Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
217. Memorandum Ludwigs XIV. für Servien Paris 1647 April 12
Paris 1647 April 12
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 97–101 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 44
fol. 35–36’
Guter, nicht schneller Abschluß der Verhandlungen Serviens von Bedeutung. Freude über
das bereits Erreichte. Wenn allgemeine und unbeschränkte Vertragsgarantie seitens der Ge-
neralstaaten erreicht, völlige Handlungsfreiheit Serviens zu ihrer Versicherung gegen die
Verwicklung in einen zukünftigen französisch-spanischen Krieg wegen italienischer Staaten.
Große Zufriedenheit mit Servien. Erstaunen über die berichtete Frankreichfeindlichkeit
Muschs; mögliche Gratifikation zu dessen Gewinnung. Freude über die erneute Verweige-
rung eines Passes für Brun durch die Generalstaaten. Bemühen um Gratifikations- und Pen-
sionszahlungen an die Brüder Wicquefort. Prognosen Le Roys zur künftigen Haltung der
Generalstaaten in Sachen Vertragsgarantie und Friedensschluß mit Spanien sowie zu einem
möglichen spanisch-niederländischen Bündnis; nach Einschätzung Le Roys offener Um-
schwung der niederländischen Politik zuungunsten Frankreichs in acht bis zehn Tagen zu
erwarten. Notwendige Reaktion auf diese vertrauenswürdige Information; aus gleicher
Quelle stammender Hinweis auf antifranzösische Agitation Knuyts. Gestattung von Ver-
handlungen Serviens mit den Generalstaaten über den Inhalt des französisch-spanischen
Vertrages bei Einräumung der allgemeinen Garantie; Bedeutung der Durchsetzung der
französischen Forderungen zu Portugal.
Il ne faut pas que ledict sieur Servien plaigne le tempz qu’il est obligé
d’employer en Hollande, pour la lenteur avec laquelle se meuvent Mes-
sieurs les Estatz dans leurs délibérations, parce que les affaires qu’il a en
main ne pouvant estre plus importantes, pourveu qu’il en sorte bien
comme on l’espère, ce sera tousjours assez tost.
Sa Majesté a esté bien aize d’apprendre ce qui s’estoit passé dans les con-
férences que ledict sieur Servien avoit eues avec les commissaires députez
par Messieurs les Estatz, et ne doute nullement que ceux-cy ne soient
tousjours sortys de ces assemblées confondus des raisons que le sieur Ser-
vien leur alléguoit, mais c’est un grand malheur que se laissants convain-
cre , ilz ne veuillent pas pour cela se laisser persuader.
Sa Majesté juge néantmoins que c’est un grand avancement à l’affaire que
les plus forts contre-tenans ne semblent plus retenus que par l’ appréhen-
sion |:d’estre engagez dans toutes les querelles que nous pourrions à l’ ave-
nir faire trop légèrement avec l’Espagne, et comme ce n’est l’intention de
Sa Majesté ny de les faire ny de les y engager quand elle les feroit, elle
approuvera et treuvera fort bon tout ce que monsieur Servien jugera à
propos de promettre pour guérir entièrement les espritz qui seront mala-
des de cette deffiance, et il est certain que s’il obtient la garentie généralle
et sans restriction pour tout ce qui doibt demeurer à la France par le
traicté en quelque lieu que ce soit, comme ses dépesches donnent lieu de
l’espérer, il aura rendu un grand service et pourra après librement prati-
quer tous les expédiens que Messieurs les Estatz désireront, pour les as-
seurer qu’on ne veult point les obliger à rompre sy on reprend cy-après
les armes seulement pour les intérestz des maisons de Savoye, de Man-
toue , de Parme, et aultres semblables:|.
Cependant Sa Majesté ne sçauroit trop louer toutte la conduicte que ledict
sieur Servien a tenue, ny la force des raisons dont il s’est servy pour per-
suader des gens qui ne veullent pas l’estre, comme aussy le procéder judi-
cieux qu’il tient |:entre monsieur le prince d’Orange et sa mère:|, et géné-
rallement tout ce qu’il a fait et traitté des autres affaires au lieu où il est.
|:On s’est estonné qu’il ayt nommé le greffier Mus pour un des plus pas-
sionnez ennemis de cette couronne:|. Le sieur Brasset aura pu dire
aud〈ict〉 sieur Servien les dispositions qu’il y a tousjours eu icy de l’ o-
bliger , et les ordres mesme qu’on luy avoit donnez |:de faire payer audict
greffier quelque somme d’argent en cas qu’il le jugeast à propos, s’il y
avoit lieu de ramener cet esprit et de pouvoir s’y fier et en tirer proffit:|.
Sa Majesté ne désapprouveroit pas qu’on luy fît la mesme gratiffica-
ti 〈on〉, voire une plus grande, et tiendroit la despense pour bien
emp〈loyée〉.
On estime beaucoup le nouveau refus que Messieurs les Esta〈tz〉 ont fait
à Brun du passeport qu’il leur avoit demandé pa〈r〉 escrit parce que cela
rabattra de plus en plus de l’orgueil qu〈e〉 les Espagnolz faisoient pa-
roistre pour la signature des article〈s〉 dont ilz ont fait partout tant
d’ostentation, |:et décréditera Pau auprès d’eulx, qui les avoit conseillez
de faire cette instance, les asseurant qu’elle leur seroit accordée:|.
Quoyque les despenses soient excessives et que les occasions en naissent
tous les jours, on fera effort pour tesmoigner la gratitude qu’on a du zèle
et des services |:du sieur de Viquefort :|, sur les tesmoignages que le sieur
Servien en rend si avantageux, |:et on payera icy à son frère
Abraham de Wicquefort (1608–1682), 1646 März – 1659 Res. Kurbg.s in Paris, wo er schon
zuvor kurbg. Interessen vertreten hatte; er war auch für mehrere andere F.en diplomatisch
tätig und trat schriftstellerisch seit den 1650er Jahren mit einem Diplomatenspiegel und
einer Abhandlung über Ks.wahl und Kf.en hervor ( ABF I 1042, 144ff.; BAB 732, 134–169;
UA I, 612; Waddington , Wicquefort; Repertorium I, Register, 746; APW II B 2, 382).
pourra sur les pensions qui se trouveront luy estre deues.
|:Nous avons advis de Bruxelles que Philipes Le Roy qui y a faict une
course a dict aux ministres comme une chose infaillible que les principaux
de la province de Hollande, et mesmes d’aultres provinces l’ont asseuré:|
que l’intention ou plustost la résolution de Messieurs les Estatz Généraux
seroit de faire une tentative pour essayer d’obliger la France à se contenter
de la garentie dans les termes simplement du traitté de 1635 en la manière
qu’ilz l’expliq〈uent〉, et qu’au pis-aller on consentiroit à la guarentie gé-
nérale , à condition pourtant que la France conclurroit en mesme tem〈pz〉
la paix avec Espagne et que pour cela Messieurs les Estat〈z〉 n’ estime-
roient pas que |:les Espagnolz deussent se relascher d’aultre chose au-delà
de ce à quoy ilz ont desjà consenty que des postes de Toscane:|, adjous-
tant que si on ne voyoit pas que |:ledict sieur Servien parlast en sorte
qu’on pust se promettre la conclusion de la paix en peu de jours, les
Estatz Généraux passeroient oultre alors à effectuer ce que leurs députez
ont arresté à Munster avec les ministres d’Espagne , et peult-estre mesme
à se lier d’une plus estroicte union avec ladicte couronne:|.
Il a dit de plus que tout cela devoit esclatter en huict ou dix jours et que
ç’avoit esté la cause pour laquelle on n’a pas jugé à propos de donner le
passeport dont on avoit fait instance de Munster pour pouvoir envoyer un
ambassadeur d’Espagne à La Haye, mais que si on s’appercevoit que |: le-
dict sieur Servien donnast des défaictes et qu’on recognust que la France
ne veult pas sincèrement la paix, on accorderoit aussytost ledict passeport
et on commenceroit d’abord à establir la suspension par mer.
Le sieur Servien doibt faire grand cas de cet advis parce qu’il nous est
donné de fort bon lieu, et prendre là-dessus ses mesures pour régler sa
conduicte en sorte que le service du Roy ne reçoive point de préjudice.
On apprend aussy par la mesme voye que Knuyt remue ciel et terre pour
nous faire du mal.
Sy en accordant la garentie généralle, Messieurs les Estatz nous pressent
en la manière marquée cy-dessus de faire la paix, monsieur Servien pourra
entrer avec eux en matière et tascher surtout à les engager insensiblement
à ce que nous pouvons désirer sur le poinct de Portugal. Car celuy-là
adjusté, il pourra s’en retourner à Munster avec quasy certitude que la
paix ne tardera pas d’y estre conclue, Messieurs les Estatz s’interposant
auprès des Espagnolz pour les obliger d’exprimer, comme il est juste,
dans le traicté, toutes les choses dont on sera convenu avec la clarté qui
est requise pour s’empescher de tomber en de nouveaux embarras sur l’ in-
terprétation des paroles dudict traicté:|.