Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
226. Longueville an Mazarin Münster 1647 April 15
Münster 1647 April 15
Zum Stand der Verhandlungen mit den Spaniern. Vorschlag der Errichtung eines Forts in
Felissano zur späteren Überlassung an Mantua; dessen Befürwortung durch Longueville.
Vous verrez par la dépesche que je fais que |:les Espagnolz consentent
qu’on mette dans le traicté la clause qui donne liberté aux deux roys d’ as-
sister leurs amys et alliez en cas qu’ilz soyent attaquez sans que la paix en
puisse estre rompue, et qu’ilz s’opiniastrent tousjours à n’accorder p〈as〉
la trêve d’un an qu’on demande pour le Portugal:|.
Pour |:Piombino et Porto Longone, les Médiateurs ont pouvoir des
Espagnolz de s’en déclarer, sans quoy je n’eusse pas entré en traicté.
Monsieur d’Avaux vous aura mandé le bon effect qu’a produict à Osna-
bruk l’opinion qu’ilz y ont eue que la paix d’Espagne s’advançoit. J’ay
peur à cette heure qu’ilz ne descouvrent qu’elle ne va pas si viste.
L’ambassadeur de Mantoue et son adjoinct ont désiré que je vous fisse
sçavoir la pensée qu’ilz ont que dans le temps que l’armée d’Italie seroit
pour ne rien faire de meilleur, il seroit assez advantageux que s’advançant
à Felissano , elle y fist quelque fort, à la construction et à la garde duquel
madame de Mantoue contribueroit soubz main ce qu’on jugeroit raison-
nable , Leurs Majestez luy laissans par la paix ledict fort et le pays qui en
dépend, puisqu’il demeureroit en la disposition du Roy selon les règles
desjà establyes des autres conquestes:|; je voy bien que cela estant, |:elle
quitteroit ses prétentions sur la maison de Savoye, et considère fort cette
acquisition qui estant sur le Tanaro , en donneroit:| tousjours |:le libre
passage et brideroit:| entièrement |:Alexandrie :|.
J’ay cru |:qu’estant un moyen d’engager ceste maison tousjours davantage
à la France, et madame de Mantoue à desplaire aux Espagnolz, la proposi-
tion n’en seroit pas désagréable, puisqu’elle n’oblige qu’à ce qu’on vou-
dra , pas mesme à y respondre:|. C’est, Monsieur, de quoy j’ay à vous ren-
dre compte.