Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
186. Memorandum d’Avaux’ [für Ludwig XIV.] Osnabrück 1647 März 18
Osnabrück 1647 März 18
Ausfertigungen: AE , CP All. 82 fol. 82–88 [für Mazarin] = Druckvorlage; Ass.Nat. 277 fol.
420–427 [für Brienne], Eingang nach Dorsal, fol. 427’: 1647 März 27. Eigenhändiges Kon-
zept : AE , CP All. 87 fol. 581–584, 585, 584’, 586–587. Kopie: AE , CP All. 99 fol. 168–175’.
Druck: NS IV, 50–52 (ohne Schlußabsatz).
Schreiben aus Stockholm an die schwedischen Gesandten: weitgehende Mißbilligung des
schwedisch-kurbrandenburgischen Rezesses betr. die Überlassung Pommerns; fünf neue For-
derungen . Konferenz mit Salvius: dessen Betroffenheit über den Brief aus Schweden; deutli-
che Meinungsunterschiede zwischen Kanzler, Reichsrat und Königin in der Friedensfrage;
Vorschläge Salvius’ zu französischem Intervenieren in Osnabrück und bei der Königin in
Stockholm; Salvius’ Bitte um Einwirken d’Avaux’ auf die Brandenburger, um die mit ihnen
getroffene Übereinkunft abzuändern; d’Avaux sichert seine Hilfe im Rahmen des Möglichen
zu, zugleich drängt er auf ein Schreiben der schwedischen Gesandten nach Stockholm zu-
gunsten der Beibehaltung des Rezesses; Darlegung des guten Verhandlungsstandes bei den
Gravamina und in der Pfalzfrage; Drängen auf Einschränkung der schwedischen Forderun-
gen . Festigkeit gegenüber den Schweden in Religionssachen durchaus erfolgversprechend.
Konferenz mit Volmar: neue Konzessionen des Kaisers bei den Gravamina (Beilage 1); Dro-
hung mit Trauttmansdorffs Abreise; Beschwerde d’Avaux’ über das Schweigen der Kaiserli-
chen zur Satisfaktion Hessen-Kassels; Gründe für ihre Zurückhaltung: exorbitante schwe-
dische Forderungen bei den Gravamina und in der Pfalzfrage, notwendige kaiserliche Rück-
sicht auf Hessen-Darmstadt und Kursachsen. Hoffnung der Protestanten auf weitergehende
Zugeständnisse des Kaisers trotz d’Avaux’ Mahnungen. Visite Volmars bei den Schweden:
Streit über die kaiserlichen Gravamina-Angebote; Wiederholung der Drohung mit Abreise
Trauttmansdorffs. Beratung der Pfalzfrage durch die Reichskollegien: Zustimmung des Für-
stenrates und des Städterates in Osnabrück zur Errichtung einer achten Kur. Offener Wider-
stand Oxenstiernas gegen eine Waffenruhe und dessen Verärgerung über Wrangels Bereit-
schaft zu Verhandlungen hierüber; jedoch eventuell Tolerierung einer Waffenruhe zwischen
Frankreich und Kurbayern. Verspätetes Eintreffen der Post.
L’on n’avance pas icy plus que de coustume et l’on recule à Stokholm. Il
est venu de là une grande despêche
Sehr wahrscheinlich Kg.in Christina an Oxenstierna und Salvius, Stockholm 1647 Februar
13/23 (Druck: APW II C 3 nr. 140). Der Brief war eigens dazu bestimmt, den frz. Ges.
mitgeteilt zu werden; die tatsächliche Kritik an der Übereinkunft wurde getrennt formu-
liert und fiel maßvoller aus; vgl. dieselbe an dieselben, Stockholm 1647 Februar 13/23
(Druck: ebd. nr. 139).
sieurs Oxenstiern et Salvius ont fait avec Brandebourg . La reine de Suède
a bien empesché que l’on ne passast jusques à un désaveu formel, ainsy
que plusieurs du sénat y avoient opiné, et les lettres de monsieur Chanut
en font foy; mais elle a esté obligée de consentir à tant de corrections et de
changemens que l’on y désire et à quoy les ambassadeurs ont ordre d’ in-
sister , que cella diffère peu de la rupture entière du traitté.
Après beaucoup d’estonnemens que cette lettre contient de ce qu’ils sont
revenus à l’alternative par eux proposée aux Impériaux, aux François et à
l’électeur de Brandebourg, puisque le premier refus de celuy-cy leur don-
noit lieu de s’en rétracter, on leur enjoint précisément de faire cinq nou-
velles conditions :
1. Qu’ils ne se contentent pas de l’un et l’autre rivage de l’Oder comme il
a esté convenu, mais qu’il faut avoir quatre lieues dans le païs qui demeure
à l’électeur, et ainsy enfermer des terres et des places qui sont de son par-
tage .
2. Que pour éviter dispute et confusion, ces places et terres qui se trou-
vent dans laditte estendue doivent appartenir à la couronne de Suède.
3. Que les donations faittes par laditte couronne à divers particuliers dans
la Poméranie Ultérieure qui est laissée à l’électeur aient encores lieu après
la paix; et que si cella ne se peut obtenir pour tousjours, ils en jouissent au
moins pour tout le temps de l’octroy.
4. Qu’encores que la séance des deux ducs de Poméranie, de ceux de Me-
kelbourg et autres princes soit réglée en sorte qu’ils précèdent tour à tour
dans les diètes de l’Empire, néantmoins il faut que désormais le député de
la Poméranie Antérieure y précède tousjours celuy de l’Ultérieure.
5. Qu’outre l’investiture de la Poméranie Ultérieure et de l’évesché de
Camin à défaut d’hoirs masles dans la maison de Brandebourg, la cou-
ronne de Suède doit avoir aussy l’investiture de la Nouvelle Marche
païs de Sternberg
Zu ergänzen ist: Vierraden und Löcknitz; vgl. ebd. nr. 139 (s.o.), hier 275 Z. 21 – 276 Z. 7,
277 Z. 9–17; ebd. nr. 140 (s.o.), hier 278 Z. 23–35, 280 Z. 17–24). – Vierraden, Stadt, Amt
und Schloß in der Uckermark, nahe Gartz, nordöstlich Schwedt, am Zusammenfluß von
Oder und Welse gelegen, seit 1479 bg. ( Zedler XLVIII, 1162f.; Geschichte der Stadt
Schwedt ). – Löcknitz, Stadt, Amt und Schloß in der Uckermark an der Grenze zu Vor-
pommern , südöstlich Pasewalk, nordwestlich Stettin, ebenfalls seit 1479 bg. ( Zedler
XVIII, 159).
trefois partie de la Poméranie et en furent séparés l’an 1224. Et qu’ainsy il
faut faire revivre ce droit de quatre cent trante-trois [!] ans.
|:Monsieur Salvius fut hier quatre heures avec moy pour se consoler là-
dessus , mais j’estois malpropre à luy rendre cet office, me trouvant moy-
mesme fort surpris de tels ordres. Il me fit lecture de toute la despêche
qu’ilz ont receue, et me dit que le chancelier Oxenstiern n’avoit pas
espargné son filz, aiant plus de passion pour la guerre qu’il n’en a pour
tous ses enfans
1647 lebende Kinder Axel Oxenstiernas (s. Anm. 8 zu nr. 9) waren neben Johan (s. Anm.
17 zu nr. 1): Katharina (1612–1661), 1640–1644 mit Johan Cruus af Edeby verh.; Erik
Axelsson Gf. zu Södermöre, Fh. zu Kimito, Herr zu Tidö und Hjulsta (1624–1656),
1646–1652 Gouverneur in Estland, 1651 RR, 1654 Reichskanzler und Präsident im Kam-
merkollegium ( SMK V, 688) ( Stammtafeln NF VIII T. 157a).
royaume électif, donner toute l’authorité à la noblesse, et faire d’autres
choses dont il ne sçauroit venir à bout que dans le trouble; qu’au contraire,
la reine désire ardemment la paix, pour le bien de la chrestienté qui en a tant
de besoin, et pour son propre intérest.
Il me monstra une lettre
mande avec affection l’avancement du traitté: «Vous verrés, dit-elle, par la
despêche commune ce qui vous est mandé et l’exécuterés le mieux qu’il
vous:| sera possible, n’oubliant rien de ce qui se pourra obtenir pour les
avantages de cette couronne; |:mais les choses sont disposées icy de telle
sorte que si vous conclués la paix en quelque façon que ce soit, j’aurai
bien sujet de rendre grâces à Dieu et d’avoir soin de vostre fortune».
Cette lettre particulière de la reine de Suède:|, ce qui s’estoit passé aupa-
ravant dans le sénat, et les ordres que l’on a envoiés icy, marquent si clai-
rement la diversité d’avis touchant la paix, qu’il n’y faut point de com-
mentaires , |:et monsieur Salvius croit que:| si on la désire effectivement
de nostre part, il est temps d’agir en Suède et à Osnaburg par des ordres
qui viennent immédiatement du Roy, et avec lettres de créance à ceux qui
seront chargés d’expliquer les intentions de Sa Majesté. |:Il m’a proposé
cependant d’escrire en particulier à la reine de Suède:|, mais comme ce
n’est pas elle qui cause les retardemens et les variations |:dont il se plaint,
je luy ay:| remonstré qu’une telle lettre seroit inutile.
Il m’a conjuré par toute nostre ancienne amitié de faire en sorte, auprès
des députés de Brandebourg, qu’ils se relaschent um peu des termes du
traitté. Il avoue que cella est extrêmement difficile, |:fascheux et malséant,
et il fait bon l’ouïr sur la suffisance des ordonateurs qui disposent ainsi
des Estats et principautez de l’Empire et qui révoquent un ordre quand
il est exécuté:|. Son desplaisir m’a fait considérer avec plus de respect ce
que j’ay souvent remarqué de la bonté de la Reine et de la force de son
conseil, Sa Majesté ne s’estant pas contentée de faire esclairer abondam-
ment nostre conduitte de toute sorte d’avis et d’expédiens et d’ instruc-
tions continuelles, mais nous aiant tousjours donné des ordres si uniformes,
appuiés d’un raisonnement si puissant, et si ajustés au besoin de chaque
occurrence, que je n’ay pu m’empescher de dire à monsieur Salvius qu’on
nous a plustost persuadé que commandé ce qu’il y avoit à faire en toute
cette grande négotiation de la paix. Je luy ay promis assistence autant que
je pourray m’emploier honnestement pour eux et pour moy dans une af-
faire faitte, mais je n’ay pas laissé de le presser d’escrire à Stokholm avec
son collègue que cet ordre est venu à tard et que si l’on y persiste, il sera
pris de tout le monde pour une preuve certaine que la couronne de Suède
ne veut point de paix.
|:Cette occasion m’a servi à le disposer um peu mieux qu’il n’avoit esté
jusques à présent en ce qui touche les griefs et la cause palatine:|. Nous
fusmes une bonne heure à discourir pour et contre, et enfin je luy fis
avouer que l’alliance n’oblige précisément qu’à ne faire paix ny trêve
sans qu’il ayt esté pourveu à la satisfaction particulière des couronnes;
qu’il paroist bien que parmy cella l’on a eu dessein de restablir les affaires
d’Allemagne en meilleur estat qu’elles n’estoient, mais que l’on n’en a pas
fait une condition nécessaire qui oblige à continuer la guerre tant qu’il
reste quelque chose à désirer de ce costé-là; et qu’au fondz, les deux cou-
ronnes relèvent notablement par ce traitté les droitz des princes de l’ Em-
pire ; qu’elles obligent l’Empereur à consentir que désormais ny luy ny ses
successeurs ne puissent faire guerre ou paix, lever des contributions,
changer les loix ou y déroger, ny priver l’un d’entre eux de sa dignité ou
de ses biens sans que la chose ayt esté résolue par eux tous dans une diète
générale; qu’elles font restituer les uns dans leur dignité et dans la plus
grande partie de leurs Estatz; qu’elles font casser en faveur des autres et
annuller des sentences données par l’Empereur et tout le collège électoral;
qu’au lieu de l’édit de 1629
Das Restitutionsedikt Ks. Ferdinands II. vom 6. März 1629 (Druck: Frisch , 183–194)
sollte als authentische Gesetzesinterpretation Streitfragen entscheiden, die sich aus der di-
vergierenden Auslegung des Augsburger Religionsfriedens von 1555 ergeben hatten. Die
Geltung des Geistlichen Vorbehalts bei reichsunmittelbarem Kirchengut auch für die Pro-
testanten und die Maßgeblichkeit des Besitzstandes von 1552 für nicht reichsunmittelbares
Kirchengut, die darin u.a. verfügt wurden, betrafen neben den Est.en Magdeburg und
Bremen mindestens drei Hst.e, mehrere Reichsabteien sowie ca. 500 landsässige Klöster
und Stifte ( Repgen , Dreißigjähriger Krieg, 172f.; Frisch , 44–49).
occupés par les protestans depuis le traitté de Passau
Im Passauer Vertrag vom 2. August 1552 (Druck: Sammlung III, 3–10) hatte Ks. Karl V.,
unter dem Eindruck des F.enaufstandes unter Kf. Moritz von Sachsen, einen Stillstand bis
zum nächsten RT bewilligt, auf dem Religions- und Gravaminafragen geregelt werden
sollten ( Bonwetsch ; Iserloh , 307f.; Rabe , Karl V., 641 Z. 12–35).
paix de Pragues
Der PF (s. Anm. 19 zu nr. 41) sah bezüglich der das Reichskirchengut betr. Streitfragen die
Beibehaltung des konfessionellen Status quo vom 12. November 1627 für die Dauer von
vierzig Jahren vor; nach Ablauf dieser Frist sollte, falls kein gütlicher Vergleich gefunden
würde, dieser Status quo aufrechterhalten werden, wobei der Gerichtsweg, nicht aber die
Verfolgung von Ansprüchen mit Waffengewalt, offengehalten wurde (vgl. den Druck: BA
NF II.10/4 nr. 564 A, hier [10], 1609). Der PF bedeutete also nicht die Kassierung, sondern
die Teil-Suspension des Restitutionsedikts (s.o.) ( Repgen , Trauttmansdorff, 357).
ans, les en voillà possesseurs à perpétuité. Voillà l’évesché de Minden que
l’on y a encores adjousté depuis deux jours avec beaucoup d’abbayes, et
tant d’autres avantages inespérés
Vgl. die ksl. Gravamina-Erklärung von 1647 März 5/15 (s. Beilage 1); zu Minden im
Abdruck bei Meiern IV, 118 –128, Art. II, 118 und Art. XII, hier 124.
tre des bornes à leurs demandes, et rendre aussy quelque respect à ceux
par qui ils se sont faitz si grans.
Monsieur Salvius receut tout cella fort bien; et sur ce que je disois |:à
dessein de le convaincre entièrement et de mettre la France à couvert:|,
que s’il pouvoit obtenir encores davantage, l’on ne s’y opposeroit pas,
que je ne parle point de Minden puisque les Impériaux consentent qu’il
soit tenu alternativement par un évesque catholique et par un protestant,
mais que s’ils en demeurent là, comme ils déclarent bien haut, je n’ esti-
mois pas que la France ny mesmes la Suède voulust que la guerre conti-
nuast pour ce sujet, il me respondit nettement que ce n’est pas l’intention
de la couronne de Suède, mais qu’aians charge |:d’avancer leur religion de
tout leur possible, ils poussent icy jusqu’à l’extrémité:|, pour le salut des
âmes. Ce sont ses paroles qu’il accompagna d’un sousris, tesmoignant que
pour luy, il n’avoit pas ce scrupule, et qu’il tenoit que l’on se peut sauver
en l’une et l’autre religion. |:La connoissance qu’il m’a donné de leurs
ordres, qui ne sont pas absolus:| sur cette matière, me fait espérer qu’en
ce qui |:reste du nauffrage, l’on en préservera:| la plus grande partie, et
vérifie ce que j’ay escrit cy-devant , qu’il n’y a point de |:péril à résister
en cela aux Suédois puisqu’il ne s’agit que:| du zèle des ambassadeurs, et
non pas d’une volonté déterminée de la couronne.
Jeudy matin
1647 März 14. Volmar notiert an diesem Tage keinen Besuch bei d’Avaux, wohl aber
Freitag, 1647 März 15 ( APW III C 2, 826 Z. 22 – 827 Z. 7). Nach d’Avaux (s.u. bei
Anm. 19) fand die Übergabe der ksl. Gravamina-Erklärung (s. Beilage 1) an die Schwe-
den am selben Tage, also 1647 März 14, statt, tatsächlich aber (so auch Volmar) 1647
März 15 ( ebd. ; APW III C 4, 174 Z. 24 – 175 Z. 4).
l’Empereur touchant les griefz. Il me fit voir comme elle contient plu-
sieurs nouvelles concessions en faveur des protestans, et me déclara de la
part du comte de Trautmansdorff, que si cella arrestoit davantage le trait-
té , il s’en retournera à Munster où il espère que l’assemblée ne luy sera pas
si contraire; mais que si là-mesmes il ne pouvoit sortir d’affaires dans Pas-
ques , il partira certainement après les festes pour s’en aller à Vienne.
Après avoir examiné ensemble tous les pointz dont est question, je me
plaignis à luy de leur silence au fait de Madame la Langrave, et repré-
sentay vivement combien il estoit inutile de travailler avec tant de soin
aux griefz et à l’affaire palatine si l’on ne vouloit aussy terminer celle de
Hesse. Je luy dis que sans cella, il ne faut compter pour rien la satisfac-
tion des couronnes, et rejettay si fort les premières responses qu’il me
fît, qu’il se trouva obligé de recognestre que cette princesse doit estre
satisfaitte, protesta que c’est leur intention, mais que voians encores
l’événement du traitté si douteux |:par les exorbitantes prétentions des
Suédois au fait des griefs et de la maison palatine, le comte de Traut-
mansdorff se garderoit bien de désobliger le duc de Saxe et le landgrave
de Darmstat, au hazard de perdre l’un ou l’autre ou touts les deux, et de
n’avoir pas la paix:|. J’insistay néantmoins et il promit que l’on auroit
bientost quelque résolution sur la réplique des Hessiens
qu’elle ne sera pas deffinitive et que monsieur Wolmar m’a dit le fonds
de leur pensée.
L’escrit qu’il me donna sera cy-joint. Il est véritable que les Impériaux s’y
sont encores beaucoup relaschés et qu’ils font de grandes avances pour
parvenir à la paix. Deux députés
m’estant venu voir, m’ont avoué librement qu’il y a de quoy se contenter,
mais qu’on leur donne encores espérance d’aller au-delà. Je leur ay remar-
qué une chose que j’ay apprise autrefois en Italie de gens consommés au
manîment des affaires, il meglio guasta il bene
apperceu qu’ils en croiront plustost les Suédois que les plus sages politi-
ques du monde.
Le mesme jour après midy , ledit sieur Wolmar fit visite aux ambassa-
deurs de Suède, et leur mit en main une copie du mesme escrit, sur la
lecture et discussion duquel ils contestèrent um peu de part et d’autre. Il
leur signifia comme à moy qu’il n’y avoit plus rien à attendre, et que si
tant de biens et d’authorité que l’Empereur donne aux protestans ne fai-
soient qu’irriter leur appétit pour convoiter tousjours davantage, le comte
de Trautmansdorff estoit résolu de s’en aller à Munster dès le lendemain
qu’ils auroient refusé d’accepter des offres si libérales, et de là à Vienne
dans fort peu de temps.
La cause palatine a esté proposée aux estatz de l’Empire
Textgrundlage der reichsständischen Beratungen war die Propositio Kayserl. Plenipoten-
tiarien , die Pfaltzische Restitution betreffend / den 13. Martij 1647. dem Mayntzischen
Directorio eingelieffert; Druck: Praeliminaria Pacis II, 282ff.; Londorp VI, 253; Mei-
ern IV, 383ff.; zur ksl. Überlieferung vgl. APW II A 5 Beilage 1 zu nr. 313.
mauvaise fin, |:et j’ay aidé à y porter le comte de Trautmansdorff par
d’autres motifs, mais en effet, ç’a esté pour descharger les couronnes al-
liées :| et me conformer en ce point au sentiment de monsieur Oxenstiern
qui l’a désiré avec raison. Nous ne sçavons pas encores quelle résolution a
prise le collège électoral
ne sçauroit estre que bonne; et cependant l’on a icy approuvé au collège
des princes et en celuy des villes
Vgl. 1) Conclusum des Osnabrücker FR betr. causa Palatina, Osnabrück 1647 März 6/16;
Druck: Meiern IV, 383 ; zur schwed. Überlieferung s. APW II C 3 unter Beilage C zu nr.
197, hier 391 Z. 20f. – 2) Conclusum der 79. Sitzung des SR, Osnabrück 1647 März 6/16;
Druck: APW III A 6 nr. 97, hier 471 Z. 24 – 472 Z. 21 und Corrigenda, 15.
terminer ce différend, lequel pour le surplus ils ont remis aux trois cou-
ronnes : c’est le terme dont ils se sont servis pour désigner l’Empereur, la
France et la Suède.
Comme nous sommes souvent avec messieurs Oxenstiern et Salvius, ils ne
peuvent pas s’empescher de dire un jour ce qu’ils ont quelquefois dis-
simulé pendant une semaine. Ils demeurent bien dans la pensée qu’il n’est
pas encores temps de faire aucune suspension d’armes, et c’est particuliè-
rement monsieur Oxenstiern qui appuie là-dessus; mais il s’en est plus
ouvert en la dernière conférence qu’il n’avoit fait auparavant. Il |: désap-
prouva um peu confidemment la conduitte du mareschal Wrangel:| en ce
qu’il fait négotier sans ordre sur une proposition de cette nature. |:«C’est
bien mal à propos:|, dit-il, que le général de l’armée de Suède |:vueille [!]
traitter de trefve ou de suspension d’armes avec un prince aux intérests
duquel les ambassadeurs de la:| mesme couronne s’opposent de tout leur
pouvoir. Je ne sçais pas |:comme il se deffendra d’un procédé si contraire
au nostre:|». Et puis il en demeura là.
Nous luy demandasmes si pour obvier à cet inconvénient, et pour haster
la conclusion de la paix, il ne vaudroit pas mieux |:favoriser icy le duc de
Bavières et en faire un ami des deux couronnes:|.
Il ne respondit rien, il en vouloit alors à monsieur Wrangel, avec lequel il
est pourtant d’ailleurs en très bonne intelligence. Quelque temps après, il
revint de luy-mesmes sur le propos de la suspension, disant qu’ils ont
mandé |:à Wrangel qu’il ne la doit point faire et qu’il doit empescher,
s’il est possible, qu’il ne s’en fasse point aussi entre la France et Bavières:|,
mais qu’enfin il peut y consentir en prenant les seuretés nécessaires pour
l’armée qu’il commande.
Les lettres de la cour et de Paris sont arrivées cette fois à Munster trois
jours plus tard que de coustume, et ainsy nous venons de recevoir les
nostres sur le point que l’ordinaire va partir.
1 Declaratio Dominorum Plenipotentiariorum Cæsareanorum, exhibita Dominis Legatis
Svecicis die 5. Mart. styl. vet. Anno 1647 betr. die Gravamina Ordinum utriusque Reli-
gionis (lat.), dict. Osnabrück 1647 März 7[/17]. Kopie: AE , CP All. 81 fol. 224–235’ ( da-
tiert 1647 März, s. die; wahrscheinlich Anlage zur Ausfertigung [für Mazarin]). Druck:
Meiern IV, 118–128 .