Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
214. Servien an Mazarin Den Haag 1647 April 9
Den Haag 1647 April 9
Ausfertigung: AE , CP All. 82 fol. 230–236’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 41
fol. 68–71’.
Dankesbezeigungen. Wahrscheinliches Scheitern der Feldzugspläne Prinz Wilhelms II. von
Oranien. Übernahme abgedankter niederländischer Truppen wünschenswert; vermutlich
Schwierigkeiten seitens der Generalstaaten. Furcht der Niederländer vor der Eroberung
Nieuwpoorts und Ostendes durch die Franzosen; in Zukunft wahrscheinlich keine Betei-
ligung der Generalstaaten mehr am Krieg ohne Neufestlegung der jeweiligen Teilungsberei-
che . Ratsame Einnahme Plassendaels durch französische Truppen. Vorteilhafte Bestimmun-
gen des Ulmer Waffenstillstandes. Derzeitige Zurückhaltung gegenüber Schweden und Pro-
testanten dringend anzuraten. Pläne zur Einnahme verschiedener Städte in den Spanischen
Niederlanden: Unternehmen gegen Antwerpen möglicherweise durch den Tod des Gouver-
neurs zunichte gemacht. Angebliche Absicht der Prinzessin von Oranien zum Rückzug aus
der Politik unglaubwürdig. Mögliches Verhalten bei Ankunft eines spanischen Gesandten in
Den Haag. Reise Erzherzog Leopold Wilhelms in die Spanischen Niederlande. Verwun-
derung Prinz Wilhelms II. von Oranien über die Ausführungen seines Stallmeisters gegen-
über dem Herzog von Orléans. Weiterverwendung Knuyts bei Prinz Wilhelm II.; Andeu-
tung königlicher Nachsicht ihm gegenüber durch Servien.
Ich danke für die Übermittlung der nach Münster und Osnabrück ge-
schickten Memoranden . Es wäre mir ein großer Verlust, wenn meine Ab-
wesenheit von dort mich der Kenntnis so vieler schöner Instruktionen ent-
behren ließe; ich bin überwältigt von Ihrer sich im Schreiben an Longue-
ville offenbarenden unvergleichlichen Klugheit und Güte.
|:Monsieur le prince d’Orange est tousjours dans l’espérance de porter les
choses à une campagne, pourveu que du costé de France on agisse vigou-
reusement cette année dans les Pays-Bas:|, dont je diray en passant à Vos-
tre Eminence que dépendent la |:loy et les prophètes. Mais encore qu’il y
fasse travailler soubz main toutes ses créatures, je crains extrêmement que
les choses ne succèdent pas selon son désir:|. Je croy mesme que la co-
gnoissance qu’on a de |:son inclination portée à la guerre:| a causé jus-
qu ’icy |:la longueur qui s’est rencontrée en la résolution des affaires dont
je suis chargé, et en l’expédition de ses provisions:|.
Je croy tellement que |:sans miracle on ne fera rien cette année avec les
armes du costé de cet Estat:|, qu’une des plus nécessaires applications
que nous devions avoir, selon mon advis, est de |:profficter des troupes
qui sont entretenues du subside de France, qu’on est sur le poinct de li-
cencier :|. On publie desjà que |:elles sont destinées pour le Brésil:|, mais je
croy que c’est pour avoir une |:excuse preste sur la demande que nous en
pourrons faire:|, voulant donner subjet à ces |:troupes:| (qui vraysembla-
blement ne |:voudront pas s’engager dans un si long:| voyage) de |:se dis-
siper , plustost que de consentir qu’elles passent au service du Roy:|. Ces
gens-cy craignent sy fort les progrès que le Roy pourroit faire en Flandre
sans eux qu’ilz ne se disposeront jamais d’y contribuer directement ny
indirectement. Sy Messieurs les Estatz vouloient faire ce qu’ilz doivent
et |:donner ces troupes au Roy de bonne grâce, ce seroit un renfort très
considérable, car elles sont composées de fort bons officiers et de fort
bons soldatz, mais:| dans l’humeur où ilz sont, il fault plustost se préparer
contre les obstacles qu’ilz y apporteront que d’espérer aucune faveur de
leur part.
Wenn man diese Truppen haben möchte, wären sie neu auszuheben, und
man müßte zu diesem Zweck einen Kommissar mit Geld hierhin schicken.
Oberst Ferrens
Bedingungen verweise ich auf Beilage 1.
L’une des plus grandes appréhentions de |:Messieurs les Estatz est que
Nieuport
ce moyen |:Sa Majesté ayant tous les havres du pays seroit aussi maistresse
de tout le commerce qui:| est un point qui les touche sensiblement, et qui
me faict croire que sy jamais ilz avoient à se |:rembarquer dans la guerre:| ilz
ne le feroient point sans qu’on réformast de nouveau les |:partages et qu’on
mist ces deux places maritimes dans le leur:| tenant pour asseuré que nous
ne sçaurions jamais nous |:en rendre maistres sans leur assistance:|.
Der Prinz von Oranien beabsichtigt im Falle eines Erfolgs seiner Unter-
nehmungen gegen die Forts bei L’Ecluse, auch Plassendael
Da dieser geographisch wichtige Posten, an den Schleusen der aus
Nieuwpoort und Ostende kommenden Kanäle gelegen, in unserem Tei-
lungsbereich liegt und es ebenso ärgerlich wäre, wenn es in der jetzigen
Situation darüber Streit gäbe, als wenn er in Händen der Niederländer
bliebe, sollten unsere Truppen, nachdem wir dem Prinzen von Oranien
die Mittel an die Hand gegeben haben, die Feindseligkeiten zu eröffnen
und damit die niederländisch-spanischen Verhandlungen scheitern zu las-
sen , in der Lage sein, vor der Einnahme der Forts durch Wilhelm Plassen-
dael zu besetzen.
Je ne responds point à ce qu’il plaist à Vostre Eminence de m’escrire tou-
chant le traité de Bavière qui a esté sy heureusement conclud que |:on a
passé au-delà de ce qu’on pouvoit raisonnablement prétendre à son es-
gard , puisqu’on ne s’est engagé à rien pour la cause palatine:|. A la vérité,
les |:Suédois s’establissent bien puissamment près de nous:|, mais comme
Vostre Eminence le remarque prudemment, il eust esté malaisé de remé-
dier à cet inconvénient.
Je prends la liberté d’envoyer à Vostre Eminence une copie de la dernière
lettre que j’ay escripte à Messieurs les Plénipotentiaires touchant la con-
duicte qu’on peult tenir |:avec les Suédois et les protestans:|. Toutes choses
peuvent avoir leur saison, et il me semble que conduisant les affaires par
degrez, nous pouvons nous en rendre |:les maistres, mais il seroit périlleux
de nous brouiller avec tous nos alliez en mesme temps:|. Desjà la |: résis-
tance que nous apportons à leurs prétentions et à l’affaire palatine
Vgl. dazu den Mémoire d’avis à monsieur Servien [von Brasset?], [Den Haag] 1647 April
7; Kopie: AE , CP Holl. 41 fol. 64–65’, Lemma fol. 4’: Bericht über eine Unterredung mit
einem als le cavalier bezeichneten strengen Calvinisten und dessen Kritik an der frz. Reli-
gions - und Pfalzpolitik auf dem WFK; unter diesen Bedingungen sei kein Garantieabkom-
men möglich; drohende Bildung einer prot. Liga unter Einbeziehung Schwedens und
Großbritanniens; Nachrichten über schlechte Behandlung der Reformierten und Gefahr
eines Aufstandes in Frk.; Intransigenz Hollands in der Garantiefrage, Unsicherheit über
die Haltung der anderen Provinzen; von Philippe Le Roy übermitteltes Schreiben der span.
Ges. in Münster an die Gst. zur Rechtfertigung der ndl. Ges. (= Beilage 2 zu nr. 213). – Der
Konfident, von dem diese Informationen stammen, könnte Cornelis van Aerssen sein
(s. Anm. 6 zu nr. 188).
faire divers discours en ce pays où toutes choses sont interprétées à |: nos-
tre désadvantage:|. Nos plus confidens amis |:m’en ont fait advertir pour y
prendre garde et y remédier s’il est possible:|.
S’il est vray ce que l’on me dist hyer que Pedro de La Cotera, gouverneur
d’Anvers, soit mort, cette affaire qui estoit en très bon estat:| aura entiè-
rement |:changé de face; si cela n’est pas:|, je suis tout à faict du sentiment
de Vostre Eminence qu’il fauldra enfin |:remettre l’affaire à monsieur le
prince d’Orange:|. Je luy ay desjà dict en termes généraux qu’on |:pourroit
peut-estre luy mettre en main une entreprise qui luy acquerroit beaucoup
de gloire:|. Mais il ne serviroit de rien d’en parler |:plus avant jusques à ce
que la chose soit plus advancée, et qu’on voye impossibilité à l’exécuter
de la part du Roy:|. Cependant j’attends des nouvelles |:du bourgeois de
Flessingues qui travaille et pour Bruges et pour Gand:|.
J’ay faict part |:en confiance à monsieur le prince d’Orange:| de l’advis de
Bruxelles contenu en la lettre de Vostre Eminence, et |:luy ay fait remar-
quer en passant combien:| les Espagnolz seroient |:aises qu’il demeurast en
tutelle:|. Il me paroist que |:il n’appréhende rien tant que cela, mais je
crains qu’il n’ayt pas assez de résolution pour faire toutes les choses qu’il
faudroit. Madame la princesse d’Orange fait semblant de se vouloir retirer
après les obsèques de monsieur son mary, mais:| ceux qui cognoissent son
humeur ne peuvent pas croire que ce soit son véritable dessein. Il y a
plustost apparence que |:elle repaist son filz de cette espérance pour des-
couvrir ses sentimens et pour s’introduire avec moins d’obstacle dans le
maniement des affaires par la croyance qu’elle donne que:| ce ne sera pas
pour longtemps.
J’ay desjà eu le bonheur de faire refuser aux ministres d’Espagne la per-
mission de venir icy toutes les fois qu’ilz l’ont demandée, mais comme les
résolutions de cet Estat sont fort changeantes, il fault donner de nouveaux
combatz aultant de fois qu’on reparle d’une mesme affaire. L’arrivée de
Pau va sans doubte remettre celle-là sur le tapis, où je feray tout mon
possible, et ne manqueray pas de donner advis à Vostre Eminence de ce
qui réussira. Mon oppinion seroit, |:si on le faisoit venir avant qu’avoir
pris résolution sur la garentye, de me retirer dans une autre ville jusqu’à
ce que j’eusse receu les ordres de:| Leurs Majestez. Néantmoins sy l’ occa-
sion arivoit avant que d’avoir receu la response de Vostre Eminence, je me
contenteray d’e|:n faire le semblant sans m’engager à rien:|.
L’archiduc Léopolde a treuvé moyen de passer sans passeport. Les der-
nières lettres de Collogne portent qu’il estoit arivé à Bonne
qu’il devoit prendre son chemin par Namur
troupes de Lorraine.
Monsieur le prince d’Orange a esté surpris du discours que son escuyer a
faict à |:Son Altesse Royale:|, et m’a faict dire positivement qu’il ne luy a
jamais donné charge de dire rien de semblable; son secrétaire qui m’a
porté cette parolle a adjousté qu’il en vouloit escrire audict escuyer, mais
je l’ay prié de ne le faire pas pour ne l’engager point à un esclaircissement
avec |:Son Altesse Royale:|, et qu’il suffira, quand il sera de retour, de luy
faire cognoistre qu’il ne fault pas sy légèrement employer le nom de son
maistre. A la vérité, je croy bien qu’il a parlé |:selon les sentimens de ma-
dame la princesse d’Orange:|.
Le mesme secrétaire m’a dict que son maistre l’avoit chargé de me parler
d’une résolution qu’il estoit contrainct de prendre de continuer |:pour
quelque temps:| Knut dans sa commission; que |:les plus grandz ennemys
de Knut luy avoient donné ce conseil et que la nécessité de ses affaires
dans la Zélande, dont personne n’avoit cognoissance que luy, l’avoit obli-
gé de le suivre:|; que ce n’estoit pas |:qu’il eust aucune affection pour luy,
et qu’il ne le crust tousjours un meschant homme dont avec le temps il
avoit intention de se deffaire, mais qu’à ce premier advènement, il ne luy
estoit pas permis de faire tout ce qu’il souhaicteroit:|. J’ay respondu qu’on
faict tant de cas de monsieur le prince d’Orange en France que je ne
doubte point que quand il luy plaira d’intercéder pour Knuit envers Leurs
Majestez, elles n’oublient de bon cœur, pour l’amour de luy, les subjetz
de mescontentement qu’il leur a donnez, pourveu qu’à l’avenir les ordres
dudict sieur prince l’obligent de tenir une meilleure conduicte. Il ne m’a
point tesmoigné que son maistre désirast présentement faire faire l’ accom-
modement de Knuyt.