Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
48. Longueville und d’Avaux an Servien Münster 1647 Januar 9, 3 Uhr morgens
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Münster 1647 Januar 9, 3 Uhr morgens
Ausfertigung, nicht unterfertigt
Bedenken einiger niederländischer Gesandter vor der Unterzeichnung ihrer Provisional- Ar-
tikel mit Spanien; Drohung Bruns mit Abbruch der Verhandlungen bei ihrem Bestehen auf
Aufnahme eines Vorbehaltes zugunsten Frankreichs; daraufhin Einlenken der Niederländer
bis auf Nederhorst; Pauws und Knuyts Vorschlag eines niederländischen Bündnisvorbehalts
auf einem separat zu übergebenden Schriftstück. Überreichung eines zweiten französischen
Schriftsatzes an die Niederländer (Beilage 1); ihre Rechtfertigung durch die kategorische Ab-
lehnung eines Bündnisvorbehalts seitens der Spanier; französische Widerlegung und Vor-
schlag seiner Aufnahme an einer einzigen Stelle der Provisional-Artikel; damit verbundene
verhandlungstaktische Absichten. Unterzeichnung der spanisch-niederländischen Provisio-
nal -Artikel im Quartier der Spanier vollzogen; Warnungen Nederhorsts vor einer Gering-
schätzung dieses Schrittes durch die Franzosen; wünschenswerte Unterstützung seiner durch
den König. Erwägenswerte Reaktionen Serviens in Den Haag nach Lage der Dinge: 1) Be-
treibung der Abberufung Meinerswijks, Pauws und Knuyts oder ihrer scharfen Zurechtwei-
sung ; 2) Bescheiden mit der Erwirkung des Lobs für Nederhorst und des Verbots weiterer
Schritte zum spanisch-niederländischen Frieden bis zur vollständigen französisch-spanischen
Übereinkunft. Bevorstehende Reise Bruns nach Flandern; dessen zu befürchtende Rückkehr
nach Münster mit der Ratifikation der (keinen Bündnisvorbehalt enthaltenden) spanisch-
niederländischen Provisional-Artikel durch den König von Spanien in der Absicht, die Nie-
derländer zum Separatfrieden zu bewegen. Wahrscheinlich bald Eintreffen niederländischer
Gesandter zur Berichterstattung in Den Haag.
Depuis nostre escrit délivré , nous avons sceu que |:les sieurs de Nider-
host , Donia, de Riperda et Klanc:| avoient résolu de refuser de signer les
articles arrestés avec les Espagnols , |:et que monsieur de Mathenes:| avoit
aussy esté touché de nos raisons et n’estoit pas en volonté de signer qu’il
ne fust mis au moins en chacun des papiers où les articles seroient escrits,
que rien ne s’entendoit estre faict que les affaires de la France ne fussent
conclues et arrestées. Mais |:le sieur Brun ayant veu les ambassadeurs de
Messieurs les Estatz:| hier au soir, où il fut jusques à unze heures de nuict,
et leur ayant déclaré que s’y l’on faisoit aucune mention des |:François, il
estoit prest de rompre et deschirer les articles, il n’y eut que monsieur de
Nederhost seul qui persistast dans la première résolution, et le sieur de
Mathenes:| qui ne paroît pas avoir aucune mauvaise volonté, |:se laissant
traisner avec les aultres par la suggestion de ceux qui ne l’ont pas bonne.
Le sieur de Mathenes proposa un aultre expédient:| qui estoit de faire
ceste déclaration |:une fois seulement au bas d’un des pappiers qui devoient
estre signez, mais cela fut rejetté par Paw et Knuyt:|, disans que ce seroit
bien assés sy on |:la mettoit dans un escript séparé:| qui seroit mis entre les
mains |:des plénipotentiaires d’Espagne:| et dont il nous seroit |:délivré
une copie.
De quoy ayant esté advertiz:|, nous avons aussytost dressé le second escrit
que vous trouverés cy-joinct, et l’un de nous l’ayant porté chés eux, le
leur a délivré après avoir veu que toutte nostre facilité n’estoit non plus
considérée par eux que sy les ambassadeurs de France estoient des sup-
plians qui leur présentassent requeste. La seule raison dont ils se sont ex-
cusés qui peut avoir quelque couleur, est que les Espagnols refusent ab-
soluement de souscrire à la manutention de l’alliance du Roy avec Mes-
sieurs les Estatz, et qu’ils disent que c’est auxdicts Sieurs Estatz à l’ obser-
ver sy bon leur semble, mais non pas à l’exiger du roy d’Espagne qu’il la
ratifie et qu’il s’y oblige.
On leur a respondu que le traicté préliminaire
Der Hamburger Präliminarvertrag zwischen dem Ks., Spanien, Frk. und Schweden vom
25. Dezember 1641 (Druck, frz.: DuMont VI.1, 231ff; Druck des schwed. Vertrages, lat.:
ST V.2, 501–506; vgl. Hartmann ). Er wurde erst 1644 von Spanien ratifiziert ( Dickmann ,
105), die Ratifikationsurkunde ist jedoch auf Madrid 1643 April 9 datiert ( APW II A 1, 16
Anm. 2).
restz par l’adveu du roy d’Espagne qui l’a agréé et approuvé, qu’on s’est
assemblé en ce lieu de Munster pour traicter de la paix générale, et non
autrement, et que les Espagnols y sont venus soubz ceste condition; que
dans le mesme acte par lequel nous avons convenu des intérestz particu-
liers de la France avec les plénipotentiaires de l’Empereur sans néant-
moins signer aucune chose, ils sont demeurés d’accord qu’il y eût un arti-
cle exprès par lequel il est dict que nostre convention n’aura aucun effect
et ne portera aucune obligation que lorsqu’on aura satisfaict pleinement à
la couronne de Suède et à madame la landgrave de Hesse
Die ksl.-frz. Satisfaktionsart. vom 13. September 1646 ( Repgen , Satisfaktionsart.; Druck:
ebd. , Anhang I, 204–213); hier gemeint ist der mit Deinde ut cum Suecicis beginnende
Absatz des Proömiums ( ebd. , 205f.). Im zweiten Absatz der Schlußbestimmungen ( ebd. ,
212) werden zudem die zwischen dem Ks. und Frk. vorläufig getroffenen Vereinbarungen
für den Fall des Ausbleibens eines allgemeinen Friedensschlusses für nichtig erklärt; wenn-
gleich dort Schweden und Hessen-Kassel nicht namentlich erwähnt sind, geht aus dem
Kommentar der frz. Ges. vom 17. September 1646 hervor, daß die Aufnahme dieser Be-
stimmung frz.seits ausdrücklich um der Interessen der Verbündeten willen betrieben wur-
de , et afin qu’ilz voyent la sincérité de la France; vgl. die halbbrüchig geschriebene Kopie
der ksl.-frz. Satisfaktionsart. mit kommentierenden, teilweise chiffrierten Marginalien der
frz. Ges. ( APW II B 4 Beilage 1 zu nr. 159; zit. nach der Anlagekopie Ass.Nat. 276 fol.
154–162’, hier fol. 161).
tout cela les Espagnols mesmes, lorsque nous leur avons déclaré cy- de-
vant l’obligation de nostre alliance avec Messieurs les Estatz
Vermutlicher Bezug: die frz. Nebenproposition Ia für Spanien, Münster 1645 Februar 14,
exh. April 1 (Kopie: BNF F. fr. 10649 fol. 42–46; Druck: NS I, 328ff.); die Anliegen der
Verbündeten und die Frk.s sollten danach gleichzeitig verhandelt werden; hierzu und zur
span. Replik vom 18. April 1645 (= APW II B 2 Beilage 1 zu nr. 87; Druck, span. und frz.:
NS I, 347–352) vgl. APW II B 2, XLIVf. Erst mit dem Eintreffen der ndl. Ges. in Münster
im Januar 1646 stand daher der Eröffnung der frz.-span. Verhandlungen formal nichts
mehr im Wege ( Tischer , 327).
leur consentement par escrit, sy bien que l’on ne voyoit pas comment ils
pourroient faire difficulté de la mesme chose aux ambassadeurs de Mes-
sieurs les Estatz, sy ceux-cy avoient la mesme affection et fermeté pour
nous que nous avons eu pour eux.
Enfin, voyant leur dureté, on est venu à se relascher encor plus qu’il n’est
porté par l’escrit en nous contentant que la susdicte déclaration fût mise
dans l’un des papiers qu’ils signeront, pourveu que ce fust où il y auroit le
plus grand nombre d’articles et des plus importans. Nous en avons usé de
la sorte |:pour gaigner tousjours aultant de temps pendant lequel:| nous
pourrions avoir de voz nouvelles ou au moins pour donner lieu |:à quel-
que diversité d’advis parmy eulx qui empesche qu’ilz ne signent tous:|, et
en tout cas pour les mettre tellement dans leur tort par les grandes facilités
que nous avons apporté en ceste affaire, que leur action ne puisse estre
soustenue par qui que ce soit, et que vous ayez plus de moien d’en tirer
de |:Messieurs les Estatz sinon un désadveu, quoyqu’il seroit très juste, au
moins quelque satisfaction et un ordre pour l’avenir:| sy précis et en ter-
mes sy clairs qu’ils n’osent plus en chose quelconque s’esloigner de ce à
quoy ilz sont obligés par les traictés .
D’ailleurs, |:monsieur de Nederhost nous a conseillez et pressez extraor-
dinairement de tenter ce dernier moyen, voyant quelques-uns de ses
collègues assez bien disposez:|; mais nous venons d’apprendre à ce mo-
ment qu’ils |:ont tous lasché le pied:| et qu’ils sont allez signer chés les
Espagnols, |:hormis luy seul qui a refusé de s’y treuver:|. Ce procédé de
|:monsieur de Niderhorst est sy obligeant et de plus sy hardy, puisque
non seulement il ne se soubzmet pas à la pluralité des voix, mais que
tous les sept aultres sont d’advis contraire, qu’il a mérité bien d’estre
soustenu haultement par le Roy. Il nous a tesmoigné ce matin en per-
sonne et il vient encor de nous mander à cette heure que sy l’on dissimule
ce manquement, il craint qu’estant desjà mal comme il est avec la
princesse d’Orange, ses ennemis n’achèvent de le ruyner:|, et ce qui est
de bien plus grande importance, que |:ces gens-cy n’achèvent l’infidélité
de tout poinct:|.
Nous avons examiné ceste affaire de tous costés pour vous en mander nos
sentimens. Et comme ils ne peuvent estre fondés que sur le mouvement et
la disposition des espritz de delà, nous estimerions que sy elle est telle
qu’en |:faisant du bruict et de l’esclat de ce manquement de leurs pléni-
potentiaires , qui est à dire de Menerswic, Paw et Knuyt, tout le reste pé-
chant par foiblesse:| et ayant mesme de bonnes intentions, l’on pouvoit
faire |:revenir ces gens-là ou leur faire faire une sévère réprimande:|, ce
seroit un grand avantage pour les affaires du Roy et pour la seureté de
nostre négotiation. Ils sont |:sy fort déclarez en faveur d’Espagne:| qu’une
heure après que nous eusmes |:donné nostre protestation, Penaranda en
fut averty:| et leur manda aussytost que s’ils ne signoient sans remise, il
leur feroit rendre leurs papiers et retireroit les siens, qui est un |:conseil
qui luy avoit esté suggéré en mesme temps qu’on luy avoit donné ledict
advis, tellement que la corruption est sy évidente que sy l’on a affaire à
des gens qui n’ayent point dessein de se séparer de la France:|, on peut
prétendre avec raison qu’ilz donnent des marques du ressentiment qu’ils
doivent avoir d’un tel procédé; que sy |:la joye de veoir leurs affaires tou-
tes achevées, et plus avantageusement qu’ilz n’avoient espéré, est capable
de leur faire approuver dans l’âme tout ce que leurs plénipotentiaires ont
faict pour y parvenir:|, nous croirions qu’on se pourroit |:contenter de
faire louer et approuver la conduicte de monsieur de Nederhost, et de
leur faire de très expresses deffenses de passer oultre à la moindre escrip-
ture , signature ou formalité avec les Espagnolz:|, que le traicté de la
France ne soit tout rédigé par articles et arresté entièrement, puisque de
leur part il ne reste plus rien qu’à mettre ensemble les articles dont ils sont
convenus en quatre divers papiers
Die span.-ndl. Provisional-Art. setzen sich aus vier gesondert unterfertigten Schriftsätzen
zusammen, die jeweils das Datum ihrer Vereinbarung, nicht das ihrer Unterzeichnung am
8. Januar 1647, tragen. Der erste Schriftsatz (datiert auf 1646 Dezember 15) enthält Art.
I–IV, VII–XIII, XVI–LXIII und LXX–LXXIV einschließlich der Änderungen in Art. III
vom 18. und 24. Dezember 1646 und des suspensiven Bündnisvorbehaltes der ndl. Ges.
zugunsten Frk.s (in der frz. Version, hingegen in der ndl. Fassung auf dem dritten Schrift-
satz ; vgl. nr. 49); der zweite (datiert auf 1646 Dezember 18) umfaßt Art. LXIV und
LXVI-LXVIII; der dritte (datiert auf 1646 Dezember 27) Art. [V] (bei DuMont nicht
numeriert), VI, XIV, XV und LXV; der vierte (ebenso datiert) den span. Art. entwurf zur
Religionsausübung und zum geistlichem Besitzstand in ’s-Hertogenbosch und anderen von
Spanien zedierten Orten mit dem Hinweis auf die noch ausstehende Entscheidung der Gst.
(vgl. den Abdruck, frz.: DuMont VI.1, 360–365; die diesem Druck folgende Beschreibung:
Waddington , Provinces-Unies II, 180f.; dort werden im ersten Schriftsatz fälschlich 63 –
statt 64 – Art. gezählt).
Ce que nous vous mandons de nostre opinion n’est que pour satisfaire à la
correspondance, vous supplians, Monsieur, de n’y avoir qu’autant d’ es-
gard que vous le jugerez à propos, voiant beaucoup mieux sur les lieux
ce qui se doit faire que nous ne pouvons connoistre de sy loing.
Le comte de Trautmansdorff a dict ce matin à monsieur Contariny qu’il
ne croyoit pas que |:Brun s’en allast:|. C’est sans doute que sy les Ho-
landois eussent différé de signer, comme ils devoient faire, jusqu’à ce
qu’au moins ils eussent nouvelle de ce que Messieurs les Estats avoient
résolu sur ce suject après en avoir conféré avec vous, |:ledict sieur Brun
seroit demeuré icy pour avancer la négotiation d’entre les deux couron-
nes :|. Il n’y a rien de sy assuré, et nous en avons encor d’autres preuves;
mais à présent qu’ilz ont |:passé le pas:|, nous sommes desjà advertis |:par
le Liégeois
c’est pour |:animer les villes et peuples de la Flandre à contribuer large-
ment pour la campagne prochaine:|, leur faisant voir par le traicté des Ho-
landois où il n’aura esté |:faict aucune mention de la France
Den ndl. Bündnisverpflichtungen ggb. Frk. wurde in den span.-ndl. Provisional-Art. vom
8. Januar 1647 (vgl. Beilage 1 zu nr. 169) durchaus Rechnung getragen (s. Anm. 9), wie
sich die frz. Ges. auch tags darauf, am 10. Januar 1647, korrigierten; vgl. nr. 49. Von ihrer
Unsicherheit am 9. Januar 1647 zeugt die modale Verwendung des futur antérieur, n’aura
esté faict.
ront plus à faire que contre nous seulz:|.
Vous remarquerés, s’il vous plaît, que tous leurs articles estans signés
sans qu’il ayt esté déclaré qu’ilz ne seront point valables ny obligatoires
qu’après que le traicté de la France sera faict, il est bien |:à craindre que
Brun ne revienne point sans en apporter la ratiffication du roy d’Espagne
pour donner une nouvelle tentation à ces gens-cy de faire le dernier man-
quement qui nous mettra encor en grande peine pour les en empescher:|.
Nous vous escrivons tout cecy un peu confusément à mesure que les nou-
velles nous arrivent. Nous avons recommandé à ce porteur la diligence, ne
doutans pas que vous n’aiez bientost deux ou trois de ces messieurs à La
Haie pour rendre compte de ce qu’ilz ont faict, en quoy s’ils disent la
vérité, ils ne pourront éviter d’estre grandement blasmés.