Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
251. Servien an Longueville Den Haag 1647 April 29
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Den Haag 1647 April 29
Duplikate: AE , CP Holl. 44 fol. 213–214’ [für Mazarin] = Druckvorlage; Ass.Nat. 277 fol.
467’–468’ [für Brienne].
Gute Nachrichten aus den niederländischen Provinzen: bekundete Bündnistreue aller Pro-
vinzen mit Ausnahme Hollands und vielleicht Overijssels; ihre Bereitschaft zur Feldzugsteil-
nahme ; innerholländischer Gegensatz zwischen Amsterdam und frankreichfreundlichen
Städten. Konsequenzen dieser besseren Lage für die Verhandlungen mit Spanien. Voraus-
sichtlich Freude Contarinis hierüber.
Aprez ma lettre escritte et mise en chiffre avec le billet qui l’accompagne ,
j’ay eu de bonnes nouvelles de touttes les provinces. Les députez de Hol-
lande y ont esté receus bien différemment de ce qu’ilz prétendoient. Elles
persistent toutes dans les bons sentimens pour la France. Au moins on
m’assure desjà de cinq quoyque nous n’ayons besoin que de quatre. Je
n’ay pas encor receu d’advis certain de celle d’Overissel qui paroissoit
un peu esbranslée, mais je ne doubte point que voyant la constance des
autres, elle ne suive, comme elle a fait jusques icy, un sy bon exemple.
Cela estant, elles proposent de faire toutes six ensemble un effort pour
mettre en campagne, quand mesme la Hollande n’y voudra pas contri-
buer , pour luy faire cognoistre qu’elle n’est pas sy absolument nécessaire
qu’elle pense. On espère mesme que plusieurs villes de Hollande revien-
dront dans l’oppinion des quatre qui ont tenu jusques icy le bon party , et
qu’elles pourront se joindre aux autres provinces qui sont de leur advis,
pour se tirer de la supériorité que celle d’Amsterdam veult exercer sur
elles. En un mot, les espagnolisez ne treuvent pas icy leur compte, et cet
envoy aux provinces qui devoit produire de sy grandes merveilles, ne ser-
vira qu’à faire paroistre leur mauvaise volonté, et leur foyblesse.
Je me resjouis avec Vostre Altesse de ces bonnes résolutions, parce qu’ el-
les contribueront bientost à sa gloire, et que sans doubte les Espagnolz
voyant leurs mesures rompues, et leurs partisans décréditez, feront tout
ce qu’on désirera. Toutes ces bonnes espérances ne doivent pas faire re-
tarder un moment la conclusion du traitté, quand les ennemis se mettront
à la raison, mais elles donnent aussy moyen de ne se presser pas et de tenir
ferme sur les choses raisonnables. Car sy Messieurs les Estatz mettent en
campagne, selon les apparences on fera des progrez inespérez dans les
Païs-Bas, et je sçay qu’en divers lieux, on doibt prendre de grandes résolu-
tions aussytost qu’on verra remuer l’armée de Messieurs les Estatz.
Monsieur Contarini doibt estre bien content de ces nouvelles qui non
seulement avanceront la paix, mais qui donneront moyen d’obtenir une
trêve pour le Portugal pendant le tems que durera la guerre du Turc, qui
est l’unique expédient pour sortir d’affaires honnorablement, et avec
seureté de part et d’autr〈e〉, et pour donner moyen à sa république de
proff〈iter〉 effectivement de la paix.