Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
210. Longueville an Brienne Münster 1647 April 8

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[ 197 ] / 210 / [ 233 ]

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Longueville an Brienne


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Münster 1647 April 8

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Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 82 fol. 214–217’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All.
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99 fol. 309–311’. Druck: NS IV, 84–85; CDI 83, 213–217 (spanische Übersetzung).

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Verweis auf den vorhergehenden Bericht über den Abbruch der Beziehungen Longuevilles
19
zu Pauw; Wiederholung der Kritik an seiner Person anläßlich der erneuten Entsendung van
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der Burghs zu Longueville. Konferenz mit den Mediatoren: positive Beantwortung ihrer
21
Bereitschaft zur weiteren Vermittlung zwischen Spanien und Frankreich; Beschwerde Lon-
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guevilles über die spanische Hinhaltetaktik; Vorschläge der Mediatoren in der Portugalfrage:
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allgemein formulierte Erlaubnis zur Unterstützung der Verbündeten und Verpflichtung der
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Spanier zum Türkenkrieg mit doppelt so hohem Beitrag wie Frankreich; deren Annehmbar-
25
keit , obwohl Portugal weder in den Friedensvertrag noch in ein Zusatzdokument inkludiert
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wird. Keine Verhandlungen über den spanischen Gesamtentwurf für den Friedensvertrag
27
mit Frankreich vom 24. Februar 1647. In Münster vorgetragene bayerische Bitte um Ant-
28
wort auf die Briefe Kurfürst Maximilians. Wünschenswerte Unterstützung der Interessen
29
Huyghens’. Regelung der Pfalzfrage und größere Nachgiebigkeit Oxenstiernas. Beilage 1.

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Le mémoire du Roy du 22 me du mois passé

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Im Duplikat liegt wie in der Kopie ein Datierungsfehler vor: Gemeint ist nicht nr. 190 vom
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22. März 1647, sondern nr. 197 vom 29.
ne contenant autre chose que
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certaines particularitez de la conduitte de Paw dont l’on a sujet de se
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plaindre, je ne puis y faire autre response que ce que j’ay mandé par le
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dernier ordinaire

39
Vgl. nr. 200.
, qui est que j’ay rompu commerce avec ledit Paw. Je
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dis au secrétaire de leur ambassade qui m’estoit venu demander audiance

[p. 1000] [scan. 180]


1
les mesmes choses qui sont audit mémoire, lesquelles j’ay pris soin de
2
faire sçavoir à diverses personnes afin que le sujet que l’on a d’en user
3
ainsi ne fût pas inconneu dans l’assemblée. Je n’ay pas ouy parler depuis
4
de cette affaire, sinon que trois ou quatre jours après ledit Paw me ren-
5
voia le mesme secrétaire pour m’asseurer qu’il ne manqueroit jamais au
6
respect qu’il doit à Leurs Majestés et qu’il feroit voir, quelque mauvaise
7
opinion que l’on eust de luy, qu’il avoit tousjours eu bonne intention, à
8
quoy je respondis qu’il avoit grande raison d’en donner des preuves es-
9
sentielles , et que ce n’estoit pas peu de chose d’attirer sur soy et sa fa-
10
mile [!] l’indignation d’une couronne alliée de son Estat et puissante
11
comme la France.

12
Je n’ay rien entendu de la part des Espagnolz et tout est demeuré icy fort
13
calme, sinon que depuis deux jours Messieurs les Médiateurs m’ont dit
14
qu’aians sceu qu’il ne se traittoit plus rien par l’entremise des Holandois
15
entre la France et l’Espagne, ilz s’estoient offert au comte de Penneranda
16
pour achever ce qui estoit commancé, et qu’il leur avoit tesmoigné qu’il
17
estoit tousjours bien disposé et prest à conclure.

18
Et moy, je leur ay fait la mesme déclaration de nostre part, y adjoustant
19
seulement que si les ministres d’Espagne avoient la bonne volonté qu’ilz
20
vouloient que l’on crût, ilz seroient desjà sorti d’affaires, aians depuis tant
21
de temps nos articles

42
Frz. Gesamtentwurf für den Friedensvertrag mit Spanien, den ndl. Ges. praes. 1647 Januar
43
25; vgl. nr. 86 mit Anm. 7 und nr. 88.
en main, dans lesquels il n’y avoit rien qui ne fût
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raisonnable; que puisqu’ilz se mettoient si peu en devoir et que le temps
23
de la campagne approchoit si fort, ils faisoient assez connoistre qu’ils en
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vouloient attendre le succès, ce qui ne nous desplaisoit qu’à cause des
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maux que la chrestienté souffre, puisque la France espéroit y trouver
26
d’ailleurs ses avantages particuliers, et avoit assés justifié qu’il ne tient
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pas à elle qu’il ne se fasse une bonne et durable paix; que nous avions
28
tousjours tenu un mesme langage, dans lequel nous persistions, qui estoit
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de ne restituer jamais aucune des conquestes que les armes de Leurs Ma-
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jestés pourroient faire jusques à la conclusion finale du traitté, puisque
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l’Espagne ne veut point faire raison des usurpations qu’elle a cy-devant
32
faites de tant de grans Estatz qu’elle détient à la France.

33
Lesditz Sieurs Médiateurs me pressèrent fort |:sur le poinct du Portugal:|,
34
disans qu’il estoit tout à fait imposible [!] de faire la paix tant que l’on
35
|:prétendroit qu’il en fust faict mention expresse au traicté. Que le comte
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de Pennaranda n’a jamais tesmoigné en aucune façon estre capable d’y
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consentir ny changé de propos sur cette affaire, et qu’il leur paroissoit
38
qu’en tous les autres poinctz principaux nous y pourrions avoir contente-
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ment . Ilz m’exhortèrent fort d’entrer en expédient sur celuy-là, et

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39 dirent] im Klartext fälschlich: disent.
dirent
40
que pour la faculté d’assister ce royaume, il suffisoit qu’elle fust conceue

[p. 1001] [scan. 181]


1
en termes généraux:|, c’est-à-dire qu’il fût loisible aux deux rois d’assister
2
leurs amis et alliez quand ilz seroient attaquez sans que pour cella le
3
traitté s’entendît estre rompu entre eux. Ilz ajoustèrent que |:vouloir exi-
4
ger davantage du roy d’Espagne, et faire nommer le Portugal, estoit le
5
toucher dans l’honneur, puisque ce seroit le forcer à recognoistre par son
6
propre adveu que l’on pouvoit justement deffendre ceux qu’il prétend
7
estre ses rebelles:|. Et comme je leur proposois de mettre |:cela hors du
8
traicté et dans un escrit qui seroit mis ez mains desdicts Sieurs Médiateurs
9
et des Holandois:|, ilz répliquèrent que cella ne se |:pouvoit obtenir:|, et
10
néantmoins leur sembloit à eux moins avantageux pour la France, d’ au-
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tant que tout ce qui est dans le corps d’un traitté et fait en une assemblée
12
célèbre comme celle de Munster estoit beaucoup plus fort et plus valable
13
que ce |:qui en est séparé, et qu’encore que le mot du Portugal n’y fust pas
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exprimé:|, il s’entendoit assez que cette clause, qui n’est point ordinaire
15
dans les autres traittez, n’avoit |:esté mise en celuy-cy qu’à l’esgard dudict
16
royaume:|. Il me remonstrèrent ensuitte que nous ne pouvions honneste-
17
ment refuser cet expédient, pour tirer la chrestienté du pitoiable estat où
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elle est réduite et obvier aux maux dont elle est menacée par l’ennemy
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commun; et comme je leur disois que les Espagnolz estoient autant obli-
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gez que nous de prendre ces considérations et plus exposez au péril, ilz
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repartirent que la France acquerroit d’autant plus de gloire quand on con-
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noistroit que pour le seul bien public elle auroit eu quelque condescen-
23
dance , encore qu’elle n’y fût pas obligée et qu’elle fût dans ses plus hautes
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prospéritez.

25
Pour la cessation d’hostilitez pendant un an, ilz disoient que |:les Espa-
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gnolz offrans de fournir contre le Turc le double des forces que la France
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y contribueroit, et mesme d’entrer en ligue avec:| les autres princes chres-
28
tiens et |:de s’y obliger dès à présent par un article secret:|, c’estoit accor-
29
der en effect plus que nous ne demandions, parce que le roy d’Espagne
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estant une fois engagé dans la guerre du Turc, il se passera un long temps
31
avant qu’il puisse |:faire quelque entreprise sur le Portugal, ou bien qu’elle
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seroit si foible que ce royaume se maintiendroit aisément:| pour peu qu’il
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receût de secours de France. Monsieur Contareni finis [!] en disant que la
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France estoit en liberté de faire sur cella ce qu’elle jugeroit à propos et
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qu’il feroit raport aux ministres d’Espagne de tout ce dont il seroit chargé,
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mais que pour luy, voiant l’avantage que sa république et toute la chres-
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tienté peut recevoir de cette offre, il ne pouvoit que l’approuver bien fort
38
et la juger très grande et très raisonnable.

39
Je respondis que nos ordres estoient fort précis. Mais quand j’ay bien
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examiné le tout, il me semble que ce qui est proposé |:n’en est pas esloi-
41
gné , ayans par là une seureté suffisante et telle qu’on l’a désirée à la cour
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pour oster au roy d’Espagne le prétexte de rompre sur l’assistance que
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l’on donnera au Portugal, et semble qu’en faisant valoir:| les bonnes in-
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tentions de Leurs Majestés pour la paix, on peut se |:satisfaire de ce qui a

[p. 1002] [scan. 182]


1
esté advancé par lesdicts Sieurs Médiateurs pourveu que les ministres
2

36
2 d’Espagne] im Klartext: d’Espagnent [!].
d’Espagne en tombent d’accord:|.

3
C’est en somme tout ce qui s’est passé. Je crois avoir escrit desjà plus
4
d’une fois que je ne |:traicterois point sur le projet délivré par nos par-
5
tyes

37
Beilage 1 zu nr. 156.
:|, les notes que j’y ay fait faire

38
Beilage 1 b zu nr. 194.
n’aiant esté que pour en marquer
6
les défectuosités et faire voir que le nostre est plus esclaircy et plus équi-
7
table ; aussy aura-on veu que les Espagnolz ont répliqué

39
Vgl. Beilage 1 zu nr. 189.
et consenti à
8
plusieurs de nos articles.

9
L’ambassadeur de Bavières qui est à Munster

40
Vgl. Anm. 3 zu nr. 100.
demande la response aux
10
lettres de son maistre que je vous ay envoié avec la despêche du *** mars

41
Beilagen 1 und 2 zu nr. 155 vom 4. März 1647.
;
11
je crois bien que l’on aura addressé ladite response par une autre voie,
12
mais je vous supplie, Monsieur, de me faire sçavoir ce que je pourray
13
dire audit ambassadeur quand il me parlera cy-après de ces lettres.

14
L’on m’a fait encores instance depuis peu pour les intérestz du sieur
15
Hughens

42
Rogier Huyghens (s. Anm. 5 zu nr. 28).
duquel je vous ay cy-devant envoié le mémoire

43
Vermutlich Beilage 3 zu nr. 28.
. S’il se peut
16
faire quelque chose pour luy, |:le temps y seroit propre parce qu’il est du
17
corps de Messieurs les Estatz, et peut, à ce que j’apprens, ayder par son
18
crédit à monsieur Servien:|, auquel en ce cas l’on adresseroit ce que Leurs
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Majestés auront agréable de faire pour ledit sieur Hughens.

20
Si les affaires d’Espagne se renouvellent, je prieray monsieur d’Avaux de
21
revenir icy promptement encore qu’il soit utile où il est; je remetz à ses
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soins de donner les avis de ce qui s’y fait présentement et de faire sçavoir
23
comme l’affaire palatine est arrestée, qui est un point très important et de
24
très grande conséquence, |:pour la réputation et authorité de Leurs Majes-
25
tez dans l’Allemagne:|. Ce qui donne plus d’espérance d’un bon succès est
26
qu’il mande que |:monsieur Oxenstiern se rend plus facile qu’il ne faisoit
27
cy-devant:|, à quoy il y a apparence qu’il est porté par les conseilz du
28
|:chancelier Oxenstiern sur ce qu’il void l’inclination de toute la Suède
29
estre à la paix.

30
Le sieur Promontorio:| m’a prié de faire mettre dans le paquet une lettre
31
qu’il escrit à monsieur le cardinal Mazarin. Il |:tesmoigne affection à la
32
France, et nous recevons de luy souvent de bons advis, et qui se sont
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tousjours trouvés fort véritables:|.


34
Beilage


35
1 Promontorio an Mazarin, Ausfertigung (fehlt).

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