Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
265. Mazarin an Longueville [Paris] 1647 Mai 9
[Paris] 1647 Mai 9
Kopie: AE , CP All. 100 fol. 60–62 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 83 fol. 129–129’.
Teildruck: Mazarin , Lettres II, 427–429.
Empfangsbestätigung; Konformität der Mitteilungen Longuevilles und der Äußerungen Na-
nis ; Verweis auf königliches Memorandum. Hoffnung auf spanisches Nachgeben in der Frage
des Waffenstillstandes für Portugal durch den Einfluß Trauttmansdorffs; andernfalls Rekurs
auf einen Schiedsspruch der Generalstaaten; dabei Abweisung der französischen Forderung
vielleicht für Frankreich sogar vorteilhaft; Wahrscheinlichkeit eines Friedensschlusses. Fran-
zösischer Einsatz für die katholische Religion trotz seiner erfreulichen Anerkennung durch
Chigi aufgrund des Einflusses Spaniens weder in Rom noch andernorts gewürdigt. Notwen-
dige Sicherung der bereits mit Spanien ausgehandelten Bedingungen im Falle der Übertra-
gung verbleibender Streitfragen an die Generalstaaten. Fürsprache Frankreichs bei der
Pforte zugunsten Venedigs auf nachdrückliche Bitte Nanis hin. Verpflichtung Contarinis
zur Vermittlung eines Frankreich zufriedenstellenden Friedens mit Spanien durch die der
Republik geleisteten Dienste; Waffenstillstandsforderung für Portugal mit seiner und Trautt-
mansdorffs Hilfe wahrscheinlich durchsetzbar.
J’ay receu vostre lettre du 29 e du passé, qui dans les avis qu’elle contient,
et dont je vous remercie, est entièrement conforme à ce que nous dit hier
l’ambassadeur de Venise, ainsy que vous aprendrez plus particulièrement
par la fin du mémoire du Roy , auquel je n’ay rien à ajouster.
J’espère tousjours que le comte de Trautmansdorff aura pu disposer les
ministres d’Espagne à se relascher sur le point de la courte trêve que
nous leur demandons pour le Portugal. En tout cas, nous avons pour en
sortir la voye de l’arbitrage de Messieurs les Estats, et par les raisons que
vous verrez dans le mémoire du Roy, il nous seroit peut-estre plus avan-
tageux d’en estre condamnez, que d’obtenir ce à quoy nous insistons;
ainsy je ne vois pas désormais (si les ministres d’Espagne parlent sincère-
ment ) que rien puisse empescher la conclusion de la paix.
J’ay esté bien aise de ce que vous me mandez que le Nonce connoist et avoue
que Leurs Majestez ont les intérests de la religion catholique en plus grande
considération que les leurs propres, mais je serois bien plus aise d’aprendre
qu’il rendît ce tesmoignage à Rome et ailleurs, où, quoy que nous sçachions
faire, les Espagnols ont tousjours assez d’amis et de partisans pour déguiser
la vérité et faire entendre toutes choses à leur avantage.
Je vous prie de mettre grand soin avec monsieur d’Avaux, en cas que vous
preniez la résolution de remettre à l’arbitrage de Messieurs les Estats le
point de la trêve de Portugal, et les autres desquels vous sçavez que nous
avons desjà résolu de nous relascher à l’extrémité, cela se fasse en sorte, et
avec de telles précautions, que nous ne courions aucun risque imaginable
de recevoir du préjudice dans ceux que nous avons desjà asseuré, et qui ne
doivent point estre mis en controverse.
Il est à propos, Monsieur, que vous sçachiez que l’ambassadeur de Venise
ayant prié le Roy de faire un nouvel office à la Porte en leur faveur, et en
termes bien pressans, on l’a fait en la mesme façon qu’il l’a désiré, et à son
entière satisfaction, et on s’est mesme porté jusque là de faire semblant
que Sa Majesté estoit pressée par tous les autres princes chrestiens de
prendre une résolution sur la guerre que le Turc fait à la chrestienté, et
que refusant de le faire, Sa Majesté courroit fortune de s’attirer leurs ar-
mes sur les bras, à quoy les Espagnols ne s’espargnoient pas, faisant croire
à cause de l’amitié qui a tousjours esté entre cette couronne et la Porte,
qu’elle a quelque part en ses desseins et en ses actions.
Cela, et les continuelles assistances que nous donnons à la République,
qui fait la plus grande partie de ses levées de soldats et de matelots en
France, la promesse faite au roy de Pologne de luy fournir deux cent mil
richdales par an, en cas qu’il rompe la guerre contre les Tartares
position que j’ay faite comme de moy à l’ambassadeur de Venise, luy di-
sant pourtant que j’espérois d’en estre avoué, de rompre contre le Turc,
en cas que les Espagnols s’obligeassent de ne point attaquer le roy de
Portugal pendant ladite guerre, devroit bien porter, ce semble, monsieur
Contareni à employer toute la force de son esprit pour nous faire recevoir
satisfaction dans les points qui restent à ajuster pour l’entière conclusion
de la paix, et avec des termes si clairs et si exprès qu’ils ne pussent estre
sujets à des interprétation〈s〉 diférentes par l’artifice de nos ennemis, veu
que quand mesme nous ne le prétendrions pas, le devoir de bon médiateur
l’obligeroit de s’y employer avec efficace, pour rendre son ouvrage moins
imparfait et plus durable; et il y a grande aparence que s’il veut seconder,
comme il peut, avec son adresse acoustumée, les offices pressans que
vraysemblablement Trautmansdorff fera, pour nous faire donner satisfac-
tion sur le point de la trêve de Portugal, il ne luy sera pas malaisé d’en
venir à bout.