Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
184. Servien an Mazarin Den Haag 1647 März 16
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Den Haag 1647 März 16
Ausfertigung: AE , CP Holl. 43 fol. 547–548’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 40
fol. 417–417’. Teildruck: van Prinsterer , 193–194.
Entsendung Deschamps’ zur Bekanntgabe des Todes Prinz Friedrich Heinrichs von Ora-
nien in Frankreich. Beste Absichten Prinz Wilhelms II.; Zweifel an der Aufrichtigkeit der
Absichtserklärungen seiner Mutter über ihren Rückzug aus der Politik. Empfehlung für
Deschamps.
Ayant esté adverty présentement par le sieur Deschamps
que monsieur le prince d’Orange le despeschoit en France, pour y donner
part de la mort de monsieur son père
favorable il estoit prest de se mettre en chemin, je n’ay loysir que d’escrire
ces trois lignes à Vostre Eminence pour luy faire sçavoir que |:monsieur le
prince d’Orange d’aujourd’huy ne sçauroit avoir de meilleures disposi-
tions , ny pour les affaires publiques, ny pour conserver cet Estat dans
une estroite union avec la France.
Ce qui me met un peu en peine est qu’il fait tous ses effortz pour faire
continuer la guerre encore cette année:|. Dans un voyage que |:il a faict à
Utrecht, il s’est ouvertement déclaré pour la garentye et a beaucoup con-
tribué , par sa présence, à en faire prendre résolution par les estatz de la
province . Les généreuses inclinations de ce prince sont extrêmement à
estimer, et dans celles qu’il fait paroistre pour le service de Sa Majesté, j’y
en remarque de toutes particulières pour la personne de Vostre Eminence.
S’il ne change bien d’humeur, il ne donnera pas beaucoup de part aux
affaires à madame sa mère qui, cognoissant desjà ce qui peut arriver, fait
publier par ses créatures qu’elle a besoing de repos, et ne se veut plus
mesler de rien:|. Je croy pourtant que ce n’est pas |:son intention, et qu’elle
a grande envie qu’on luy offre ce qu’elle fait semblant de mespriser:|. Se-
lon mon foible sentiment, |:le filz ne doit pas irriter son esprit, de crainte
que le dépit ne la portast à se mettre à la teste de ceux qui ont envie de
chocquer son authorité:|.
Ce seroit trop entreprendre à moy de représenter à Vostre Eminence
|:combien il importe que ce gentilhomme s’en revienne bien satisfait, puis-
qu ’outre la considération de celuy qui l’envoye:|, il est homme de mérite
|:et capable de servir:|.
J’auray l’honneur, dans deux jours, de rendre plus particulièrement
compte à Vostre Eminence des choses qui se passent .