Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
10. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 November 30
Paris 1646 November 30
Kopien: AE , CP All. 78 fol. 444–450 = Druckvorlage; Ass.Nat. 272 fol. 581–583’, 585, mit
Verzeichnis der Beilagen fol. 584’. Konzept
Frieden als solcher Ziel der französischen Politik, nicht sein Abschluß an einem bestimmten
Ort; generelle Zustimmung zum Verhalten der Gesandten gegenüber den Schweden; Aus-
sicht auf baldigen Erfolg. Zufriedenheit mit dem Verlauf der Gravamina-Verhandlungen.
Möglichkeit eines Verzichts auf Waffenruhe bei Beschleunigung des Friedensschlusses. Zu-
stimmung zur Verhandlungsführung mit den niederländischen Gesandten in der Garantie-
frage . Schreiben Mazarins an Castel-Rodrigo, um eine offizielle Unterrichtung des Hofes
über den Tod des spanischen Thronfolgers zu erwirken. Warten auf das Memorandum über
die flandrischen Kastellaneien. Trotz des Eintretens der Mediatoren für Mantua keine Kon-
zessionen bezüglich der Exekution des Vertrages von Cherasco möglich; seine Beibehaltung
zur Sicherung des französischen Besitzes Pinerolos unantastbar; Interesse Mantuas an der
Erhaltung dieses Besitzverhältnisses, um sich selbst besser gegen Spanien verteidigen zu kön-
nen ; in der Vergangenheit mehrfach unter Beweis gestelltes französisches Wohlwollen für
Mantua. Militaria. Memoranden bretonischer Kaufleute zu Handelsfragen.
Le courier Lemaire
déchifré les dépêches qu’il a aportées, et on y répondra succintement
puisque l’ordinaire doit partir ce soir.
On est bien marry que les pointilles mal fondées de monsieur Oxenstiern
diffèrent l’ajustement de la couronne de Suède, mais si son contentement
ne dépend que de traiter et de conclure à Osnabruk, il poura l’avoir tout
entier, et nous aussy de notre côté, puisque nous ne visons qu’à faire la
paix, et non pas en ce lieu plutost qu’en celuy-là. Cependant il n’y a rien à
ajouter aux diligences que Messieurs les Plénipotentiaires font envers les
uns et les autres selon qu’il est besoin pour les faire joindre, et il semble
du contenu de leurs dernières dépêches que les choses sont déjà si avan-
cées qu’il y a lieu d’en espérer un bon succès et un prompt accomode-
ment .
On s’est extrêmement réjouy d’aprendre les conférences qui se font entre
les catholiques et les protestans, car quoyque l’on voye bien que les satis-
factions des couronnes estant ajustées, les intérests particuliers de ces
deux partis ne seront pas capables de faire continuer la guerre, néanmoins,
comme ils souhaitent également le repos avec une passion extraordinaire,
il faut croire que chacun contribura de son côté ce qui sera nécessaire
pour s’accorder, au lieu que si leurs intérests devoient estre agités ou par
l’Empereur ou par les Suédois, il seroit plus à craindre que les uns et les
autres ne voulussent s’en prévaloir à leur avantage propre, et que cela ne
reculât encore la paix.
Si la répugnance qu’a la couronne de Suède d’arrester une suspension
dans la conjoncture présente, procède de l’apréhension qu’elle peut avoir
que ladite suspension ne serve de prétexte au party contraire pour esloi-
gner l’accomodement général, comme il y a aparance, puisque tous les
avis que nous avons de Stokolm portent qu’on y désire sincèrement la
paix, il y aura lieu de se consoler que ladite suspension n’ayt pas esté
conclue, pourveu qu’elle haste le traité de paix.
On a esté bien aise d’aprendre avec quelle aplication et quelle industrie
Messieurs les Plénipotentiaires travaillent à tirer la déclaration formelle
de Messieurs les Etats pour la garentye du traité, suivant les obligations
des précédens
aux députés de Holande et ce qu’ils ont mandé au sieur Brasset pour le
faire agir auprès de Messieurs les Etats.
La lettre que monsieur le cardinal Mazarin écrivit au marquis de Castel-
Rodrigo par ordre de Sa Majesté, n’eust d’autre motif que de l’obliger à
donner part icy de la mort du prince d’Espagne, afin qu’on pust prendre
le deuil, voyant que ny de la cour d’Espagne ny de Bruxelles on n’en avoit
rien escrit ny fait dire par le nonce
sonne qui ne voye que ce n’estoit pas là une matière à conjouissance, et
que la bienséance requéroit qu’on luy témoigne déplaisir de cet accident.
Du reste, la lettre estoit conceue en termes si généraux et si peu capables
d’être interprétés en aucune façon à leur avantage qu’il n’est pas à craindre
qu’ils puissent s’en servir pour nous nuire en rien. On eust encore une
segonde raison de faire cette lettre audit marquis parce qu’elle servoit
comme d’un passeport favorable à l’extraordinaire qu’on dépêchoit à
Munster, afin qu’on ne l’amusât point à Bruxelles; le dernier courier d’ Es-
pagne qui avoit passé par icy quelque temps auparavant y avoit esté arrêté
deux jours. Tout ce qu’on peut dire là-dessus est qu’il se faut réjouir que
nos parties soient aussy bien à bout de leurs finesses, comme ils le sont de
la force, puisqu’ils ont cru pouvoir tirer avantage d’une civilité si générale.
La Reyne a escrit au roy d’Espagne sur le même sujet , et ce commerce de
lettres en de pareils événemens n’a jamais été interrompu. Messieurs les
Plénipotentiaires trouveront icy la copie de la lettre dudit Sieur Cardinal.
Nous atandons tous les jours quelques mémoires plus précis touchant les
châtellenies de Flandre que l’on a demandé à messieurs les maréchaux de
Gassion
Josias Gf. Rantzau, Herr auf Bothkamp (1609–1650), holsteinischer Herkunft, seit 1635 in
frz. Militärdienst, 1645 wegen seiner Verdienste bei der Einnahme von Bourbourg zum
maréchal de France ernannt, seit Oktober 1646 frz. Gouverneur von Dünkirchen ( ABF I
873, 85–89 und 91–97; II 540, 303–306; DBA I 998, 458; Mazarin , Lettres I, 954; Gran-
ges de Surgères IV, 16; vgl. auch ebd. IV, 859; Bouyer , Gaston, 214).
tiaires sans perte de temps dès qu’on les aura reçus.
Les instances du Nonce et de l’ambassadeur de Venise en faveur de mon-
sieur de Mantoue auroient pu disposer le Roy à quelque chose si Sa Ma-
jesté n’avoit les mains liées là-dessus, et qu’elle n’eust le grand intérest
qu’elle a à l’exécution du traité de Querasque sur cet article, soit parce
que ledit traité a esté fait par ses ministres
Der Friede von Cherasco war frz.seits von Servien und Toiras abgeschlossen worden (vgl.
den Druck der Verträge bei DuMont VI.1, 9–12, 14–18). – Jean Bermond du Caylar de
Saint-Bonnet, seigneur (oder marquis) de Toiras (1585–1636), aufgrund seiner Verdienste
im Mantuanischen Erbfolgekrieg 1630 zum maréchal de France und lieutenant général
der frz. Armee in Italien ernannt, 1633 jedoch bei Richelieu in Ungnade gefallen und
daraufhin, aller seiner Ämter enthoben, mit frz. Einverständnis in hgl.-savoyische Dienste
übergetreten ( ABF I 87, 350–357; 993, 168–177; II 610, 255; Zedler IV, 638f.; Moréri
VI, 233f.).
en est très avantageuse à cette couronne. Ce seroit renverser le fondement
de notre acquisition de Pignerol si on vouloit aporter le moindre change-
ment aux récompenses qu’on est tombé d’acort de donner à la maison de
Savoye pour ladite place, et on ne sçait sur quoy lesdits sieurs Nonce et
Contarini fondent la lésion notable qu’y reçoit monsieur de Mantoue, veu
que chacun sçait, et monsieur Servien s’en peut bien souvenir, que si on
eust pu trouver à Querasque quelque expédient pour ne donner pas Trin
à la maison de Savoye, mais quelque autre terre qui valût autant, celle de
Mantoue déclaroit qu’elle fût demeurée entièrement satisfaite; mais toutes
les diligences qu’on fist pour cela ne purent jamais porter le duc Victor-
Amédée à donner son consentement à la cession de Pignerol si on ne luy
donnoit Trin, et ce point-là de Trin fust ajusté avec le consentement des
plénipotentiaires
des ministres
Mazarin und Panziroli hatten den Frieden für das Papsttum vermittelt (vgl. den Druck
der Verträge bei DuMont VI.1, 9–12, 14–18). – Giovanni Giacomo Panziroli (Panciroli/
Penciroli) (1587–1651), ao. Nuntius für die Friedensverhandlungen von Cherasco, 1643
Kardinal, unter Innozenz X. Kardinalstaatssekretär ( ABI I 736, 340; Gauchat IV, 25;
Zedler XXVI, 494f.).
de Savoye cette satisfaction, la paix ne se pouvoit pas faire; mais quant
même la maison de Mantoue auroit laissé quelque petite chose du sien
pour contribuer à un avantage si considérable que celuy que la France
reçoit dans l’acquisition de Pignerol, qui rejaillit si notablement à la sûreté
des princes d’Italie, en quoy aucun n’est tant intéressé que le même duc
de Mantoue, lequel a ses Etats si contigus à ceux du roy d’Espagne et si
fort à sa bienséance que ledit roy les a fait envahir sans aucune aparance
de justice, et employé les derniers efforts pour s’en rendre maître, il sem-
ble que pour cette seule considération, ledit duc devroit donner les mains
de bonne grâce à ce qu’il ne peut plus empêcher, quand même d’ailleurs il
ne voudroit avoir aucun esgart à plus de cinquante millions que le Roy a
dépensé pour le garentir de l’opression des Espagnols, que tout le monde
voit s’il estoit en son pouvoir d’esviter, et si aucun prince d’Italie se fust
déclaré en sa faveur, à moins que la France ne l’eust fait hautement et avec
bon succès, et ne l’eust maintenu dans la possession de ses Etats, moins ce
qui luy en a coûté pour sortir une fois pour toutes du différent avec la
maison de Savoye qui eust pu luy faire courre risque de perdre un jour
le Montferrat entier.
On ne mettra pas en ligne de compte la bonté que l’on a eue à l’endroit de
monsieur de Mantoue, en ce que la conduite de la duchesse sa mère n’a
pas empêché qu’on n’ayt eu les mêmes soins et la même passion pour tous
ses intérestz que si on eust reçu d’elle à tout moment des marques de la
reconessance qu’elle devoit avoir pour une protection si utile que celle
qu’on donnoit à son fils, Leurs Majestés luy ayant encor fait parêtre de-
puis peu leur affection dans un mariage si avantageux que celuy de la
reyne de Pologne
Louise-Marie Gonzaga, Hg.in von Mantua-Nevers (1611–1667), nach Eheschließung per
Prokuration in Paris 1645 und in Polen im März 1646 poln. Kg.in als Gattin Kg. Wladis-
laws IV. (s. Anm. 15 zu nr. 24) und nach dessen Tod, seit 1649, Kg. Johanns II. Kasimir
(1609–1672, 1648 Kg.) ( ABF I 465, 340–348; DBF XVI, 605f.; Targosz , 8–34; Béguin ,
420).
de s’aparenter avec des maisons royales, il en a coûté au Roy ou en argent
ou en frais du mariage plus de quatre cent mille escus, sans quoy on n’eust
jamais obtenu la renonciation des princesses
personne ne révoque en doute que si la cause eust été jugée dans le Parle-
ment , le duc de Mantoue n’y eust infailliblement esté condamné.
Tout le fruit donc de tant de dépenses et de sang françois répandu pour
conserver ses Etats au duc de Mantoue, desquels on peut sans exagération
dire qu’il ne se parleroit plus sans ce que la France a fait, consiste à l’ ac-
quisition seule de Pignerol; dans laquelle le plus grand avantage que le
Roy ayt est la sûreté des princes d’Italie, et cela moyennant cinq cent
mille écus que nous devons payer, lesquels il faut que Messieurs les Pléni-
potentiaires offrent de la part du Roy de faire mettre en dépost en tel lieu
que ledit duc voudra, afin qu’il les puisse toucher à sa volonté.
Die Marschälle La Meilleraye
Durchführung von Befestigungsarbeiten in Porto Longone
no
nannten Orten und auf Elba – nunmehr in Toulon eingetroffen; letzt-
genannter beabsichtigt, nach dreitägigem Aufenthalt nach Katalonien
weiterzureisen, um die Spanier durch eine Diversion an der Küste aus
der Ebene von Urgel herauszulocken und 4000 Infanteristen abzusetzen.
Die aus dem Piemont abgezogenen Kavallerieeinheiten sind ebenfalls auf
dem Weg zur Unterstützung Harcourts
von Urgel verbliebenen spanischen Truppen zusetzen, wenn diese dort
blieben; dies würde einen guten Eindruck auf die Katalanen machen,
denn sie sähen, daß wir leicht erreichbaren Erfolgen in Italien die Vertei-
digung ihrer Interessen vorziehen. La Ferté-Senneterre beobachtet den
Marsch der Truppen des Herzogs von Lothringen.
On adresse à Messieurs les Plénipotentiaires des mémoires qui ont été
présentés à Sa Majesté par des marchands de Bretagne touchant le com-
merce . Il y a plusieurs choses qui estoient desjà dans l’instruction desdits
Sieurs Plénipotentiaires
ment de régler et de bien establir, dont Sa Majesté se repose entièrement
sur leurs soins.
2 Auszugskopien aus dem Friedensvertrag zwischen Kg. Philipp IV. von Spanien und Kg.
Karl I. von Großbritannien, Madrid 1630 November 15: Artikel 20, 23, 24 und 28, eben-
falls zu Handelsfragen (fehlen). – Druck (lat.): ebd. , 619–623 .