländischen Schiedsspruch be-
absichtigt ; Vorzüge des vorgeschlagenen Verfahrens zur Entscheidung mit Spanien strittiger
Punkte durch die Generalstaaten; dadurch gegebene Möglichkeit, ohne Reputationsverlust
auf den Waffenstillstand für Portugal zu verzichten. Einverständnis der Niederländer mit
der Überlassung aller bis zum Austausch der Ratifikationen gemachten Eroberungen. Not-
wendige Entscheidung der mit Spanien strittigen Fragen durch die Generalstaaten vor der
Rückkehr ihrer Gesandten nach Münster. Absicht, die Behauptungen Pauws über die angeb-
liche Unzufriedenheit aller Alliierten mit Frankreich öffentlich zu diskreditieren.
Quand tout le Conseil du Roy auroit esté jusqu’icy dans La Haye, on
n’auroit pas peu remarquer plus exactement tout ce qui s’y passe d’ impor-
tant où le service de Sa Majesté peult estre intéressé, ny plus prudemment
ordonner tous les remèdes qu’on peult apporter contre les mauvais offices
que les partisans des ennemis taschent de nous rendre.
Leurs Majestez auront peu veoir par mes dépesches précédentes comme
pour prévenir le mal, j’ay travaillé de tout mon pouvoir à désabuser les
peuples des faulces impressions qu’on leur avoit donnée[s], tant sur le
mariage , que sus l’aversion qu’on suppose faulcement que nous avons
à la paix, et sur les aultres poinctz importans qui nous pouvoient faire
préjudice. J’ay d’abord jugé cette précaution sy nécessaire que j’ay esti-
mé , de l’advis de monsieur Brasset et des aultres serviteurs de Leurs
Majestez qui sont par deçà, devoir escrire à toutes les provinces la lettre
dont j’ay cy-devant envoyé la copie , qui n’a pas faict un mauvais effect
quoyque les partisans que les ennemis ont dans la Hollande ayent tasché
de blasmer la voye que j’ay prise, et d’irriter cette province contre moy
comme on verra par un libelle qui a esté publié en mesme temps. On
dict que Pau en est l’autheur, et il y a apparence qu’il a esté faict par
ordre ou par permission secrette de quelques-uns de la Hollande; néant-
moins cet escrip〈t〉 est générallement condemné par tous les aultres, et
n’a eu aucune suite ny approbation dans les assemblées régulières; au
contraire, je sçay que tous les gens de bien ont esté très aises d’estre
informez des véritez importantes qui sont contenues dans ma lettre et
m’en ont faict remercier.
La sepmaine passée ayant esté toute employée aux préparatifs et à la cé-
rémonie de l’enterrement de feu monsieur le prince d’Orange, on me faict
espérer que pendant celle-cy on rentrera en négotiation avec moy, tant
sur la garentie, que sur la paix d’Espagne, et je ne perdray pas la première
occasion qui se présenter〈a〉 favorable pour exécuter soigneusement les
ordres qui me sont envoyez par le mémoire de Sa Majesté affin de
destromper entièrement les espritz par les offres qu’on me charge de faire,
ausquelles je ne m’engageray que selon la nécessité qui m’y pourra
obliger.
Sy après les asseurances qu’on me permet de donner contre les bruictz
du prétendu mariage, il se treuve encor par deçà des obstinez qui le
veuillent croire, il fauldra conclurre que c’est un prétexte qu’ilz cher-
chent de gayeté de cœur et qu’ilz veulent avoir pour se plaindre de la
France que rien n’est capable de leur oster de l’esprit; mais comme en ce
cas ce sera la corruption, la passion ou l’ignorance qui les aveuglera, on
ne doibt pas croire que les sages du pays puissent plus estre de cet advis,
ny que cet Estat soit sy malheureux que les meschants y ayent la princi-
pale authorité.
On ne pourra pas non plus doubter que Leurs Majestez n’ayent un sin-
cère désir de la paix, après l’offre de remettre les poinctz indécis au juge-
ment de Messieurs les Estatz, à la réserve de cinq ou six des principaux
que nous soustenons avoir desjà esté accordez, et que les Espagnolz ne
peuvent aujourd’huy révoquer en doubte sans manquer à leur parolle, ce
qui ne doibt pas estre permis.
Je n’ay excepté que quatre poinctz par ma lettre circulaire à cause que je
n’ay pas ozé parler du Portugal à des peuples qui ont cet intérest fort
odieux, et qui ne vouldroient pas consentir qu’on eust retardé pour cela
leur traicté un seul moment. Il est bien vray que j’ay tousjours excepté
nommément cette affaire en traictant avec les commissaires, et que je
n’ay garde de consentir qu’elle demeure à la décision de Messieurs les
Estatz, tant pour ne pouvoir sans changer et altérer ce qui a desjà esté
concerté, estre mise entre les questions indécises, que parce que c’est un
poinct que nous entendons avoir compris dans le nombre des précau-
ti 〈ons〉 qui doivent asseurer la paix aussy bien que la promes〈se〉 de
n’assister point le duc Charles qui est un article
consenty il y a longtemp〈s〉
Die Annahme legten alle drei frz. Ges. auf dem WFK wie auch die Regierung in Paris,
zumindest seit Mitte November 1646, ihren weiteren Überlegungen zugrunde, obwohl
ein formelles Einverständnis der Spanier nicht erfolgt war (zur Haltung der Ges. vgl.
Tischer , 368, 374; zur Pariser Haltung vgl. das Memorandum Ludwigs XIV. für Longue-
ville , d’Avaux und Servien, Paris 1646 November 16, Druck: APW II B 4 nr. 258). Des-
halb hatten die Spanier in ihrem Gesamtentwurffür den Friedensvertrag mit Frk. vom 24.
Februar 1647 (vgl. Beilage 1 zu nr. 156), hier Art. XXI (im Druck NS IV, 231), die Auf-
nahme Hg. Karls IV. von Lothringen in den Friedensvertrag und die völlige Befriedigung
seiner Ansprüche gefordert. Servien selbst wies seine Kollegen auch in nr. 275 auf die un-
klare Rechtslage hin.
Il est remarqué très prudemment dans le mémoire que cette offre d’en
passer pour tous les aultres pointz par le jugement de Messieurs les Estatz
peult apporter plus d’advantage que de préjudice, et qu’il vault bien
mieux, à l’avenir, en tous ceux où l’on se pourra relascher, de les remettre
à leur jugement que de les accorder sans réserve, affin de praticquer la
mesme ruse des Espagnolz qui pour le diférend d〈e〉 Roses, de Cadaqués
et plusieurs aultres où ilz ont voulu céder, se sont contentez de dire qu’ilz
s’en rapporteroient à Messieurs les Estatz affin de les obliger par cette
déférence aparente.
L’on ne peult pas désapprouver aussy qu’il ne soit aussy sans comparai-
son plus honorable |:en la trêve de Portugal:| d’estre condemnez par nos
amis et alliez à nous en départir que de le faire volontairement, puisque la
réputation obligeroit en quelque sorte de faire comprendre dans le traicté
un prince qui faict aujourd’huy la guerre conjoinctement avec la France
contre un mesme ennemy sy nous ne pouvions nous excuser sur |:la vio-
lance que nos alliez exercent sur nous:| en nous déclarant qu’ilz traicte-
ront sans nous avec l’Espagne, sy la guerre continue pour cet intérest. J’ay
souvent déclaré aux commissaires de Messieurs les Estatz que nous pré-
tendions nous en descharger sur eux envers le monde, et que sans leur
considération nous ne pourrions pas avec honneur faire |:un traicté où le
roy de Portugal ne fust point compris:|.
Dans toutes les conférences que j’ay faictes, on est demeuré positivement
d’accord que les hostilitez ne cesseront qu’à la délivrance des ratiffica-
tions , et que tout ce qui sera pris de part et d’aultre jusqu’en ce temps-là
demeurera à celuy qui en sera lors en possession.
J’ay aussy tousjours déclaré à Messieurs les Estatz et à leurs commissaires
que le traicté ne pouvoit estre conclud qu’à Munster et ilz m’ont tesmoi-
gné qu’ilz l’entendent de la sorte, mais j’avois cru que pour abbréger, les
résolutions pourroient estre prises icy sur toutes les difficultez, après
quoy on s’en irroit à Munster les faire sçavoir aux Espagnolz en leur dé-
clarant que s’ilz ne les acceptent, on leur continuera la guerre, ce qui ne
peult estre faict qu’après que le traicté de garentie aura esté signé, ou du
moins résolu. Sy on portoit à Munster toutes les question〈s〉 indécises,
oultre la grande longueur qu’il y auroit à les examiner, on ne sçauroit par
qui le jugement devroit estre faict. C’est pourquoy sy on finist les affaires
par cet expédient, il fauldra nécessairem〈ent〉 que les résolutions de Mes-
sieurs les Estatz soient prises avant le retour de leurs plénipotentiaires à
Munster.
Leurs Majestez verront par la copie d’une lettre escripte par monsieur
Oxenstiern au résident de Suède qui est icy l’affront public que Pau
reçoit pour les impostures qu’il a débitées à son arivée. Je ne manqueray
pas de faire imprimer cette pièce , en ayant desjà le consentement du-
dict résident, et j’espère de faire bientost publier de semblables désad-
veuz des ambassadeurs de Savoye et de Mantoue de ce que le mesme
Pau a dict icy des pretenduz mescontentemens qu’ilz ont de la France,
ce meschant homme ayant eu l’audace, pour nous rendre odieux, de
publier que tous noz alliez se plaignoient de nous et ne peuvent souffrir
nostre procédé, entre lesquelz il a nommé les ministres de Savoye et de
Mantoue.
2 Ass.Nat. 277 fol. 520: Oxenstierna an Spiering, [Osnabrück] s.d.
In den veröffentlichten schwed. Korrespondenzen ist keine datierte Überlieferung dieses
Stückes nachweisbar. Als terminus post quem ist der 30. April 1647, als terminus ante
quem der 12. Mai 1647 anzunehmen; denn Rosenhane übermittelte Oxenstierna am 20./
30. April 1647 (Druck des Schreibens: APW II C 3 nr. 205) den frz. Wunsch nach einem
solchen Schriftstück, und der Postweg zwischen dem WFK und Den Haag betrug in der
Regel drei Tage.
kopie ; Eingang in Amiens laut Dorsal, fol. 520’: 1647 Mai 20
Auszugskopie: AE , CP All. 83 fol. 158 [= Anlagekopie für Mazarin] .