Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
50. Brienne an Longueville und d’Avaux Paris 1647 Januar 11
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Paris 1647 Januar 11
Kopien: AE , CP All. 90 fol. 339–343’ = Druckvorlage; AE , CP All. 98 fol. 79–81’;
Ass.Nat. 273 fol. 15–17.
Verweis auf nr. 51. Verärgerung über das Verhalten einiger niederländischer Gesandter;
eventuelle Drohung mit einer Beschwerde über sie bei den Generalstaaten. Beilagen; recht-
liche Bedeutung des von Kurtrier geführten Erzkanzlertitels. Unterredung mit Nani: Con-
tarinis Vorschlag, einen Gesamtentwurf für den Frieden mit Spanien unter vorläufiger Zu-
rückstellung des Artikels zu Piombino und Porto Longone auszuarbeiten; seine Bitte um
Anweisung der französischen Gesandten hierzu; Zurückweisung durch Brienne; nach nähe-
rer Darlegung des venezianischen Standpunktes durch Nani Zusicherung der Weitergabe des
Vorschlages; trotz weiterer Skepsis eventuelle Zustimmung, um den französischen Anspruch
auf die toskanischen Plätze schriftlich zu fixieren. Beabsichtigte Kritik des Verhaltens der
Spanier und Contarinis gegenüber Nani; weitere militärische Unterstützung Venedigs durch
Frankreich vom Conseil verabschiedet. Nachrichten von den britischen Inseln. Warten auf
Neuigkeiten zu Kurbrandenburg. Mögliches finanzielles Entgegenkommen gegenüber dem
Kurmainzer Domkapitel. Voraussichtliche Schwierigkeiten beim Abschluß des Feldzugsver-
trages mit den Generalstaaten.
Le mémoire du Roy accuse la réception de vostre dépesche du dernier du
passé
voir estre mandées, desquelles vous apprendrez les sentimens de Sa Majes-
té sur la conduitte des Holandois et des Espagnolz, et ses bons désirs
pour la paix. Bien qu’il soit aisé de cognestre que les Espagnolz l’ appré-
hendent , et que les autres, flattez ou trompez, favorisent cette mauvaise
intention, il arrivera que telz d’entre eux seront estonnez quand on fera
cognestre à leurs principaux que des avantages particuliers les ont engagez
dans des maximes fausses, et que sous l’apparence d’une souveraineté
après laquelle ilz courent, ilz hazardent de perdre un jour la liberté dont
les Provinces jouissent, et qui est le premier degré de la souveraineté. Ce
seroit emploier bien inutilement le temps que de rebattre ce qui est porté
par ledit mémoire; je vous diray seulement que Sa Majesté, lassée de voir
que quelques-uns des députez de Messieurs les Estatz abusent de la faci-
lité de leurs maistres et les engagent dans une conduitte qui traisne après
soy la perte de leur Estat par la division qu’ils essaient de faire des Pro-
vinces -Unies et de cette couronne, trouveroit à propos que vous prissiez
occasion de faire entendre aux députez que se voiant déceue de l’opinion
qu’elle avoit prise, que ceux d’entre eux qui s’estoie〈nt〉 intéressez avec
Espagne auroient despouillé cette injuste affection pour s’attacher à ce qui
seroit le plus glorieux et le plus utile à leur république, seroit enfin con-
trainte de faire cognestre à ceux de l’Estat, ceux desquelz ils sont ainsy
mal servis, espérant que cella, ainsy avancé, pourroit faire telle impression
sur les espritz desditz députez que sans les nommer, ce discours les pour-
roit faire changer de conduitte, ou en tout cas causer telle dissension entre
eux que vous gaigneriez le temps que vous leur avez demandé, dont tous
n’ont pas voulu convenir. Pourtant ce n’est pas un ordre, mais une pensée
seulement qui
qui a la force d’un commandement si vous vous portez à la suivre, pour
avoir recognu qu’il sera utile et proffitable au service de Sa Majesté.
J’adjouste qu’il a aussy esté résolu que je vous enverrois la coppie d’une
lettre que monsieur l’archevesque de Trèves m’a escritte et le double du
traitté qui fut conclu avec luy par monsieur le maréchal de Turenne, affin
que vous vous en serviez selon son intention et que le desmenti que le
mesme traitté donnera à ses envieux qui l’ont calomnié sans sujet, luy
serve pour maintenir la dignité de sa chaize et les avantages attachez à
un prince souverain et de l’un des électeurs de l’Empire. Ne croiez pas
que le mot qu’il a avancé fust demeuré sans estre relevé, ou du moins
sans estre interprété, quand pour y convier Sa Majesté, il met en fait qu’il
est archichancellier de l’Empire dans les Gaulles
Der Kf. von Trier führte den Titel eines Erzkanzlers über Gallien und das Kgr. Arelat
( archicancellarius sacri Imperii per Galliam et regnum Arelatense ), den er 1308 als letzter
der geistlichen Kf.en beansprucht hatte und der ihm 1314 erstmals durch Privileg bestätigt
worden war. Das Erzkanzleramt war die höchste Würde im Reich nach dem Ks. und gab
dem Ebf. von Trier gemeinsam mit seinem Kurrecht eine besondere Stellung; wenngleich
unter den Erzämtern das Erzkanzleramt das größte Gewicht besaß, lag seine Bedeutung in
seiner mit der Würde des Reiches verbundenen Sinnbildlichkeit und seinem Prestige ( Ri-
chel ; Buchner ; Laufs ; Becker , 49f.). – Kf. Philipp Christoph von Sötern benutzte die in
diesem Titel liegende Reminiszenz an die Einheit des fränkischen Reiches, ebenso wie seine
Metropolitangewalt über span. und frz. Gebiete, zur rechtlichen Begründung seiner Aus-
gleichs- und Neutralitätspolitik, die sich als politische Notwendigkeit aus dem Interesse
Spaniens und Frk.s am Kft. Trier und dem Hst. Speyer wegen ihrer günstigen strategischen
Lage ergab und aus Sicht Söterns die Bewahrung resp. Rückgewinnung der vollen landes-
herrlichen Herrschaftsgewalt über diese zum Ziel hatte; er führte den Titel aber nicht, um
einem Abhängigkeitsverhältnis Frk.s vom Reich Ausdruck zu verleihen ( Abmeier , 40,
258).
sidéré qu’il est en us age depuis plusieurs siècles, et que ce titre qui a rela-
tion au roiaume
vinces de Dauphiné et de Provence, dont les comtés avoient servi l’ Em-
pire , n’a jamais donné aucune pensée aux empereurs d’Allemagne que la
France fust en aucune façon dépendante de leur couronne, et noz rois ont
de tout temps traitté de l’esgal avec eux, et ont eu grande peine de con-
sentir que le premier rang entre les princes chrestiens fust déféré au roy
d’Allemagne.
Je viens à ce qui m’a esté dit par monsieur l’ambassadeur Nani
lettres de Contareni luy avoient appris que les Espagnolz qu’il a pressez
de condescendre que les places de la Toscane que nous avons conquises
nous demeurassent, ne luy en avoient pas fait trop de difficulté et ne
s’estoient deffendus d’y consentir que par faute d’ordre; qu’il avoit ima-
giné qu’il falloit avancer le traitté et proffiter du temps nécessaire aux
Espagnolz pour avoir les commendemens de leur maistre sur ce point, et
tenant pour establi que tous les autres sont d’accord, particulièrement en
ce que nous devons garder noz conquestes, passer à rédiger par escrit les
articles qui doivent composer le traitté, et laisser indécis celuy auquel il
doit estre fait mention de Piombino et Porto Longone; et que s’estant
imaginé que sans un commendement précis, vous ne vous y voudriez pas
porter, qu’il le demandoit et me prioit de le faire entendre à Sa Majesté.
Je luy ay répliqué que je faisois quelque difficulté de me charger de faire
cette ouverture parce qu’il pourroit arriver que le traitté se pourroit rom-
pre sur cette condition, et qu’il seroit reproché à la France que pour vou-
loir trop conserve〈r〉, la chrestienté se trouveroit privée du bien qu’elle
recherche.
Il m’a dit qu’il avoit bien eu la mesme pensée, mais qu’il en estoit sorti en
connoissant que les Espagnolz devoient autant et plus appréhender que
nous, et qu’à l’éternité il leur seroit reproché s’ils rompoient le traitté sur
cette condition, d’autant que la France a autant de droit de les retenir que
les autres qu’elle a emportées en cette guerre, et que vous aviez tousjours
déclaré que vous augmenteriez voz demandes à proportio[n] des succez
que noz armées remporteroient; et n’y aiant que la paix d’entre les princes
chrestiens qui peut servir pour deffendre ce qui est attaqué par le Turc, et
donner courage à la République pour ne point abandonner ses Estatz par
accommodement, il me conjuroit de faire cette ouverture.
je le ferois, et je luy ay tenu parole. Il n’a pas
passé à son avis, mais bien d’en proffiter si vous le jugez à propos, en
consentant de mettre par escrit les articles dont on est convenu, et en ce-
luy des places que nous devons retenir , y faire mention de celles d’Italie
en la coste de Toscane. On présuppose bien qu’il ne sera pas accepté, mais
il donnera tousjours information aux députez d’Espagne que l’on n’est
pas pour s’en départir, d’où il arrivera ce bien que s’ilz ont ordre d’y
passer, ilz n’essayeront pas de nous en faire relascher, quoyqu’il leur fust
assez ordinaire, espérant du temps des remèdes à leurs maux, duquel ilz
ont si souvent esté détrompez qu’ilz devroient avoir honte d’y faire aucun
fondement.
C’est ce que je diray audit ambassadeur Nani, et je luy feray reproche que
Contareni se mesle de donner des conseils à Peneranda qui sont hors de
saison et qui font parestre la mauvaise disposition ou de sa personne ou
de la République, à laquelle on ne sçauroit que difficilement imputer ces
choses puisqu’elle se trouve comblée de grâces, et que par son adveu, elle
n’a pas esté assistée en ses extrêmes besoins que de la France; et l’on s’ oc-
cuppe à présent aux moiens d’en trouver pour donner subsistance à une
esquadre de vaisseaux de laquelle ilz ont esté servis la dernière campagne.
Sur ce propos, je dois vous dire que monsieur le cardinal Mazarini a ap-
puyé l’avis que j’en ouvris, et s’offrit de faire faire l’avance de l’argent,
pourveu qu’il fust donné assignation, quelque reculée qu’elle fust, pour
son remboursement. Plusieurs du Conseil improuvoient cette despense
parce qu’ils disoient qu’elle n’empescheroit pas la perte de la Candie;
mais ilz changèrent d’avis dez que je leur eus remonstré que la Républi-
que la perdant par la guerre, la continueroit dans l’espérance de la recou-
vrer , et que s’en estant privée pour avoir la paix, elle ne rentreroit jamais en
guerre, et qu’il estoit plus utile à la chrestienté de la deffendre tout autant
de temps que l’on pourroit, que de la sacrifier au besoin et au désir de la
paix. Il est surprenant que le roy catholique qui a autant de sujet d’en
appréhender la perte que la République, voiant ses roiaumes de Sicile et
de Naples devenir frontières du Turc, ne s’en esmeuve point, et qu’il sa-
crifie avec tant de facilité la religion catholique qui se trouve establie aux
Indes, comme nous l’apprenons de ce qu’il a consenti en faveur des Ho-
landois
tholique , et qu’il s’en publie le deffenseur, il faudra convenir qu’il est libre
et facile à un chacun d’en faire vanité.
Der König von England hingegen, der seine Bischöfe verteidigt, steht
kurz davor, nach Frankreich emigrieren oder sich in das schottische Hoch-
land zurückziehen zu müssen, wobei er zur Emigration nach Frankreich
neigt. Wir warten auf Neuigkeiten vom englischen Parlament und die Be-
stätigung der Nachricht vom Friedensschluß der irischen Konföderierten
mit Ormonde .
Ich unterrichte Sie nicht über die Neuigkeiten aus den Niederlanden und
Schweden, da die dortigen Residenten königliche Anweisung haben, Sie
auf dem laufenden zu halten. Zu Kurbrandenburg erwarten wir von Ih-
nen Nachricht, da sich der Kurfürst gegenüber Saint-Romain nicht erklä-
ren wollte.
J’ay receu une lettre de monsieur de Vautorte en datte du 12 du passé
avec la copie d’une qu’il s’est donné l’honneur de vous escrire
Sehr wahrscheinlich: Vautorte an Longueville, d’Avaux und Servien, s.l. 1646 Dezember
10; Druck: NS III, 509f. – Klagen des Mainzer Domkapitels in Münster; Rechtfertigung
des eigenen Verhaltens durch Vautorte; Schuldzuweisung seinerseits an Courval, Gouver-
neur von Mainz; Reduzierung der Forderung an das Mainzer Domkapitel auf 7004 Livres
17 Sous.
pagné [e] aussy d’un estat de la despense
Sehr wahrscheinlich: Etat Du payement d’un mois en trois prêts pour les Garnisons de la
Citadelle de Mayence & Château de Binguen suivant l’extrait de la revue, s.l. s.d.; Druck:
NS III, 508. – Danach beliefen sich ordentliche und ao. Ausgaben insgesamt auf 8233
Livres und 2 Sous pro Monat, davon entfielen 7004 Livres 17 Sous auf die ordentlichen.
Eine Aufstellung der Steuereinnahmen auf kurmainzischem Boden fehlt dort; ein separa-
tes Schriftstück hierzu konnte nicht ermittelt werden.
faire paier, et des sommes qui s’imposent sur les terres de l’archevesché de
Maïence. Il me semble que se modérant de douze mil risdalles à sept par
mois, et relaschant le surplus à messieurs du chappitre de Mayence, qu’ils
ont sujet de demeurer satisfaitz; si toutefois vous en jugez autrement, il a
ordre d’exécutter ceux qu’il recevra de vostre part.
Par le courrier qui partira ce soir, j’envoie à monsieur Servien le pouvoir
dont il pourroit avoir besoin pour ajuster les conditions du traitté de la
campagne avec Messieurs les Estatz . Je doute qu’ils s’y rendent faciles,
car bien que le conseil d’Estat ait demandé à l’assemblée générale qu’ils
eussent à songer aux moiens de continuer la guerre comme estant la voie
la plus asseurée pour avoir la paix, maintenant qu’ils la tiennent résolue, les
Provinces auront peine à faire le fondz nécessaire, et pour ne s’embarquer
pas à une excessive despense, ilz ne voudront pas faire un traitté avec nous.
Ce n’est pas que sans que la France les aide, ilz ne soient tenus de mettre
une armée en campagne, selon la force du contenu au traitté de 1635 , mais
la difficulté qu’ils apportent à exécutter celuy de 1644 m’a fait craindre
qu’ils se rendront encores plus difficiles à l’autre.