Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
208. Mazarin an Servien Paris 1647 April 5
Paris 1647 April 5
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 52–53 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 43 fol.
595–596. Teildruck: van Prinsterer , 203–204. Regest: Mazarin , Lettres II, 879.
Prinz Wilhelm II. von Oranien muß die Bedeutung der Beziehungen klargemacht werden,
die er zu Frankreich unterhält; wünschenswerte Entsendung eines Vertrauten Mazarins zu
ihm. Mitteilungen Mazarins an d’Avaux zur Person Pauws; dessen erneute Betrauung mit
der Interposition bei entsprechenden Bitten der Generalstaaten möglich. Unterredung mit
Oosterwijk über die allgemeine Entwicklung in den Niederlanden und insbesondere über
Pauw; Erwägung möglicher Schritte zu dessen Abberufung, aber kein offizielles Ersuchen
hierum ohne Gewißheit des Erfolges.
Le mémoire du Roy respond amplement à ce que contient vostre dépes-
che commune
sera bon de |:faire représenter souvent avec addresse à monsieur le prince
d’Orange qu’il n’a rien à craindre ny à espérer que de la France:|, parce
que |:avec son appuy personne n’ozeroit entreprendre de l’attacquer:|; au
contraire, |:il disposera de tout dans les Provinces-Unies sans y rencontrer
aulcun obstacle:|. Vous pourrés mesme, si vous le jugés à propos, |:luy
couler quelque mot qui luy fasse comprendre que:| il peut arriver des con-
jonctures où |:ayant bien asseuré la protection et la bonne volonté de
Leurs Majestez, il pourra parvenir à une grandeur toute aultre que celle
de ses prédécesseurs. J’ay entretenu son escuyer non pas sy avant:|,
comme vous pouvés juger, |:mais de l’estat certain que son maistre peult
faire de mon amitié, et il a dict depuis à Monsieur le Premier qu’il estoit
ravy de la cordialité et de la passion que j’avois pour monsieur le prince
d’Orange:|. Je sçay mesme qu’il |:luy en a escript en ces termes, se remet-
tant néantmoins à luy en dire davantage de vive voix:|.
J’ay escrit à |:Piombino pour faire revenir Milet
Guillaume Milet de Jeurs (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden), frz. Offizier, von
Mazarin zu militärischen und diplomatischen Missionen herangezogen; er hatte im Som-
mer 1646, als er sich bei d’Estrades in den Ndl.n aufhielt, die Gunst Pz. Wilhelms (II.) von
Oranien gewonnen; 1652 wurde er maréchal de camp ( Mazarin , Lettres II, 1037;
d ’ Estrades , 309 Anm. 1). – Das Schreiben an ihn wurde nicht ermittelt.
tilzhommes que je tins:| la campagne dernière |:dans l’armée de Messieurs
les Estatz avec l’Estrades et en sa place après, lorsqu’il en fut party
vous prie de |:sçavoir de monsieur le prince d’Orange s’il aura agréable
que je le renvoye par delà soubz quelque prétexte:|, me semblant qu’il
est important pour tout ce qui peut arriver que |:il y ayt une personne de
ma part près de luy à qui il puisse ouvrir son cœur ou qu’il en ayt une icy
à qui je puisse:| aux occasions |:faire le mesme:|. Je ne résoudray rien
qu’après |:sa response. Sy l’Estrades eust esté icy, je l’aurois envoyé luy-
mesme , mais il sert sy utilement aux postes de Toscane que:| je croirois
commettre un grand
rois de quelque temps:|.
Je vous envoyeray par l’ordinaire prochain, s’il n’y a pas assez de temps
par celuy-cy, la copie d’une lettre que j’escris à monsieur d’Avaux sur le
sujet de Pau, et j’y adjousteray icy en particulier que |:sy Messieurs les
Estatz maintenant qu’on l’aura exclus de la cognoissance de nos affaires,
faisoient quelques instances en sa faveur pour l’y restablir, respondant au
Roy qu’il changeroit de conduicte:|, peut-estre |:seroit-il de la prudence
d’y condescendre:| comme nous ne devons |:avoir de hayne ny d’amour
avec des gens de sa sorte qu’en tant qu’ilz peuvent nous servir ou nous
nuire:|. Je vous ay voulu dire cela à toutes fins, quoyque je ne juge pas que
|:lesdictz Sieurs Estatz soient pour prendre aucune part en tout ce qu’on a
esté contrainct de faire contre ledict Pau:|.
L’ambassadeur de Holande me vid hyer au soir, pour me donner part
des résolutions de Messieurs les Estatz sur le sujet de monsieur le prince
d’Orange. Je pris cette occasion de luy parler au long de ce qui se pas-
soit en Holande et particulièrement de Pau. Je le renvoyay fort persuadé,
à ce qu’il me sembla, de ce que je voulus, et s’il en escrit la moindre
partye, je m’asseure que cela pourra contribuer au bon succès de vostre
négotiation. |:Il est ennemy de Pau et ne l’espargnera pas:|. Il me dict
entre autres choses que |:Amsterd〈am〉 estoit contre luy et que s’il y
avoit moyen de prouver qu’il eust pris de l’argent des ennemis, sans
doubte Messieurs les Estatz le feroient chastier:|. Je luy repartis que
l’on n’avoit pas accoustumé de |:donner des acquitz d’un argent sy mal
gaigné:|. Il me tesmoigna de croire que |:sy on faisoit une instance ex-
presse de la part du Roy pour le faire révoquer, Messieurs les Estatz
donneroient cette satisfaction à Sa Majesté:|. Je ne tiens pas qu’il |:le fal-
lust faire sans estre certain du succès:|, mais il me semble qu’on pourra,
|:sans en faire la demande positive, obtenir le mesme effect représentant
addroictement que cet homme-cy n’a plus que faire à l’assemblée:|, puis-
que |:pour les affaires de Messieurs les Estatz, elles sont arrestées, et
pour les nostres, on les luy a ostées des mains et on ne souffrira plus
qu’il s’en mesle:|. Cet ambassadeur m’a aussi donné advis que |:le pen-
sionnaire de Hollande est ennemy dudict Pau:|.