Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
120. Servien an Longueville und d’Avaux Den Haag 1647 Februar 14
Den Haag 1647 Februar 14
Teilkopie: AE , CP Holl. 43 fol. 319–321’ = Druckvorlage. Konzept, z.T. eigenhändig: AE ,
CP Holl. 43 fol. 317–318 = Druckvorlage für den in der Teilkopie fehlenden Schluß.
Rechtfertigungsversuche Mathenesses, Knuyts, Ripperdas und Clants in Den Haag sowie
Meinerswijks in Geldern aus Anlaß ihrer Unterzeichnung der spanisch-niederländischen
Provisional-Artikel vom 8. Januar 1647; an ihnen geübte Kritik; ihre Beschwerden über
Longueville und d’Avaux; Entschuldigung Ripperdas dafür; wünschenswerte Entziehung
der Interposition aus ihren Händen. Sich bei der Rückkehr Bruns nach Münster bietende
Gelegenheit zu seiner Befragung über die anläßlich seiner geplanten Reise nach Den Haag
gemachten Versprechungen. Warten auf Beschluß der Provinzen zum Garantieabkommen;
Erklärung Serviens zu dessen Unterzeichnung.
Je n’ay pas beaucoup de choses à dire à Vostre Altesse et à Vostre Excel-
lence par cet ordinaire, si ce n’est pour leur donner avis de l’arrivée en ce
lieu des sieurs Mathenesse, Knut, Riperda et Klant; Minderswik est de-
meuré dans sa province, où il n’aura pas peu de peine à se défendre des
reproches et des censures qu’on luy fera, toutte la Gueldre estant extrême-
ment irritée de ce qui a esté fait à Munster. On m’asseure que la Zélande,
Utrek, Groningue et la Frise ne le sont pas moins, et qu’outre les manque-
mens faits par leurs plénipotentiaires aux articles de la religion, des Indes
occidentales et des forts de Flandre , où l’on les blasme de n’avoir pas suivy
leurs instructions, on trouve aussy qu’ils devoient faire insérer la condition
de pouvoir ajouster ou diminuer jusques à la conclusion du traitté. Quand
on leur a objecté cela en pleine assemblée, un des plénipotentiaires a esté
contraint de répondre qu’ils croyoie〈nt〉 d’avoir signé tout le traitté. Mais
sa réponse n’a pas esté aprouvée, et il a esté convaincu par le titre qui porte
«Articles provisionnellement accordez pour estre insérez dans le traitté»,
ce qui luy a osté le moyen de répliquer.
On m’a averty qu’ils ont donné un escrit par lequel ils se plaignent fort
d’avoir esté maltraittez par Vostre Altesse et Vostre Excellence, et taschent
malicieusement d’intéresser l’Estat dans le mauvais traittement qu’ils di-
sent avoir receu. Le sieur de Riperda qui m’est venu voir m’a fait de grandes
excuses de cet escrit, et m’a protesté d’avoir esté surpris par Knut qui l’a
dressé, qui a inséré ces plaintes contre la résolution qui avoit esté prise de
n’en parler point. Si j’en puis recouvrer une copie avant le départ du mes-
sager , elle sera jointe à cette lettre, et je ne demeureray pas longtems après
d’y faire réponse. Car il importe extrêmement de faire connoistre icy le
procédé et l’intention de ceux qui ont esté corrompus, lesquels pour exé-
cuter plus facilement la promesse qu’ils ont faite de porter cet Estat à une
plus estroite liaison avec l’Espagne, taschent auparavant [de] causer quel-
que division avec la France. Comme les esprits qui se laissent gouverner
par la passion ne peuvent pas tenir une conduite bien réglée, les plaintes
qu’ils ont fait sont de très mauvaises preuves de la satisfaction qu’ils veu-
lent persuader que vous avez eu de leurs actions. Riperda m’a asseuré
d’avoir déclaré hautement dans l’assemblée que vous aviez tousjours traitté
avec eux fort doucement et fort civilement; qu’à la vérité, pour les empes-
cher de signer le traitté, et après que la si[g]nature fut faite, vous aviez porté
vos plaintes un peu avant; mais que cela ne méritoit pas d’estre relevé.
Vostre Altesse et Vostre Excellence jugeront par là ce qu’elles peuvent
espérer de l’entremise de Pau qui est l’autheur de toute leur passion con-
tre nous, et certainem〈ent〉 un des plus dangereux ennemis qu’ay〈e〉 la
France. Je ne sçay si elles ne voudront point prendre cette occasion pour
retirer la médiation d’entre les mains de ces gens-là, qui se sont rendus
accusateurs contre vous, et qui taschent de persuader à l’Estat que vous
avez violé sa dignité en leurs personnes. Néantmoins je remets le tout à
vos prudences.
L’arrivée de monsieur Brun à Munster fournira un beau moyen à mes-
sieurs les anciens médiateurs de le faire parler, puisque par les lettres qu’il
a escrit à Messieurs les Estats de Holande
tenus en passant par icy, il a protesté que s’il eût pu traitter avec moy,
nous eussions esté d’accord en deux jours. Il seroit bon de prendre cette
occasion pour sçavoir ce qu’il a à dire, et pour asseurer les principaux
points qui sont encore indécis, comme ceux de Porto Longone et de
Piombino et des autres conquestes, dont il faut s’expliquer clairement,
sans lesquels ils sçavent bien que nous ne pouvons jamais faire la paix.
Je suis tousjours icy attendant les résolutions des provinces, qu’on me fait
espérer dans huit ou dix jours. Après cela nous pourrons peut-estre sça-
voir à quoy en estre, dont j’ay beaucoup d’impatience, pour me rendre
auprès de Vostre Altesse et de Vostre Excellence. J’ay desjà déclaré pour
oster toute sorte de soupçons, que
ensemble pour la garentie ayans esté acordés icy, je consentiray qu’ils
soient renvoyés à Munster pour estre signez en mesme temps que nostre
traité avec Espagne sera conclud.
Das zögerliche Verhalten der Schweden in der Satisfaktionsfrage und der
Niederländer in der Garantiefrage ist sehr befremdlich.