Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
46. Longueville und d’Avaux an Servien Münster 1647 Januar 4
Münster 1647 Januar 4
Ausfertigung: AE , CP All. 98 fol. 34–39 = Druckvorlage.
Konferenz mit den niederländischen Gesandten: ihre Bitte um Übergabe des französischen
Gesamtentwurfes für den Vertrag mit Spanien unter Hintanstellung der Piombino- und
Porto Longone-Frage; Ablehnung durch die Franzosen, jedoch nach erneutem niederlän-
dischen Insistieren Versprechen einer Prüfung binnen zwei Tagen. Gespräch mit Nederhorst
über den Zweck des niederländischen Vorschlages: Eruierung der grundsätzlichen französi-
schen Friedensbereitschaft im Vorfeld der geplanten Unterzeichnung ihrer Provisional- Arti-
kel mit Spanien; keine Aussicht auf Verlängerung des niederländischen Moratoriums. Visite
d’Avaux’ bei den Gesandten der Generalstaaten: Bekundung der Bereitschaft zur Übergabe
des französischen Vertragsentwurfes an sie bei Verpflichtung der Spanier auf dessen Beant-
wortung ; niederländische Absicht: nicht sofortige vollständige Übergabe des Entwurfes, son-
dern Verhandlung hierüber Artikel für Artikel mit den Spaniern; trotz nachdrücklich vor-
getragener Einwände d’Avaux’ Bestehen der Niederländer auf Unterzeichnung ihrer Pro-
visional -Artikel mit Spanien nach Ablauf der vereinbarten Frist; ergebnisloser Ausgang der
Visite d’Avaux’, aber Hoffnung auf die heutige Konferenz Longuevilles mit den niederlän-
dischen Gesandten und auf ihre Furcht vor einem schriftlichen französischen Protest. Äuße-
rungen Ripperdas zu einer Beschränkung der niederländischen Garantieverpflichtungen ge-
genüber Frankreich. Reise Volmars nach Osnabrück; Anweisung La Courts zu festem, aber
maßvollem Auftreten gegenüber den Schweden; deren Beharren auf ihrer Forderung und
Bereitschaft zur Übernahme ganz Pommerns ohne Zustimmung Kurbrandenburgs; Versuch,
Frankreich aus den weiteren Pommern-Verhandlungen herauszuhalten, aber Reise Longue-
villes oder d’Avaux’ nach Osnabrück wahrscheinlich unausweichlich.
Depuis que vous estes parti de Munster, les ambassadeurs de Messieurs
les Estatz nous sont venus voir, et ont comme récapitulé tout ce qui s’est
traicté par leur entremise entre les plénipotentiaires d’Espagne et nous,
ayans mis d’un costé nos propositions et demandes, et de l’autre la res-
ponse des Espagnols. Ils nous prièrent ensuitte que laissant à part le
poinct des places de Toscane, attendant les ordres que l’on devoit bientost
avoir sur iceux, nous leur donnassions tous les articles du traicté afin que
l’on pust gaigner temps et avancer les affaires.
Nous leur respondismes que nous leur avions desjà baillé plusieurs arti-
cles ausquels les Espagnols n’avoient faict aucune response
Vgl. [ nr. 23 Anm. 28 ] .
celuy de la rétention des conquestes qui estoit le principal de tous, que
quand on en seroit convenu, et des autres aussy que nous leur avions
donné, on travailleroit sur le reste, mais que nous ne pouvions en aucune
façon demeurer d’accord de laisser indécis ledict poinct des conquestes,
comme estant le fondement sur lequel nous sommes entrez en négotia-
tion , et que nous ne nous pouvons relascher en rien de ce qui est occupé
sur le roy d’Espagne. Il n’est pas besoing d’adjouster icy les raisons dont
nous nous servismes pour appuier ceste response, et suffit escrivant à
vous, Monsieur, qui nous les avés sy souvent suggérées, de faire le simple
récit de ce qui s’est passé. Ils nous pressèrent fort de demeurer d’accord
sur les autres articles en laissant celuy-là à part, disans que c’estoit à la
France qui avoit l’avantage tout entier dans ce traicté à faire ses demandes,
et que quand elle les auroit une fois données, cela ayderoit beaucoup à la
prompte conclusion des affaires. Enfin, ils nous parlèrent de sorte que
nous fusmes obligés de leur dire qu’encor que les Espagnols n’eussent
pas correspondu à noz diligences et qu’ils fussent en demeure, néant-
moins que pour tesmoigner ce que nous déférions à leurs instances et ap-
porter touttes les facilités possibles à la paix, nous penserions entre nous à
ce que nous pourrions faire, et dans deux jours leur en donnerions réso-
lution .
Nous prismes ce temps |:pour prendre langue avec de Niderhost et sçavoir
de luy la véritable intention de ses collègues:| sur l’instance qu’ilz nous fai-
soient . |:Il nous tesmoignast que c’estoit pour lever le soupçon:| qu’on a de
nous, non seulement chés les Espagnols, mais en Holande mesme, que nous
ne voulons point de paix, ne disans pas tout ce qu’on prétend, afin d’avoir
tousjours moien d’alonger la négotiation. |:Il nous advertit aussy que ces
messieurs avoient grande envie de signer leurs articles avec les plénipoten-
tiaires d’Espagne:|, et qu’ils n’attendoient pour cela sinon que |:les dix jours
qu’ilz nous avoient promis de surseoir fussent escoulez:|, et que pour ex-
cuse de leur précipitation, ils disoient qu’ils ne mettroient pas tous les arti-
cles ensemble, mais les sépareroient par feuilles, au bas de chacune desquel-
les l’on signeroit, et que la datte seroit différente selon les temps où l’on est
demeuré d’accord de chaque cho se. |:Nous apprismes aussy qu’ilz se re-
pentoient fort d’avoir sursis cette signature, et disoient entre eux qu’ilz
avoient faict en cela une grande faute:|.
Il fut jugé nécessaire de les voir pour destourner ce dessein. Il se rencontra
que la nouvelle vint icy de la mort de Monsieur le Prince, ce qui aiant
obligé moy, duc de Longueville, de tenir le logis, moy, d’Avaux, fus par-
ler à eux; où après leur avoir faict sçavoir le suject qui m’obligeoit à venir
ainsy seul, je leur dis que sur ce qu’ilz avoient désiré que nous leur mis-
sions en main tous les articles du traicté d’entre la France et l’Espagne,
nous nous préparions pour le faire, et le mettre dans deux jours entre
leurs mains; mais qu’il ne seroit pas raisonnable que les Espagnols en
usassent comme ils avoient faict de ce qui leur avoit esté donné cy-devant
de nostre part, et qu’après avoir veu noz intentions, ils nous laissassent
sans response; que nous les priions de tirer parole d’eux que dans un cer-
tain temps comme de cinq ou six, ou huict jours, ils se déclareroient et y
feroient response.
A cela, lesdicts sieurs ambassadeurs dirent qu’ilz ne mettroient point nos-
tre escrit entre les mains des plénipotentiaires d’Espagne, mais qu’ilz s’en
serviroient seulement pour traicter avec eux par articles, et quand il y au-
roit quelque chose d’arresté, qu’on le mettroit à part jusqu’à ce qu’on fust
d’accord de tout, et qu’en cela ilz se porteroient avec soing, diligence et
affection.
Nous avions commencé le discours de ceste sorte |:par le conseil dudict
sieur de Niderhost:|, afin qu’il ne parût pas que nous fussions en aucun
doute que la surséance qu’ils nous ont accordée deût estre limitée au
temps auquel ils la veulent restraindre, et afin que l’on ne vînt à parler
de ladicte surséance que comme par occasion. Laquelle s’estant offerte, je
dis à ces messieurs que vous n’estiés pas arrivé à Wesel sy tost comme
vous aviez faict dessein à cause de l’incommodité des chemins et de la
saison, et que nous ne pourrions pas avoir sy promptement de voz nou-
velles ; qu’en attendant que vous eussiés traicté avec Messieurs les Estatz
sur l’instance de surseoir que nous leur avions faicte icy avec vous, on
pourroit avancer nos affaires avec les Espagnols.
Ilz respondirent que quoyqu’ils eussent ordre de leurs supérieurs de ne
traicter que par escrit, et d’arrester en mesme temps avec leurs parties ce
dont on seroit convenu, ils avoient surseis néantmoins sur l’instance que
nous leur avions faicte, mais quand le temps de ceste surséance seroit pas-
sé , qu’ilz faisoient estat de signer avec les Espagnols leurs articles non pas
tous ensemble, ny rédigez en forme de traicté, mais séparément et avec
des dattes différentes selon le temps auquel les choses avoient esté accor-
dées .
Je leur répliquay que ce ne seroit pas satisfaire à ce qu’ils nous avoient
promis; que monsieur le duc de Longueville avoit expressément stipulé
d’eux qu’ils attendroient que vous eussiez négotié avec leurs supérieurs,
et qu’eux ayans receu leur response, nous pussions avoir la vostre; et
qu’on leur avoit mesme demandé et répété s’ilz ne le promettoient pas à
moy, de quoy ils estoient tombez d’accord sans contredict; que changeans
à ceste heure de procédure, et venans à signer sans se donner loisir d’avoir
une response qui ne pouvoit guières tarder, ce seroit non seulement don-
ner un grand dégoust à une personne de la qualité éminente de mondict
sieur le duc et à nous tous, mais encor manquer à l’alliance et à ce que leur
Estat est obligé envers le Roy; que je les priois de considérer le blasme
qu’une telle précipitation leur pourroit apporter, et que je n’estimois pas
qu’aucun d’entr’eux se voulût rendre autheur d’un tel manquement, ny
subir le hasard d’en respondre envers ses supérieurs.
Ils alléguoient tousjours leurs ordres, et je leur dis que Messieurs les
Estatz pouvoient bien leur prescrire la forme qu’ils devoient tenir en
leur négotiation, mais que c’estoit en présupposant que le traicté de la
France fust aussy avancé que le leur, et qu’ilz ne fussent pas requis de
surseoir; que c’estoit une obligation formelle dans les traictés
In den frz.-ndl. Bündnisverträgen von 1635 (Druck, frz.: DuMont VI.1, 80–85) und 1644
(Druck, frz.: ebd. , 294ff.) waren gemeinsamer Vertragsschluß und Führung der Verhand-
lungen pari passu vereinbart worden ( APW [ II B 1, XXXII-LVI ] ); vgl. [ nr. 41 Anm. 3 ] .
Messieurs les Estatz ne pouvoient se dispenser eux-mesmes sans y con-
trevenir , ce que nous croyons qu’ilz ne voudroient jamais faire, et qu’ils
trouveroient très mauvais qu’on eût autrement interprété leurs ordres.
Pour touttes ces raisons, je ne pus obtenir d’eux la parole que j’en dési-
rois . Il y en eut néantmoins qui dirent: «Ne serez-vous pas contens sy
nous vous apportons assurance que Porto Longone et Piombino demeu-
reront à la France, et ne nous laisserez-vous pas après agir en liberté?»
Je leur repartis que je ne doutois pas que les ministres d’Espagne n’ accor-
dassent aisément ces places, puisqu’elles font partie des conquestes qu’ilz
ont déclaré dez le commencement nous vouloir touttes laisser
Der Konflikt zwischen den frz. Satisfaktions- und den span. Restitutionsansprüchen war
ein Hauptproblem der frz.-span. Verhandlungen (vgl. Tischer , 321f.). Die Spanier lehnten
in ihrer Replik auf die frz. Nebenproposition Ia, Münster 1645 April 18 (= Beilage 1 zu
APW II B 2 nr. 87, mit Anm. 4; Druck, span. und frz.: NS I, 347–352), die frz. Forderung
nach Zession der im Krieg eroberten Plätze grundsätzlich als contra el derecho comun ab
( ebd. , 349f.). Obschon sie am 21. März 1646 den Mediatoren ein erstes Angebot an die
Franzosen vorgelegt hatten, das eine Abtretung bestimmter Orte vorsah und, bei wachsen-
dem politischen und militärischen Druck auf Spanien, im April und besonders seit Septem-
ber 1646, nach und nach erweitert wurde, beschränkten sie ihr Entgegenkommen stets auf
namentlich genannte Eroberungen und rückten generell nicht vom Grundsatz der Restitu-
tion ab; insbesondere sah ihre Offerte vom 21. März 1646 für Italien eine allgemeine Re-
stitution vor, allerdings bei Bestätigung des frz. Besitzes Pinerolos und Schleifung Casales
(vgl. den Bericht in APW II B 3 nr. 186; Tischer , 334).
ce ne seroit pas avoir contentement desdicts sieurs ambassadeurs s’ilz
n’attendoient au moins la response et les ordres de Messieurs les Estatz
après que vous leur auriez parlé. Je leur dis de plus qu’en ce cas, nous
serions contrainctz de faire nos protestations et de les leur donner par
escrit. J’adjoutay qu’il estoit bien estrange que nous les ayans attendu
tant de temps, sans vouloir seulement escouter aucune proposition, et
que lorsque le roy d’Espagne avoit voulu accepter l’arbitrage et le juge-
ment de la Royne, leur ayans sans difficulté promis au premier mot qu’ils
nous en touchèrent que nous surseoirions touttes choses lorsque nous en
serions requis
Die Abwesenheit der ndl. Ges. , die erst im Januar 1646 auf dem WFK eintrafen, war von
den Franzosen als formales Hindernis für substantielle Verhandlungen mit Spanien ange-
führt worden; sie hatten daher den Spaniern zwar ihre Nebenproposition Ia vom 24. Fe-
bruar 1645 (den span. Ges. praes. 1645 April 1) übermittelt, die gleichzeitige Verhandlun-
gen Spaniens mit den Verbündeten Frk.s forderte, und Sondierungen über verschiedene
Tausch- und Heiratsprojekte vorgenommen, zu wichtigen inhaltlichen Fortschritten war
es aber bis Januar 1646 nicht gekommen ( APW II B 2, XLIV; Tischer , 322–328). Im
Februar 1646 war den Franzosen durch die Mediatoren ein span. Angebot unterbreitet
worden, sich im Konflikt mit Frk. einem Schiedsspruch Kg.in Annas zu beugen, der im
Einvernehmen mit dem Conseil zu fällen sei; in den Berichten der frz. Ges. ( APW II B 3
nr.n 132, 133, 134 und 135) wurde dieser Vorschlag trotz im einzelnen unterschiedlicher
Bewertung als Versuch der Stärkung der inneren Opposition und der Trennung Frk.s von
seinem Allierten angesehen und in Paris verworfen ( ebd. nr.n 140, 149) ( Tischer , 332ff.).
temps que nous leur demandions, veu mesme qu’ils ne pouvoient en rece-
voir aucun préjudice et que nous les avions assuré de leur garantir tout ce
qui leur avoit esté accordé par les Espagnolz, et de ne faire jamais la paix
qu’ils n’eussent accomply le tout entièrement.
Quelque chose que je leur aie pu remonstrer, je n’ay point tiré d’eux une
parole bien nette, et je fus obligé de prendre congé en disant que comme
ils m’avoient dict qu’ilz verroient le lendemain, qui est aujourd’huy, mon-
sieur le duc de Longueville pour luy tesmoigner le desplaisir qu’ils a-
voient de son affliction, je voyois bien qu’ils vouloient déférer cela à Son
Altesse et luy apporter l’assurance de surseoir, ainsy que nous le dési-
rions .
Je pris garde qu’ils |:appréhendent beaucoup cette protestation par escrit:|,
ce qui fera que nous la tiendrons toutte préparée au cas qu’il soit besoing
de s’en servir.
Nous ne devons pas omettre que |:le sieur de Riperda m’estant venu voir
seul:|, moy, duc de Longueville, |:il me dict que Messieurs les Estatz pour-
roient garantir tout ce qui regardoit la France et Pignerol, mais que pour
la Catalogne et les places de Toscane, il croyoit:| qu’ils ne voudroient pas
s’y obliger autrement sinon en |:promettant de nous assister de cinquante
vaisseaux de guerre à leurs frais au cas que nous y fussions troublez par le
roy d’Espagne:|. Vous verrez par l’extraict que nous vous envoions de
quelques articles plus importans de la dernière dépesche de la cour que
|:l’on se pourra contenter de moins:|, mais il sera digne de vostre prudence
|:d’obtenir s’il se peut plus, et de stipuler en tout cas que la guerre com-
mençant par là, si elle vient à s’estendre aux lieux où ilz recognoissent
estre obligez, ilz promettent de rompre en mesme temps:|.
Le docteur Wolmar part aujourd’huy pour aller à Osnabrug traicter avec
les plénipotentiaires de Suède sur l’alternative de l’investiture de toutte la
Poméranie, puisque l’électeur ne veut pas donner son consentement sur
l’autre. Nous avons envoié à monsieur de La Court la relation de monsieur
de Saint-Romain
qui est en somme faire valoir à nos alliez nostre fermeté et ne désobliger
d’ailleurs personne. On parle tousjours de la proposition des éveschez ;
nous vous donnerons advis de ce que nous apprendrons de ce costé-là.
Depuis ceste lettre escrite, monsieur de Rozenhan nous a dit que les plé-
nipotentiaires avoient receu ordre de Suède de demeurer fermes dans leur
proposition, et qu’ilz sont résolus de conclurre le traicté moiennant la
garantie de l’Empereur et de l’Empire pour toutte la Poméranie sans se
mettre en peine du consentement de l’électeur.
Monsieur Wolmar est party aujourd’huy pour cet effect et avoit désiré
que l’un de nous y allast; mais comme ceste voie de terminer les affaires
ne peut pas estre agréable à monsieur l’électeur de Brandebourg, nous
avons pris des excuses pour nous en dispenser, afin de laisser arrester la
chose entr’eux comme ils verront bon estre. Il est bien vray que monsieur
de Trautmansdorff faisant estat sur ceste assurance d’une prompte con-
clusion d’aller aussy à Osnabrug dans peu de jours, il ne sera pas possible
alors de nous en empescher que l’un de nous y fasse un voiage. Cependant
nous avons escrit à monsieur de La Court que |:s’il peut adroitement
faire venir les Suédois en termes d’accommodement, qu’il essaye de le
faire:|.
[2] AE , CP All. 98 fol. 40–41: Relation
Der Bericht stammt nach dem Inhaltsverzeichnis, das dem Aktenbd. vorangestellt ist (fol.
3–22’, hier fol. 4), von d’Avaux, das Aktenstück selbst ist hingegen ungezeichnet; Ausf. in
der Schrift des Gesandtschaftssekretärs, dechiffriert von einem Sekretär Serviens. Obwohl
nicht durch Aktenvermerk als Beilage ausgewiesen, handelt es sich hierbei um ein Schrift-
stück , das Servien nicht nur wegen des Schriftbefundes, sondern auch aus inhaltlichen
Gründen, sehr wahrscheinlich mit nr. 46, übersandt wurde: Es ergänzt den Bericht Lon-
guevilles und d’Avaux’ über ihre Verhandlungen mit den ndl. Ges. bis zum 3. Januar 1647
im Hauptschreiben um die Konferenz vom 4., welche in ihrem nächsten Brief an Servien
(= nr. 47), der Samstag, den 5. Januar 1647, einsetzt, als bekannt vorausgesetzt wird und
ihm also vorher mitgeteilt worden sein muß.
Messieurs les Estatz jusques au 4 e janvier 1647 , [Münster] 1647 Januar 4, Ausfertigung,
nicht unterfertigt = Druckvorlage.
Kondolenzvisite der niederländischen Gesandten bei Longueville: sein Bestehen auf Ein-
haltung ihres Versprechens, vor Unterzeichnung ihrer Provisional-Artikel mit Spanien
das Ergebnis der Gespräche Serviens in Den Haag abzuwarten; ausweichende Antwort
der niederländischen Gesandten; Hinzuziehung d’Avaux’; mißlungener Versuch, die Nie-
derländer zu weiterem Warten zu bewegen; erfolglose Vorhaltungen Longuevilles; An-
drohung eines schriftlichen Protests, dennoch kein Einlenken der Niederländer. Geplanter
Besuch d’Avaux’ bei ihnen; eventuell Überreichung der Protestnote, die mit Servien ver-
einbart worden war.
Le vendredy au soir 4. jour de janvier, les ambassadeurs de Messieurs les Estatz ont visité
monsieur le duc de Longueville au suject de la mort de Monsieur le Prince. Après les
complimens, ledict seigneur duc leur a dict que sur ce qui leur avoit esté représenté le
jour précédent par monsieur d’Avaux, il croyoit qu’ils venoient luy réitérer les assurances
que desjà ils luy avoient données avant le partement de monsieur de Servien, de surseoir
la signature de leurs articles avec les Espagnols, du moins jusqu’à ce que mondict sieur de
Servien ayant parlé à Messieurs les Estatz, ilz eussent receu leurs ordres sur cela. Lesdicts
sieurs plénipotentiaires n’ont pas voulu entrer en propos, disans que depuis la visite de
monsieur d’Avaux, ils n’avoient pas conféré entr’eux, et qu’ilz n’estoient venus que pour
faire compliment audict seigneur duc. Lequel, après les avoir remercié de l’honneur qu’ils
luy faisoient, leur a dict que ce qui le touchoit en particulier céderoit tousjours aux obli-
gations qu’il avoit de servir le Roy, et qu’il les prioit en laissant à part les civilitez, de luy
déclarer nettement leurs intentions.
Il fist ensuite entrer monsieur d’Avaux qui estoit dans un cabinet proche de la sale où il
leur donnoit audience. Ces messieurs ont persisté à dire que n’estans venus que pour
rendre leurs devoirs particuliers à Son Altesse, et non pas pour traicter d’affaires, ils ne
pouvoient donner aucune résolution; et on a bien connu qu’ils n’en avoient point d’autre
que de signer leurs articles en papiers séparez, ainsy qu’ils avoient dict le jour auparavant.
On leur a représenté que les Espagnols s’estoient vantez qu’ils avoient promesse d’eux de
signer les articles avant que l’on pût avoir nouvelles de monsieur Servien, mais n’aians
reparty autre chose sinon qu’après avoir conféré et consulté entr’eux, ils feroient respon-
se , on leur a demandé qu’ils donnassent au moins parole de ne rien faire cependant, et
jusques à ladicte response donnée; sur quoy |:monsieur Paw a dict qu’ilz:| feroient ce que
doivent des gens de bien et d’honneur.
Son Altesse leur a dict alors que ces paroles générales ne satisfaisoient pas à ce que l’on
désiroit d’eux; qu’il faloit parler nettement, mais que l’on voyoit que ce qui leur donnoit
peine, estoit de se résoudre s’ils devoient désobliger la France ou l’Espagne; et qu’ils
devoient considérer à qui ilz estoient plus obligez, ou à des alliez qui ne leur deman-
doient que l’observation de leurs traictés , ou à des ennemis qui les vouloient porter à
ce premier manquement soubz espérance de les faire tomber en d’autres plus grands; que
l’on ne doutoit pas de la sincérité de Messieurs les Estatz, mais que la conduite de leurs
ministres donneroit une joie extraordinaire aux Espagnols qui croiroient enfin avoir
trouvé le moien de désunion et de mésintelligence entre les alliez; |:que ceux qui auroient
contribué à leur dessein, en respondroient à leurs supérieurs:|; qu’on ne pouvoit au sur-
plus se départir de ceste instance; qu’on la faisoit de vive voix, et qu’on y adjouteroit
l’escrit et les protestations; que ce qu’on leur demandoit, estoit de se déclarer une fois
d’une façon ou d’autre, et de dire ouvertement ou que l’on surseoiroit la signature des
articles jusqu’après avoir sceu le succez de la négotiation de monsieur de Servien, ou que
l’on signeroit nonobstant touttes les instances que l’on pourroit faire.
Touttes ces remonstrances n’ont opéré autre chose, sinon qu’ils ont dict qu’ils confére-
roient avec leurs collègues absens, qui sont messieurs de Mathenez et Donia, et n’ont pas
voulu promettre de ne rien faire jusqu’à ce qu’ils eussent donné response.
On s’est séparé en disant qu’ils refusoient à leurs amis et alliez ce qui s’accorderoit aux
ennemis mesmes, et la résolution a esté prise ensuitte que le lendemain matin monsieur
d’Avaux les iroit voir pour tirer response d’eux, et que s’ilz ne la font telle qu’on en
puisse avoir contentement, on leur portera en mesme temps l’escrit qui avoit esté résolu
avant que monsieur de Servien partît de Munster, auquel on ajoutera quelque chose de ce
qui s’est passé depuis.