Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
246. Mazarin an Servien Paris 1647 April 26
Paris 1647 April 26
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 194–196’ = Druckvorlage . Konzept: AE , CP Holl. 44
fol. 102–105. Teildruck: van Prinsterer , 204. Regest: Mazarin , Lettres II, 889.
Empfangsbestätigung. Militaria: Frankreichs Feldzugsvorbereitungen besser, als in den Nie-
derlanden angenommen; erfolgte Rückbeorderung Turennes über den Rhein. Vorsichtige
Beschwerde bei Prinz Wilhelm II. von Oranien wegen der antifranzösischen Aktivitäten
seiner engsten Mitarbeiter. Wohlwollende Behandlung Deschamps’ in Paris; daher keine ne-
gativen Folgen aus seinem Besuch für das französische Verhältnis zur Prinzessin von Ora-
nien zu erwarten. Halbherziges Einvernehmen Prinz Wilhelms II. von Oranien mit Frank-
reich nicht ausreichend. Befriedigende Stellungnahme d’Avaux’ zur Interposition durch
Pauw. Bericht aus Brüssel über Furcht Pauws vor der Ungnade des französischen Königs;
dessen (in Zukunft vermutlich weniger aussichtsreiche) Zusammenarbeit mit den Spaniern;
sein Rat an jene: kein Abbruch der Verhandlungen mit Frankreich, um die Aussicht auf
einen spanisch-niederländischen Separatfrieden zu wahren. Erlaubnis zur Ankündigung des
Rückzuges Serviens aus Den Haag zwecks Beschleunigung seiner dortigen Verhandlungen;
jedoch Vorsicht vor Widersprüchen bei dessen Begründung; auch tatsächliche Abreise in das
Ermessen Serviens gestellt; weiterhin Drängen auf Aufbruch La Thuilleries nach Den Haag.
Lob für die letzten Schriftsätze und Schreiben Serviens; Bitte um weitere Stellungnahmen zu
den Verhandlungen mit Spanien. Bemühen um Auszahlung der ausstehenden Zahlungen an
Wicquefort. Entgegnung auf jüngstes Schreiben Bruns wünschenswert. Besetzung des Bis-
tums Orange (Beilage 1). Militaria.
Eingangsbestätigung für nr. 231 vom 16. April 1647 und Beilagen. – Unsere
Rüstungen für Flandern erscheinen geringer, als sie in Wirklichkeit sind,
weil die aus Katalonien zurückkehrenden Truppen zur Erholung eine
Marschpause einlegen müssen. Turenne hat uns unbemerkt die gewünsch-
ten sechs- bis siebenhundert Reiter nach Lothringen geschickt, die wir nach
Flandern weitermarschieren lassen; et j’espère qu’avant qu’il soit le 10 e de
may, monsieur le prince d’Orange changera le discours qu’il vous a faict
que la France n’est pas en estat de faire de grandz effortz du costé des Pays-
Bas. |:Ce n’est pas que toutes les forces des ennemis pouvans nous tumber
sur les bras, sy Messieurs les Estatz ne mettent point en campagne, nous
puissions d’abord entreprendre de grandz desseins, mais nous les empes-
cherons :| tousjours |:de prendre aulcun advantage sur nous jusqu’à l’arrivée
de monsieur le mareschal de Turenne avec l’armée qu’il commande:|.
On a dépesché trois courriers audict sieur mareschal, l’un sur l’autre afin
qu’il |:repasse le Rhin avec l’armée sans délay, ou:| au moins |:qu’il nous
envoye un des principaux chefs avec la plus grande partie:|. Nous n’en
avons point encore de response, |:et entre vous et moy, je m’apperçois
bien qu’il quitte avec peine l’Allemagne, mais aussy:| je ne doute nulle-
ment que |:malgré la répugnance qu’il a:|, il n’exécute fort ponctuellement
les ordres qu’on luy a envoyez, estant mesme très persuadé d’ailleurs que
|:quand il n’y auroit aultre considération que la mienne, elle seroit assez
forte pour l’obliger à faire tout sans réserve:|.
Il me semble qu’il ne seroit pas mal de |:faire sentir doucement à monsieur
le prince d’Orange q〈u’on〉 vous a faict quelque reproche d’icy de ce
qu’après que vous avez asseuré sy positive〈ment〉:| Leurs Majestez |:de
son affection et d’une passion très forte et très sincère pour cette cou-
ronne , on voye néantmoins que Knuyt et d’aultres qui:| agissent tous les
jours ouvert〈ement〉 contre nous |:ne sont pas seulement dans le service
actuel dudict sieur prince et les plus dépendans de sa maison, mais qu’ilz
ont sa plus grande confiance et plus de part dans ses affaires:|. Nous
av〈ons〉 à la vérité grand intérest |:d’avoir ce prince bien intentionné, et
que:| Messieurs les Estatz ne se destachent point de nous, mais quand tout
iroit autrement, la France ne seroit pas perdue; et il est bon qu’ilz reco-
gnoissent qu’on se résoudra facilement à tenir une autre conduite quand,
de leur costé, 〈ilz〉 ne feront pas ce qu’ilz doivent, et alors ceux qui nous
auront obligés en pour〈ront〉 recevoir plus de préjudice que cette cou-
ronne , laquelle, après tout, mole s〈tat〉 et stabit sua .
Il eust esté bon, |:quand Deschamps vint par deçà:|, que j’eusse sceu c〈e〉 que
vous m’avés mandé depuis, qu’il |:est dépendant de madame la princesse
d’Orange:|. Car je vous advoue que |:en luy parlant, je n’ay eu quasy d’aultre
es〈gard〉 qu’à son maistre:|, ne m’estant pu tomber dans l’esprit que |:il en-
voy 〈ast〉 icy une personne qui ne luy fust pas entièrement af〈fidée〉. Tou-
chant madame la princesse d’Orange, je ne luy ay rien dict qui ne fust:| dans
la lettre que je vous escrivis sur |:son subjet et que vous luy fistes v〈oir〉 , et
la conclusion de tous mes discours après des plaintes et des reproches a tous-
jours esté bonne. C’est-à-dire qu’il:| ne tiendra qu’à elle d’estre plus avant
que jamais dans les bonnes grâces 〈de〉 Leurs Majestez. En tout cas, |:on a
sy bien traicté ledict Deschamps que 〈je〉:| ne puis croire que |:il voulust se
servir de ce qu’on luy a dict pour irriter cette femme contre nous:|.
Vous pourrés adjouster |:encore à monsieur le prince d’Orange que puis-
que je veux estre s〈on serviteur〉 sans réserve et:| que Leurs Majestez sont
disposées de contribuer tout ce qui dépendra d’elles sans exception pour
|:ses advantages, aultant dans les grandes choses qu’aux petites:|, il ne se-
roit pas raisonnable que |:il ne nous donnast son affection qu’à demy et
qu’il ne marchast que d’un pied:| parce que |:ce concert ne seroit pas bon
et ne pourroit durer longtemps.
Monsieur d’Avaux:| m’a fort bien escrit sur |:le subjet de Pau:|, et qu’il
n’y avoit quoy que ce soit à répliquer aux raisons que j’avois mandées ,
qu’aussi |:quand il vint dernièrement à Munster, il ne le veid ny chez luy
ny chez monsieur de Longueville. Préfontaines m’en a dict d’aultres par-
ticularitez de sa part et qu’il batit longtemps des pieds quand il apprit à
Oznabrug qu’on avoit remis nostre project
homme:|. Je vous prie pourtant ne pas tesmoigner le sçavoir.
Ledict Pau, à ce que j’apprens, |:est en des peines extraordinaires:|, et on
mande de Bruxelles de bon lieu que |:les plénipotentiaires d’Espagne
avoient escript à Castel-Rodrigue que la déclaration que vous aviez faicte
à La Haye contre luy , suivie de celle de monsieur de Longueville à Mun-
ster , le faisoit trembler et qu’il craint que l’indignation du Roy qui:| sera
tousjours extrêmement considéré de Messieurs les Estatz, |:et qui peult
disposer absolument de la volonté de monsieur le prince d’Orange, sera
la ruyne de sa maison s’il ne treuve moyen au plus tost d’appaiser la co-
lère des François et regaigner leurs bonnes grâces; qu’ainsy l’Espagne do-
resnavant ne pouvoit pas faire estat de recevoir grande assistance de luy
bien qu’en partant de Munster, il n’eust pas laissé de leur promettre qu’il
agiroit secrettement de tout son pouvoir à leur advantage:|.
Et pour cela, |:il a esté diverses fois enfermé avec Brun et eu ensemble de
longues conférences, et ledict Brun luy a donné un papier qu’il luy a
demandé, contenant plusieurs observations sur ce qui s’est passé en la né-
gotiation sur les facilitez que les Espagnolz apporte〈nt〉 à la paix, la cha-
leur avec laquelle ilz ont pressé l’accommodement, la défér〈ence〉 qu’ilz
ont pour Messieurs les Estatz, les raisons qui font cognoistre que la
Franc〈e〉 ne veult point de paix:|, et autres choses semblables, |:dont
estant bien
cognoissance de Messieur〈s〉 les Estatz:|.
On nous mande aussi que |:Pau a donné pour conseil aux ministres
d’Espagne de se garder bien de rompre en aulcune façon nostre traicté,
car tant qu’il durera, faisant paroistre que la France ne veult point la
paix, ilz auront:| peut-estre |:moyen à la fin de séparer Messieurs les Estatz
de 〈nous〉, au lieu que si la négotiation vient à estre rompue:| pour quelque
prétexte que ce soi〈t, |:les〉 instances de la France, appuyées de monsieur
le prince d’Orange et de son party qui désire la guerre, emporteroient
sans doubte la sortie de l’armée en cam〈pagne〉, ce qu’ilz ne doivent
point appréhender tant que la négotiation durera:|. Je vous prie de faire
cas de tous ces advis, parce qu’ilz viennent de bon 〈lieu〉.
Sa Majesté remet à vous de |:demander vostre congé et faire semblant de
vou〈s〉 retirer:| si vous jugés que cela puisse |:estre plus utile, pour haster
les délibérations de Messieurs les Estatz, que d’attendre avec patience
quand l’envie le〈ur〉 prendra de vous donner leur response:|.
Il faut seulement prendre garde que voulans aujourd’huy |:tesmoigner in-
difére 〈nce〉 pour la garentie, nous ne nous contredisions après l’avoir re-
prés 〈entée〉 sy absolument nécessaire, et que:| nous ne donnions 〈lieu〉
par cette suite aux ennemis de |:faire croire à Messieurs les Estatz ce qu’ilz
ont tous〈jours〉 dict, que ce n’estoit qu’un prétexte simulé pour accro-
cher la conclusion 〈de la〉 paix:|.
Sa Majesté mesme remet à vous de |:vous retirer effectivement quand le
gros des affaires sera estably:|. Cependant |:on presse icy monsieur de La
Thuillerie aultant qu’on le peult:|.
Il n’y a eu lieu qu’à approuver et louer aux escritz que vous avés présentés
en dernier lieu à Messieurs les Estatz , non plus qu’en tout le reste de
vostre conduite.
Ç’a esté aussi fort à propos et très judicieusement que vous avés demandé
à monsieur le duc de Longueville la déclaration que vous marqués dans la
copie de la dépesche que vous luy aviés faicte . Je vous prie de continuer
à luy mander et icy vos sentimens et toutes vos pensées sur les articles du
traicté d’Espagne, à mesure qu’on advancera dans cette négotiation-là.
Je feray parler fort volontiers au marquis de Gesvres
Vermutlich Léon Potier (seit Juni 1646 marquis, später duc) de Gesvres, comte de Sceaux
(um 1620–1704), spätestens 1644 in frz. Militärdienst, hauptsächlich auf dem ndl. Kriegs-
schauplatz , von Juni 1646 an capitaine de la première compagnie des gardes du corps du
Roi, seit dem 4. Januar 1647 maréchal des camps et armées du Roi; machte später eine
brillante Karriere, wurde pair de France, 1687 Gouverneur von Paris und 1688 chevalier
des ordres du Roi ( ABF I 851, 257f.; DBF XV, 1410f.; zur Familie Potier de Tresmes de
Gesvres vgl. auch Moréri V, 948f.).
de Vicfort , et m’employeray efficacement pour luy faire donner satisfac-
tion , estant bien juste qu’il soit préféré aux autres créanciers, puisque c’est
sa seule affection pour cette couronne qui l’y a faict embarasser.
Je voudrois bien que vous eussiés assés de loisir pour pouvoir respondre
au dernier escrit du sieur Brun . Car encore qu’il soit bien escrit et avec
grand artifice, je trouve qu’il seroit fort aisé de le confondre en divers
endroictz, tesmoing quand il dict que nous proposasmes la suspension
sur la mer Méditerranée pour empescher que les Espagnolz ne pussent
secourir Orbitello
et nous-mesmes ne fusmes à Orbitello que cinq ou six mois après. Il au-
roit dict avec plus de vérité et de raison que si les Espagnolz l’eussent
acceptée, on ne seroit pas aujourd’huy en peine de contester sur les postes
de Toscane, parce qu’ilz les auroient sauvés. Il y a cent autres choses sem-
blables qu’il seroit superflu de vous marquer. Cette réplique n’est pas fort
nécessaire, mais |:je vous avoue que je serois ravy que l’on pust donner sur
les doigtz à ce Brun qui faict tant l’entendu:|.
Je vous addresse la lettre que vous m’avés demandée pour monsieur le
prince d’Orang〈e〉 en faveur du père Serroni, et il n’y est point faict men-
tion du Roy. Il faut seulement obtenir que comme ledict père est fort esloi-
gné , estant encore à Ro〈me〉, monsieur le prince d’Orange ayt la bonté
d’agréer que la lettre qu’il avoit escrite à feu monsieur son père serve pour
luy, et qu’il ne l’oblige de luy escrire que pour l〈uy〉 faire ses remerciemens.
Vous aurés veu ce que je vous ay mandé
prince d’Orange; m〈essieurs les〉 mareschaux de France attendront de
voz nouvelles et seront prestz au jour que je vous ay escript:|.