Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
83. Mazarin an Servien Paris 1647 Januar 25
Paris 1647 Januar 25
Ausfertigung: AE , CP Holl. 40 fol. 91–97’, 99, 98–98’ = Druckvorlage. Konzept, z.T. ei-
genhändig : AE , CP All. 80 fol. 349–356, 357–357’. Kopie: Ass.Nat. 273 fol. 57–64’; ohne
PPS. Druck: Mazarin , Lettres II, 372–382
Zur Unterzeichnung der spanisch-niederländischen Provisional-Artikel vom 8. Januar 1647:
bezüglich des Sachverhalts Verweis auf die Berichte aus Münster; Wahrscheinlichkeit eines
allgemeinen Friedensschlusses mit vollständiger Befriedigung der französischen Interessen
bei nur zweiwöchigem Aufschub der Artikel-Unterzeichnung durch die Niederländer; Ver-
ärgerung über deren Verhalten; Versprechen Pauws und Knuyts gegenüber den Spaniern:
kein niederländischer Feldzug im Falle der Unterzeichnung der Provisional-Artikel; als Kon-
sequenz ihrer Unterzeichnung sich stetig verschlechterndes Bild Frankreichs in der öffent-
lichen Meinung, namentlich in den Niederlanden; Überwiegen des französischen Friedens-
willens zum Wohle der Christenheit trotz der eigenen militärischen Stärke und der Fähigkeit
zur Kriegführung ohne die Generalstaaten; Verweis auf den Verlauf des letztjährigen Feld-
zuges ; Auftrag an Servien: Hervorheben der Vorteile einer alleinigen Fortsetzung des Krie-
ges für Frankreich gegenüber den Niederländern; Vertrauen der Spanier auf einen neuer-
lichen Feldzug anstelle ihres ohne die Artikel-Unterzeichnung wahrscheinlich gewesenen
Eingehens auf die französischen Forderungen zu befürchten. Zum weiteren Verhalten gegen-
über den Niederländern: Vorhaltungen wegen der negativen Konsequenzen ihrer Artikel-
Unterzeichnung für Frankreich und sie selbst; Darstellung der Vorbildlichkeit des französi-
schen Verhaltens nach der Übereinkunft über die Satisfaktionsartikel mit den Kaiserlichen
vom 13. September 1646; Schüren der Furcht der Generalstaaten vor territorialer Ausdeh-
nung Frankreichs in den Niederlanden, auch in ihrem Teilungsgebiet; Betonung der all-
gemeinen Zustimmung auf dem Kongreß zur französischen Forderung nach Überlassung
der toskanischen Plätze; Entlarvung der Nichtigkeit der spanischen Drohung mit einer an-
geblich von Frankreich gewünschten Heirat zwischen der Infantin und Ludwig XIV.; be-
hutsames Hinweisen der Generalstaaten auf die wünschenswerte Unschädlichmachung ein-
zelner korrupter Landsleute; Umsetzung dieser möglichen Reaktionen im Ermessen Ser-
viens ; sein Hauptziel muß sein, die Bedeutungslosigkeit der Unterzeichnung der Provisional-
Artikel und die beständige Festigkeit des französisch-niederländischen Bündnisses zu
demonstrieren; vier mögliche Konkretisierungen dieser Zielvorgabe; Abschluß mit Spanien
für den Fall ihrer Umsetzung unausbleiblich; wünschenswerte Überlassung niederländischer
Schiffe an Frankreich, um das Bündnis zu stärken. Erfolgte Auszahlung der Subsidien an die
Generalstaaten trotz des Fehlverhaltens einiger ihrer Gesandter. Mitteilungen Saint-Ybals
an die Spanier. Wahrscheinliche Unterstützung Serviens durch Prinz Wilhelm (II.) von Ora-
nien ; eventuelles Ansprechen der Prinzessin von Oranien auf die seitens der Spanier bekun-
dete , angeblich von ihr erfahrene Unterstützung. Neid Saint-Ybals auf George Goring sen.
Verteidigung und Belohnung Nederhorsts. Empfangsbestätigung. Lob der Nachsicht Ser-
viens angesichts der bei seinem Empfang in Den Haag unterlassenen Höflichkeitsbezeigun-
gen . Anweisung zu demonstrativ festem Auftreten. Nach Mazarins Auffassung niederlän-
dische Forderung nach französischer Garantie seiner außereuropäischen Besitzungen gegen
Spanien bei uneingeschränkter Garantieverpflichtung ihrerseits gegenüber Frankreich wahr-
scheinlich unabweisbar; Beschlußfassung des Conseil hierüber gleichwohl abzuwarten. Weit-
gehende Verhandlungsfreiheit Serviens nach Einschätzung der Lage vor Ort. Möglicher
Übergang George Gorings jun. und in niederländischen Diensten stehender englischer Sol-
daten zu den Spaniern. Beilage 1.
PS: Der Meinung Mazarins konformer Beschluß des Conseil zur außereuropäischen Ver-
tragsgarantie .
PPS: Hinweise zur Argumentation gegenüber den Generalstaaten, um Ausweisung Philippe
Le Roys zu erreichen; Vorgehen gegen ihn nach Einschätzung der Lage vor Ort durch Ser-
vien ; von Le Roy verbreitete Behauptungen. Artikel in der Gazette de France aus Anlaß der
in Paris und Frankreich kursierenden Gerüchte über einen spanisch-niederländischen Frie-
densschluß .
Vous aurez sceu de Munster aussitost que nous icy ce qui s’y est passé
depuis vostre départ touchant le traicté des Holandois avec l’Espagne,
dont les députez de Messieurs les Estatz ont voulu signer les articles mal-
gré touttes noz remonstrances et nos protestations sans attendre, comme
ilz s’y estoient en quelque façon engagés, que vous eussiés eu le temps
d’estre ouy de leurs supérieurs.
|:Si lesdictz députez en ce qu’ilz ont faict, ou Messieurs les Estatz en le
leur ayant permis, ont eu pour but de nous faire retrancher aultant qu’il
pouvoit dépendre d’eulx des avantages que nous avons droict d’espérer
dans la paix, ou d’en empescher la conclusion, ou de faire croire au monde
sy elle se faict que la France n’y a donné les mains que par force et ne
pouvant faire aultrement, après avoir recognu que ses alliez ne veullent
plus de guerre:|, à la vérité, |:ilz peuvent se vanter d’avoir tenu le vray
chemin qu’il falloit pour mieux parvenir à ces trois visées:|. C’est corres-
pondre d’une estrange sorte à ce que la France a faict pour eux dans cette
négotiation mesme, où nostre fermeté envers les ennemys, et nostre sin-
cérité envers eux, leur faict obtenir généralement tous les advantages qu’il
leur est tombé dans l’esprit de demander. Cependant |:ilz prétendent au-
jourd ’huy par leur foiblesse et leur mauvaise foy de nous réduire en un
estat tout diférent:|. Tous les advis que l’on reçoit icy de Bruxelles, de La
Haye et de Munster portent que |:sy les députez de Messieurs les Estatz se
fussent donné patience encore quinze jours à signer leurs articles, on eust
conclud infailliblement la paix généralle avec entière satisfaction de la
France:|, particulièrement |:sy les Espagnolz eussent veu les députez de
Messieurs les Estatz autant aheurtez à obtenir cette satisfaction que les
leurs propres, comme ilz le devoient estre s’ilz eussent suivy l’exemple
que nous leur donnions.
Pau et Knut ont asseuré positivement Peneranda et Brun que le moindre
advantage, quoyque considérable:| au dernier point, |:comme ilz sçavent
bien le faire valloir, que l’Espagne puisse retirer de cette signature de leurs
articles, c’est que Messieurs les Estatz ne mettront point leur armée en
campagne et qu’ilz peuvent en avoir l’esprit entièrement en repos:|, et
qu’ainsi, |:la guerre continuant, ilz n’auront point à employer un seul
homme contre eux et que la hayne de tous les peuples des Provinces-
Unies augmentera:| tous les jours de plus en plus |:contre la France, reco-
gnoissant que l’exécution de leur traicté n’est retardée:|, aussi bien que |:la
jouissance de tant d’avantage〈s〉 qu’ilz y treuvent, que:| parce que |:la
France s’oppiniastre à ne vouloir point conclurre le sien, quelques condi-
tions qu’on luy offre. Lesdictz Pau et Knuit ont donné parolle aux minis-
tres d’Espagne, et:| ont mesme commencé desjà de |:l’accomplir, qu’ilz
escriront en bonne forme:| là-dessus |:à tous leurs amis dans leurs pro-
vinces , affin de donner aux peuples ces impressions:| par toute sorte de
moyens.
Ce qui me faict beaucoup de peine en tout cecy, c’est qu’encore que la
France souhaictast la paix avec autant d’ardeur que les ennemis, et par de
plus nobles motifz, puisque la nécessité n’y a point de part, il arrivera
néantm〈oins〉 que quand elle se conclurra à présent, la pluspart du
monde se persuadera aisément que la résolution que les Holandois ont
prise de signer leurs artic〈les〉 nous y a forcés, et les ennemys auront la
vanité de faire valoir que c’est 〈à〉 leur addresse que le public est redeva-
ble de ce bien, duquel, par nostre inclination, nous nous fussions, diront-
ilz , tousjours esloignez.
Voylà les advantages que cette couronne reçoit de |:la malice de quelques-
uns des députez de Messieurs les Estatz, et de la foiblesse des aultres:|, et
la récompense qu’elle tire d’avoir eslevé, conservé, estably et affermy leur
domination au poinct de grandeur où elle est aujourd’huy.
Mais ny les Espagnolz ny |:tant de leurs adhérens qu’ilz ont parmy les-
dictz Estatz:| ne sont pas peut-estre encore où ilz pensent. Car n’estoit
que des considérations plus puissantes touchent la piété de Leurs Majes-
tez , et que le bien de la chrestienté qui a tant de besoing de respirer en un
temps où elle est menacée de divers malheurs ausquelz il n’y auroit plus
de remède si une fois ilz estoient arrivés, prévaut à tout autre respect dans
l’esprit de Leurs Majestez et de ceux qui ont l’honneur de les conseiller, la
France feroit bien cognoistre, et sentiroit mesme quelque chatouillement
en cela, qu’elle est en estat de continuer la guerre sans les Holandois, et de
mettre les Espagnolz à la raison autant que jamais, Dieu laissant agir les
causes secondes et ne faisant point de miracle pour eux. L’exemple de ce
qui se passa l’année dernière en Flandres, au commencement de la cam-
pagne , est assez récent et palpable pour empescher qu’on ne nous accuse
de fanfaronnerie quand nous parlerons de la sorte. Chacun vid alors si les
ennemis, n’ayans pas seulement joinct à leur armée ordinaire contre nous
toutes les troupes qu’ilz avoient destiné d’opposer à monsieur le prince
d’Orange, mais encore toutes les autres qui estoient en des garnisons de
ce costé-là, publians de vouloir engloutir nostre armée, si, dis-je, ilz nous
firent beaucoup de peur ou de mal, si nous nous contentasmes de leur
tenir teste, et si nous n’emportasmes pas, à la veue de toute leur armée,
sans avoir faict de circonvallation, une de leurs places fortiffiée régulière-
ment
Gemeint ist wahrscheinlich Kortrijk (Courtrai); die Stadt wurde am 29. Juni 1646 von frz.
Truppen eingenommen ( Chéruel , Minorité II, 225–228); die Zahl der in der Nähe liegen-
den Spanier wurde zeitgenössisch mit 30 000 angegeben ( Mazarin , Lettres II, 374 Anm.
2). Zum Verlauf des frz. Feldzugs in den Ndl.n 1646 vgl. APW II B 4, XLIIf.
pouvoir faire encore, quand il en sera besoing, de semblables actions, et
ilz y seroient assés poussés et irrités |:par le procéder des Hollandois et:|
par les artifices des ennemys pour le faire cognoistre au monde, si, comme
j’ay marqué cy-dessus, le dépit et la considération d’une juste vengeance
ne cédoient à celle du bien public et de la compassion qu’on doit avoir de
tant de peuples, qui s’augmenteroit par la continuation de la guerre, sans
en estre coupables.
|:Vous n’aurez pas, je m’asseure, grande peine à faire croire que la France,
traictée comme elle est, vouldra continuer la guerre, et qu’elle:| le pourra
avec les mesmes succès, |:quand vous ferez considérer sy:|, au lieu de don-
ner aux Holandois quinze cens mil livres et trois mil hommes de pied et
trois mil chevaux, comme on fit l’année dernière, |:il ne nous sera pas
facile de:| composer une armée qui donne autant et plus d’affaires aux
ennemis que la diversion des Holandois, |:et sy mesme en cela nous
n’avons pas un advantage notable que:| il dépendra purement de nous de
la faire agir aux temps et dans les entreprises qui nous seront les plus
utiles, au lieu qu’il fall〈oit〉 se payer de mauvaises excuses quand l’armée
de monsieur le prince d’Orange sortoi〈t〉 tard en campagne, et qu’elle la
passoit entière sans rien entreprendre.
Je puis vous asseurer que |:les plus sensez parmy les ministres espagnolz
sont très persuadez par:| la constitution de leurs affaires, |:et par celle des
nostres, qu’ilz ne doivent pas moins essayer de sortir d’affaires avec nous,
et du mauvais pas où ilz sont après estre tumbez d’accord avec les Hol-
landois , que sy leurs diférens n’estoient pas terminez:|. Mais comme peut-
estre |:tous n〈e〉 seront pas de cet advis et que Castel-Rodrigue et Pene-
randa ont intérest de f〈aire〉 valloir en Espagne le service qu’ilz ont rendu
par leur addresse d’avoi〈r〉 signé les articles de la paix avec Messieurs les
Estatz, et n’auront rien oublié pour cela, il est à craindre qu’y ayant relevé
cette action:| beaucoup |:plus qu’elle n’est en effect, le conseil d’Espagne
ne s’en laisse esblouir, et qu’ensuite ilz ne s’engagent à esprouver encore:|
la campagne prochaine |:en nous obligeant à lascher ce que nous préten-
dions encore, à quoy sans la signature des articles avec les Hollandois ilz
n’auroient faict aulcune dificulté.
J’ay dict «il est à craindre» parce que:| l’on doit avoir regret que la chres-
tienté estant à la veille d’un grand calme, on voye continuer la tempeste
avec plus d’orages et de furie qu’auparavant. J’ay remarqué depuis le
commencement de la guerre jusques à présent pour une visible déclara-
tion du ciel en faveur de ce royaume que presque tous les advantages
que les Espagnolz ont eus leur sont arrivés en des conjonctures qu’estans
desjà résolus de conclurre l’accommodement pour sortir d’affaires, ilz
n’ont servy qu’à leur donner un rayon d’espérance qui les en a destournés
et jettés aussitost dans un plus grand embaras. Si j’avois assez de loisir, je
pourrois vous cotter douze grandz exemples depuis que je suis dans les
affaires pour preuve de cette vérité. Et c’est là la différence essentielle
qu’il y a des véritablement malheureux aux vrays heureux, que les bon-
heurs n’arrivent aux uns que pour les mieux précipiter, et aux autres, les
malheurs se tournent aussitost en de plus grandz advantages.
|:Pour porter Messieurs les Estatz à agir en sorte, à l’avenir, qu’ilz dimi-
nuent le plus qu’il sera possible le mal qu’ilz nous ont faict par la signature
de leurs articles:|, il faut s’estudier particulièrement à |:leur faire cognoistre
les divers grands préjudices que nous en recevrons infailliblement:|. Car
premièrement, |:ilz nous font mettre en contestation par les Espagnolz ce
qu’ilz avoient résolu de lascher deux jours après sans cela; ilz ont mis en
compromis la conclusion de la paix généralle et reculé la leur particulière:|
s’ilz veulent, comme nous n’en doutons point, observer fidellement les
traictez d’alliance
eues Leurs Majestez pour la paix |:est en hazard d’estre interprétée, quand
elle se conclurra, pour une pure nécessité qui les y a forcées. On pourra
adjouster, pour les confondre encore davantage, que:| il n’y a dans l’ assem-
blée aucun des ministres qui la composent, mesme ceux de l’Empereur et
des autres princes attachez par dépendance ou par intérest au roy d’ Espa-
gne , |:que le procéder des députez de Hollande n’ayt extrêmement scanda-
lisez , et:| qui ne nous soient favorables et ne nous donnent raison dans ce
que la France prétend encore de l’Espagne pour la conclusion de la paix.
|:Vous pourrez représenter ausdictz Sieurs Estatz qu’ilz ont un bel exem-
ple devant les yeux à imiter, qui est:| nostre fermeté et nostre ponctualité à
exécuter les traictez, la pleine satisfaction qu’on a accordée il y a long-
temps à la France pour la paix de l’Empire
dans la dernière campagne elle n’ayt mis tout au hazard, redoublé ses ef-
fortz et ses despenses, faict joindre ses armées à celles de la couronne de
Suède
lie 〈z〉 qu’elle auroit pu faire pour les siens propres, nonobstant que la
conclusi〈on〉 de la paix d’Allemagne nous fust de la conséquence que
tout le monde vo〈id〉, puisqu’elle entraisnoit avec soy de nécessité la
paix générale de la chrestien〈té〉, les Espagnolz se trouvans en ce cas
hors d’estat de pouvoir un seul momen〈t〉 en contester les conditions,
sans courir la risque d’une prompte et totale ruine.
Il y a |:une aultre considération qui fera:| sans doute |:grande impression
dans l’esprit des plus sensez de Messieurs les Estatz, qui est que la France
continuant la guerre avec plus de vigueur que jamais dans les Pays-Bas, il
sera bien malaisé qu’ilz en puissent estre simples spectateurs et jouir du
repos qu’ilz prétendent, courans fortune de nous veoir emparer avec le
temps de leur partage aussy bien que du nostre
très puissante sur eux pour les obliger à parler fortement aux Espagnolz
afin qu’ilz ne nous chicanent pas plus longtemps les satisfactions que nous
prétendons, et qu’ilz estoient prestz de lascher, sans:| les vaines espérances
que cette signature d’articles leur a faict concevoir de venir à bout de sé-
parer la France d’avec les Provinces-Unyes.
Il sera bien à propos aussi que vous fassiés sçavoir à Messieurs les Estatz que
|:leurs députez eux-mesmes ont tousjours treuvé nostre prétention touchant
les postes de Toscane très juste:|, en quoy ilz n’ont pas beaucoup faict puis-
que |:les Médiateurs ont souvent tesmoigné la mesme chose quoyque leurs
supérieurs puissent y prendre d’aultres intérestz. Jusques aux ministres de
l’Empereur:|, ilz sont dans les mesmes sentimens et |:ont pressé souvent Pe-
neranda d’y donner les mains:|. Il importe que Messieurs les Estatz sçachent
ces particularitez, afin que |:sy quelques-uns de leurs députez avoient porté
les aultres à leur cacher les circonstances qui nous sont avantageuses, ou à les
leur desguiser:|, lesdictz Sieurs Estatz en cognoissent la malice et l’artifice, et
ne prennent pas leurs résolutions sur de faux fondemens.
Il sera bon aussi que vous preniés garde que |:comme les Espagnolz ont
tasché jusqu’icy d’imprimer dans l’esprit des Hollandois que la dureté
qu’ilz disent qu’ilz treuvent en nous, et toutes nos actions ne tendent
qu’à avoir l’infante d’Espagne pour le Roy, afin que ce soupçon les por-
tast plus facilement à la signature des articles:|, infailliblement ilz conti-
nueront encore aujourd’huy à |:travailler sur cette mesme supposition:|
pour en tirer d’autres advantages. C’est pourquoy vous devés aller au de-
vant et représenter tout ce dont vous vous adviserés pour |:faire co-
gnoistre la malice, ce qui sera assez aisé:|, n’y ayant personne sensée qui
ne voye bien que |:les Espagnolz ne songeront jamais à faire ce coup, et
que s’ilz en avoient la moindre pensée, ilz n’en parleroient pas et se gar-
deroient bien de le mettre en jeu ny de s’en servir à menacer les Hol-
landois pour les presser de conclurre sans la France:|.
Je vous metz. aussi en considération s’il ne seroit pas bien à propos qu’en
tesmoignant à Messieurs les Estatz que nous avons entière confiance en
leur foy et en leur fermeté, vous prissiés occasion de |:couler en passant
que s’ilz avoient quelque membre corrompu parmy eux, nous ne doub-
tons point qu’ilz ne prissent la résolution de le couper affin qu’il ne puisse
infecter le reste, et pour garentir le corps de l’Estat:|.
Je vous mande tout ce qui me vient dans l’esprit à mesure qu’il s’y pré-
sente , parce qu’estant sur les lieux et recognoissant la disposition d’un
chacun et ce qui peut nuire ou servir, il dépendra tousjours de vous d’en
faire le choix et de le mettre en usage.
Le principal but que vous devés avoir, c’est de |:porter Messieurs les Estatz à
quelque résolution qui imprime effectivement dans l’esprit des Espagnolz
que la signatu〈re〉 des articles ne leur est pas plus avantageuse que sy elle
estoit encore à faire, et que tout le monde cognoisse que la France et Mes-
sieurs les Estatz sont aultant uniz que jamais et en meilleure intelligence:|.
Lesdictz Sieurs Estatz peuvent, et en procurant mesme leur propre bien
qui consiste à |:faire leur accommodement conjoinctement avec la France,
remédier facileme〈nt〉 au mal que la précipitation et l’imprudence de quel-
ques -uns de leurs députez a faict, soit en faisant quelque plus expresse décla-
ration qui confirme haultement:| la condition insérée à la fin des articles ,
qu’ilz seront nulz et de nul effect si cette couronne n’a satisfaction en mesme
temps, |:soit en accordant promptement et de bonne grâce la garentie que
l’on prétend d’eulx avec le plus d’estendue qu’il se pourra, soit en tesmoi-
gnant leur ressentiment contre quelques-uns de leurs ministres qui ont faict
paroistre plus de passion pour l’advantage des ennemis communs que:| pour
le bien de leur patrie et de cette couronne, |:soit en faisant avec nous le traicté
de:| la campagne prochaine |:et destrompant les Espagnolz de la croyance
qu’on leur a donnée qu’ilz ne mettront point leur armée en campagne, et
commenceant:| dès à présent |:à s’y préparer et à le faire, et de cette façon:|,
pourveu que |:les ennemis crussent véritablement que c’est tout de bon,
j’oserois bien respondre sur ma vie qu’en moins de huict jours tout seroit
ajusté et qu’il ne seroit besoin que d’en faire bien la mine sans qu’ilz [!] fust
nécessaire de s’engager pour cela aux despenses ordinaires.
C’est une satisfaction très juste qui ne leur couste rien, qui leur sera avan-
tageuse , qui ne peult produire que ce qu’ilz désirent le plus:|, et certaine-
ment |:la moindre qu’ilz puissent nous donner après le traictement que
nous avons receu:|.
Et comme |:la prise de Mardick
les Estatz de plusieurs despenses excessives ausquelles ilz estoient obligez
pour entretenir toute l’année un nombre considérable de vaisseaux qui
empeschast les courses et les pilleries de ceux de Donkerque, le port
d’Ostande ne pouvant pas donner aux ennemis la mesme commodité:|, et
qu’ainsi |:ilz n’auront plus besoin doresnavant de tenir pour cela nombre
de vaisseaux à la mer:|, ilz pourroient aisément |:avec peu de despe〈nses〉,
et sans se faire aucun préjudice, nous en accommoder d’une bonne esqua-
dre :|; et outre que |:Leurs Majestez en auroient une très sensible obliga-
tion :|, cela serviroit encore à |:l’aultre effect, de faire veoir au monde la
liaison indissoluble qui est entre cette couronne et lesdictz Sieurs Estatz:|.
Il semble qu’il faudroit |:faire la première instance pour avoir douze vais-
seaux :|, afin de |:venir après à dix ou huict et mesme à six:|. Peut-estre que
le succès de cette affaire pourroit estre facilité en le communiquant par
advance confidemment à |:l’admiral Tromb
très zélé pour cette couronne, ou bien à son lieutenant que:| l’on pour-
roit |:engager par des promesses d’une récompense proportionnée s’il ve-
noit luy-mesme commander l’esquadre:|. Sa Majesté s’en remet pourtant à
ce que vous jugerés à propos sur les lieux, vous recommandant seulement
de n’obmettre aucune diligence en cecy, |:tant pour le besoin que nous
avons de renforcer nostre armée navalle, que pour abattre par une résolu-
tion :| de cette sorte |:que Messieurs 〈les〉 Estatz feroient:| dans cette con-
joncture |:en nostre faveur, la vanité et l’ostentation que les Espagnolz
font de la signature des articles de leur traicté:|. Que |:si nous ne pouvions
obtenir les vaisseaux équipez de tout point, nous nous contenterions mes-
mes d’en avoir simplement les corps avec l’artillerie et les aultres agrez, et
nous les armer〈ions〉 à nos despens de matelotz et de soldatesque:|. Si
vous tirés là-dessus quelque response telle que nous pouvons désirer, je
vous prie de nous en donner advis aussitost, afin que nous puissions nous
en prévaloir sans perte d’un moment de temps.
Cependant, il est bon que vous soyés informé, |:pour le faire valloir de
delà:|, que depuis trois jours on a faict payer quatre cens mil francz du
dernier quartier du subside pour Messieurs les Estatz sans qu’on y ayt
voulu apporter un seul moment de retardement |:pour la conduicte de
quelques-uns de leurs députez:|, dans l’asseurance que lesdictz Sieurs
Estatz |:remédieront aux inconvéniens ausquelz ilz ont voulu nous expo-
ser par leur mauvaise volonté:|.
Je suis adverty que |:Saint-Ybal:|, entre plusieurs choses qu’il a dictes aux
ministres d’Espagne, leur en a donné deux pour infaillibles, l’une que
|:j’estois irréconciliable avec monsieur et madame la princesse d’Orange
pour avoir voulu faire négotier à leur insceu avec le prince leur filz, et
envoyé près de luy une personne expresse pour ce subjet:|; l’autre est que
|:quelques menaces ou quelques flateries dont la France use envers Mes-
sieurs les Estatz pour les obliger à mettre en campagne, ilz ne le feront
point, et qu’il en respondoit de sa teste:|.
Vous pourrés recognoistre sur les lieux ce qui est du premier advis, et peut-
estre ne seroit-il que bon que vous vous en ouvrissiés à |:monsieur le prince
Guillaume, duquel, d’ailleurs:|, vous aurés moyen sans doute de vous préva-
loir beaucoup en ce qui regardera les intérestz de cette
bien intentionné pour elle et ayant quantité d’amis dans la province de Hol-
lande et en toutes les aultres, qui font grande estime de sa personne, et vous
pourrez mesmes luy en demander de ma part l’assistance et les bons offices:|.
Je ne sçay s’il ne seroit point bon que vous prissiés occasion de |:dire à
madame la princesse d’Orange que vous avez peine à croire ce dont les
Espagnolz se vantent, que c’est elle qui a esté la principale promotrice de:|
ce qui s’est faict depuis peu à Munster |:par le moyen de Knut, qui dépend
entièrement d’elle; que vous avez grand desplaisir de tous ces discours:|,
d’autant plus que |:tout ce dont on l’accuse n’est pas moins contre l’ inté-
rest de Messieurs les Estatz et le bien de sa maison que contre la
Franc〈e〉. Et comme elle dict souvent que:| l’on songe icy par toute sorte
de moyens à |:l’empescher d’estre affectionnée et partialle comme elle est
pour cette couronne:|, je vous metz en considération s’il seroit bien de
|:luy dire que ce n’est que des ministres d’Espagne dont elle doibt se
plaindre, puisque quand Castel-Rodrigue et Pineranda se veulent faire de
feste d’estre venuz à bout de signer leurs articles avec les députez de Mes-
sieurs les Estatz, ilz publient assez haultement qu’ilz en ont la principale
obligation à madame la princesse d’Orange, qui:| a donné tous les ordres
nécessaires pour cela |:au sieur Knuit, et qu’elle a religieusement accom-
ply , dans la campagne et après, toutes les parolles qu’elle avoit faict don-
ner à Castel-Rodrigue par le mil〈ord〉 Goring et par d’aultres voyes:|.
On m’advertit que |:Saint-Ybar a grande jalousie dudict milord Goring:|,
comme |:sy la correspondance que Castel-Rodrigue entretient avec luy,
luy diminuoit d’aultant la sienne et son employ, et qu’il faict là-dessus
de continuelles plaintes à madame de Chevreuse et à l’abbé Merci :|.
Vous aurés sceu de Munster |:la généreuse action de monsieur de Nider-
horst :|. Je croy qu’après cela, il est superflu de vous recommander |:ses
intérestz et d’employer le nom du Roy à le soustenir en cas que ses enne-
mis , parmy lesquelz est la princesse d’Orange, eussent assez de crédit
pour l’attacquer sur une chose où il mérite récompense. Il n’y en a point
que luy et sa famille puissent prétendre de:| cette couronne |:que Leurs
Majestez ne luy accordent avec grand plaisir, sa vertu et sa fermeté ayans:|
d’autant plus |:esclatté que l’exemple de tous ses collègues et leurs persua-
sions n’ont sceu l’esbranler:|.
Après avoir escrit jusqu’icy, j’ay receu vostre dépesche du 15 e du courant
de La Haye .
Vous avés fort bien faict de |:ne vous formaliser point, dans cette rencon-
tre , des civilitez que Messieurs les Estatz ont obmises à vostre réception ,
par quelque motif que cela soit arivé. Il a esté mieux de dissimuler leur
manquement:| dans une conjoncture où |:nous ne devons pas pointiller sur
des bagatelles et où nous avons tant de choses essentielles de quoy nous
plaindre et à faire réparer:|.
Vous aurés veu par ce que je vous ay desjà escrit , et vous verrés par ce
que l’on vous mande aujourd’huy
Leurs Majestez est que |:l’on parle aussy hault que jamais, n’y ayant rien
à craindre dans cette conduicte, mais beaucoup sy on faisoit aultrement et
que les ennemis remarquassent en nous quelque foiblesse ou appréhen-
tion :|, outre que |:tous ceux qui considèrent et regardent aujourd’huy
avec admiration:| la puissance de ce royaume, |:changeroient bientost
d’advis avec raison sy nous-mesmes leur en fournissions l’occasion par
un procéder qui ne correspondist pas à sa dignité et à sa grandeur:|.
Quant à ce que vous marqués , d’avoir |:eu quelque lumière que Mes-
sieurs les Estatz pourront bien désirer de la France qu’elle demeure cau-
tion de ce qu’on leur accordera pour les Indes:|, en sorte que |:sy les hos-
tilitez qu’ilz pourroient exercer en ces pays-là contre l’Espagne causoient
une rupture avec elle dans les Pays-Bas, nous soyons obligez de reprendre
les armes conjoinctement avec eux, à la vérité:|, je ne sçay comme quoy
|:nous pourrions nous en deffendre sy Messieurs les Estatz s’engagent gé-
néralement à garentir tout ce qui nous sera accordé par le traicté:| quoy-
que je yoye bien |:la diférence qu’on auroit subjet de faire des Indes d’avec
ce qui se passe en Europe:|. Néantmoins ce n’est encor〈e〉 que mon sen-
timent particulier et avant que vous en donner une résolution précise, la
chose mérite bien d’estre examinée dans le Conseil, en présence de Sa
Majesté.
On vous a escrit assez au long sur vostre conduicte, autant qu’on le peut
faire d’icy. C’est pourquoy, après vous avoir donné tous les advertisse-
mens qu’on a pu, le surplus doit estre remis à vostre prudence, et de pren-
dre sur les lieux telle résolution que vous estimerés plus à propos pour le
service de Sa Majesté.
|:Le prince palatin Robert
Pgf. Ruprecht (1619–1682), Sohn des Kf.en Friedrich V. von der Pfalz (s. Anm. 29 zu nr.
143) und Bruder Pgf. Karl Ludwigs (s. Anm. 4 zu nr. 100) ( Stammtafeln NF I T. 28);
nach ksl. Gefangenschaft 1638–1641 trat er in den engl. Militärdienst, seit Juli 1646 war er
auch zeitweilig als maréchal de camp in frz. Diensten ( DBA I 949, 169–181 und 193; 1069,
97–122; Morrah ; Trevor-Roper ).
Lord George Goring jun. (1608–1657), Sohn von Lord George Goring sen. (s. Anm. 6 zu
nr. 62), engl. Militär, stellte sich im Bürgerkrieg nach anfänglicher Verwendung durch das
Parliament auf die Seite des Kg.s, nach einem Genesungsaufenthalt in Frk. im Frühjahr
1646 zunächst in staatischen militärischen Diensten, dann, spätestens seit März 1647, colo-
nel -general der in den Ndl.n für Spanien kämpfenden engl. Truppen; er ging 1650 nach
Spanien ( DNB XXII, 245–248; Bigby , 44).
licentie du service de Messieurs les Estatz:|. Il y a grande apparence que
|:c’est de concert avec son père qui s’entend avec les Espagnolz, lesquelz:|,
sans doute, ont desseing de |:se servir du filz pour luy faire faire des levées
d’Angloys et desbaucher:| peut-estre |:non seulement le régiment qu’il
comman〈de〉 en Hollande mais tous les aultres soldatz de cette nation
qui sont au service de Messieurs les Estatz:|. Si l’advis est véritable, vous
essayerés d’y apport〈er〉 les remèdes convenables, prenant garde néant-
moins de |:ne point vous en ouvrir à Messieurs les Estatz que vous n’en
soyez bien asseuré:|.
On vous addresse la copie du mémoire que Sa Majesté addresse par cet or-
dinaire à Messieurs les Plénipotentiaires, et à eux, celle de cette dépesche.
[PS]
cy-dessus touchant les Indes:|, et Sa Majesté a conclu par l’advis de tous
que |:la France peult s’obliger à garentir tout ce qui sera arresté et promis
par les Espagnolz dans ce traicté à Messieurs les Estatz, moyennant qu’ilz
veuillent s’engager de mesme générallement à garentir tout ce qui sera
arresté entre nous et l’Espagne:|. Ainsi il ne seroit point nécessaire de
|:faire mention particulière du faict des Indes. Mais sy les ennemis man-
quoyent à ce qu’ilz seront obligez pour ces pays-là par le traicté et qu’il se
fist en conséquence une rupture dans les Pays-Bas, la France seroit tenue
de rentrer en guerre avec Messieurs les Estatz, bien entendu qu’ilz seront
tenuz d’en user de mesme s’il nous est manqué en quelque chose de ce qui
nous aura esté accordé par le traicté:|.
[PPS ] Je vous adjouste encore cecy à part, parce que j’en viens de recevoir
l’avis, pour vous dire que pour ce qui est de |:Philipes Le Roy:|, il semble que
vous pourriés faire considérer à Messieurs les Estatz, |:sy toutesfois vous
croyez de le pouvoir faire congédier par ce moyen, quelle oppinion ilz au-
roient de la France sy elle permettoit de séjourner à Paris à quelque ministre
qui y négotiast contre eux, que:| on ne peut pas ignorer |:les bruictz que ledict
Roy faict courir à La Haye, les impostures et meschancetez qu’il tasche
d’imprimer contre la France:|, quoyqu’à bien parler, |:elles soient aultant
contre Messieurs les Estatz, et:| cependant |:on ne le souffre pas seulement,
mais on le carresse, et il est bienvenu dans toutes les compagnies:|.
On n’a jamais voulu |:icy, et Messieurs les Estatz et monsieur le prince
d’Orange en sont asseurez, admettre aulcune personne ny escouter aucu-
nes propositions de la part des Espagnolz quoyqu’ilz déclarassent qu’ilz
ne feroient proposer aucun accommodement avec la France que Mes-
sieurs les Estatz n’y deussent estre compris avec leur entière satisfaction,
et pour récompense, après que leurs députez ont signé les articles de leur
paix à Munster, un envoyé de Castel-Rodrigue s’en va à La Haye pour
deschirer hardiment la France auprès de Messieurs les Estatz:|.
Il ne faut pas |:pourtant se mettre en colère mal à propos. C’est pour-
quoy :|, estant sur les lieux, vous prendrés vos mesures en sorte que |:vous
ne leviez pas le masque contre ledict Roy sans estre asseuré d’obtenir sa
retraicte:|.
A ce que j’apprens de Bruxelles, |:il se faict de feste de vous apporter de
grands obstacles et qu’il vous empeschera bien de venir à bout de voz
desseins. Il se faict fort d’avoir favorable la maison de monsieur le prince
d’Orange et a mandé qu’il n’a pas tenu audict prince que l’on n’ayt donné
le passeport qu’il avoit demandé pour Brun. Il vous faict tenir des dis-
cours desquelz je ne vous croy pas capable:|, car |:il asseure que vous
estant emporté en bonne compagnie, vous aviez dict qu’il falloit absolu-
ment qu’il arivast de trois choses l’une, ou que la France et Messieurs les
Estatz fissent la guerre à l’Espagne, ou que l’Espagne et Messieurs les
Estatz la fissent à la France, ou que la France et l’Espagne résolussent
ensemble la ruyne desdictz Sieurs Estatz:|. Je vous asseure que |:il a dict
tout ce que dessus à La Haye et que:| je suis adverty de Bruxelles que
|:l’on en parle dans la maison du gouverneur
par ledict Le Roy.
Sur les divers bruictz qui couroient à Paris et dans la France que la paix
estoit tout à faict conclue entre l’Espagne et Messieurs les Estatz:|, on a
jugé à propos de |:mettre dans la Gasette les deux articles que vous y ver-
rez de Munster et de Bruxelles
Gazette de France nº 11 (1647 Januar 26), 69–76, hier 72f. (Meldung aus Münster vom
13. Januar 1647), 75f. (aus Brüssel vom 18. Januar 1647): rechtliche Unverbindlichkeit der
am 8. Januar 1647 unterzeichneten span.-ndl. Provisionalart.; deren Konsequenz ist die
Möglichkeit einer Verschärfung des Krieges.